Le burnout (épuisement professionnel)

Le Burnout
Apprenez à contrôler votre stress avant que le stress ne vous contrôle.

Le stress se mondialise et, avec lui, ses conséquences sur l’individu et la société. La recherche de la performance à tout prix ruine des vies et coûte très cher à la société. La majorité d’entre nous, particulièrement les travailleurs autonomes et les professionnels, travaille de longues heures, trouve rarement le temps de dormir suffisamment, multiplie les responsabilités tout en essayant d’élever nos enfants et de maintenir une vie conjugale et familiale satisfaisante. Et malgré tout, nos finances ne s’améliorent pas nécessairement.

Pas étonnant que le taux de burnout continue d’augmenter ainsi que les réactions dépressives, les crises d’angoisse, les infarctus, les ulcères, les maux de têtes ou de dos, les suicides, les faillittes… La liste des conséquences d’un haut niveau de stress continuel sur l’individu est sans fin. Nos sociétés aussi sont atteintes : divorce, délinquance, drop-out, toxicomanies, manifestations violentes, perte de confiance dans nos structures politiques… Maintenir un sain équilibre entre notre vie familiale et notre vie professionnelle exige beaucoup de nous, mentalement, physiquement et émotivement.

Nous ne pouvons pas éviter le stress. Nous ne pouvons qu’apprendre à mieux le gérer pour arriver à ce qu’Hans Selye appelle un « eustress », un stress harmonieux, un stress qui nous permette d’exploiter au maximum nos capacités physiques, mentales et émotives sans risque de nous vider ou de nous brûler. Il n’est pas facile de conserver un stress harmonieux dans une société axée sur la vitesse et la performance, avec comme seul critère de bonheur et de réussite la richesse matérielle.

Le premier signal d’un trop grand stress est la perte de contact avec nous-même qui se manifeste dans la perte de sens et la perte de plaisir. Le deuxième est la fatigue, physique et mentale. Le troisième, la démotivation. Lorsque cela se produit, nous vivons davantage comme des robots plutôt que des êtres humains, nous devenons de plus en plus insatisfaits et, paradoxalement, moins productifs au travail. Je dis paradoxalement parce que nous avons comme objectif de vouloir en faire plus et que le stress de cette recherche de productivité provoque l’inverse, soit la baisse de productivité.

Si vous vous êtes déjà retrouvé devant votre bureau, ne sachant pas à quel dossier donner la priorité, vous savez de quoi je parle. Vous essayez de tout régler et n’y parvenez pas, passant d’un dossier à l’autre, revenant sur les dossiers précédents, incapable d’en terminer aucun. Vous êtes confus alors qu’un travailleur efficace, heureux et doté d’un eustress ne touche à un dossier qu’une seule fois.

Que faire pour éviter de vous retrouver dans les statistiques de burnout ? La première des choses, évaluez votre niveau de stress. D’excellents outils ont été développés à cet effet. Je vous invite à consulter entre autres les sites suivants : www.queendom.com/tests/career/burnout1.html ou www.aafp.org/fpm/970300fm/balance.html . Vous trouverez sur www.hepar.tm.fr/stress.htm une échelle d’évaluation des situations génératrices de stress vous permettant de vérifiez si vous êtes un candidat potentiel au burnout. Et vous aurez d’excellents conseils de gestion du stress à www.redpsy.com/infopsy/stress.html .

Une deuxième façon de maximiser votre stress harmonieux est de ne jamais, au grand jamais, oublier vos rêves. Pour quoi avez-vous choisi cette carrière ? Pour quoi avez-vous choisi ce partenaire de vie ? Pour quoi avez-vous décidez d’avoir des enfants ? Pour quoi pratiquez-vous cette activité (loisirs, sport…). Posez-vous souvent la question suivante : « Si je savais avec certitude qu’il ne me reste qu’un an à vivre, que ferais-je avant de mourir ? » Que voudriez-vous que l’on inscrive sur votre pierre tombale : « Il fut un travailleur acharné » ? Le bonheur est une question d’attitude mentale et de réalisation de ses rêves, non une question de compte en banque. Je n’ai personnellement jamais vu de coffre-fort suivre un corbillard. Mais j’ai vu beaucoup de gens pleurer en suivant ce corbillard.

L’objectif n’est pas d’éviter le burnout, mais plutôt d’apprendre à être et rester bien, bien et en santé. N’oubliez jamais que la personne la plus importante de votre vie, c’est vous-même, et que la seule garantie que vous possédez, c’est que vous allez passer le reste de votre vie avec vous-même. Cela vaut la peine de prendre soin de vous et de respirer la vie.

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Yvon Dallaire est le fondateur du Centre Psycho-Corporel Inc (1980), centre multidisciplinaire de consultation et de formation www.centrepsychocorporel.com , et de la maison d’édition et de production Option Santé www.optionsante.com , deux organismes consacrés à la santé.
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