SOMMAIRE
Pourquoi la psychopathologie clinique ?
Sous la direction de Christian Hoffmann et d'Olivier Douville
Présentation, Christian Hoffmann et Olivier Douville
Psychanalyse, psychothérapies
Le pas de Freud de la psychothérapie à la psychanalyse, Annie Tardits
Le fait clinique comme fait du transfert, Radu Turcanu
La psychopathologie clinique et la psychiatire
Rapport de Roland Gori à Jean-Marc Fabre concernant la mission définie par la lettre du 15 Janvier 2003 en date du 14 Avril 2003, Roland Gori
La formation à la psychopathologie en faculté de médecine, Bernard Golse
Enseigner la psychopathologie, laquelle, comment et pour qui ?, Michel Patris
À propos de « psychiatrie et psychanalyse », Alain Vanier
Recherche et psychiatrie : l'heureuse fin d'une illusion, J.-M. Danion
Des exigences de la pratique clinique, Michel Ricateau
Positions épistémologiques
La psychopathologie et le réel de la clinique, Christian Hoffmann
Sur quelques aspects récents de la position culturaliste en psychopathologie, Olivier Douville
L’avenir sans illusions. Prolégomènes au débat sur l’avenir de la psychanalyse dans le champ de la psychopathologie, Paul-Laurent Assoun
Varias
Cliniques
La personnalité du délinquant à la lumière des théories psychanalytiques, Moustapha Safouan
Neurologie et psychopathologie de l’autisme. L’illusion étiologique, Jean-Marie Vidal, Sylvie Tordjman
L'écoute diagnostique. Sur les entretiens préliminaires avec un analysant et « sa psychose », Jean-Jacques Moscovitz
Mélanges freudiens
« Le Maître de l'amour. Freud à Paris », Voilà, 17 juillet 1938
Diffusion de la Psychanalyse dans le Monde, du temps de la vie de Freud, Olivier Douville
Hommage
à Armand Touati, Thierry Goguel d’Allondans
Cabinet de lecture
Dossier Le Livre Noir de la Psychanalyse, Yves Cartuyvels, Frédéric de Rivoyre, Serge G. Raymond, Jean François Le Goff
Autres lectures, Irit Abramson, Nicole Adam-Serri, Fabienne Ankoua, Eric Bidaud, Caroline Civalleri, Françoise Couchard, Olivier Douville, Lise Gélinas, Marie-Jeanne Gervais, Pascal Le Maléfant, Patricia Luthin, Martine Ménès, Louis Moreau de Bellaing, Catherine Rioult, Frédéric de Rivoyre, Robert Samacher, Claude Wacjman
Compte-rendu de manifestation scientifique,
Yann Leroux, Alain Abelhauser
Présentation
Christian Hoffmann , Olivier Douville
Enseigner la psychopathologie clinique dans les universités de psychologie et de médecine peut sembler une évidence historique. Cela ne va plus de soi aujourd’hui en raison d’un appel au pluralisme, au nom de la science et du social, confondus. S’il nous importe de prendre acte de cette volonté affichée, il nous revient, surtout, de fonder en raison notre orientation psychopathologique à l’Université.
C’est cœur de la clinique que nous nous proposons de continuer à rencontrer un irréductible du fait psychique qui a pour nom symptôme, alors que nous assistons à une prolifération de termes tels que « troubles », « conduites », « comportements », « fonctions ». Quel enjeu y a-t-il à défendre et à illustrer une clinique du symptôme dans un contexte qui impose une version normative et comportementaliste de l’humain ? Ce dossier « Pourquoi la psychopathologie clinique ? » veut répondre à cette question. Il correspond à des préoccupations actuelles au plan de l’enseignement et de la recherche. Il rend compte de l’exigence d’une clinique du cas qui ne se laisse pas réduire à une évaluation des troubles, de l’humeur ou des performances.
Nous proposons ici de clarifier l’orientation freudienne entre « psychanalyse didactique » et « psychanalyse thérapeutique », et rappelons que le terme de « psychothérapie » n’a jamais été absent du corpus freudien. Le propos de ce numéro est d’insister sur un réel de la clinique autour duquel psychiatrie et psychologie ont élaboré leurs objets cliniques et psychopathologiques. Les cliniciens sont les héritiers de ces élaborations, lesquelles restent à poursuivre et à repenser parce que la clinique change et parce qu’existent d’autres psychopathologies. Les mutations sociales et anthropologiques, les avancées scientifiques rendent nécessaire un tel projet. Ce dernier ne pourra se faire sans une rigueur épistémologique qui ne doit pas céder à la moindre naturalisation du fait psychique.
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