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Du 14 décembre 2004 au 4 mars 2005
Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux
de la Capitale nationale. 555, Boulevard Wilfrid-Hamel Est, Québec (QC)
Heures d’ouverture:
Du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 16 h 30
Information
Daniel La Roche, directeur adjoint au directeur régional de la santé mentale, de l’intégration et de l’adaptation sociales.
Téléphone: (418) 525-1500, poste 446, Site web : www.rrsss03.gouv.qc.ca
François Bertrand, psychologue, Centre hospitalier Robert-Giffard
Téléphone (418) 663-5321, poste 6440, Site web : www.rgiffard.qc.ca
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Regards croisés
Élaborée à partir des œuvres de la collection Vincent et moi, Regards croisés présente une trentaine d’œuvres ayant pour thème les visages et les personnages. Suspendus aux murs, ces visages sont tournés vers l’extérieur, vers l’autre, vers l’espoir; ils regardent ce qui se passe en silence, ils sont disponibles et souhaitent la rencontre et la craignent tout à la fois. Combien de gens les croiseront sans même les regarder, leur rappelant leurs souffrances anciennes, leur différence si semblable à celle de ceux qui la nomme ainsi du bout des lèvres? D’autres cependant, regarderont, réellement, et accepteront cette invitation à une vraie rencontre.
Regards croisés
« Les talons martèlent le sol à chaque croisement de jambes, un bruit sec et net. L’heure de pointe approche et l’écho s’amplifie dans un corridor anonyme : l’espace déambulatoire prend des allures d’autoroute. Les gens se croisent, se mêlent, se heurtent, s’embrassent ou s’évitent. Regards rivés au sol ou furetant sur tout et rien, les personnes à qui appartiennent ces yeux semblent toutes fixées sur une destinée têtue dont l’itinéraire pose la question à savoir si l’on doit ou non, sortir des sentiers battus. D’ici là, il faut bien avancer…
Soudain, une accalmie. Le ciel s’éclaircit et nettoie toute ombre des visages. Le temps s’arrête, juste assez longtemps pour que les regards se croisent et se voient enfin. Les talons cessent de talonner, le silence se fait, les questions n’attendent plus de réponses.
Une femme s’est arrêtée devant une toile. Elle la regarde, pour vrai, sans sourciller, elle voit. La dame et le personnage sur la toile se reconnaissent, ils se sourient. L’air devient moins lourd, on entend les oiseaux. La dame s’en retourne à ses occupations mais son pas a changé, elle s’est mise à fredonner. L’image sur le mur, elle, continue de sourire. »
Texte de François Bertrand
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