Éric Tabarly est un navigateur français, né le 24 juillet 1931 à Nantes – mort en mer le 13 juin 1998 à la suite d’un accident1. Officier marinier pilote de l’Aéronautique navale, puis officier de marine jusqu’au grade de capitaine de corvette (équivalent de commandant). Il se passionne très tôt pour la course au large et remporte plusieurs courses océaniques notamment l’Ostar en 1964 et 1976, mettant fin à la domination anglaise dans cette spécialité. Il forme toute une génération de coureurs océaniques et contribue par ses victoires au développement des activités nautiques en France. Bien qu’amateur de vieilles coques en bois, il joue également un rôle de pionnier dans le développement du multicoques en concevant son trimaran Pen Duick IV (1968), premier multicoque océanique de course, ouvrant la voie à la suprématie de ce type de bateau sur les monocoques.
Extrait de Wikipédia – http://fr.wikipedia.org/wiki/Eric_Tabarly
Mémoire du large de Eric Tabarly
Quatrième de couverture
Dans la nuit du 12 au 13 juin 1998, alors qu’il naviguait vers l’Écosse, Éric Tabarly fut frappé par la corne d’une voile au cours d’une manoeuvre et disparut en mer. Il était une légende vivante, le destin lui a donné la mort des héros de légende. Il est mort comme il avait vécu, « une voile au coeur ». L’an dernier, pour la première fois, Tabarly le discret, le silencieux, Tabarly qu’on disait taciturne était sorti de sa réserve, et avait écrit ses mémoires. Il parlait de sa vie, de son enfance, de ses années d’apprentissage. Il racontait l’École navale, le Maroc, l’Indochine. Et surtout il disait sa passion, unique et absolue, pour un bateau, le plus célèbre bateau de France, celui dont le nom restera à jamais lié au sien, la « mésange à tête noire », Pen Duick. Parce que son père l’y avait embarqué à l’âge de sept ans, parce qu’il lui avait fait cadeau à sa majorité de ce vieux cotre de bois à moitié pourri, promis à la casse, il a fait tout ce qu’un homme pouvait faire, et plus encore, pour le sauver.
Inventeur infatigable et génial, il lui donnera des successeurs de Pen Duick II, qui lui valut sa première grande victoire en 1964, à Pen Duick IV, premier grand trimaran de course, et enfin à Pen Duick VI, superbe ketch de vingt-deux mètres, avec lequel il gagnera sa deuxième Transat en solitaire en 1976. Nous verrons apparaître de jeunes équipiers encore inconnus – Kersauson, Colas, Coste, Lamazou, Poupon – qui seront tous à son école et qui deviendront à leur tour célèbres. Mais toujours, c’est à son vieux Pen Duick qu’il revient. Celui dont il attendait avec tant d’impatience de fêter le centenaire. Et dont il avait écrit, cédant un jour à l’émotion: « Il est là, superbe, sous son gréement aurique, humant le vent, évaluant la force de la mer, frissonnant dans l’attente de la première risée : objet d’art, précieux, exigeant, sensuel, vif, capricieux, tel est Pen Duick, mon bateau ».
Quelques citations du livre
«La chance peut prendre la forme d’un homme qui peut changer un destin.»
«Naviguer est une activité qui ne convient pas aux imposteurs. Dans bien des professions, on peut faire illusion et bluffer en toute impunité. En bateau, on sait ou on ne sait pas.»
«Le temps se rétrécit ou semble s’accélérer à mesure qu’approche la date du but à atteindre.»
«On a, parfois, des compensations dans les moments délicats de la vie.»
«Je ne connais pas de vainqueur que la victoire ait mis d’humeur chagrine.»
«L’Homme a besoin de passion pour exister.»
«La confiance est un élément majeur : sans elle, aucun projet n’aboutit.»
«Naviguer : c’est accepter les contraintes que l’on a choisies. C’est un privilège. La plupart des humains subissent les obligations que la vie leur a imposées.»
«Baisser les bras dans une compétition sous prétexte qu’on ne peut terminer premier est incompatible avec l’esprit du sport.»
«La vie est faite d’espérance.»
«C’est pataud, un homme, quand il est ému, il ne sait pas exprimer ses sentiments, par pudeur virile.»
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