La bibliothèque de psychologie de Psycho-Ressources

..

La libération des mémoires prénatales et de la naissance 

Par Christine Louveau, Sophro-Analyste, Psychothérapeute, France
| Voir ma page Psycho-Ressources |

Texte complet en PDF

La libération des mémoires prénatales et de la naissance
Sophro-analyse des mémoires prénatales, de la naissance et de l’enfance

Il y a 15 ans le Dr Claude Imbert a révélé le rôle fondateur des empreintes prénatales dans la construction du psychisme humain. Cette découverte constitue un pas de géant dans la connaissance du fonctionnement intime de l’être humain. La libération de ces empreintes propulse cette méthode au rang des avancées majeures en psychothérapie.

Le scénario prénatal

Nous portons des blessures depuis la vie intra-utérine. Même en l’absence d’organes des sens développés, notre conscience capte, enregistre et évalue toutes les informations dans l’utérus et dans l’environnement immédiat de notre mère. Dans les moments difficiles où les émotions se bousculent et nous submergent (par exemple sentiment d’abandon, de rejet, de pas être conforme, de culpabilité…), personne n’est là pour nous protéger, nous consoler, ni surtout nous expliquer ce qui se passe. En l’absence de toute compréhension, l’embryon ou le foetus interprète à sa manière (limitante) l’évènement douloureux et en fait une croyance qui se grave dans le marbre de sa vie. Les principales interprétations, qui sont aussi les plus lourdes, sont « je n’ai pas de valeur – je ne suis pas digne d’être aimé – j’ai fait quelque chose de mal et je mérite d’être puni ».

Les souffrances vécues sont parfois si fortes que le bébé n’a d’autre solution que de mettre en place des stratégies de survie telles que : se couper d’une partie de ses ressentis, ou de ses pensées, décider qu’il se débrouillera tout seul, ….et des stratégies pour tenter d’être aimé ou reconnu, comme par exemple : se faire tout petit, répondre aux besoins de ceux dont il cherche l’attention (tout en niant ses propres besoins..), devenir parfait, se dépêcher, être fort, travailler (trop)dur pour être reconnu …….
Toutes ces masques amalgamés autour du noyau de douleur initial refoulé, finissent par façonner une personnalité : qui sème un acte récolte une habitude, qui sème une habitude récolte un caractère et qui sème un caractère récolte un destin !

Comme les poupées russes, les trois principales croyances limitantes : la dévalorisation, le manque d’amour de soi et la culpabilité, ainsi que les scénarios de survie, vont se re-confirmer tout au long de la vie, de plus en plus fort, jusqu’à polluer tous les domaines de l’existence (affectif, social, professionnel…)
Ces stratégies qui ont été utiles à un moment, deviennent aussi par la suite de véritables boulets qui peuvent nous entraîner dans des spirales d’autodestruction en passant par la dépression.

Les principales empreintes de la Vie intra-utérine

L’empreinte gémellaire est la plus fréquente. Deux ovules (hétérozygotes) ou un ovule (homozygotes) fécondés, donnent vie à deux embryons dont l’un meurt spontanément, en général avant la 3ème semaine. Même si, à ce moment, elle perd souvent un peu de sang, cette gémellité passe souvent inaperçue à la mère qui ne peut pas prendre conscience du drame que vit l’embryon survivant. Le Dr Claude Imbert ayant enquêté auprès des scientifiques et des Sage femmes parle d’une fréquence d’au moins 20% des grossesses physiologiques. Dans son livre consacré entièrement au sujet, elle développe entre autres les conséquences psychologiques (dépression, incomplétude, échecs par sabotage, croyances d’amour-souffrance,…) et les symptômes (boulimie, anorexie, mi-graines, colites, …) mais aussi les petits signes de la vie quotidienne indicateurs de cette empreinte : acheter en double, angoisse des chaussettes dépareillées au sortir de la machine à laver, ….

D’autres empreintes laissent des marques profondes dans la psyché et conditionnent la vie future de
l’être. Parmi elles, le non-désir est une mémoire très fréquente à guérir. Qu’il s’agisse d’un état d’âme
de la mère de courte durée, ou qu’il perdure, il induit chez l’embryon tout un cortège de dévalorisation, de sentiment de n’être pas aimable et de culpabilité de s’être imposé – le désir conscient ou inconscient des parents du sexe différent de l’enfant, amènera celui-ci à devoir se conformer à leurs attentes pour être aimé – remplacer un enfant précédent décédé, être conçu après des avortements, lui fait se culpabiliser d’être vivant et pas eux, et décider de vivre leurs vies –une tentative d’avortement échouée ou la simple pensée de vouloir avorter génère une mosaïque de croyances et décisions limitantes comme l’illustre l’exemple du dialogue intérieur suivant : « Ma mère est enceinte de moi et veut avorter. J'ai peur. Je ne veux pas mourir. Je crois ma mère dangereuse. Depuis, je me méfie de tout le monde. Dans les faits elle n’a rien fait ou a échoué. Je suis vivant. De plus elle ne me connaissait pas ! Elle voulait éliminer un bébé abstrait, pas moi. D'ailleurs, aujourd'hui je suis adulte et nous nous entendons assez bien. Elle ne cherche pas à me tuer, mais une partie de moi ignore que tout va bien aujourd'hui. Cette partie réagit encore à cette période primale de ma vie. – je suis perpétuellement dans le contrôle et l’hyper vigilance ; j'ai peur de la mort et suis insomniaque ; je dois me débrouiller seul et ne compter sur personne. »

Pour lire la suite... Texte complet en PDF

Par Christine Louveau
Sophro-Analyste, Psychothérapeute, France
| Voir ma page Psycho-Ressources

Ce texte est la propriété de Christine Louveau. Toute reproduction sans l'autorisation de l'auteur est interdite
Conception et mise à jour  A. Rioux, Psycho-Ressources, Tous droits réservés, © Copyright 2009.