De l’intérieur – Jérôme Péron

couvert-de-linterieurDe l’intérieur
Recueil de textes

de Jérôme Péron (Auteur)
Éditions Melibee

SOMMAIRE

De l’Intérieur aurait pu être un roman autobiographique, tout simplement. Cependant il est plus que cela. Long monologue de pensées intérieures et de toutes les émotions qui font sens, c’est un ouvrage qui exprime la jouissance de réfléchir sur le siècle et le plaisir de poétiser sur sa propre déraison.

Il s’inspire de la méthode de l’écriture automatique des surréalistes comme André Breton. C est aussi une traversée des interrogations de notre époque. Le texte mélange, humour, aphorismes, visions et constructions de belles idées, celles qui, parfois, gratifient l’existence.

photo-jerome-peronL’AUTEUR

Jérôme Péron est originaire de Saint-Omer, dans le Pas de Calais. Ses ancêtres sont tous du Nord de la France. Diplômé de la Faculté de Montpellier, il exerce la profession de médecin du travail. Il a une fille.

La passion d’écrire lui est venue comme l’expression d’un désir et comme une lutte pour retrouver le temps perdu, les émotions et les pensées vécues.

L’écriture est pour lui un rêve éveillé pour atteindre les réalités et les vérités humaines, qu’il souhaite partager avec ses lecteurs.

EXTRAIT

Chapitre 1 – Naissance

Je suis né dans une sous-préfecture du nord de la France. La ville a le nom d’un saint irlandais. Tu as été un petit homme et ton papa et ta maman ont peuplé ton univers de rêves, de passions et d’inquiétudes aussi.

Ton père croyait à la promotion sociale, celle des individus, de sa classe et des peuples. Le progrès qui devait franchir les frontières, conquérir cette Europe du vingtième siècle illumine le théâtre d’ombres qui s’agitait au fond de ton cerveau.

Papa avait fait ses humanités et avait été scout. L’entre-deux-guerres l’avait toujours intéressé, ses mouvements intellectuels qu’il avait peut-être ignorés pendant sa propre jeunesse, du fait de la condition sociale de papa.

Maman avait fait la guerre et était fille de militaire.

Que pouvait faire Jérôme, né pendant les trente glorieuses ? Jérôme état heureux parce que papa avait acheté une aronde Simca qui puait l’essence à chaque fois que papa faisait le plein. L’odeur d’hydrocarbure mêlée à celle de l’herbe coupée fraîche au printemps évoquait chez lui le ciel bleu, lavé par les averses de la Normandie.
Le charbon, l’acier, les biens de consommation, le design des temps nouveaux créent le monde où Jérôme vivait, dans son univers occidental. Il devait être ingénieur : calculer, doser, décider des normes de production, être un héros positif.

Rouen, sa cathédrale gothique, ses sucres d’orge enrobés dans les vitrines, l’odeur du café torréfié, papa était jeune, il était pressé et souriant pour montrer à Jérôme les soldats de plomb napoléoniens rangés dans une devanture d’antiquaire du vieux Rouen. L’histoire, bien sûr, toujours celle de la France, nourrissait de songes un enfant de cette fin de siècle.

Ils traversaient, ensemble, la grande place sous la pluie.

Jérôme est content ce mois-ci. Il est cinquième de la classe, car tous les mois les élèves ont un rang. Maman lui passe le combiné du téléphone pour l’annoncer à papa. Son école c’est l’instituteur à blouse grise, béret basque, poêle à charbon, petit préfabriqué avec vue sur les urinoirs.

Jérôme, tu as quarante-quatre ans. Tu as vu l’an deux mille. Tu es dans la pleine force de l’âge que te promettait ton père. Mais où est ta force ?

Ne fais pas de bilan car le bilanisme, c’est mauvais pour la santé, tu l’apprendras plus tard.

Tu as vécu, tu as existé, tu existeras encore.
Ta vie est une fuite, tu traverses le siècle, tu le subis comme tes aïeux mais tu y participes. Il faut tourner chaque page de cette vie, les écrire aussi, avec ses espérances, ses peurs, ses confusions, cette incertitude sur soi et les autres.

Le temps a un coefficient d’écoulement. La sensation du temps qui s’écoule provoque le goût étrange de ses accélérations et aussi de son immobilité que la pensée doit remplir à tout prix.

Papa croit à la promotion sociale, par le travail, l’étude, l’enrichissement opiniâtre, par le travail intellectuel.
Jérôme croyait qu’il fallait être omniscient, il sera omnipraticien, il est médecin à défaut d’être ingénieur.
Il sera ingénieur des corps, pas des âmes.

Jérôme était sensible, hyperréceptif aux vibrations des relations interpersonnelles.
La société avait ses codes, la mosaïque des milieux sociaux, les cercles d’affinités, tout ce qui fait la relation à l’autre le
petit Jérôme l’ignorait.

Jérôme a voyagé, il voyage, il quitte la terre, il découvre l’humanité qui veut bien se découvrir quand elle en a envie.

DÉTAILS

Broché: 70 pages
Editeur : Melibee (30 janvier 2017)
Langue : Français
ISBN-10: 2376310407
ISBN-13: 978-2376310402

COMMANDE
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