Portrait de folies ordinaires – Petit guide de psychopathologie pour tous.

Portrait de folies ordinaires
Petit guide de psychopathologie pour tous.

de Sophia Ducceschi Judes

« Ce guide n’a pas de prétentions autres que celles d’informer, d’éclairer et de donner une image plus nette des différentes formes que peut revêtir la maladie psychique, de la plus atténuée à la plus sévère. Il peut en outre, tout simplement, parler à chacun d’entre nous parce que nous pouvons tous un jour être concernés de près ou de loin par cette question de la pathologie mentale. »

Un guide complet de psychopathologie

Guide de psychopathologie, outil de repérage et de reconnaisse des différentes maladies psychiques, cet ouvrage cherche à donner un aperçu de l’histoire de la psychopathologie comme de la clinique contemporaine. Il évoque également les multiples approches possibles en psychothérapie : humaniste, naturaliste et socio-psychologique. Les grands thèmes abordés concernent principalement le recueil des signes cliniques, les troubles névrotiques, les états délirants aigus et chroniques et enfin les notions de pharmacologie.

Une approche accessible de ce qu’on nomme « la folie »

Ce guide simple et a-théorique a pour objectif de familiariser le grand public avec la question complexe du trouble psychique. En dressant un tableau vivant et synthétique de la psychopathologie, il cherche à démystifier ce que nous sommes nombreux à nommer – un peu hâtivement – la folie. Dans les portraits dressés, où chacun d’entre nous se reconnaitra certainement un peu, les lecteurs pourront puiser les informations adaptées à leurs besoins.

Pour quel public ? Portrait de folies ordinaires s’adresse aux professionnels ou futurs professionnels amenés à traiter –de près ou de loin – les troubles mentaux, mais aussi aux proches, aux familles de malades atteints de troubles psychiques.

Biographie de l’auteur

Sophia Ducceschi Judes exerce à Paris en qualité de psychothérapeute-analyste depuis de nombreuses années, elle est aussi particulièrement investie dans le monde associatif : fondatrice et présidente d’une association luttant contre certaines formes d’addictions. Grâce à son expertise, Sophia Ducceschi propose une approche humaniste à la psychopathologie dont l’objectif est de déployer une description aussi claire qu’efficace.

ISBN : 978-2-343-04498-9 • 15 novembre 2014 • 258 pages

EXTRAIT – INTRODUCTION

 » L’objectif de ce petit guide est de déployer et d’observer le champ de la psychopathologie actuelle. Sa forme est essentiellement descriptive car il se veut être un outil de repérage, simple à utiliser et accessible à un large public.

C’est un constat d’état de fait qui aura atteint son but s’il donne l’envie d’approfondir telle ou telle partie et s’il éclaire ne serait-ce qu’un peu le vaste domaine des signes cliniques de chaque entité reconnue comme perturbation mentale.

Il est à noter que seuls les troubles psychiques sont traités dans cet ouvrage. Il n’y est pas question des maladies d’origine somatique. Toutes les pathologies neurologiques (épilepsie, Alzheimer, A.V.C., Parkinson, Syndrome de Korsakoff…), provoquant des perturbations mentales graves pouvant aller jusqu’à la démence, n’y sont pas évoquées. Quelques allusions y sont cependant faites dans le chapitre VI qui traite des notions de pharmacologie.

De même, ce guide n’a pas de prétentions autres que celles d’informer, d’éclairer et de donner une image plus nette des différentes formes que peut revêtir la maladie psychique, de la plus atténuée à la plus sévère. Les pages suivantes doivent renseigner et donner une vision d’ensemble.

Il est, autant que possible, libre de toute influence théorique. Cependant, quelques passages renvoient inévitablement à la théorie psychanalytique. Il était impossible d’échapper à cet écueil mais peut-être cela donnera-t-il le goût, la curiosité pour en savoir plus sur cette approche humaniste qui est encore, dans la majorité des cas en France, liée à la pratique de la psychothérapie. La psychopathologie a été par le passé trop largement influencée par la psychanalyse pour ne pas y faire allusion aujourd’hui.
Mais bien sûr, les ponts qui sont faits ici avec la psychanalyse ne proposent que des notions et demandent à être développés et enrichis. Au risque de nous répéter, rappelons que ces chapitres se veulent neutres de toute influence théorique afin de rester dans le registre de la psychopathologie. Nous osons croire qu’ainsi, les cliniciens de différents courants pourront y trouver des repères. Nous avons tenté de trouver une sorte de langage commun à toutes les approches psychopathologiques.

En effet, même si elle n’est pas pratiquée dans sa totale orthodoxie, la psychanalyse inspire aujourd’hui de nombreuses pratiques psychothérapeutiques. Elle n’est cependant pas la seule à offrir des opportunités de soins. C’est pourquoi nous avons choisi des lignes athéoriques, afin de ne priver aucun courant de ses apports potentiels dans le panel des accompagnements.

Après quelques mots sur l’histoire de cette science qu’est la psychopathologie, nous parlerons des différentes approches possibles et des différents points de vue selon lesquels ces approches s’expriment. Nous nous excusons par avance auprès des thérapeutes chevronnés dans ces différents courants. La présentation de leur outil de pratique pourra leur sembler bien succincte et incomplète. C’est exact ! Cependant, notre but n’est pas d’expliquer chaque approche en détail mais bien de citer leur existence et leur efficience actuelles dans le domaine de la psychothérapie. Chacun ira donc plus avant pour découvrir en détail le ou les courants pour lesquels il éprouve de l’intérêt.

Nous aborderons ensuite la vaste question de la sémiologie. Nous listerons les différents domaines d’évaluation et pour chacun d’entre eux, les signes cliniques à observer lors des consultations. Ces éléments sont primordiaux et particulièrement riches d’enseignement. L’ensemble de ces indices va constituer le filtre par lequel les diagnostics vont pouvoir se proposer à nous mais aussi celui par lequel les diagnostics différentiels vont se construire.

Eléments primordiaux que chaque thérapeute devrait maîtriser sans hésitation !

Nous ferons ensuite état des différents troubles névrotiques et passerons en revue les différentes névroses et leur cohorte de symptômes.

Nous avons rattaché chacune des entités pathologiques à sa codification dans le DSM IV (DSM : Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Cela permet d’expliquer sommairement au lecteur comment se repérer dans cet ouvrage de classification parfois considéré comme difficile d’emploi. Cette codification n’est là que pour simple information et créera une sorte d’entraînement pour l’utilisation du DSM.

Si nous ne pouvions pas totalement écarter l’approche psychanalytique, si chère à la France, nous ne pouvions pas non plus faire fi d’une approche a théorique de la psychopathologie, approche très usitée dans l’ensemble des pays anglo-saxons.

Enfin, nous avons également fait des propositions relatives au diagnostic différentiel dès que cela s’avérait nécessaire.

Nous continuerons par un chapitre sur les psychoses. Celui-ci mérite une brève précision : nous avons inclus dans ce chapitre et dans le tableau récapitulatif des différentes psychoses, la psychose maniaco-dépressive.

C’est un choix délibéré et personnel. Certains seront d’accord, d’autres moins !

En effet, cette psychose est en voie de disparition dans le DSM V, sur le point d’être publié en France. Elle disparaît progressivement au profit des « Troubles de l’humeur », « Troubles bipolaires ou unipolaires ».

Il nous semble tout de même que la clinique nous prouve encore régulièrement combien cette psychose reste caractéristique et à quel point elle mérite toujours sa place parmi les grandes entités pathologiques. La psychiatrie ne commettrait-elle pas l’erreur de confondre les fragilités, les instabilités thymiques, – certes présentes dans notre clinique contemporaine –, avec l’expression extrême de cette structure psychotique ? Celles et ceux qui reçoivent des patients concernés ne peuvent plus confondre un trouble bipolaire avec une psychose maniaco-dépressive ! Nous avons donc fait le choix de parler ici de cette psychose à l’ancienne plutôt que de la faire disparaître dans le flou de la notion de troubles.

Nous poursuivrons notre travail par un chapitre rassemblant les autres entités psychopathologiques car nous constatons combien ces manifestations astructurelles sont nombreuses à s’exprimer aujourd’hui dans nos cabinets. On pourrait presque se demander si nous ne sommes pas à l’orée d’une réorganisation de la clinique tant ce type de perturbations devient monnaie courante pour les professionnels de l’écoute. Mais qu’ont-elles de particulier, ces configurations psychiques de plus en plus présentes ? Elles viennent déranger l’ordre établi car elles se déploient et s’intercalent entre les trois types de structures connues – et reconnues – à savoir la psychose, la névrose et la perversion.

Mais nous entrerions là dans un autre débat, plus vaste encore que celui qui est bien circonscrit dans ce livre. Nous y reviendrons rapidement lors de notre conclusion.

Retenons pour la bonne compréhension de cet outil de repérage qu’il existe une zone intermédiaire (ni psychose, ni névrose, ni perversion) où peuvent éclore des pathologies en trompe-l’œil (on peut trouver des manifestations ou des défenses psychotiques chez une personne de structure névrotique, par exemple). Ceci soulève la question d’une éventuelle quatrième organisation psychique. Mais là encore, c’est un risque personnel qui est pris… À chacun d’y réfléchir à la lumière de sa pratique et de sa curiosité.

Le chapitre VI nous mènera dans le labyrinthe de la pharmacologie. Il n’est pas nécessaire d’aller plus avant sur le terrain de la médecine mais comprendre et saisir pleinement la signification d’une prise de tel ou tel médicament par nos patients est primordial. Quelques notions sont donc présentées, à nouveau de façon descriptive et dans un souci d’éclaircissement.

Le chapitre VII tentera de rassembler les informations ci-dessus et de justifier leur cohérence par l’intermédiaire de trois vignettes cliniques.

C’est certainement l’une des parties les plus attendues de cet ouvrage mais une attention maximale doit avoir été apportée à ce qui précède afin que les vignettes cliniques prennent tout leur sens.

Avant de conclure, nous dirons quelques mots sur le concept de structure et sur l’approche psychanalytique mise à l’écart de ce petit guide, par souci de clarté pour ceux qui n’auraient pas fait le choix de cette orientation théorique. »

Éditions de l’Harmattan:
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44991 

Site de l’auteur:
http://www.sophia-ducceschi-judes-auteur.fr/


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