Éthique & Déontologie des Superviseurs de Coachs

Bonjour,

Mon mot de ce jour concerne l’éthique et la déontologie des superviseurs de coachs.

Historiquement l’attention des entreprises clientes a été alertée par les résultats des enquêtes menées depuis 2006 en Grande Bretagne, Australie, Italie, Afrique du Sud et Italie : en bref, l’impact de la supervision sur le coaching est important (en positif aussi bien qu’en négatif lorsque le superviseur n’est pas formé ou mal formé) et une partie significative des coachs n’est pas supervisée, surtout les internes.

D’où la question que se posent les sponsors :
« Mais qui sont ces mystérieux superviseurs que l’on ne voit jamais ? ».

La conséquence de ces prises de conscience a été une demande des entreprises faite aux associations de coachs et de superviseurs dont la réponse peut se résumer ainsi :

  • Identifier les compétences propres à la supervision des coachs.
  • Concevoir des accréditations pour la formation des superviseurs de coachs.
  • Concevoir des accréditations individuelles de superviseur de coach.

Nous avons vu dans mes mails précédents comment les diverses associations de coachs ou de superviseurs ont concrétisé ces éléments ou y travaillent.

Un des éléments de la demande des entreprises clientes concernait plus précisément un accompagnement plus serré des coachs par les superviseurs sur les questions éthiques.

La réponse faite par l’EMCC, l’AC, AOCS et l’APECS a été qu’une des compétences spécifiques du superviseur devait porter sur ces questions. Egalement, les formations de superviseurs accréditées doivent y consacrer assez de temps et proposer une méthodologie de résolution.

Reste la question de la déontologie des superviseurs.

En toute logique il doit en exister une spécifique puisque :

  • La supervision est différente d’un coaching de coach
  • Les compétences du superviseur sont différentes de celles du coach
  • Le superviseur est un acteur supplémentaire par rapport au système coach-coaché-sponsor
  • Il porte une responsabilité de nature différente de celle du coach.

Les grandes associations internationales (EMCC, ICF, SGCP, AC, etc…), si elles se préoccupent de la qualité des superviseurs en proposant formations et accréditations, n’ont pas encore créé de déontologie des superviseurs.

Par contre les associations internationales de superviseurs (AOCS, APECS, ANSE, AAOS, PSF) en proposent. Celles de PSF et de l’APECS en particulier ont été synchronisées et sont donc très voisines et celle de PSF existe en Français.

Au niveau des principes éthiques, on retrouve bien sûr ceux des sciences humaines tels qu’énoncés par exemple dans le rapport Belmont de 1978.

Le problème est donc partiellement résolu et si vous êtes coach ou sponsor vous pouvez désormais exiger d’accéder au code du superviseur et donc identifier les manquements à ce code et confronter.

Reste à organiser un système de recueil et de traitement des plaintes au niveau de la profession de superviseur. Vaste question qui amène à celle du statut de la profession de superviseur.

Les associations (de coachs et de superviseurs) travaillent sur cette question et certaines se rapprochent du programme EQF de l’Union Européenne. Mais entrer dans le détail nous mènerait trop loin et nous parlerons de cela une autre fois.

Belle journée à tous

Michel Moral, Psychologue
Formateur de superviseurs de coachs avec Florence Lamy

https://www.psycho-ressources.com/psychologue/paris/michel-moral.html


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