Dès qu’une personne en psychanalyse accepte d’exprimer ses ressentis, ses rêves et ses cauchemars, ses détresses profondes, elle en vient – d’une façon ou d’une autre – à parler de ses craintes ou de ses vécus d’abandon.
Il existe sous forme de réalité (je suis abandonné) ou de crainte (j’ai peur d’être abandonné).
Il est nécessaire de distinguer un « ressenti » d’une « impression ».
Un ressenti, « je sens que », correspond à une sensation, une émotion, un sentiment. Il nous informe sur la réalité que nous vivons.
Une impression, « je crois que, il me semble que, je suppose que », correspond à une interprétation, une certaine lecture de la réalité en fonction d’un filtre imaginaire (croyance personnelle, mythologie familiale, convention sociale, théorie psychologique ou sociale, idéologie politique ou religieuse).
L’impression d’être abandonné peut découler d’une situation vécue à ce moment-là comme équivalente à un abandon (perte des papiers d’identité, des clés de chez soi, annulation d’un rendez-vous, annonce d’une maladie) ou par la reviviscence involontaire d’une ancienne situation d’abandon (réelle à l’époque, même si elle n’a plus rien à voir avec la situation actuelle).
Par Saverio Tomasella, Psychanalyste
La sentiment d’abandon, Eyrolles, Paris, Fr.
– https://www.psycho-ressources.com/bibli/sentiment-abandon.html
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