Angoisse qui ne te connaît pas ?
Robert Klein
Éditions Bichoff Verlag
SOMMAIRE
Dans le présent volume, Robert Klein explique le comment et le pourquoi d’un problème mental que connaît la grande majorité des femmes et des hommes habitant notre chère planète Terre: l’angoisse.
Dans ce texte court, écrit dans un style très compréhensible, l’angoisse est définie comme étant un phénomène accompagnant tout développement de la personnalité. Robert Klein présente ensuite douze techniques simples et pratiques, faciles à mettre en œuvre pour aider l’angoissé(e) à sortir de son angoisse.
L’AUTEUR
Dr phil. Robert F. KLEIN, EDLER VON WENIN-PABURG, Ph.D., L.L.,D.D., F.A.I.H. lauréat U.M.B. 1983, 1988 Robert Klein (1926 -2013) était un brillant psychothérapeute qui, en partant des recherches de Sigmund Freud et Carl Gustav Jung, ainsi que des progrès faits dans les domaines de la neurologie et de la recherche sur le sommeil, a développé — ensemble avec sa femme, Dr phil. Elisabeth Klein — un nouveau système psychologique et une méthode de traitement de désordres psychiques: la psychosyntérèse.
Ce système est caractérisé par une conception dynamique de tous les aspects de la vie mentale, consciente et inconsciente, mettant l’accent en particulier sur la puissance thérapeutique du centre énergétique de la psyché, le Soi ou la Syntérèse, ainsi que par une technique élaborée d’investigation et de traitement, basée sur l’activation de la Syntérèse principalement par l’interprétation des rêves. Robert Klein, qui était un exemple d’efficience pour tous ceux qui le connaissaient et que l’on surnommait le «Red Adair du coaching», était aussi un organisateur de séminaires fascinants, traducteur et interprète diplômé, licencié ès lettres de la Sorbonne à Paris, professeur d’allemand à l’Université de Poitiers, psychanalyste, connaissant notamment parfaitement aussi l’italien, l’espagnol, le droit, la technique et toute la médecine.
TABLE DES MATIÈRES
- Angoisse, qui ne te connaît pas? 4
- La ligne de l’ange gardien 10
- L’angoisse accompagne une évolution spirituelle 18
- L’iceberg 20
- Le Moi élargi à sa structure profonde 29
- Douze techniques de rebranchement 33
– L’image du miroir 34
– La notation matinale du rêve 35
– Le refuge du rail cosmique 36
– L’écriture ralentie 37
– Sortir de la cloche 37
– Liquider la distance biologique de fuite 39
– Obéissez à vos impulsions 39
– Tenez un journal 40
– Le Lexotanil® spirituel 41
– La prière 43
– Les associations visuelles 45
– La mobilisation mentale du soir 46
DÉTAILS
Auteur: Robert Klein¨
Éditions: Bichoff Verlag
Format: 5.5″ x 8.5″ (13.97 x 21.59 cm)
Nombre de pages au total: 53
Collection : BIBLIOTHEQUE INTERNATIONALE DE PSYCHOSYNTERESE
Langue : Français
ISBN-10: 1532850522
ISBN-13: 978-1532850523
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– http://www.bischoff.ovh/angoisse.html
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EXTRAIT – INTRODUCTION
Angoisse, qui ne te connaît pas? Certes, mais alors pourquoi y a-t-il des journées, des semaines, des mois de vie sans crise d’angoisse? Et pourquoi nous revient-elle d’un coup, nous tombe-t-elle dessus sans crier gare? Les anciens Romains le savaient, eux qui ont dérivé le mot «angoisse», angustia en latin, de l’adjectif angustus «étroit»: quand le chemin de la vie est large, avec à gauche et à droite des prés, des coteaux verdoyants, de l’espace à perte de vue, alors il n’y a pas d’angoisse. Et la vie s’écoule paisiblement. On est ancré dans son travail, dans ses tâches de famille, dans les joies simples de la vie. On se sent bien au restaurant, au café, dans les magasins, avec son mari ou sa femme, avec ses enfants, dans son foyer, à l’extérieur de la maison, en voyage, dans le train, l’auto, l’avion, le car. Et voilà que le chemin de la vie se resserre. D’un coup, il n’y a plus d’espace à gauche ni à droite. Des murs de rochers se rapprochent. Bientôt on est dans un tunnel, on ne voit même plus le ciel au-dessus de soi. Tout devient gris, il n’y a plus de lumière naturelle, on est dans la pénombre. Le chemin de la vie est devenu trop angustus, trop étroit, et la pression de ces murs si proches devient insupportable. Que faire? Il faut bien avancer, suivre ce chemin en espérant qu’il va de nouveau s’élargir, qu’on va de nouveau pouvoir respirer. Mais présentement, en crise d’angoisse, on n’a plus envie ni de sortir ni de rester chez soi, on court d’une pensée à l’autre, avec une seule idée fixe: s’occuper sans relâche pour éviter de voir les murs et le plafond du tunnel. Dans un café, dans un magasin, à peine y est-on entré qu’on est obligé d’en ressortir. On ne supporte plus le voyage en train qu’en avalant un tranquillisant. On se découvre des habitudes bizarres, rituelles. Chaque mot nous effraie. Il n’y a plus de refuge, ni chez soi, ni chez les proches, ni même à l’église. Et les bons conseils des amis et amies, le «il n’y a qu’à» ne mordent plus sur la douloureuse réalité de la vie. Même notre famille commence à chuchoter derrière notre dos, les gens à nous montrer du doigt. À peine croit-on avoir trouvé le repos au fond de son lit qu’à minuit, une voix dans la tête nous intime de nous lever, de partir, d’aller rôder dehors. En pleine nuit! Alors là, pour sûr, on croit qu’on devient fou! Et pourtant, en se penchant sur ces phénomènes avec amour et compréhension, tout s’éclaire, tout s’explique. Tout d’abord, si nous restons dans l’image du chemin de vie qui traverse une fois un paysage riant, une fois une montagne sous un tunnel, c’est que ce parcours nous est imposé. Le paysage est tout simplement comme ça. Je me rappelle une excellente amie qui habitait la Vallée de Joux et qui avait une peur bleue des tunnels. Que de kilomètres a-t-elle fait dans sa vie pour éviter les tunnels, avec des détours parfois incroyables! Inutile de préciser qu’elle n’a jamais été au Tessin par le tunnel du Saint-Gothard «plutôt crever!» Ce refus du tunnel est tout simplement le refus de la vie imposée par le destin – pour les croyants, par Dieu qui fait notre destin. On n’est donc par sur Terre pour se la couler douce, pour être en paix, heureux, bien gagner sa vie et pouvoir payer ses dettes?
Hélas non. On est sur Terre pour apprendre. Apprendre quoi? Tout d’abord à accepter tout ce qui nous arrive comme naturel et nécessaire (ce qu’on s’est mis à appeler «les deux N kleiniens», du nom de l’auteur et de sa femme, Elisabeth Klein, fondateurs de l’école de vie appelée Psychosyntérèse). C’est ça ou renoncer à vivre, se suicider.
Apprendre quoi encore? Apprendre à faire éclore la Lumière intérieure. Or, voyez-vous, de jour, dans un beau paysage fleuri, on ne voit que la lumière du Soleil. Il faut être habitué à voir l’aura, la couche de lumière qui entoure les gens des pieds à la tête, pour la distinguer au soleil. Où cette lumière se révèle-t-elle vraiment? Dans le noir, la nuit, dans un tunnel, où les gens se mettent à briller de l’intérieur. Et pas seulement les gens. C’est ainsi que nous ne risquons pas, Elisabeth et moi, de marcher sur le chat la nuit. On ne sait jamais où ces bougres d’animaux vont se nicher dans l’appartement. Mais le nôtre, Néron, dégage une belle aura bien visible dans le noir. Il brille de tous ses feux, et on peut faire un détour au lieu de lui marcher bêtement dessus. Aha, le passage par l’étroit, par le tunnel, par l’angoisse servirait donc à révéler la Lumière intérieure, à nous rendre conscients que nous brillons par nous-mêmes, même loin du Soleil? C’est certainement ça. Car toute angoisse est une épreuve, un test sur la voie du développement intérieur. En crise d’angoisse, sur le passage étroit, on ne peut plus se raccrocher à rien ni à personne. Il n’y a plus que les murs.
Allons-nous en «crever» pour autant? Non, de toute façon, nous survivons – mais à quel prix! Savez-vous quel est le meilleur moyen pour se sortir d’une crise d’angoisse? C’est quand les gens sur qui on compte vous bouclent la porte au nez, vous disent de ne plus téléphoner, de ne plus les em …
Quand ils vous font comprendre qu’ils en ont marre de vous écouter, de vous plaindre. Alors c’est comme une douche froide. On est bien obligé de faire avec soi-même. Plus personne n’écoute vos cris de désespoir. Et curieusement ça nous renforce, ça nous rend notre calme. Une crise d’angoisse est donc nécessaire, elle a son utilité.
Ah, tu croyais qu’il n’y avait de malheureux que dans les hôpitaux psychiatriques ou à la télé, en Éthiopie, au Kurdistan? Non, le malheur est en toi, il te guette, et tu dois vaillamment apprendre à en faire façon. Au début certainement en prenant des tranquillisants quand on sent que les idées dérapent, vacillent, qu’on est poussé à des gestes absurdes. Mais une pastille anxiolytique («qui dissout l’angoisse») ne peut être qu’un palliatif, un moyen provisoire de détourner le danger. Il faut trouver mieux. Il y a, à part les Écritures saintes de toutes les religions (la Bible, le Coran, etc. – car il n’y a qu’un seul Dieu que les hommes adorent sous des noms divers), un très beau livre de Sagesse, le plus ancien de la Terre: c’est le Yi-King ou Livre des mutations de la Chine ancienne. Il prévoit 64 situations de vie, dont un certain nombre à l’air libre, dans un paysage ensoleillé, et d’autres en tunnel, en situation angoissante. Et ce qu’il enseigne, c’est qu’à chaque nouvelle lunaison, le chemin de vie se déroule un peu plus loin, on a avancé de quelques pas, la configuration du terrain a changé subtilement, bientôt ce sera le bout du tunnel – ou l’entrée dans un tunnel. Cette alternance entre périodes fastes, bonnes et périodes de tristesse et d’angoisse est une donnée de base que l’Occidental ignore généralement. Mieux: l’Occidental s’enferre pendant des mois, voire des années dans des situations d’angoisse, ce qui est proprement un crime contre nature. Dieu ne veut ni la mort du pécheur ni que les parcours en tunnel se perpétuent, c’est contre Sa volonté.
Car Dieu, voyez-vous, aime Sa créature. Ce qui revient à dire que c’est nous-mêmes qui entretenons l’angoisse en nous et en tombons malades pendant des périodes prolongées.
Et c’est ce qu’il nous faut examiner ici.
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