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PRÉSENTATION
Les diverses manifestations des phénomènes transférentiels émaillent chacune de nos relations. Saverio Tomasella met en évidence comment ils se révèlent concrètement : assignation d’identité, suppositions, interprétations, identifications, idéalisations, amalgames, reports, transpositions, etc.
Le rôle du transfert est fondamental dans la pratique de la psychanalyse, à tel point qu’il la définit. Comment repérer les réalités subtiles des différentes formes de transferts à l’œuvre dans chaque cure? L’auteur dégage les lignes de force de ce concept central de la psychanalyse, chez Freud et Ferenczi, bien sûr, mais aussi chez Klein, Lacan et Green.
« Les transferts correspondent à des idées, des fantasmes, des émotions, des sentiments et des désirs du patient qui sont reportés sur le psychanalyste. La tâche de ce dernier est de les repérer les uns après les autres pour que le patient puisse en prendre conscience. Certains de ces mouvements sont manifestes, donc explicites ; d’autres sont latents, donc implicites… »
Sigmund Freud insiste sur la pluralité des transferts : les mouvements de transpositions sont infiniment variés, d’une personne à l’autre, mais aussi d’une période à l’autre, ou même parfois en fonction des situations. Ils correspondent à un « agir » en l’absence de « remémoration ». Jacques Lacan insiste sur la place fantasmatique à laquelle est mis le psychanalyste : en position de « sujet supposé savoir », de « spécialiste ». Il désigne d’ailleurs le transfert, ensemble de phénomènes réels en action, comme « le nom de l’inconscient ». André Green, quant à lui, ouvre à une réflexion sur la possibilité d’une relation tierce offerte par le cadre psychanalytique et la possibilité unique d’une parole vraiment libre.
Saverio Tomasella rappelle que d’autres continuateurs de Freud comme Ferenczi, Klein, Searles, Anzieu, Delaunay ont contribué à enrichir les recherches sur tous les mouvements de transposition qui viennent colorer la relation thérapeutique, séance après séance…
Enfin, cet ouvrage propose au lecteur quatre histoires de transferts radicalement différents. Chemin faisant, il dessine en quoi les mouvements transférentiels correspondent avant tout à la dynamique du désir présente en chacun de nous. Ainsi, même s’ils prennent leur source dans notre passé proche et lointain, les transferts que nous déployons dans chacune de nos relations nous orientent surtout vers un avenir à naître et à vivre réellement…
EXTRAIT
Je parle en mon nom, à ma place, à partir de ce que j’ai perçu, compris ou partagé, à partir de mes doutes et de mes angoisses, de mes lenteurs à entendre, de mes ratés des traversées qui ont échoué et de celles qui ont permis d’atteindre l’autre rive.
C. Sale
« Les phénomènes de transferts sont particulièrement nombreux. Ils concernent une infinité de situations, des plus ordinaires aux plus exceptionnelles, dans le domaine des relations avec les êtres humains, mais aussi les animaux, les végétaux, les lieux, les souvenirs et même les idées.
Le terme « transfert » est celui qui a été retenu en France, à partir de l’anglais ’’transference’’, mais bien d’autres auraient pu être choisis comme transposition ou translation. Ces vocables regroupent de nombreux mécanismes psychiques à l’œuvre dans la relation à l’autre : amalgames, assignations, condensations, déplacements, idéalisations, identifications, projections, reports, etc.
Ils désignent, avant tout, des réalités mouvantes, évolutives, plurivoques (porteuses de plusieurs sens) et parfois équivoques (ambivalents et énigmatiques). Retenons qu’il s’agit de phénomènes transitoires. Comme pour tout mot issu de théories cherchant à rendre compte de la vie humaine, il est indispensable de ne pas en faire une notion figée qui deviendrait rapidement dogmatique.
L’essentiel est alors, sans cesse, de se recentrer sur la personne humaine singulière, le sujet, et d’interroger sa position subjective (ses intentions, ses désirs, ses choix) en partant des ressentis : les siens propres autant que ceux de l’autre. Mettre en conscience, plus que prendre conscience, est une patiente recherche qui part de notre corps, notre fondement terrestre, donc de nos sensations.
Comme le rêve qui révèle l’inconscient, le transfert est un outil majeur de l’artisanat psychanalytique, séance après séance, surtout après-coup, lorsque chacun se retrouve face à soi-même. N’oublions pas qu’il n’est pas seulement la trace des mémoires passées, mais aussi une invitation au désir. Quels sont mes attirances, mes élans, mes projets ? Quel est mon devenir ?
Faire la lumière sur toutes les manifestations inconscientes qui viennent peupler nos relations est surtout une façon de s’incarner dans le réel : de ne pas fuir la réalité (en s’accrochant à nos fantasmes et à nos illusions), mais de s’y inscrire vraiment. Etre dans la réalité de l’instant et vivre… »
AU SOMMAIRE
Du comptoir au divan
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L'assignation d'identité, expression d'un certain rapport au monde
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La transposition : soi au centre du décor
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Quand l'autre n'est qu'un miroir
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Une histoire qui insiste
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L'autre : un émissaire, un passeur ?
Allons un peu plus loin
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La découverte des phénomènes transférentiels : S. Freud et S. Ferenczi
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Les premiers développements : M. Klein, J. Lacan, A. Green
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Pluralité des transferts
En pratique !
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Le cadre psychanalytique
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Les transports amoureux ou le transfert pour
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La vindicte comme refus de l'amour ou le transfert contre
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Alliance et lien ou le transfert avec
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Ni rêve ni angoisse : le vide ou le transfert sans
CARACTÉRISTIQUES
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Type produit : Ouvrage
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Editeur(s) : Eyrolles
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Auteur(s) : Saverio Tomasella
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Collection : Les mots de la psychanalyse
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Diffusion : Geodif
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ISBN13 : 978-2-212-55361-1
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EAN13 : 9782212553611
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ISBN10 : 2-212-55361-7
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Parution : 13/04/2012
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Edition : 1ère édition
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Nb de pages : 114 pages
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Format : 13 x 19
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Couverture : Broché
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Poids : 125 g
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Intérieur : Noir et Blanc
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