Tranches de vie en psychiatrie

couvert-tranches-psychiatrieTranches de vie en psychiatrie
Réflexions d’un infirmier

Par Dominique Sanlaville

SOMMAIRE

Infirmier en psychiatrie depuis 1977, j’ai voulu réaliser un travail de réflexion sur l’évolution de la pratique de la psychiatrie en France. Au travers de quelques cas, au travers de la vie d’un hôpital, des services que j’ai connus et des collègues et des malades que j’ai rencontrés, j’ai essayé de transmettre mon expérience et surtout de mettre en évidence ce qui me semble indispensable dans la relation avec le malade.

Une psychiatrie déshumanisée

Des anecdotes, des textes simples à lire, abordables par tous et même parfois volontairement humoristiques présentent ce monde obscur de la psychiatrie qui fait peur, mais qui est souvent le reflet de celui des gens normaux. Des cas concrets illustrent les différentes pathologies. Et au fil des pages, se dessine cette réflexion qui définit ce que doit être le soin. C’est aussi l’histoire de cette psychiatrie qui s’est peu à peu dépsychiatrisée, déshumanisée…

Disparition de la psychothérapie

La façon de comprendre, de considérer et d’accepter la maladie mentale a beaucoup changé. Les impératifs budgétaires, les protocoles et une médicalisation trop importante ont réduit peu à peu l’activité du soignant à des gestes techniques aseptisés et rentables financièrement. La psychothérapie a disparu, le mot inconscient n’est même plus prononcé. Les électrochocs et les attaches reviennent en force. On ne prend plus le temps d’écouter et de comprendre le patient, de connaître son histoire et celle, intimement liée, de sa maladie. Il faut surtout le normaliser, effacer ses symptômes pour qu’il ressorte au plus vite avec souvent comme seule aide, son traitement médicamenteux.

Le mal être en psychiatrie ne concernerait pas que les patients

On a oublié que c’est la relation qui est porteuse du soin. Et sans cette relation thérapeutique, le travail de l’infirmier risque d’être vidé de son sens. En fin de carrière, j’ai l’impression que ce métier n’est plus fait pour moi, je m’y sens mal et parfois même, il m’arrive de ne pas être fier de ce que je fais… Je constate que mes jeunes collègues ne sont plus motivé(e)s et veulent s’en aller. Le mal être en psychiatrie ne concernerait donc plus seulement que les patients.

Titre: Tranches de vie en psychiatrie
Auteur: Dominique Sanlaville
Editeur: Editions Edilivres
Parution: Juillet 2016
Pages: 218
Format: papier 17,50 euros
Format: numérique 1,99 euros

COMMANDE:
https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/761348/s/tranches-de-vie-en-psychiatrie-dominique-sanlaville/

EXTRAIT 1

Le priapisme en psychiatrie

Il avait 30 ans environ et était assez fier de lui, de son physique. Il soignait son apparence. Comme tout cycliste qui se respecte, il s’épilait et s’huilait généreusement tout le corps. Pour qu’on l’admire, il restait volontiers en short et le torse dévêtu une partie de la journée.

Si pour lui cela ne représentait qu’un détail, il était quand même arrivé à l’hôpital en placement d’office, suite à des violences envers sa femme et envers les forces de l’ordre. Et comme ce n’était pas la première fois, il y avait des chances pour que le juge se montre beaucoup moins clément. Mais cette réalité-là ne semblait pas l’affecter. De même qu’il s’accommodait parfaitement de l’interdiction de quitter sa chambre et d’avoir des visites. Il organisait ses journées en les rendant trépidantes d’activités : d’abord prendre soin de lui, de son corps, ce qui l’occupait longtemps. Et mettre de l’ordre dans ses papiers et faire ses courriers. Il usait une quantité incroyable de feuilles et d’enveloppes. On lui postait tous les jours de nombreuses lettres adressées à des gens importants, directeurs de ceci, directeurs de cela, commissaires, avocats et huissiers, etc. Il notait nos noms et nous assurait de pouvoir intervenir en « haut lieu » pour nous obtenir des avancements, des bonifications… Il prenait son traitement sans trop rechigner mais n’appréciait pas du tout le médecin et ne se cachait pas pour le dire.

Drôle de personnage qui tentait, un peu désespérément, de garder la maîtrise sur tout ce qui lui arrivait. On sentait bien qu’à la moindre étincelle, ça pouvait exploser d’un coup ! C’est ce qui arriva et pour une cause tellement futile : l’oubli d’un de ses médicaments et certainement pas volontaire de sa part. Mais lorsque l’infirmière présente lui en a fait la remarque, il l’a frappée sans pouvoir se retenir.

Il s’est donc retrouvé contenu sur son lit. Ce qui était très rare à cette époque, il avait d’ailleurs fallu que l’on quémande des attaches dans un autre service. Mais même dans ces conditions, il ne lâchait rien de sa superbe. Il continuait à faire le beau, à se croire supérieur, comme s’il était au-dessus de tout ça. Le médecin donna comme consigne de le laisser le plus longtemps possible seul dans sa chambre, de ne pas répondre à ses appels, de l’ignorer, pour le faire déprimer un peu et l’obliger à descendre de son piédestal. Il avait les mains et les pieds attachés, il allait bien trouver autre chose pour se manifester !

Et il déclara donc une crise de priapisme. La chose forcément excita les curiosités. Ils furent nombreux à défiler pour aller se rendre compte, infirmiers, médecins, internes… Il avait réussi à avoir du monde autour de lui et il y prenait réellement un certain plaisir.

On connait assez mal les mécanismes et les causes du priapisme. Il y en a tant. Chez notre sujet, la pratique intensive du vélo avait certainement joué. Mais la chose arrivait tellement à point nommé qu’on ne pouvait douter d’une large participation psychique.

Dans le priapisme s’exprime un désir de puissance virile dans lequel le sexe pourrait être vu de plus longue taille qu’il ne l’est réellement. Il est curieux d’ailleurs de remarquer que les hommes de pouvoir ont souvent un appétit sexuel démesuré, comme s’ils confondaient la capacité à gouverner avec leur puissance sexuelle. Henri IV, le roi aux 75 maitresses, surnommé le « vert galant » vénérait le priapisme et cru jusqu’à 50 ans que c’était « un os ». Félix Faure, qui toute sa vie a voulu vivre César est mort Pompée au cours d’une énième fellation réalisée par sa maîtresse. Exception qui confirme la règle, Hitler, quant à lui, a souffert de ne pas pouvoir faire « führer » au lit avec son micro pénis de 7 cm tout mouillé de chaud. La chronique actuelle n’a pas fini de décrire encore et encore la folie sexuelle des hommes politiques. Le sexe représente le potentiel générateur, symbole de la continuité, de la force de vie, la puissance et la gloire…

Sauf qu’après un certain laps temps, le priapisme devient douloureux. Et notre patient qui continuait à exhiber son « baculum » sans aucune pudeur, ne s’y attendait pas ! Le plaisir tourna au drame, et rien que le poids du drap devenait insupportable… Le médecin ne manqua pas de lui annoncer à ce moment-là précisément, que le priapisme est une réelle urgence chirurgicale. Si l’on n’intervient pas dans les quatre heures, il y a un risque d’impuissance irréversible. On se risqua à essayer les glaçons, mais mise à part lui tirer des abominables cris de douleurs, c’était inefficace sur l’érection. Il fallut donc l’emmener aux urgences et l’accompagner, étant donné son placement.

Il partit sur son brancard avec le drap en toile de tente qui battait la mesure suivant son rythme cardiaque. Il fut observé encore maintes fois par tout un panel de médecins, chirurgiens, etc. Mais maintenant, il n’y prenait plus aucun plaisir et il implorait qu’on le délivre le plus vite possible.

L’intervention eut lieu dans la soirée. Il en est ressorti effondré physiquement et moralement. Il n’était plus le même. C’était comme si on l’avait changé. Il était tombé d’un coup de la certitude dans le doute et il pleurait comme un petit enfant. Avec la ponction de la verge, son « hypertrophie du moi » s’était dégonflée. Le geste chirurgical avait bien marché !

EXTRAIT 2

Le bonheur forcé

Paul était un brave garçon, toujours célibataire à 40 ans. Il était bien connu dans le village. Il pouvait rendre service aux uns ou aux autres, et encore travailler dur s’il le fallait ; plus jeune il avait même été pompier volontaire. Employé quelques années dans une usine de fonderie, on l’avait renvoyé pour inaptitude et mis en invalidité. Son problème, c’était l’alcool. Il ne buvait pas tout le temps, mais suffisamment pour ne pas pouvoir conserver un emploi.

Quand il faisait la tournée des deux ou trois bistrots du village, il terminait régulièrement son périple sous le même banc public près de la mairie. L’ennui, quand il avait picolé, c’est qu’il devenait vite parano. Calme, intelligent et plaisant à jeun, et tellement gentil, il se montrait agité, outrancier et vulgaire sous alcool. Comme la majorité des gens qui boivent d’ailleurs. Alors on préférait le voir saoul complètement, plutôt qu’entre deux vins. Donc on ne lui refusait jamais aucun verre.

Pendant longtemps, on l’a très bien toléré dans le village, lui et ses exactions d’alcoolique. Même quand il avait eu l’idée de s’acheter une mobylette et qu’il lui fallait toute la route pour regagner son domicile ou qu’il s’aplatait dans les fossés.

Il louait deux pièces en haut du village, sans aucun confort. C’était sale, pas chauffé l’hiver et rempli, comme il disait, de « cadavres de bouteilles ». Mais il s’en contentait. Paul, il ne réclamait pas grand-chose ! Sous alcool, il criait, il vitupérait, il ouvrait la bonde à son réservoir de revendications ; il lui fallait ça et ensuite il décuitait et retrouvait un comportement normal, adapté, sociable et respectueux.

Un jour une assistante sociale zélée, récemment employée à l’hôpital, s’offusqua en l’apercevant sous son banc. Et elle parvint à décider notre médecin de l’hospitaliser. Nous sommes donc partis le cueillir.
-« On ne peut pas le laisser, disait-elle, c’est inhumain ! »

Paul a donc fait ainsi son entrée dans le monde de la psychiatrie. Au bout de quelques mois sans alcool et avec une alimentation correcte et des soins d’hygiène, il se refit une santé. À quel point était-il dépendant de l’alcool ? On lui accorda des permissions, mais quelques-unes furent des occasions de nouvelles alcoolisations massives. Les sorties non accompagnées furent donc supprimées. On le mit sous tutelle et on liquida son appartement. Peu à peu, Paul s’habitua à sa nouvelle vie. Il y trouva bien quelques avantages. Mais quand il parlait de lui, c’était toujours de son passé – de ce qu’il avait fait avant – comme s’il ne pouvait pas ou n’osait pas regarder trop loin devant.

Rosette, elle, vivait en ville, dans un des bas quartiers. Un rez-de-chaussée sinistre et froid, logement qu’elle avait gardé de ses parents mais qui était devenu insalubre. Elle y habitait seule, avec sa kyrielle de chats. Elle n’avait pas eu une superbe vie, Rosette, elle était marquée, à peine 40 ans et déjà les cheveux tous gris, une bouche édentée. Elle avait connu les privations et les sévices de tous ordres. Son père buvait et l’avait violée et tapée, lui et certainement beaucoup d’autres d’ailleurs. Une pauvre fille qui, malgré tout, savait garder son sourire, même si très souvent elle se faisait avoir en accueillant avec gentillesse des bons à rien qui profitaient d’elle. Dans la plus grande pièce, sur un tas de matelas empilés, vivaient les chats, en nombre incalculable. Les portées devaient se succéder. Rosette nettoyait bien les excréments, mais ça empestait fort l’urine de chat partout. Bien sûr qu’elle se privait pour ses chats et qu’elle ne mangeait pas tous les jours à sa faim ! Elle devait supporter le froid, et tous les importuns qui, ne sachant où dormir, venaient squatter chez elle. Mais c’était sa vie, et, elle existait à travers ça, elle avait sa place dans le quartier, elle connaissait tout le monde, voisins et commerçants.

Pour elle aussi, notre assistante sociale décida que :

-« Non, on ne pouvait pas la laisser dans ce taudis ! »

Et on lui permit de faire aussi son entrée dans la psychiatrie. Petite cure de jouvence ou « relooking » : elle fut lavée et récurée, ses cheveux teintés et coiffés et sa bouche reçut les soins nécessaires (extractions complètes et pose d’un dentier). Elle rajeunit de dix ans. On la mit sous tutelle et on liquida son appartement. Elle ne se plaignait pas Rosette. Nous étions devenus ses nouveaux amis et elle nous témoignait beaucoup d’affection, elle nous appelait « mes petits chéris ». Mais parfois, elle pleurait en repensant à son appartement, à sa vie d’avant, pourtant si difficile, mais qui avait quand même des bons côtés. À l’hôpital, quelque chose lui manquait…

On les garda quelques années en bonne santé tous les deux. Ensuite le vent tourna en psychiatrie. Par mesure d’économie, il fallait vider des lits. Pour Rosette et Paul, comme pour un grand nombre de patients, on devait trouver une solution, un point de chute, un lieu de vie. Une maison de retraite perdue dans la campagne roannaise, offrait son agrandissement à la psychiatrie. Alors les dérogations d’âge furent accordées à profusion. De tous les services, des malades y partirent très rapidement.

Ainsi Paul et Rosette réunirent leurs affaires. C’est-à-dire pratiquement rien. Toute leur vie se résumait dans un ou deux sacs en plastique noir de l’hôpital, sacs poubelles détournés de leur usage.

La maison de retraite était réellement éloignée de tout, dans un hameau sans âme, à des dizaines de kilomètres de la première agglomération et du premier magasin. Le bâtiment venait d’être entouré d’une haute barrière grillagée toute neuve, avec, à l’entrée, une caméra de surveillance. L’écran de contrôle était dans le bureau du directeur. Le règlement interdisait toute sortie extérieure non accompagnée. On avait formidablement bien anticipé l’arrivée des malades de psychiatrie !

Paul survécut de très longues années sans avaler aucune goutte d’alcool, en tuant le temps avec des mots fléchés, des mots casés et un peu de télévision. De sa fenêtre, la vue portait loin sur la jolie campagne environnante. Il n’a pas eu de visite à part les nôtres, deux ou trois comprises dans le service après-vente. Il est décédé finalement d’un infarctus. Il aurait pu mourir bien plus jeune sous son banc et à cause de l’alcool. On peut dire qu’on lui a sauvé la vie !

Rosette est devenue assez vieille, elle a eu le temps de beaucoup pleurer en repensant à son quartier mal famé, à son appartement malsain, à ses chats, et à toutes ses mauvaises fréquentations, mais, grâce à nous, bien au chaud et bien nourrie.

Ceci laisse à penser que l’hôpital parfois, avec tous ses soins bien intentionnés, est peut-être pire que la rue et que l’on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux. J’étais encore élève lorsqu’en service, un patient avait fugué. On savait tous parfaitement où il se rendait. Car ce n’était pas la première fois. Il allait souvent rôder autour des barrages. Et puis ce jour-là, il a sauté, du côté du vide. J’étais scandalisé parce que personne n’avait bougé… Je ne connaissais pas trop ce patient. Depuis des années, il était torturé par ses angoisses schizophréniques. Avec le recul, je me dis que l’équipe avait respecté son suicide, la fin de ses souffrances épouvantables contre lesquelles on était bien impuissant. Ce métier doit nous apprendre à rester humble, à reconnaître les limites de nos soins.

Titre: Tranches de vie en psychiatrie
Auteur: Dominique Sanlaville
Editeur: Editions Edilivres

COMMANDE:
https://www.edilivre.com/catalog/product/view/id/761348/s/tranches-de-vie-en-psychiatrie-dominique-sanlaville/


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La vie intégrale

couvert-la-vie-integraleLa vie intégrale :
vivre 100 ans, en santé et heureux

Éric Dupont, Ph.D.
Christine Michaud
Christian Fortin, M.D.
Diane Bilodeau, Ph.D.

Éditeur: EDITO

COMMENTAIRES

Un « must » pour qui aspire à la santé et au bonheur.

Ce livre est une mine de précieuses informations pour toutes personnes qui aspirent à une vie meilleure : une meilleure santé physique, une vie plus épanouie et un plus grand bonheur.

En se basant sur les résultats les plus récents de la recherche, les auteurs nous présentent l’état actuel des choses à propos de l’alimentation, de la gestion du stress, du sommeil et même de notre bonheur personnel. Rassurez-vous cependant, la lecture de cet ouvrage n’est pas ardue, il n’y a pas de charabia scientifique. Le langage est accessible et au fil des chapitres, vous pourrez avoir accès aux meilleures pratiques afin de « vivre 100 ans, en santé et heureux ».

« La vie intégrale » n’est pas un roman ou un essai psycho-pop qu’on lit page après page. Il s’agit plutôt d’un ouvrage de référence que vous aurez plaisir à parcourir au grès de vos interrogations. Il est tellement difficile aujourd’hui d’avoir l’heure juste. Quels choix faire pour notre alimentation ? Quelles sont les bonnes pratiques pour améliorer notre sommeil ? Comment être simplement plus heureux ? Et puis, il y a toutes sortes de mode : la méditation pleine conscience, le taï-chi, le yoga. Ces pratiques améliorent-t-elles vraiment notre vie ? Vous trouverez dans cette lecture des réponses à vos questions. Ce livre est un « must » pour qui aspire à la santé et au bonheur.

Alain Rioux, Ph.D., Psychologue
http://www.alainrioux.com

SOMMAIRE DE L’ÉDITEUR

Nous vivons de plus en plus vieux, mais la dernière période de notre existence est souvent marquée par la maladie ou la perte d’autonomie. Il existe pourtant une approche préventive et globale de la santé qui permet d’augmenter l’espérance de vie tout en diminuant les années de morbidité.

Dans cet ouvrage exhaustif qui repose sur des études sérieuses et validées en milieu universitaire par d’éminents spécialistes, vous trouverez tout ce qu’il faut savoir sur ce qui favorise la santé physique et stimule les mécanismes physiologiques bénéfiques du corps, ainsi que sur les facteurs émotifs et psychologiques qui participent au bien-être et donnent un sens à l’existence.

Vous découvrirez alors qu’en modifiant vos habitudes alimentaires, en intégrant l’activité physique dans votre quotidien, en favorisant une bonne hygiène dans un environnement de vie sain, en entretenant des émotions positives et des relations familiales et amicales authentiques, et en évitant le plus possible les situations de stress, vous adoptez un mode de vie intégrale et vous vous donnez toutes les chances de rester en bonne santé et de faire des centenaires heureux.

LES AUTEURS

E?ric Dupont est titulaire d’un doctorat en physiologie-endocrinologie de la Faculte? de me?decine de l’Universite? Laval, auquel s’ajoutent des e?tudes postdoctorales en neurosciences. Laure?at de prestigieux prix et bourses, il signe, depuis plus de vingt-cinq ans, plusieurs publications scientifiques.
Il est un pionnier des sciences de la vie au Que?bec.

Ayant obtenu un certificat en psychologie positive avec l’e?minent professeur de bonheur a? Harvard, Tal Ben-Shahar, Christine Michaud accompagne aujourd’hui des milliers de personnes par le biais du Web, des me?dias, des livres et des confe?rences.

Le Dr Christian Fortin pratique la me?decine familiale prive?e a? la Cite? me?dicale a? Que?bec, dont il est membre fondateur et associe?.

Diane Bilodeau est biochimiste et titulaire d’un doctorat en physiologie de l’Universite? de Montre?al. Inte?resse?e par l’utilisation de produits naturels dans la lutte contre le cancer, elle a poursuivi ses recherches au niveau postdoctoral a? l’Universite? Yale, puis au Scripps Research Institute, aux E?tats-Unis.

DÉTAILS

Prix : 27,95 $
Nombre de pages: 460
Catégorie : Santé
Auteur : Collectif
Titre : La Vie intégrale
Date de parution : octobre 2017
Éditeur : EDITO (QUEBEC)
Sujet : SANTE-BEAUTE
ISBN : 9782924720349 (2924720346)

Site de l’Éditeur
http://editionsedito.com/catalogue/product/la-vie-integrale/?


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Angoisse qui ne te connaît pas ?

couvert-angoisse-kleinAngoisse qui ne te connaît pas ?

Robert Klein
Éditions Bichoff Verlag

SOMMAIRE

Dans le présent volume, Robert Klein explique le comment et le pourquoi d’un problème mental que connaît la grande majorité des femmes et des hommes habitant notre chère planète Terre: l’angoisse.

Dans ce texte court, écrit dans un style très compréhensible, l’angoisse est définie comme étant un phénomène accompagnant tout développement de la personnalité. Robert Klein présente ensuite douze techniques simples et pratiques, faciles à mettre en œuvre pour aider l’angoissé(e) à sortir de son angoisse.

L’AUTEUR

Dr phil. Robert F. KLEIN, EDLER VON WENIN-PABURG, Ph.D., L.L.,D.D., F.A.I.H. lauréat U.M.B. 1983, 1988 Robert Klein (1926 -2013) était un brillant psychothérapeute qui, en partant des recherches de Sigmund Freud et Carl Gustav Jung, ainsi que des progrès faits dans les domaines de la neurologie et de la recherche sur le sommeil, a développé — ensemble avec sa femme, Dr phil. Elisabeth Klein — un nouveau système psychologique et une méthode de traitement de désordres psychiques: la psychosyntérèse.

photo-robert-kleinCe système est caractérisé par une conception dynamique de tous les aspects de la vie mentale, consciente et inconsciente, mettant l’accent en particulier sur la puissance thérapeutique du centre énergétique de la psyché, le Soi ou la Syntérèse, ainsi que par une technique élaborée d’investigation et de traitement, basée sur l’activation de la Syntérèse principalement par l’interprétation des rêves. Robert Klein, qui était un exemple d’efficience pour tous ceux qui le connaissaient et que l’on surnommait le «Red Adair du coaching», était aussi un organisateur de séminaires fascinants, traducteur et interprète diplômé, licencié ès lettres de la Sorbonne à Paris, professeur d’allemand à l’Université de Poitiers, psychanalyste, connaissant notamment parfaitement aussi l’italien, l’espagnol, le droit, la technique et toute la médecine.

TABLE DES MATIÈRES

  • Angoisse, qui ne te connaît pas? 4
  • La ligne de l’ange gardien 10
  • L’angoisse accompagne une évolution spirituelle 18
  • L’iceberg 20
  • Le Moi élargi à sa structure profonde 29
  • Douze techniques de rebranchement 33
    – L’image du miroir 34
    – La notation matinale du rêve 35
    – Le refuge du rail cosmique 36
    – L’écriture ralentie 37
    – Sortir de la cloche 37
    – Liquider la distance biologique de fuite 39
    – Obéissez à vos impulsions 39
    – Tenez un journal 40
    – Le Lexotanil® spirituel 41
    – La prière 43
    – Les associations visuelles 45
    – La mobilisation mentale du soir 46

DÉTAILS

Auteur: Robert Klein¨
Éditions: Bichoff Verlag
Format: 5.5″ x 8.5″ (13.97 x 21.59 cm)
Nombre de pages au total: 53
Collection : BIBLIOTHEQUE INTERNATIONALE DE PSYCHOSYNTERESE
Langue : Français
ISBN-10: 1532850522
ISBN-13: 978-1532850523

logo-bischoffCOMMANDER
http://www.bischoff.ovh/angoisse.html

Édition Bischoff est un projet qui a été créé afin de rendre accessibles le Dictionnaire Médical DICOKLEIN, les publications de la BIBLIOTHÈQUE INTERNATIONALE DE PSYCHOSYNTÉRÈSE, ainsi que d’autres publications des mêmes auteurs ou d’auteurs qui soutiennent notre mouvement.
http://www.bischoff.ovh

Édition Bischoff Verlag est membre de Psycho-Ressources:
https://www.psycho-ressources.com/toile/psychosynterese.html

EXTRAIT – INTRODUCTION

Angoisse, qui ne te connaît pas? Certes, mais alors pourquoi y a-t-il des journées, des semaines, des mois de vie sans crise d’angoisse? Et pourquoi nous revient-elle d’un coup, nous tombe-t-elle dessus sans crier gare? Les anciens Romains le savaient, eux qui ont dérivé le mot «angoisse», angustia en latin, de l’adjectif angustus «étroit»: quand le chemin de la vie est large, avec à gauche et à droite des prés, des coteaux verdoyants, de l’espace à perte de vue, alors il n’y a pas d’angoisse. Et la vie s’écoule paisiblement. On est ancré dans son travail, dans ses tâches de famille, dans les joies simples de la vie. On se sent bien au restaurant, au café, dans les magasins, avec son mari ou sa femme, avec ses enfants, dans son foyer, à l’extérieur de la maison, en voyage, dans le train, l’auto, l’avion, le car. Et voilà que le chemin de la vie se resserre. D’un coup, il n’y a plus d’espace à gauche ni à droite. Des murs de rochers se rapprochent. Bientôt on est dans un tunnel, on ne voit même plus le ciel au-dessus de soi. Tout devient gris, il n’y a plus de lumière naturelle, on est dans la pénombre. Le chemin de la vie est devenu trop angustus, trop étroit, et la pression de ces murs si proches devient insupportable. Que faire? Il faut bien avancer, suivre ce chemin en espérant qu’il va de nouveau s’élargir, qu’on va de nouveau pouvoir respirer. Mais présentement, en crise d’angoisse, on n’a plus envie ni de sortir ni de rester chez soi, on court d’une pensée à l’autre, avec une seule idée fixe: s’occuper sans relâche pour éviter de voir les murs et le plafond du tunnel. Dans un café, dans un magasin, à peine y est-on entré qu’on est obligé d’en ressortir. On ne supporte plus le voyage en train qu’en avalant un tranquillisant. On se découvre des habitudes bizarres, rituelles. Chaque mot nous effraie. Il n’y a plus de refuge, ni chez soi, ni chez les proches, ni même à l’église. Et les bons conseils des amis et amies, le «il n’y a qu’à» ne mordent plus sur la douloureuse réalité de la vie. Même notre famille commence à chuchoter derrière notre dos, les gens à nous montrer du doigt. À peine croit-on avoir trouvé le repos au fond de son lit qu’à minuit, une voix dans la tête nous intime de nous lever, de partir, d’aller rôder dehors. En pleine nuit! Alors là, pour sûr, on croit qu’on devient fou! Et pourtant, en se penchant sur ces phénomènes avec amour et compréhension, tout s’éclaire, tout s’explique. Tout d’abord, si nous restons dans l’image du chemin de vie qui traverse une fois un paysage riant, une fois une montagne sous un tunnel, c’est que ce parcours nous est imposé. Le paysage est tout simplement comme ça. Je me rappelle une excellente amie qui habitait la Vallée de Joux et qui avait une peur bleue des tunnels. Que de kilomètres a-t-elle fait dans sa vie pour éviter les tunnels, avec des détours parfois incroyables! Inutile de préciser qu’elle n’a jamais été au Tessin par le tunnel du Saint-Gothard «plutôt crever!» Ce refus du tunnel est tout simplement le refus de la vie imposée par le destin – pour les croyants, par Dieu qui fait notre destin. On n’est donc par sur Terre pour se la couler douce, pour être en paix, heureux, bien gagner sa vie et pouvoir payer ses dettes?

Hélas non. On est sur Terre pour apprendre. Apprendre quoi? Tout d’abord à accepter tout ce qui nous arrive comme naturel et nécessaire (ce qu’on s’est mis à appeler «les deux N kleiniens», du nom de l’auteur et de sa femme, Elisabeth Klein, fondateurs de l’école de vie appelée Psychosyntérèse). C’est ça ou renoncer à vivre, se suicider.

Apprendre quoi encore? Apprendre à faire éclore la Lumière intérieure. Or, voyez-vous, de jour, dans un beau paysage fleuri, on ne voit que la lumière du Soleil. Il faut être habitué à voir l’aura, la couche de lumière qui entoure les gens des pieds à la tête, pour la distinguer au soleil. Où cette lumière se révèle-t-elle vraiment? Dans le noir, la nuit, dans un tunnel, où les gens se mettent à briller de l’intérieur. Et pas seulement les gens. C’est ainsi que nous ne risquons pas, Elisabeth et moi, de marcher sur le chat la nuit. On ne sait jamais où ces bougres d’animaux vont se nicher dans l’appartement. Mais le nôtre, Néron, dégage une belle aura bien visible dans le noir. Il brille de tous ses feux, et on peut faire un détour au lieu de lui marcher bêtement dessus. Aha, le passage par l’étroit, par le tunnel, par l’angoisse servirait donc à révéler la Lumière intérieure, à nous rendre conscients que nous brillons par nous-mêmes, même loin du Soleil? C’est certainement ça. Car toute angoisse est une épreuve, un test sur la voie du développement intérieur. En crise d’angoisse, sur le passage étroit, on ne peut plus se raccrocher à rien ni à personne. Il n’y a plus que les murs.

Allons-nous en «crever» pour autant? Non, de toute façon, nous survivons – mais à quel prix! Savez-vous quel est le meilleur moyen pour se sortir d’une crise d’angoisse? C’est quand les gens sur qui on compte vous bouclent la porte au nez, vous disent de ne plus téléphoner, de ne plus les em …

Quand ils vous font comprendre qu’ils en ont marre de vous écouter, de vous plaindre. Alors c’est comme une douche froide. On est bien obligé de faire avec soi-même. Plus personne n’écoute vos cris de désespoir. Et curieusement ça nous renforce, ça nous rend notre calme. Une crise d’angoisse est donc nécessaire, elle a son utilité.

Ah, tu croyais qu’il n’y avait de malheureux que dans les hôpitaux psychiatriques ou à la télé, en Éthiopie, au Kurdistan? Non, le malheur est en toi, il te guette, et tu dois vaillamment apprendre à en faire façon. Au début certainement en prenant des tranquillisants quand on sent que les idées dérapent, vacillent, qu’on est poussé à des gestes absurdes. Mais une pastille anxiolytique («qui dissout l’angoisse») ne peut être qu’un palliatif, un moyen provisoire de détourner le danger. Il faut trouver mieux. Il y a, à part les Écritures saintes de toutes les religions (la Bible, le Coran, etc. – car il n’y a qu’un seul Dieu que les hommes adorent sous des noms divers), un très beau livre de Sagesse, le plus ancien de la Terre: c’est le Yi-King ou Livre des mutations de la Chine ancienne. Il prévoit 64 situations de vie, dont un certain nombre à l’air libre, dans un paysage ensoleillé, et d’autres en tunnel, en situation angoissante. Et ce qu’il enseigne, c’est qu’à chaque nouvelle lunaison, le chemin de vie se déroule un peu plus loin, on a avancé de quelques pas, la configuration du terrain a changé subtilement, bientôt ce sera le bout du tunnel – ou l’entrée dans un tunnel. Cette alternance entre périodes fastes, bonnes et périodes de tristesse et d’angoisse est une donnée de base que l’Occidental ignore généralement. Mieux: l’Occidental s’enferre pendant des mois, voire des années dans des situations d’angoisse, ce qui est proprement un crime contre nature. Dieu ne veut ni la mort du pécheur ni que les parcours en tunnel se perpétuent, c’est contre Sa volonté.

Car Dieu, voyez-vous, aime Sa créature. Ce qui revient à dire que c’est nous-mêmes qui entretenons l’angoisse en nous et en tombons malades pendant des périodes prolongées.

Et c’est ce qu’il nous faut examiner ici.

COMMANDER
http://www.bischoff.ovh/angoisse.html


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Recherche Scientifique et Astrologie

image-carte-du-ciel-exRecherche scientifique
et astrologie

Par Jean-Paul Michon, Astrologue-chercheur

Auteur du livre :
Les Cinq Couleurs de l’Astrologie Karmique.
Cliquez ici !

Dans le domaine de la psychologie, on ne pourra plus faire l’économie d’étudier le rôle de l’influence des astres sur la psyché humaine.

Cela fait maintenant plus de trente années que j’observe l’influence des astres après avoir fait des études en psychologie. J’ai amélioré la technique astrologique en développant une approche avec deux zodiaques superposés. L’un sidéral et l’autre tropical. Ils sont décalés l’un de l’autre d’une valeur appelée Ayanamsa. Cette nouvelle approche s’appelle la technique du Double-Zodiaque.

Ces observations avec deux zodiaques m’ont permis de comprendre que lorsque deux signes superposés sont en situation de blocage dépendamment de la relation angulaire des deux planètes qui gouvernent la superposition, tout ce qui est présent dans cette zone du ciel d’une naissance est à l’origine de certains déséquilibres psychologiques.

J’ai pu découvrir que lorsque la Lune ou le Soleil se retrouvaient dans cette zone dite bloquée (colorée en bleu sur l’exemple ci-dessus), la personne vivait des préjudices psychologiques tels des dépressions et autres influences néfastes.

Aujourd’hui, après avoir publié un deuxième livre sur mes recherches, j’aimerais bien que le monde psychologique comprenne qu’il ne pourra plus longtemps ignorer le rôle de ces influences astrales si l’on veut sérieusement faire des progrès dans la compréhension de la psyché humaine.

Les outils astrologiques tels les logiciels d’astrologie (AstroPc V10 Pro d’Auréas) permettent de faire des recherches statistiques sur les éléments que l’on souhaite observer. Sur un échantillon de 10000 personnes, le logiciel est capable d’extraire les données astrologiques des cartes du ciel de naissance correspondant à une configuration précise.

Les chercheurs en psychologie ont donc les outils adéquats pour intégrer l’observation de ces influences astrales dans leurs recherches quotidiennes.

Je suis totalement convaincu qu’ils seraient très surpris de ces découvertes. Même si l’astrologie est une science vielle comme le monde, ce n’est que récemment et grâce aux moyens informatiques qu’on a pu observer sérieusement des hypothèses de recherche.

La seule difficulté à surmonter avec cette approche, c’est que plus personne ne serait à l’abri d’un diagnostic astrologique.

Pour contacter l’auteur :

Jean-Paul Michon
Astrologie karmique

Téléphone au Canada: (418) 265-4700
Sur Skype: michonjp
http://www.double-zodiaque.com

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Comment découvrir « Qui on est! » grâce au Double-Zodiaque
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L’intérêt du double zodiaque pour la psychologie
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LIVRE – Les Cinq Couleurs de l’Astrologie Karmique
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Vers une autre manière de considérer les émotions.

image-emotion-libVers une autre manière de considérer les émotions.
Patricia Penot

Connaissez-vous la différence entre une émotion et un sentiment ?

Une émotion est une énergie qui se met en mouvement, paroxystique, visible, immédiate, suite à la production d’idées, de pensées particulières ou d’évènements vécus. Elle donne souvent l’indication que quelque chose nous bouscule dans notre vie. Par exemple, si nous vivons de la colère en nous, nous pourrions nous être sentis quelque part bafoués dans notre être, suite à des paroles ou des attitudes que nous avons vécues comme irrespectueuses pour nous. Ou encore, si nous vivons une émotion amoureuse, nous pourrions nous sentir plus joyeux et allégé, mais avec certaines difficultés à assurer un quotidien de vie, ayant juste l’envie d’être en présence de l’être qui suscite cette émotion.

Pour autant, qu’elle soit « positive » ou « négative », autrement dit, qu’elle ait des effets plombants ou allégeants pour soi, elle limite la clarté d’esprit et la justesse dans les choix que nous avons à faire. Elle nous fait dériver de notre axe, et souvent, nous entraîne dans des expériences que nous aurions, après coup, préférées ne pas vivre.

Le sentiment, quant à lui, est davantage relié à un état intérieur, plus discret, plus stable, qui relie plusieurs dimensions du soi : corps, esprit et conscience. Il offre une certaine forme d’assise en soi, tout en permettant une expansion de ce sentiment autour de soi. Chaque émotion pourrait être associée à un sentiment intérieur, comme l’émotion de la colère au sentiment de rancune, par exemple, ou encore l’émotion amoureuse au sentiment d’amour inconditionnel en soi.

Nous avons appris que l’émotion était nécessaire pour exister…

Nous avons appris que nous étions des êtres faits d’émotions et qu’il fallait donc apprendre à gérer ou à contrôler ses émotions. L’émotion nous emporte dans des montagnes russes, nous procurant ainsi le sentiment de vivre pleinement son existence.

Mais, est-ce vraiment cela l’existence ?

Lorsque nous avançons sur le chemin de l’évolution de conscience, nous allons découvrir une autre manière d’exister, dans laquelle c’est le sentiment d’être qui va prédominer. Nous devenons ainsi plus présent aux expériences, et devenons capables par l’observation des choses, la perception et l’intuition, de saisir ce qui est juste pour nous ou pas. Beaucoup plus rapidement d’ailleurs qu’avec l’émotion ! Nous passons ainsi d’un fonctionnement en mode « mental » vers un fonctionnement en mode « conscience ».

Lorsque nous détectons des choses qui nous dévient de notre être, l’énergie de la colère fait plutôt la place à l’énergie de la détermination et de l’affirmation de soi, l’énergie amoureuse à l’énergie d’amour et de joie profonde rayonnant dans un espace de conscience et de présence à l’autre, sans pour autant se perdre dans l’autre.

Le corps, un véritable disque dur émotionnel

Lorsque l’on parle d’émotions, il est aussi intéressant de considérer que notre corps est une véritable mémoire émotionnelle. Toutes les émotions vécues vont être stockées aussi bien dans les couches profondes de notre corps, que dans les couches plus subtiles de notre champ d’énergie. Elles sont alors inscrites comme des empreintes influençant à nouveau nos expériences à venir. Par exemple,

– le dessus de la tête adore conserver les mémoires émotionnelles de culpabilité,
– Les épaules, celles des obligations et des responsabilités excessives,
– l’articulation des épaules, les mémoires de contrôle,
– le foie, les colères,
– les reins, le stress, l’impuissance,
– le bassin, les peurs….

En dégageant ces mémoires et ces empreintes, nous nous libérons de ces « barrages de castors », pour revenir à ce que nous sommes vraiment et ainsi retrouver l’expression de la grandeur de notre être. Nos actions créatives sont de moins en moins influencées par ce passé. Nous apprenons ainsi à créer à partir du Maintenant.

Nous avons aujourd’hui des « outils énergétiques » qui nous permettent de décristalliser ces émotions refoulées dans le corps et dans le champ d’énergie, tout en dynamisant de nouvelles énergies plus soutenantes. Par exemple,

– contre la culpabilité, l’énergie d’innocence,
– contre les obligations excessives, la liberté,
– contre les mémoires de contrôle, le lâcher-prise,
– contre les colères, l’apaisement et le pardon,
– contre le stress et l’impuissance, le bien-être et la puissance personnelle,
– contre les peurs, la sécurité, …

C’est ainsi que l’Apaisement Emotionnel par le Toucher Energétique (AETE) fonctionne. Une manière simple de libérer les mémoires émotionnelles logées dans le corps et dans le champ d’énergie, tout en redynamisant le corps dans son infiniment petit.

Au plaisir d’échanger avec vous sur ce sujet !

Patricia
Ré-Qi-Libre ©, l’Energie de la Vie
https://reqilibre.com/

PUBLICATIONS PSYCHO-RESSOURCES

Quand nous nous retrouverons… Éditions BOD
(Roman – Amour – Suspense)
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CD4 – Vous avez dit Sophrologie ?
https://www.psycho-ressources.com/blog/cd4-sophrologie/

4 étapes et je lâche prise !
https://www.psycho-ressources.com/blog/lacher-prise/

Patricia Penot – Authentique, Libre et Joyeux !
https://www.psycho-ressources.com/blog/patricia-penot/


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Émergence de l’âme – Un chemin initiatique dans les strates de l’être

couvert-emergence-ameÉmergence de l’âme

Un chemin initiatique
dans les strates de l’être

Un livre de Thierry Vissac
aux Éditions LPV

SOMMAIRE

« Arrive un jour où un cri du coeur vient nous sortir de la torpeur et des automatismes de notre existence. Nous aspirons à connaître les Mystères de la vie. Nous ne voulons plus seulement y penser ou en parler, nous souhaitons les vivre.

Ce livre n’est pas théorique. Il décrit un cheminement intime dans les strates de l’être, jusqu’à la rencontre initiatique avec notre âme. Il y est question de vérité pour ceux qui ont le goût de la connaître, par l’abandon de nos croyances et de nos masques sociaux. Un regard et un accompagnement neufs sur la souffrance et la peur en découlent. Un dialogue d’âme à âme devient possible. L’exposé détaillé d’exercices simples, nés de l’expérience directe, apporte un soutien pratique dans cette émergence.

Il s’agit d’accomplir notre destinée et de trouver la paix dans une spiritualité incarnée. »

photo-thierry-vissacL’AUTEUR

Thierry Vissac, auteur de plusieurs ouvrages aux éditions LPV, après avoir accompagné des chercheurs spirituels de tous bords pendant de nombreuses années, se consacre aujourd’hui à l’exploration de notre nature profonde pour répondre à la mutation humaine en cours.

 

EXTRAITS

« Notre personnalité ne serait qu’un agrégat de pensées et d’émotions réactives que nous acceptons comme notre identité. Quelle vision réductrice ! Une douleur intérieure naît de cette division. Nous refusons à notre âme la place qui lui revient. Nous nous compromettons dans la mascarade qui nous laisse toujours avec une nostalgie et une peine. Nous ne posons pas la question de l’essentiel au centre de notre être et préférons naviguer de distractions en distractions, de loisirs en loisirs, d’emploi en emploi, sans connaître notre vocation. Il est question de nous souvenir de notre chemin de vie personnalisé, de son sens, de sa finalité. Ce n’est plus un chemin qui prend en compte les seules satisfactions immédiates, la quête de réalisation des désirs les plus superficiels, l’anesthésie des loisirs qui nous coupent de l’appel du sens lorsqu’ils sont l’activité principale ou la plus attendue de notre quotidien.

Se souvenir. Retrouver le sens et le respecter. Goûter à cet Euréka ! de l’âme qui émerge et dit sa vérité. Visualiser le trajet à parcourir pour reprendre à nouveau son chemin de vie. Telles sont les conséquences lumineuses de l’émergence de l’âme. »

DÉTAILS

Broché: 68 pages
Éditeur : Éditions LPV (Janvier 2017)
Langue : Français
ISBN-10: 2914800334
ISBN-13: 9782914800334
Dimensions du produit : 13,5 x 20,5 x 0,5 cm
Poids : 92g

Une version audio de l’exercice du voyage dans les strates de l’être est également disponible en CD ou MP3. Elle permet de le pratiquer à la maison ou en petits groupes.

COMMANDER

http://www.la-parole-vivante.com/index.php/commander/commande-paypal/


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Être parent aujourd’hui.

couvert-etre-parentsÊtre parent aujourd’hui.
Comment la psychologie peut vous aider au quotidien.
Paris : Editions In Press.

Ludovic Gadeau
Docteur en psychopathologie
Psychologue clinicien
Psychothérapeute

RÉSUMÉ

Les repas, le coucher, les apprentissages scolaires, la télévision ou les jeux vidéo, les soubresauts de l’adolescence… autant de moments du quotidien qui peuvent cristalliser les tensions entre parents et enfant et mener à l’incompréhension ou au découragement. Comment la psychologie peut-elle nous aider dans ces moments difficiles ? Quelles sont les clés pour sortir de l’impasse ? Ce guide permet de mieux comprendre les étapes du développement et le fonctionnement psychologique de l’enfant et de l’adolescent.

Il offre des points de repère dans l’océan des liens familiaux. A partir d’une quarantaine d’exemples, sont éclairés les ressorts qui animent les frictions, crispations ou crises dans ta vie de tous les jours. Un guide qui saura vous aider au quotidien pour dépasser les tensions, ouvrir le dialogue et améliorer durablement les rapports au sein de la famille.

BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR

photo-ludovic-gadeau-bibliLudovic Gadeau est docteur en psychopathologie, psychologue clinicien et psychothérapeute. Il a dirigé en Isère un centre médico-psycho-pédagogique et ouvert deux services de soin pour enfants présentant des troubles sévères des apprentissages.

Il est enseignant-chercheur à l’Université Grenoble-Alpes. Ses travaux de recherche portent sur les articulations entre psychopathologie et éducation et la place de la composante temporelle dans la structuration du fonctionnement psychique et des relations intersubjectives. Il est l’auteur aux éditions In Press d’Être parent aujourd’hui (collection « En grandissant, en apprenant », parution le 06 septembre 2017).

COMMANDE
http://www.inpress.fr/livre/etre-parent-aujourdhui/

INTENTION DE L’OUVRAGE

Son contenu peut être utile aux psychologues et aux professionnels du champ éducatif et de soin, et bien sûr aux parents, jeunes et moins jeunes….

Ce livre montre de façon accessible et à partir d’une quarantaine d’exemples cliniques simples :

  • la complexité, la richesse du développement et du fonctionnement psychologique de l’enfant et de l’adolescent, mais aussi ses blocages.
  • les conflits parents/enfants se cristallisant autour de problématiques spécifiques : les repas, le coucher, la scolarité, les apprentissages, les relations sociales, les jeux numériques, les violences, la mutation adolescente, etc.
  • les voies favorisant les dégagements possibles par rapport à ces tensions.

L’ouvrage essaie également de rendre compte pour public large :

  • des fragilités nouvelles de la parentalité en lien avec les mutations produites par la modernité.
  • des problématiques psychologiques nécessitant probablement un accompagnement psychologique.

TABLE DES MATIÈRES

Lettre au lecteur

  1. Éduquer aujourd’hui est-il impossible ?
  2. Le développement psychoaffectif n’est pas un long fleuve tranquille
  3. Points de repère relatifs au fonctionnement psychoaffectif
  4. A table !
  5. Bonne nuit les petits
  6. Jouer, expérimenter
  7. L’école et ses vicissitudes
  8. Violences, cris et châtiments
  9. Comprendre l’adolescent d’aujourd’hui
  10. Et si on allait voir un psy ?

INTRODUCTION

Éduquer aujourd’hui est-il impossible ?

Qu’est-ce qu’éduquer ?

Chacun d’entre nous a assurément une petite idée sur le sujet. La preuve en est, c’est qu’à voir pratiquer les autres parents, et pour peu qu’on se confronte à un comportement de leur enfant qui nous heurte ou nous agace, on peut être assez facilement envahi par l’idée qu’ils s’y prennent « comme des manches » et qu’à leur place on saurait comment faire. Autrement dit, on pense avoir un savoir ou un savoir-faire opposable à la pratique des autres.

Ainsi, la plupart des parents portent-ils en eux une sorte de « théorie » éducative, c’est-à-dire des représentations, plus ou moins construites, mais existantes et agissantes, mais aussi des principes sur lesquels ils pensent s’appuyer, des idéaux également vers lesquels ils aimeraient tendre. Cette « théorie » préexiste à la conception des enfants. Elle a été nourrie par les transmissions générationnelles familiales1, par le groupe social et culturel auquel on appartient, par ce que les médias (livres, magasines, émissions de TV, etc.) véhiculent comme pseudo-théories, assènent comme conseils et font circuler comme idéologie éducative. C’est bien évidemment lorsque cette « théorie » est mise à l’épreuve de la réalité que souvent les choses se grippent. L’éducation des enfants se passe rarement comme on aurait aimé ou comme on aimerait qu’elle se déroule.

Dès qu’il s’agit d’essayer d’expliquer comment on pratique soi-même, on se heurte vite à des difficultés insondables. Essayez de montrer comment vous vous y prenez pour que le repas du soir soit un moment pacifié, quand votre petit dernier tente de s’extirper de son rehausseur, et fait malencontreusement tomber son assiette de purée et que ses cris étouffent la parole de la soeur cadette dont le plaisir à raconter sa journée de classe se mue en une rage indicible contre le petit ou contre les parents imparfaits que vous êtes devenus en un instant puisque vous ne savez, se plaint-elle, que céder aux caprices de petit dernier… C’est à l’ainé d’entrer dans la mêlée, lui dont la faim est insatiable et qui mordrait volontiers dans tout ce qui bouge. Ouf, la tempête passée, le calme est revenu. Comment ? Pas facile à dire. Est-ce votre sérénité qui résiste à toutes les épreuves malgré une journée de travail harassante ? Ou un geste à peine perceptible qui redonne à chacun l’assurance qu’il compte pour vous ? Ou une parole forte (en intensité sonore ou en sens produit) qui fait point d’arrêt au débordement ? Ou bien le met sorti du four dont la signature olfactive mobilise les couches mnésiques les plus profondes du cerveau ? L’alchimie qui a restauré le calme autour de la table est sans doute infiniment plus complexe que les maigres paramètres ici convoqués. On ne peut en rendre compte qu’à grands traits.

Chacun d’entre vous a pu également, à son corps défendant, faire l’expérience (amère le plus souvent) des effets des conseils prodigués par les amis. « Fais donc comme ceci, avec moi ça marche bien ! » Et vous faites comme ceci, mais ça ne marche pas mieux, quand ça n’aggrave pas la situation. Que peut-on tirer de ce type d’expérience ? Au moins deux choses. La première c’est que, lorsque quelqu’un pense savoir pourquoi telle chose a bien marché, rien ne nous assure que ce soit bien cette chose qui précisément a été le levier principal de l’acte opérant. La seconde, c’est que ce qui peut s’avérer pertinent pour Mr A ou Mme B. ne l’est pas nécessairement pour Mme C. ou Mr D.. Je pense même que ça l’est rarement. Et lorsqu’un conseil semble avoir été opérant, ce n’est pas le conseil lui-même, mais « quelque chose » de caché derrière le conseil qui a oeuvré.

Qu’est-ce qu’éduquer ? C’est donc assurément une question qui nous plonge dans l’embarras. À plagier St Augustin2, je dirais que si on ne me le demande pas, je pense savoir ce qu’est éduquer, mais dès qu’on m’interroge sur ce qu’est ce savoir, je ne sais plus très bien.

Éduquer est-il un métier impossible ?

Il y a près d’un siècle, Freud disait que psychanalyser, gouverner et éduquer étaient trois métiers impossibles. Concernant le métier d’éduquer, on ne saurait lui donner tort surtout si l’on entend sa formule comme une invite à se protéger contre l’excès d’autocritique, ce qu’il nommait la férocité du Surmoi. Quoi que l’on fasse comme parent, ce sera toujours mal, imparfait, c’est-à-dire jamais à la hauteur de l’effort ou de l’engagement consenti. De savoir que nous sommes tous logés de ce point de vue à la même enseigne contient sans doute et malgré tout quelque chose de réconfortant. En outre, « mal faire » n’est pas « faire mal ». Chacun peut en entendre la différence. Dans « mal faire » il n’y a aucune intention consciente ou inconsciente de « faire mal ». Simplement, on s’y prend mal pour faire. Dans la formule « faire mal », on entrevoit une sorte d’intention malveillante, pas toujours consciente, tant s’en faut, mais dont la portée est destructrice. Ces situations éducatives qui comportent du « faire mal » (qu’il vienne des parents ou de l’enfant) nécessitent une aide psychologique à laquelle la seule lecture de cet ouvrage ne saurait suffire (voir le chapitre « Si on allait voir un psy ? »).

« Mal faire » est donc une composante inévitable, normale, de toute situation éducative. Le sentiment de « mal faire », tout inconfortable qu’il puisse être, est un bien précieux. Il est une voie d’entrée importante permettant d’interroger ses pratiques éducatives, d’identifier ce qui se répète dans les conflits, de questionner le sens de ses actes et la portée de ses actions. Si vous êtes dans ce type de questionnement, vous trouverez sans doute dans la suite de ce petit traité de quoi nourrir votre réflexion et inventer les pas de côtés nécessaires pour dénouer les conduites répétitives auxquelles les situations éducatives du quotidien vous confrontent.

Permettez-moi encore quelques mots pour vous faire sentir combien être parent aujourd’hui est une chose difficile, plus difficile qu’elle ne l’était il y a encore 30 ou 40 ans. Cette évolution n’est pas propre à la question de la parentalité. Il en va du « métier » de parent comme du métier d’enseignant. On constate que les classes auxquelles les enseignants d’aujourd’hui ont affaire sont bien différentes de celles de leurs prédécesseurs, même si les enfants restent des enfants. Dans leur champ propre, les psychologues cliniciens et les pédopsychiatres constatent aussi des évolutions sensibles dans les pathologies présentées par les enfants d’aujourd’hui et dans les difficultés dont les parents font état dans les consultations.

En quoi consiste ce changement ?3 De quoi est faite cette évolution qui augmente la difficulté d’être parent et d’éduquer ? Ce qui aujourd’hui fait symptôme dans la société contemporaine, c’est une crise de la légitimité des positions d’autorité. Le champ social était auparavant organisé entre autres sur le modèle religieux. On reconnaissait l’existence d’une transcendance comme celle du roi, du chef, du père, du maître, du professeur… Vaille que vaille, la société secrétait et transmettait des limites construites autour de la place prévalente des figures d’autorité.

Ce système ayant été ébranlé, tout se passe comme si nous nous étions affranchis de la nécessité d’avoir affaire à une transcendance (une Autorité). Or, pour se libérer des figures de l’autorité, il faut pouvoir disposer d’un psychisme d’adulte. L’enfant n’est pas capable de se séparer d’une telle figure s’il ne l’a pas rencontrée auparavant. C’est toute la vie collective qui, de ce fait, a, en moins de 50 ans, basculé, de sorte que les limites ne sont plus préétablies, fondées sur de règles qui se transmettent. Ces limites doivent émerger des partenaires eux-mêmes, par contrat pourrait-on dire. Cela n’est pas sans conséquence du côté des parents. Sans relais de légitimité venant du corps sociétal, sans référence tierce, les parents ne peuvent faire appel qu’à leurs ressources psychologiques propres pour assumer le travail d’éducation de leurs enfants.

Par ailleurs, de plus en plus souvent, les parents se démettent eux-mêmes de cette position d’autorité, comme si être aimé de leurs enfants était plus important que de les éduquer. Ces parents ne veulent pas prendre le risque d’un désamour, et sont en cela enclins à céder sur la plupart des exigences de leur enfant. Ainsi, les enfants font-ils l’économie d’avoir à renoncer à leur toute-puissance infantile, condition pourtant nécessaire à la possibilité de grandir sur le plan psychologique.

Par ailleurs, la société libérale, ce qu’on appelle le post-modernisme, a tendance à effacer les signes distinctifs (symboliques) qui ordonnent les catégories et séparent les univers, et notamment ce qui sépare le monde des enfants et celui des adultes. Les publicités circulant sur les médias sont une assez bonne illustration de ce phénomène. Chacun a pu voir à la télévision une publicité en faveur d’une marque automobile, où un adolescent appelle ses parents pour le repas. Les parents sont collés à un écran d’ordinateur et contemplent avidement la voiture de leurs rêves. L’adolescent les menace de couper l’ordinateur s’ils ne viennent pas immédiatement à table, manger le plat de nouilles qu’il a préparé. Dans le même genre, témoignant d’un effacement des générations, est apparue il y a quelques années dans les hebdomadaires une publicité concernant la marque de vêtements « petit bateau ». On y voit la photographie d’un homme de 65 à 70 ans, souriant, pas rasé et portant un T-shirt « petit bateau ». Au-dessus de son portrait sont écrits « 888 mois », soit un beau bébé de 74 ans !

La fragilisation de la différence des générations est augmentée par l’affaiblissement de la transmission de références communes qui organisent symboliquement le passage (et donc la différence) enfant/adulte, notamment par la disparition dans la culture occidentale de nombreux rites (religieux ou laïques) marquant un changement de statut social : communion catholique ou juive, cérémonies de remise de diplômes, conscription, tenues vestimentaires, etc.). Ces rites ont pour fonction de travailler et de marquer la différence des générations4 et l’orientation vers un futur possible : privé de ces liaisons fondamentales, l’individu se retrouve isolé, en manque de sens à donner à son existence, en manque de perspectives. Pour retrouver du sens et une direction, chacun se bricole des identités spirituelles à la carte, sa religion, ses croyances en puisant dans des référentiels éloignés de sa propre culture, de sa propre tradition.

Il est enfin un autre facteur, sans doute plus compliqué à appréhender, qui fragilise considérablement les positions éducatives. Il relève de la contestation des savoirs liés à l’expérience subjective, et la recherche d’appuis (des pratiques) sur les connaissances objectivables. Au nom d’une information qu’on estime juste et légitime, d’une rigueur qu’on qualifie de scientifique, d’une efficacité que l’on revendique, notre société libérale fait la promotion d’une exigence de transparence, par le calcul rationnel, l’évaluation tous azimuts, l’expérimentation de laboratoire. La promotion de cette forme de rationalité se fait au détriment de la richesse de l’expérience sensible et de la parole5. Elle veut exclure le doute, l’incertitude, ce qu’on pourrait appeler la logique du flou, au profit de « certitudes » prétendument certifiées par l’expérimentation et la science statistique. On s’en remet à la connaissance scientifique et aux spécialistes, comme on s’en remettait à Dieu et à ses représentants autrefois.

Un petit exemple :

Une maman vient me voir, car son bébé de quelques mois pleure beaucoup. Elle se demande notamment à quel moment elle peut ou doit lui donner le biberon. Combien de temps elle peut ou doit accepter de le laisser pleurer. Elle a peur de se tromper, de traumatiser son petit, d’être au fond sans le savoir une mauvaise mère causant la souffrance de son enfant. Elle a lu beaucoup de livres sur le développement de l’enfant, mais ne trouve pas de réponse satisfaisante à son questionnement. Elle vient donc voir un spécialiste. À vrai dire, je ne suis pas le premier qu’elle vienne consulter. Elle a déjà vu un pédiatre, un neuropédiatre et deux psychologues, qui tous ont fort aimablement répondu à ses questions, qui tous l’ont rassurée sur la santé de son bébé et sur ses qualités maternelles. Mais, malgré tout insatisfaite, dans le doute quant à ce qu’elle appelle « ses compétences de mère », elle continue sa quête auprès d’un nouveau « spécialiste ». On lui a parlé de moi, dans des termes élogieux (ça fait toujours plaisir), c’est pourquoi elle attend beaucoup de cette rencontre, d’autant qu’elle vient de loin, dit-elle (ça fait monter la pression). Ce que cette maman n’avait peut-être pas entendu (ou pu entendre faute d’avoir été mis en travail) dans les consultations précédentes, c’est qu’aucun savoir (psychologique ou pédiatrique) ne peut venir mettre un terme à son questionnement, lui donner la bonne réponse, la bonne méthode, l’assurer de la bonne pratique qui ferait d’elle une bonne mère et qui permette à son bébé d’échapper à toute souffrance.

Ce que cette maman a à entendre et à assimiler c’est qu’il ne peut y avoir d’adéquation totale entre le bébé et son environnement, qu’aucune mère ne peut (ni n’a à) protéger son enfant de tout, pas davantage des effets de la frustration6 que de ceux de la souffrance physique, et qu’un bébé puisse, en même temps que l’amour et la tendresse, éprouver de la colère et même de la rage contre son environnement est inhérent à la condition humaine.

Ce que cette maman a à entendre, c’est que la rage que l’enfant va rencontrer n’est pas destructrice, qu’il va survivre à cela et que la mère est là pour que de tels éprouvés puissent être éprouvés, puis métabolisés, pacifiés. Elle n’a pas à redouter la colère que l’enfant, grandissant, pourrait diriger contre elle par instants. Cette colère va se transformer pour autant qu’on lui donne un espace d’expression et qu’on accompagne sa lente transformation en puissance créatrice (par le jeu, par le sport, par l’activité intellectuelle, etc.).

J’ai essayé de monter cela à cette maman, notamment en lui disant que, malgré le peu de connaissance que j’avais d’elle, je la considérai comme en mesure de supporter et plus encore de tirer profit de la frustration que j’allais lui infliger. Je ne lui donnerai aucune réponse savante sur le quand, le comment ni le pourquoi on peut frustrer un enfant, que cette question n’appelle aucune réponse possible. Par contre, elle appelle une autre question. Pourquoi faudrait-il redouter le désamour de son bébé ? Ne peut-on faire confiance à la vitalité psychique de ce petit être pour qu’il surmonte, entouré, contenu par une mère bienveillante, la colère qu’il peut légitimement éprouver face à une réponse insatisfaisante ? Je la mettais au fond dans une situation similaire à celle qu’elle redoutait pour son bébé ? Allait-elle succomber à la frustration ou bien accepter de se mettre elle-même à l’épreuve de cette non-réponse, de l’éprouver, de la travailler pour grandir comme mère ? Je lui montrais que j’avais confiance en elle pour entamer ce cheminement. En fin de consultation, elle m’a chaleureusement remercié. Mais je ne saurai jamais vers quoi cette consultation a conduit cette maman. Là, c’est moi qui étais (et suis toujours) frustré.., mais c’est un moteur puissant pour continuer à apprendre de mes patients.

Ce qui semble avoir disparu chez certains parents, c’est la possibilité d’une mise en appui sur le doute, sur le défaut de savoir et la légitimité qui fonde ce défaut. C’est cette légitimité qui aurait dû permettre à cette maman de « faire entendre » à l’enfant qu’il avait assurément de bonnes raisons de pleurer, d’être en colère parce qu’aucune réponse ne pouvait l’apaiser7, mais qu’elle était là, présente, pour lui faire sentir que cela n’était pas pour autant destructeur et qu’il saurait progressivement faire avec cette colère, l’apprivoiser.

Être parent et le rapport à la transmission

On ne se débarrasse pas facilement de ce qui nous a été transmis. Ce qui nous est transmis par les générations antérieures l’est à notre corps défendant le plus souvent. Quand ce qui nous est transmis comme postures éducatives nous convient, lorsque nous y adhérons, la déception, ou la souffrance éventuelle liée à la confrontation au réel débouchent souvent sur des révisions, des ajustements éducatifs, une inventivité renouvelée qui favorisent le plus souvent l’adaptation parent/enfant/environnement. Les choses sont plus compliquées lorsque les parents, père et mère, père ou mère, souhaitent se défaire des modèles parentaux qui ont participé à leur propre construction (pour des raisons souvent liées leur souffrance vécue d’enfant). On reçoit fréquemment en consultation des parents qui se font le témoin de ce que ce à quoi ils ont voulu échapper comme parents dans l’éducation de leur enfant, ils le reproduisent malgré eux.

Ainsi, Mme M. a-t-elle souffert, enfant, de la sévérité, de la violence morale et physique de ses deux parents. Elle a tout fait dit-elle, pour ne pas ressembler à sa mère, en se montrant présente et attentive à ses enfants, aimante autant qu’elle le pouvait. Mais elle fait l’amer constat qu’elle se voit reproduire par moments des gestes, des paroles qui viennent de sa mère. « Avec Élise (sa fille), je me retrouve au bout du compte à fonctionner comme ma mère alors que j’ai voulu tout faire pour ne pas lui ressembler». Il n’est sans doute pas juste de dire que Mme M. fonctionne comme sa propre mère. La violence dans laquelle elle est prise par moments n’a pas la même ampleur, ni en intensité ni en fréquence, que celle qu’elle a subie, mais elle fait le douloureux constat qu’on ne se débarrasse pas aussi facilement de ce qui nous a été légué à notre corps défendant, et que la volonté pas plus que l’amour pour son enfant ne constituent un rempart suffisant pour nous protéger de ce qui se répète par la transmission.

Souvent, lorsqu’on oppose au modèle parental qui nous a fait souffrir comme enfant, un contre-modèle destiné à nous faire échapper comme parent aux parents que nous avons eu, on fabrique à notre insu les conditions de la répétition même.

Si l’on veut échapper aux effets délétères de certaines transmissions, il ne sert à rien de rejeter en bloc ce qui nous a été transmis ou d’imposer à sa volonté un contre-modèle au modèle qui a participé à notre construction. Il faut non rejeter, mais accueillir ce qui nous a été légué par l’éducation pour le mettre au travail, et lentement le refaçonner. Ce qui nous est transmis, qu’on le veuille ou non nous constitue, est une partie de notre être profond, une partie de notre identité. On ne saurait le rejeter sauf à nier une partie de soi-même, à se mutiler au fond.

Par ailleurs, ce qui est transmis n’a pas vocation a priori à se reproduire à l’identique, de sorte qu’il n’y a nulle fatalité à être un « clone » de notre mère ou de notre père. Pour cela, il faut assimiler ce qui nous est transmis, pas le rejeter ou le contrecarrer. Un psychologue un peu oublié de nos jours, Jean Piaget, utilisait une formule biologique assez parlante pour faire comprendre ce qu’est le phénomène de l’assimilation sur le plan psychologique. Lorsque nous mangeons du lapin, disait-il, notre corps ne se transforme pas en lapin, c’est le lapin qui se transforme en notre corps. Eh bien, assimiler ce qui nous est transmis c’est le transformer en quelque chose qui est nous. C’est cette opération (complexe) que futur parent, ou parent, nous devons lentement (rien ne sert de courir…), patiemment (ça, c’est plus difficile à accepter de nos jours) accomplir.

Comment accomplir ce travail d’assimilation ? Peut-être en lisant les chapitres qui suivent, au gré de votre humeur, de vos interrogations, de votre curiosité, sans chercher de réponses clés en main à votre questionnement, sans chercher à vouloir faire taire vos doutes. Ces doutes sont le sel de la vie psychique et ils contiennent bien plus de vertus que vous ne pouvez imaginer.

NOTES
1. C’est-à-dire les modèles qu’ont pu représenter les parents des futurs parents, ce qu’ils ont eu aux yeux de ces futurs parents de positif ou de négatif, ce qu’ils drainent d’amour ou de haine, de légèreté ou de pesanteur. Ainsi, tel père pourra-t-il souhaiter se comporter de façon très différente de ce qu’il a vécu avec son propre père, tel autre au contraire reproduire ce qu’il a plus ou moins idéalisé comme enfant ou adolescent de la posture paternelle ou maternelle. Telle mère cherchera-t-elle à réparer, à travers l’amour qu’elle donne à son enfant, tout ce qu’elle n’a pas reçu de ses propres parents. Nous reviendrons plus bas sur cette question complexe autant que passionnante.
2. Qui, essayant de définir ce qu’est le temps, écrivait : « Quand personne ne me le demande, je le sais. Qu’on vienne à m’interroger là-dessus, je me propose d’expliquer et je ne sais plus » (Confessions, Livre XI, 14, 17).
3. Pour une étude plus complète des déterminants et des conséquences de ce changement, le lecteur intéressé pourra se reporter à deux articles : Gadeau L. (2015). « Vers une société du narcissisme pervers ». Connexions, 2/104, 165-176 ; Gadeau, L. (2015). « Accélération du changement et temporalité psychique : le glissement de l’autorité institutionnelle vers la (dé)responsabilité individuelle ». Dialogue, 2/208, 125-138.
4. Ce qui semble favoriser la fragilité des rites, c’est qu’on ne perçoit leur intérêt ou leur pouvoir structurant qu’après qu’ils aient disparu. Dans la culture occidentale, lorsqu’on est dans la pratique du rite, on ne perçoit pas le bénéfice qu’il engendre, on ne semble percevoir que son aspect contraignant.
5. Rendre compte de ce qu’on entend par parole, ici, est peut-être difficile en quelques mots. Disons qu’il ne suffit pas de prononcer des phrases justes du point de vue grammatical ou simplement compréhensibles pour l’interlocuteur pour qu’il y ait parole. La parole suppose un sens et un effet qui aillent au-delà de l’information délivrée ou reçue. La parole modifie celui qui parle (par le fait d’être engagé dans ce qu’il dit) et/ou celui qui reçoit ce qui est dit (par le fait qu’il entend dans ce qui est dit quelque chose qui dépasse le message intentionnellement adressé). On pourrait faire une différence entre causer et parler. Au bistrot, ça cause (beaucoup même), mais le flot de paroles ne modifie guère celui qui parle, pas davantage le plus souvent que celui qui écoute. Vous pouvez retrouver les mêmes personnes huit jours, quinze jours ou un mois après, elles se disent, accoudées au comptoir, à peu près les mêmes choses, et ne sont nullement modifiées par ce qu’elles disent. Pourquoi ? Parce que ce qu’elles ont à dire n’est pas adressé. C’est dit à qui veut bien l’entendre. Parler suppose au contraire une adresse. Comme pour une lettre, il y a un destinataire. Mais, et c’est là que ça se complique, si le destinataire n’est pas choisi au hasard, c’est qu’il représente un autre destinataire, mais celui-là ignoré (par la conscience) du sujet qui parle.
6. Le mot » frustration » peut paraître un peu fort, mais on en comprendra le sens et la portée si on l’oppose au mot « privation ». La privation concerne le registre des besoins fondamentaux comme l’alimentation, le sommeil, l’attachement, la sécurité psychique, etc. La frustration porte sur un autre registre, celui des désirs (voir le chapitre 2). On ne saurait infliger des privations à un enfant (pas plus qu’à un adulte d’ailleurs). De telles pratiques tomberaient sous le coup de la loi. Ce serait de la maltraitance. La frustration est consubstantielle au désir, elle en constitue une des garanties vitales, parce qu’elle donne des limites à son accès. Ces limites, qui ne sont pas ni des empêchements ni des interdits absolus, donnent sa consistance et sa valeur au désir.
7. Et donc qu’il devait assumer la déception fondamentale liée à sa condition d’humain, à savoir que personne, pas plus la meilleure des mères que toute autre, n’est et ne sera à même de combler en permanence ses attentes, ni apaiser totalement ses souffrances.

DÉTAILS

ISBN/EAN 978-2-84835-426-2
16,00 EUR
400 pages
Format: 15 x 21 cm
6 septembre 2017

COMMANDE
http://www.inpress.fr/livre/etre-parent-aujourdhui/


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Dansez !

couvert-dansezPOUMI LESCAUT

DANSEZ !
LE CORPS, LIVRE DE CONNAISSANCE

Préface de
Patrice van Eersel

Le corps est un univers à rencontrer d’urgence et qui peut nourrir la pratique de tout art, y compris celui de soigner ou d’enseigner. «?Dansez?!?» s’adresse donc autant aux danseurs qu’aux acteurs, psys et thérapeutes de tous horizons, philosophes, poètes et à tous ceux pour qui le corps est le point de départ de la connaissance. Art, spiritualité et thérapie sont ici indissociables.

La danse y est vécue comme outil de transformation en englobant l’être entier, physique, subtil et spirituel, vers l’expérience de l’unité. . La danse vue par Poumi Lescaut nous invite à poser un regard neuf sur soi, sur l’autre, sur la vie de tous les jours en déshabituant le regard, qui alors s’élargi. Nous sommes invités à explorer tous les étages de l’être, dense et subtils qui s’unifient pour accoucher de notre propre mystère…

« Ce livre est un puzzle merveilleux. Une combinaison inclassable. On y trouve des cosmogonies, des envolées esthétiques et des considérations scientifiques, des témoignages spirituels et beaucoup de souvenirs extraordinaires, notamment rapportés d’Inde… Dans ce livre, on trouve aussi de très intéressantes considérations sur le mouvement, sur le corps, le rythme, la respiration, l’énergie, l’espace-temps, le vide… »
Extrait de la préface de Patrice van Eersel.

Le travail de recherche de Poumi Lescaut, chorégraphe, danseuse, art thérapeute relie les savoirs d’Orient et d’Occident au travers d’une étude expérimentale de terrain sur une cinquantaine d’années. Elle a publiée Balayogi l’Alchimie du Silence et Chanter le silence, haikus avec des calligraphies de Carolyn Carlson. Elle a toujours donné une dimension thérapeutique à son travail, tant pédagogique que de création. Ex-danseuse du Ballet du XXème siècle (Maurice Béjart), elle fonde ensuite sa propre compagnie.

Un livre de 360 pages (avec photos) – 23 €

EXTRAIT

photo-poumi-lescautS’oublier, s’abandonner

En anglais « surrender », se livrer totalement à la volonté de l’univers, est un terme explicite qui exprime en un mot toute une façon d’être. En fait s’oublier c’est quand l’égo s’efface en laissant toute la place à l’Etre.

S’oublier est ce qui peut nous arriver de mieux et c’est sans doute au cœur de cet abandon, de cette confiance, que l’on peut rencontrer qui l’on est réellement. Sans ces peurs conscientes et inconscientes que le corps matérialise par des tensions négatives, l’oubli de soi libère l’énergie et ouvre pleinement la voie à l’inspiration. Là on n’est plus encombré de soi. En allant jusqu’au bout de cet abandon dans le geste, tu crées un mouvement et en même temps tu t’abandonnes dedans.

La beauté naît du contraste de cet abandon par une liquidité de la danse avec un mouvement très contrôlé, tenu, ténu ou tranchant. Quand l’abandon se refuse, la magie du geste se refuse également. Si l’on veut tout contrôler il sera difficile de trouver le dosage subtil qui s’équilibre avec l’abandon. Par ailleurs, juger ce que l’on fait empêche le plaisir de danser et sûrement d’en tirer un bénéfice quelconque, en s’oubliant tout cela disparaît comme un mirage. En oubliant la peur de mal faire, en étant dans le plaisir de danser, la beauté et la plénitude du geste se révèlent.

Oser et s’oublier.

Oser s’oublier. S’oublier c’est lâcher l’attachement au résultat. C’est laisser tomber quelque chose qui ressemble à un vieux vêtement. Un vieil attachement. Ici encore, on voit pourquoi le danseur est un yogi qui souvent l’ignore ! Car qui mieux que le danseur a l’expérience de l’instant comme seule réalité ?

S’oublier pour avoir accès à la mine d’or que nous détenons potentiellement au dedans. Les mains se détendent, car le cœur se détend qui ouvre le visage et le cœur des mains. Là, la beauté apparaît par la libération du flot intérieur. C’est ce qui apparaît quand il n’y a plus rien de solide, d’opaque, d’attaché, que l’identification à la matière, au corps physique, s’effacent. Le mieux étant pas d’identification du tout. En s’oubliant dans le mouvement le poème s’écrit de lui même, seule la danse existe qui t’emmène, c’est elle qui te guide car le « je » n’est plus valide et la danse devient fluide et habitée car elle va au-delà.

Entrer dans un état de détente complète dans lequel on trouve la justesse d’agir, modifie l’état d’esprit intérieur et permet d’entrer dans une dimension où la danse se déroule en toi, puis de toi vers le monde et les soucis techniques s’effacent d’eux-mêmes.

Cela conduit à un oubli de soi et là ce n’est plus toi qui veux danser, tu deviens la danse. Au delà du geste ordinaire, la danse emmène ailleurs, dans un voyage où il n’y a plus ni intérieur ni extérieur, c’est comme se retourner pour emprunter le chemin opposé, vers le dedans. C’est une expérience qui surprend celui qui danse autant que celui qui regarde. C’est là qu’elle devient véritablement un art, quelque chose de l’être secret de l’interprète se dit alors qui se transmet au spectateur.

Celui qui reçoit sera soulevé par l’énergie qui se dégage, énergétisé par ce qu’il reçoit.

Il n’y a là rien qui passe par la compréhension, par le mental, c’est purement de l’ordre du sensible, du subtil. C’est un état qui s’apparente à la transe, mais où l’on reste ancré dans le réel. Quand on s’oublie on est sous le contrôle d’une énergie autre, qui peut porter toutes sortes de noms : l’invisible, les esprits, l’univers, tout ce qui est plus grand que soi et qui est justement indéfinissable.

Nous l’appellerons la Présence.

* * *

ÉDITIONS ACCARIAS-L’ORIGINEL
5 passage de la Folie-Régnault
75011 PARIS
Tel: 01 43 48 73 07
http://www.originel-accarias.com

DÉTAILS & COMMANDE
http://www.originel-accarias.com/Edition/LESCAUT.html


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Voyage de Retour à Soi – 15-17 décembre 2017

ima-promo-ysabeille-1FIN DE SEMAINE DE NOUVELLE LUNE
« VOYAGES DE
RETOUR À SOI »

Une occasion unique pour toi de te reconnecter à tous les guérisseurs qui t’habitent au travers des voyages de reconnexion où vous retrouverez toutes ces potentiels que vous avez oubliés.

La fin de semaine du 15 au 17 décembre

Être Soi, ça implique quoi ?

Accepter le meilleur en nous et pardonner notre part d’ombre nous amène dans l’unification.

Se réconcilier avec notre enfant intérieur pour mieux s’émerveiller dans le présent d’aujourd’hui.

Libérer les vies antérieures négatives et karmiques afin d’accéder aux registres des vies antérieures positives pour retrouver ces savoirs, ces dons, ces potentiels.

S’unifier à notre livre de vie pour feuilleter nos annales akashiques et se nourrir des bonnes recettes qui ont fait notre talent.

Ouvrir nos dons à une nouvelle fréquence plus élevée pour atteindre de nouvelles connexions du taux vibratoire afin de raffiner toutes les formes de communication avec les autres dimensions.

Les techniques pour effectuer des voyages astraux en toutes sécurités vous seront enseignés et vous aurez l’opportunité de pouvoir l’expérimenter durant la fin de semaine de formation. Ceci sera offert à ceux qui désirent vivre ces voyages donc ne sera pas obligatoire puisque ça sera un choix car il est important d’être à l’aise, en accord et de le vouloir afin de vivre un voyage extraordinaire en sécurité et dans la connexion.

Rencontrer des êtres des différents mondes, s’allier à de nouvelles énergies et découvrir de nouveaux potentiels sont les objectifs de cette fin de semaine.

ima-promo-ysabeille-2Retrouver l’amour de soi et installer ces bases afin de se solidifier dans sa relation à Soi.

Être la personne que nous avons toujours voulu être sans savoir comment est une priorité.

Un cadeau inestimable pour toi !

La villa Saint-Martin, un endroit de rêve dans la nature en bordure du lac Deux-Montagnes, un lieu de ressourcement où les énergies y sont très élevées. Nous aurons le pavillon St-Ignace pour nous seul durant notre séjour en bordure de ce boisé tout près de l’eau ! Une lumineuse fin de semaine au coeur de Montréal dans la nature où tu pourras vivre les plus grandes reconnexions de ta vie !

Horaire : vendredi 17h30 pour le souper
L’atelier : débute à 19h00 au dimanche 13h00
Tarif formation: 235$ (taxes, cahier, diplôme & 20 heures de formation inclues)

Tarif d’hébergement : 190$ Prix d’hébergement par personne et l’hébergement est obligatoire. *Chambre individuelle avec lit queen, salle de bain privée, literie et serviette fournies. *Menu sans gluten, sans lactose ou végétarien en faire la demande à l’inscription.
(190$ pour l’hébergement + 235$ taxes inclues pour la formation =425$)

Lien sur mon site : http://www.ysabeille.com/services/?page_id=5728

Inscription obligatoire: info@ysabeille.com
Maximum de 14 personnes

Au plaisir de vivre cette formation

Ysabeille
http://www.ysabeille.com
– Tel. (514)817-7349

Membre de Psycho-Ressources
https://www.psycho-ressources.com/therapeute/longueuil/ysabeille-gariepy.html


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Le transgénérationnel chez les célébrités – Tome 2

couvert-transgeneration-2-bisLe transgénérationnel chez les célébrités – Tome 2.
Ouvrage collectif – ECODITION

Par Thierry Gaillard, Denise Morel-Ferla, Élisabeth Horowitz, Manuelle Sekely, Brigitte Besset-Collet, Eléonore Béchaux, Tamara Boyer

(168 pages , Ecodition 2017 , ISBN 9782940540211)
Prix Ecodition : 15,95 €

SOMMAIRE

Gustave Courbet, Louis Aragon, Michael Caine, Antoine de Saint Exupéry, Romain Gary, Alexandre Jardin

Cet ouvrage présente une sélection d’analyses transgénérationnelles de plusieurs personnalités célèbres. Les auteur-e-s nous invitent à dépasser les apparences pour découvrir l’envers de ce qui est déjà connu du grand public. Au-delà de tout jugement, ces analyses révèlent de quelle manière ces « célébrités » ont dû composer avec les histoires de leurs aïeux, leurs deuils non faits notamment, dont ils n’ont généralement pas été conscients.

Ces exemples nous incitent à nous interroger sur nos propres héritages transgénérationnels inconscients. Ils nous sensibilisent à l’importance d’un travail introspectif, à la nécessité d’être attentifs à nos symptômes, à nos projections, aux impressions de « déjà vu », à nos rêves, pour aller à la rencontre de nos propres origines et de nous-mêmes.

COMMANDEZ
http://ecodition.net/livre/transgenerationnel-chez-celebrites-tome-2/

EXTRAIT

Gustave Courbet
entre ombre et lumière

par Thierry Gaillard

photo-gustaveLa vie et l’oeuvre du peintre français Gustave Courbet (1819-1877) sont passionnantes à plus d’un titre. Autodidacte, à force de travail, il sera internationalement reconnu comme un grand maître et un précurseur dans l’histoire de la peinture. Cependant, alors que tout lui réussit, il devra s’exiler et se réfugier en Suisse, à La Tour-de-Peilz. En effet, à la suite d’importants événements politiques auxquels il fut mêlé, jugé de manière partiale et abusivement condamné, il dû s’enfuir clandestinement en 1873 pour échapper à la prison et à la ruine. Ainsi, en plus d’avoir été un précurseur dans l’histoire de la peinture, Courbet annonçait en quelque sorte aussi les exils et migrations que nous observons aujourd’hui à l’échelle de la planète.

Dans sa commune d’accueil l’artiste poursuivra son œuvre, comme s’il habitait dorénavant sa peinture, au-delà des frontières, au-delà du temps. Mais sa condamnation et ses laborieuses tractations avec les autorités françaises pour tenter de retrouver ses libertés l’affecteront. Une maladie l’emportera prématurément à l’âge de 57 ans, le 31 décembre 1877. Devenu immortel par son génie artistique, son heure était-t-elle venue ? À la Tour-de-Peilz, face au coucher de soleil qui rougeoie le ciel autant que l’eau du lac Léman, le phénix a pris congé de cette vie pour peut-être renaître sous d’autres auspices.
Ayant passé mon enfance à La Tour-de-Peilz j’avais bien sûr entendu parler de Gustave Courbet. Le célèbre peintre, personnalité tonitruante et chef de file d’un nouveau courant – le réalisme -, a laissé des traces de son passage. Une des écoles que j’avais fréquentée porte son nom. Dans le vieux port une plaque indique la dernière demeure du maître, et, sur la fontaine de la place du temple trône le buste « La liberté » qu’il avait offert à la commune pour la remercier de son hospitalité.

Ma curiosité fut piquée à vif lorsque j’ai récemment appris que Courbet était ce que l’on appelle dans le jargon des psys un « enfant de remplacement ». Est-ce à cause de cela, ou plutôt grâce à cela, qu’il serait devenu un artiste de génie ? Et pourquoi Courbet n’avait-il pas pu rebondir et faire le deuil de son ancienne vie lorsqu’il fut accueilli en Suisse ? Faut-il chercher la réponse dans ces deuils non faits que les enfants de remplacement héritent de leurs parents ? En effet, les analystes transgénérationnels le savent bien, un tel héritage peut entraîner dans une chute vertigineuse ceux qui se brûlent les ailes pour s’être trop approchés du soleil – comme Icare. Le « star système » regorge de tels exemples.
Pour en avoir le cœur net, j’ai voulu appliquer ma méthode d’analyse transgénérationnelle au destin de Courbet et ainsi tenter de mieux comprendre son parcours si particulier. Les résultats de mes recherches dépassèrent mes attentes, et, dans les pages qui suivent, je tenterai de montrer de quelle manière la vie de Courbet fut largement influencée par ses héritages transgénérationnels inconscients.

Un enfant de remplacement ?

En général les enfants de remplacements souffrent d’un manque de reconnaissance qu’ils ne parviennent pas à surmonter, en tous cas pas de leur vivant, comme Vincent Van Gogh ou Camille Claudel(1). Faudrait-il comprendre que Courbet aurait réagi autrement que les autres puisqu’il réussit à se faire reconnaître de son vivant ? Et quelle serait la nature de cette autre manière de se vivre dans la position d’enfant de remplacement ? Il m’a semblé intéressant d’approfondir ces questions et peut-être de découvrir le fin mot de l’histoire.
Il faut savoir qu’un enfant conçu pour remplacer un frère aîné, comme c’est le cas de Courbet, risque d’en subir les conséquences, c’est-à-dire d’être rejeté, s’il diffère trop de ce que l’on attend de lui. D’un point de vue symbolique en tous cas, l’exil évoque en effet la perte du lien à la mère, à la terre natale. Qu’est ce qui ne se serait pas bien passé à la naissance qui pourrait entraîner la répétition d’un tel schéma ? Que faudrait-il que Courbet fasse pour se libérer de ce statut d’enfant de remplacement ? De telles questions sont légitimes quand on sait à quel point Courbet cherchera à se distinguer, toujours porté par cet impératif de ne pas être confondu avec un autre. Il ira jusqu’à révolutionner la peinture de son époque pour se faire reconnaître comme un innovateur, incomparable à tous les autres peintres de son époque. Son œuvre sonnera le glas des anciens critères en matière d’art, comme s’il avait voulu enterrer un monde « passé » pour se donner une nouvelle place, comme s’il voulait que l’on fasse le deuil d’un frère ainé pour qu’il puisse être reconnu en tant que lui-même – et non pas comme son remplaçant. Cerise sur le gâteau, c’est encore lui qui réalisera l’œuvre la plus sulfureuse de son époque : l’origine du monde ! Son « réalisme » brise les tabous pour nous replacer, autrement, face aux mystères du féminin et de la vie. S’il fait référence à la naissance et à la femme-mère du monde dans le titre de son tableau, c’est peut-être bien pour attirer notre attention sur ces voeux que prononcent les fées à notre naissance.

Il était une fois…

Avant de nous pencher sur le bagage transgénérationnel de Courbet, faisons déjà un peu plus connaissance avec le personnage. Il est né le 10 juin 1819 à Ornans, près de Besançon dans le Doubs. Il vient d’une famille aisée puisque son père, Régis Courbet, gère en héritage une ferme et des terres au village voisin de Flagey. Du côté de sa mère, il est le descendant des Oudot, traditionnellement vignerons à Ornans. Les biographes s’accordent à dire que Gustave Courbet aurait hérité du tempérament révolutionnaire de son grand-père maternel, Jean-Antoine Oudot, ancien conventionnel de la Révolution Française, aux idées anticléricales, membre de la municipalité d’Ornans. La devise qu’il inculque à son petit-fils : « Crie fort et marche droit ! »

Un an après leur mariage, le 26 septembre 1817, les parents de Gustave Courbet ont un premier fils, Jean-Antoine, lequel décède le jour même de sa naissance. Une année plus tard, c’est-à-dire dans cette période anniversaire de naissance et décès du premier fils, c’est Gustave qui sera conçu pour naître neuf mois plus tard. C’est précisément cette coïncidence entre une date anniversaire d’un décès et la date de conception d’un nouvel enfant qui fait de ce dernier un potentiel « enfant de remplacement », nous y reviendrons.
À douze ans, au petit séminaire d’Ornans, il est sensibilisé à la peinture par son professeur de dessin. Puis, au collège royal de Besançon il suit des cours de dessin de Charles-Antoine Flajoulot, directeur de l’École des Beaux-Arts de la ville. Fin 1839, il monte à Paris, soi-disant pour y suivre des études de droits, comme son père le souhaitait. Mais il fréquente l’atelier du peintre Charles de Steuben et celui de Nicolas-Auguste Hesse qui l’encourage. Courbet a un « oeil », un talent inédit pour les couleurs. Au Louvre, il copie les maîtres et, sans se soucier de suivre une des écoles réputées de la capitale, il poursuit sa formation de manière autodidacte.

Courbet s’acharne, il veut vivre de sa peinture. En 1844, un de ses portrait (Courbet au chien noir) est enfin admis au fameux « Salon », passage obligé vers la reconnaissance. Il est déterminé et s’en explique dans une lettre à ses parents : « il faut que dans cinq ans j’aie un nom dans Paris ». Il est au cœur de l’effervescence artistique et politique parisienne, vit la bohème et se lie d’amitié avec le critique Champfleury, Baudelaire, le polémiste Proudhon et tant d’autres.
Avec son modèle, Virginie Binet, Courbet devient père en 1847, sans toutefois reconnaître son fils. Elle le quittera en 1851 en emportant leur enfant. Sa souffrance, Courbet la peindra dans L’homme amoureux agonisant, un portrait, avec une tache de sang sur le coeur, qu’il conservera jusqu’à sa mort.

Lors des émeutes ouvrières de 1848, il est témoin de la répression républicaine. Il écrira à ses parents : « Je n’ai pas foi dans la guerre au fusil et au canon et ce n’est pas dans mes principes. Voilà dix ans que je fais la guerre de l’intelligence ».

Note
1. Voir les analyses transgénérationnelles qui leurs sont consacrées dans « Le transgénérationnel dans la vie des célébrités », Ecodition, Genève.

[…]

photo-thierry-gaillardL’AUTEUR PRINCIPAL

Thierry Gaillard (MA) est psychologue des profondeurs, spécialisé en intégration transgénérationnelle, psychothérapeute et formateur agréé Santé Suisse (organe faîtier de assurances sociales Suisse) et FSP (Fédération Suisse des Psychologues).
Diplômé de l’Université de Genève et M.A. en psychologie développementale à la City University de New York, formé en psychanalyse, en philosophie, il a exploré de multiples approches thérapeutiques contemporaines et traditionnelles. Depuis 1998, il exerce en cabinet privé en Suisse romande.
Ses recherches l’ont amené à découvrir la dimension transgénérationnelle qui sous-tend le mythe d’Œdipe. Cette nouvelle thèse (voir la bibliographie) ouvre de nouvelles perspectives en psychologie des profondeurs.

Site Internet : http://www.thierry-gaillard.com

Thierry Gaillard est membre de Psycho-Ressources
https://www.psycho-ressources.com/thierry-gaillard.html

COMMANDEZ
http://ecodition.net/livre/transgenerationnel-chez-celebrites-tome-2/

DÉTAILS

Écodition Éditions
18, rue De-Candolle, 1205 Genève, Suisse
ecodition@gmail.com
http://www.ecodition.net
2017 Première édition
© 2017, Le visible et l’invisible SARL. Tous droits réservés.
ISBN : 978-2-940540-21-1


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