Influence du style d’autorité paternelle sur le comportement auto-agressif chez des adolescents libanais âgés de 14 à 16 ans.

Influence du style d’autorité paternelle sur le comportement auto-agressif chez des adolescents libanais âgés de 14 à 16 ans.

Influence of the style of the father’s authority on the auto-aggressive behavior of lebanese teenagers between 14 and 16 years old.

N. Zlaket, E. Rahme

Département de Psychologie, Faculté de Philosophie et des Sciences Humaines, Université Saint-Esprit de Kaslik,  USEK, Jounieh, Liban
Email N. Zlaket : nadinezalaket@usek.edu.lb
Email E. Rahme : frerelie@hotmail.com

Les Auteurs

Nadine ZLAKET est docteur en Psychologie clinique.

Professeur – chercheur, elle est chef du département de Psychologie à la faculté de Philosophie et des Sciences Humaines de l’Université Saint Esprit de Kaslik (USEK) – Liban depuis 2013 et directrice du laboratoire PSYCHÉ du département de Psychologie (USEK). Ses recherches portent essentiellement sur l’adolescence.

Auteur de l’ouvrage « Pour une adolescence saine »
(couverture présentée ci-dessous).

P. Elias RAHME est doctorant en psychologie clinique

P. Elias RAHME est doctorant en Psychologie Clinique: Prêtre capucin, psychologue et psychothérapeute, il est de nationalité libanaise et vit à Beyrouth. Il a obtenu sa licence en Théologie à l’Université Antonianum en Italie et à l’Université Saint Esprit de Kaslik (USEK) au Liban. Il a fait une formation en musique et a eu son master en Psychologie clinique à l’USEK. Il poursuit ses études en doctorat en Psychologie Clinique à l’USEK et sa formation en psychothérapie d’inspiration analytique à Beyrouth. Il travaille depuis des années dans le domaine de la direction scolaire, il est enseignant de cours de bioéthique pour les classes terminales, aumônier, accompagnateur et psychologue intervenant auprès des ordres religieux.

Résumé

L’étude ci-présente traite le sujet de l’influence du style d’autorité du père libanais sur le comportement auto-agressif de son fils adolescent ; le père libanais étant le centre de sa famille, il est l’indispensable et le référent. Il représente la loi et la règle. Pour cela, son impact sur les membres de la famille est notable. Dans cette perspective, notre étude souligne qu’au Liban, l’exercice de l’autorité du père a une influence sur le comportement auto-agressif de son adolescent aux niveaux : physique, verbal et sexuel.

Abstract

This study covers the issue of the influence of the style of the Lebanese father’s authority on the auto-aggressive behavior of his teenager. In other words, the Lebanese father remains the center of his family; he is the essential one and the referent. He represents the law and the rule. For that, his impact on the family members is notable. In this study, we notice that in Lebanon, the exercise of the authority of the father has an influence on the auto-aggressive behavior of his teenager on the physical, verbal and sexual levels.

Mots clés: adolescent ; autorité ; père ; comportement auto-agressif ; autorité paternelle ; agressivité ; Liban.

Keywords : teenager ; authority ; father ; auto-agressive behavior ; father’s authority ; agressivity, Lebanon.

Introduction

En passant dans les rues de Beyrouth, nous entendons des propos et nous observons des comportements agressifs qui sont de plus en plus fréquents. Nous dévisageons des jeunes adolescents libanais qui agressent autrui ou qui s’auto-agressent. Nous remarquons que le comportement agressif s’exprime en allant de l’auto-agressivité jusqu’à l’hétéro-agressivité. Pourtant, la réaction du peuple libanais reste limitée. Certains n’interviennent pas parce qu’ils ont peur d’être agressés par l’agresseur tandis que d’autres sont devenus si familiarisés avec ce genre de conduite qu’ils ont fini par l’accepter. Ces attitudes nous poussent à poser les questions suivantes : qui est cet autre dont quelques-uns ont peur ? Pourquoi certains libanais acceptent-ils l’agression ? Est-ce qu’il s’agit d’une représentation du père que des personnes ont peur d’affronter ?

Dans le monde arabe et d’après notre culture orientale, l’image du père garde toujours une importance significative et son autorité reste repérée dans la dynamique familiale. Preuve en est, Agnès Rotivel cite que le père libanais représente l’autorité [1]. En d’autres mots, il continue à influencer tous les membres de la famille.

Corollairement, nous relions le comportement agressif chez le jeune adolescent libanais au style d’autorité de son père. Nous nous intéressons à la tranche d’âge de l’adolescence étant donné que l’adolescent se trouve tiraillé : d’un côté, il veut se détacher de son père et d’un autre côté, il est encore dépendant de lui.

Quant à l’autorité paternelle, observons sa définition indiquant qu’elle est une relation d’influence de celui qui la possède sur celui qui la subit. En d’autres mots, elle est l’exercice d’une dominance dans une relation qui se traduit en plusieurs facettes : autocratique, démocratique et permissif [2]. Ainsi, nous pouvons déduire que le style d’autorité paternelle joue un rôle prépondérant dans la vie de  l’adolescent.

D’un autre côté, le concept du comportement agressif est, d’une part « une conduite physique ou verbale qui vise, consciemment ou non, à nuire, à détruire, à humilier ou à contraindre une personne » [3]. Dans le même ordre d’idées, Laplanche et Pontalis décrivent l’agressivité comme « la tendance ou ensemble des tendances qui s’actualisent dans des conduites réelles ou fantasmatiques, celles-ci visant à nuire à autrui, le détruire, le contraindre, l’humilier » [4]. D’autre part, Bergeret souligne que le comportement agressif se présente en une forme tournée vers soi [5]. Dans l’étude ci-présente, nous nous limitons au volet auto-agressif.

Plusieurs perspectives nous permettent de situer notre question qui porte sur les différents styles d’autorité paternelle et leur relation au comportement auto-agressif chez l’adolescent.

Conformément à la typologie du sociologue Max Weber, l’autorité se classe en trois grandes formes : l’autorité charismatique censée provenir de Dieu à travers laquelle le « leader » persuade les sujets qui lui accordent obéissance et soumission, l’autorité traditionnelle fondée sur la conviction d’un pouvoir exercé au passé qui doit être maintenu [6] et l’autorité rationnelle-légale fondée sur la rationalité au cadre de laquelle le plus compétent gouverne parce qu’il fait bien son travail [7].

D’après la perspective psycho- développementale selon Baumrind, il s’agit de quatre différents schémas de styles parentaux : les parents indulgents, appelés également permissifs ou non-directifs, sont plus réceptifs qu’ils ne sont exigeants ; les parents autoritaires sont très exigeants et directifs, mais ne sont pas réceptifs ; les parents non engagés sont peu réceptifs et peu exigeants et les parents usant d’autorité sont à la fois exigeants et réceptifs, ils surveillent et transmettent des normes claires [8]. Dans la même lignée, Maccoby et Martin ont ajouté en 1983, un autre style appelé « style désengagé » [9]. En fait, Richard Cloutier décrit les styles d’autorité parentale en nommant le style désengagé : le style autocratique est centré sur lui-même et a un contrôle prégnant sur son fils ; le style désengagé  n’est pas sensible aux besoins de l’adolescent qu’il préfère laisser à lui-même, sans aucune forme de supervision ; le style permissif  accorde beaucoup d’attention aux besoins de son adolescent, sans beaucoup affirmer son autorité parentale et le style démocratique  est actif et le parent est ouvert aux besoins de son fils [10].

Pour la raison que le style du parent permissif « peut être de type tolérant ou désengagé » [11], nous joignons les deux styles, permissif et désengagé, sous le nom du style permissif, selon Glen Holl Elder, cité par Henri Lehalle. Pour lui, les types de contrôle parental sont trois : le style autocratique décide de ce que l’adolescent doit faire, le style démocratique permet à l’adolescent de participer à l’élaboration de ses décisions et le style permissif laisse l’adolescent tout décider [12].

Après avoir exposé les différentes perspectives du style d’autorité paternelle, voici celles concernant le comportement auto-agressif chez l’adolescent.

La perspective biologique montre que nous disposons d’un équipement neuro-hormonal pour le comportement agressif hérité de la longue lignée de nos ancêtres [13]. Dans un autre registre, selon la perspective psychosociale, Taylor pense qu’autrui incite le sujet à émettre des comportements agressifs. John Dollard, Léonard Doob et Neal Miller mettent en relief l’existence d’un comportement agressif chez l’adolescent présupposant l’existence de la frustration qui mène à quelque forme d’agression [14]. De plus, Leonard Berkowitz signale que les facteurs déclencheurs du comportement d’agression, à l’âge de l’adolescence, seraient liés à des facteurs environnementaux : personnes présentes, situation dans laquelle le sujet se trouve et objets présents [15].

Dans la perspective psycho-humaniste, selon Rogers, le comportement agressif à l’adolescence résulte de réactions négatives à des frustrations imposées par d’autres [16]. Pour Maslow, lorsque les besoins sont en carence de réponse, ils peuvent engendrer l’agressivité [17].

Les deux perspectives psycho-sociale et psycho-humaniste pointent seulement sur l’autre ou sur les besoins non assouvis qui entraînent le sujet à se comporter agressivement. C’est pourquoi, la perspective sociocognitive porte l’attention sur la personne qui se comporte agressivement tout en soulignant son implication et son rôle. Ainsi, pour Bandura et Walter, le phénomène de l’agressivité chez l’adolescent est un renforcement de l’apprentissage vicariant de comportements agressifs observés à la maison [18]. Quant à Dodge et Murphy, ce n’est pas le comportement réel du provocateur qui détermine si l’adolescent passe aux comportements agressifs, c’est plutôt la perception que l’adolescent a du comportement ou de l’intention du provocateur [19].

Or, la perspective psycho-dynamique met l’accent sur la dynamique inconsciente de l’individu, « où interviennent entre autres les forces intérieures, les conflits et l’énergie instinctuelle exprimée par les pulsions » [20]. À l’exemple de Freud, les manifestations agressives envers autrui ou envers soi trouvent leur explication dans la pulsion de mort [21]. Nathalie Zaltzman souligne que, bien qu’il soit possible de voir à l’œuvre les pulsions libidinales ou les pulsions de vie dans chaque comportement agressif, la pulsion de mort serait en fait engagée dans ces actes [22]. Dans la même voie, l’explication des comportements agressifs par les pulsions d’autoconservation s’apparente à la notion de l’agressivité fondamentale élaborée par Bergeret. Le fait que certaines conduites agressives puissent trouver leur explication dans les pulsions d’autoconservation n’exclut pas nécessairement l’existence de la pulsion de mort. Le comportement agressif, d’après Bergeret, vise à nuire à l’objet [23]. Selon Mélanie Klein, les pulsions libidinales et agressives sont présentes dès la naissance. Pourtant, les pulsions agressives sont particulièrement fortes au début de la vie et se traduisent par des fantasmes inconscients de destruction de l’objet. Pour une meilleure compréhension des pulsions agressives, Klein a élaboré deux positions référant à des modalités de relations d’objet : la position paranoïde-schizoïde et la position dépressive. La résolution de la phase dépressive permet une meilleure intégration des pulsions agressives et libidinales et, par conséquent, une diminution des comportements agressifs [24]. Alfred Adler a remanié la théorie classique de Freud concernant les pulsions. Il a introduit la notion de pulsion agressive comme pulsion fondamentale, au service de la vie, à côté de la pulsion sexuelle et en intrication avec elle [25]. Winnicott rapporte que la plupart des mères sont en mesure de réagir lorsque leur enfant est agressif ou malade. Il est possible que certains enfants utilisent ces attitudes pour susciter une réaction chez leur mère et que ces comportements deviennent progressivement partie intégrante de leur identité [26].

L’objectif de notre recherche est de chercher un lien entre le comportement auto-agressif et le style d’autorité paternelle. Notre hypothèse de travail est la suivante : les adolescents garçons libanais, âgés de 14 à 16 ans, ayant un père autocratique, montrent plus de comportements auto-agressifs que ceux qui ont un père permissif et ceux-ci plus que ceux ayant un père démocratique.

Méthodologie de l’étude

Méthode
La méthode adoptée dans notre travail est corrélationnelle. En effet, il ne s’agit pas de chercher la cause, mais l’existence d’une corrélation entre les divers styles d’autorité paternelle (autocratique, démocratique et permissif) et le comportement auto-agressif (physique, verbal et sexuel) chez des adolescents libanais. En d’autres termes, il s’agit de se demander dans quelle mesure l’apparition de l’un des styles d’autorité s’accompagne de l’apparition d’un comportement auto-agressif.

Participants
L’étude incluait 161 participants adolescents libanais âgés de 15 ans, de la classe de seconde (ou S1 d’après la nomenclature du programme scolaire libanais). Ils sont du même sexe (garçons), de la même tranche d’âge (14-16 ans), quasiment du même niveau socio-économique (classe moyenne), vivant dans une même région urbaine (Beyrouth) et ayant le même niveau d’étude (écoliers). De plus, la majorité est de religion chrétienne alors que la minorité est de religion musulmane (11), avec quelques adolescents druzes (4). Nous maintiendrons ces variables secondes ou parasites au même niveau constant dans les échantillons afin de contrôler et de neutraliser leurs effets potentiels. De plus, nous ne comptons pas les adolescents ayant un père absent ou décédé parce qu’il s’agit exclusivement de jeunes dont les pères sont au foyer.

Instrument d’évaluation

Questionnaire
Dans le contexte de notre étude, le questionnaire a été retenu comme instrument de mesure qui permet la collecte méthodique d’informations concernant les différents styles d’autorité paternelle et le comportement auto-agressif.

Questionnaire sur l’autorité paternelle
Le questionnaire sur l’autorité [27], est formé de trois questions dont Q1 et Q2 sont générales tandis que Q3 illustre le rôle et l’attitude du père et de la mère dans leur relation avec leur fils adolescent. Bien que la fonction de la mère ne réponde pas à notre problématique, nous avons maintenu cette modulation pour ne pas influencer les réponses des élèves. Ainsi, nous avons fait un tri, lors du dépouillement, et gardé les situations cadrant uniquement le rôle et l’attitude du père dans sa relation avec son fils.

Questionnaire sur le comportement agressif
D’autre part,  nous avons configuré le questionnaire sur le comportement agressif, inspiré du questionnaire intitulé : « The Aggression Questionnaire » [28]. Il comprend 18 items mesurant le comportement agressif dans ses deux volets : auto- et hétéro-agressif. Pourtant, nous allons nous intéresser aux items regardant le comportement auto-agressif qui englobe 9 items et regroupe :
– Trois items sur le comportement auto-agressif physique : Q2, Q8 et Q 10 ;
– Trois items sur le comportement auto-agressif verbal : Q6, Q12 et Q 17 ;
– Trois items sur le comportement auto-agressif sexuel : Q5, Q13 et Q14.

Analyse

L’analyse consiste à comparer les résultats obtenus du questionnaire sur le comportement auto-agressif, entre les adolescents ayant un père autocratique, ceux ayant un père démocratique et ceux ayant un père permissif. La comparaison des variables s’est faite à l’aide du test de Khi- deux. Les analyses statistiques ont été effectuées à l’aide du logiciel SPSS 16.

Résultats

Les résultats statistiques et l’analyse quantitative et qualitative des scores obtenus sont :

Influence du style d’autorité paternelle sur le comportement auto-agressif physique

Q2 : Quand je suis vexé par quelqu’un, je me gifle ou je me frappe
Les résultats montrent que 100% des jeunes ayant un père autocratique se giflent ou se frappent très souvent quand ils sont vexés par quelqu’un. Le test d’indépendance de Khi-deux effectué  (P<0,01) le confirme.

Q8 : Quand quelqu’un m’irrite, je me blesse pour me reposer
Les données statistiques indiquent que 82% des adolescents ayant un père autocratique se blessent très souvent pour se reposer. Le test d’indépendance de Khi-deux effectué  (P<0,01) le confirme.

Q10 : Je me griffe fortement pour décharger la tension qui est en moi
84% des jeunes ayant un père autocratique passent, très souvent, à l’acte de se griffer fortement pour décharger la tension en eux. Le test d’indépendance de Khi-deux effectué  (P<0,01) le confirme.

Influence du style d’autorité paternelle sur le comportement auto-agressif verbal

Q6 : Je m’insulte quand je me trouve dans une situation d’embarras
100% des adolescents ayant un père autocratique s’insultent très souvent. Ces résultats sont confirmés par le test d’indépendance de Khi-deux opéré (P<0,01).

Q12 : Quand je suis en rage contre quelqu’un, je me dédaigne
100% des jeunes ayant un père autocratique passent, très souvent, à cet acte. Ces données statistiques sont confirmés par le test d’indépendance de Khi-deux fait (P<0,01).

Q17 : Je m’injurie, quand je me sens gêné par autrui
100% des adolescents ayant un père autocratique s’injurient très souvent. Ceci a été confirmé par le test d’indépendance de Khi-deux effectué (P<0,01).

Influence du style d’autorité paternelle sur le comportement auto-agressif sexuel

Q5 : Pour reprendre mon calme, je regarde des films et des revues pornographiques
100% des jeunes de pères autocratiques regardent, très souvent, ce genre de film. Le test d’indépendance de Khi-deux effectué  (P<0,01) le confirme.

Q13 : Pour apaiser mon agressivité, je me gratte des parties intimes plusieurs fois
100% des jeunes ayant un père autocratique se grattent très souvent leurs parties intimes. Le test d’indépendance de Khi-deux effectué  (P<0,01) le confirme.

Q14 : Quand je suis emporté, je caresse des différentes parties de mon corps
87.5 % des adolescents ayant un père autocratique se caressent très souvent. Le test d’indépendance de Khi-deux effectué  (P<0,01) le confirme.

Pour examiner si les adolescents ayant un père autocratique montrent plus de comportement auto-agressif physique, verbal et sexuel que ceux ayant un père permissif et ceux-ci plus que ceux ayant un père démocratique, nous avons créé trois nouvelles variables :
« SAPCAAP » (signifie : Style d’Autorité Paternelle et Comportement Auto-Agressif Physique) qui est la somme des trois items du comportement auto-agressif physique : Q2, Q8 et Q10.
« SAPCAAV » (signifie : Style d’Autorité Paternelle et Comportement Auto-Agressif Verbal) qui est la somme des trois items du comportement auto-agressif  verbal : Q6, Q12 et Q17.
« SAPCAAS » (signifie : Style d’Autorité Paternelle et Comportement Auto-Agressif Sexuel) qui est la somme des trois items du comportement auto-agressif sexuel : Q5, Q13 et Q14.

Ensuite, nous avons calculé la moyenne de ces scores chez les adolescents de chacun des trois types de style d’autorité paternelle. Puis, nous avons comparé les moyennes entre les trois groupes avec l’analyse des variances à un facteur (ANOVA) entre les trois groupes pour voir s’il y a une différence significative entre, au moins, deux des trois groupes. Cette analyse des variances indique que la différence est significative, entre, au moins, deux des trois groupes (P<0,01). Après quoi, puisque nous n’avons pas eu la même valeur des moyennes pour les trois différents groupes, nous avons fait le test de comparaison de deux moyennes de Student.

Dans le score « SAPCAAP », d’après nos résultats, la comparaison des moyennes entre le premier groupe, pères autocratiques (8.6607) et le troisième groupe, pères permissifs (6.4286) montre que la différence est significative (P<0,01). De même, la comparaison des moyennes entre le troisième groupe, pères permissifs (6.4286) et le deuxième groupe, pères démocratiques (3.0714) signale que la valeur de leur différence est aussi significative (P<0,01).

Dans le score « SAPCAAV », d’après nos résultats, la comparaison des moyennes entre le premier groupe, pères autocratiques (9.0000) et le troisième groupe, pères permissifs (6.6667) nous montre que la différence est significative (P<0,01). De même, la comparaison des moyennes entre le troisième groupe, pères permissifs (6.6667) et le deuxième groupe, pères démocratiques (4.1071) nous signale que la valeur de leur différence est significative (P<0,01).

Dans le score « SAPCAAS », d’ après nos résultats, la comparaison des moyennes entre le premier groupe, pères autocratiques (8.8750) et le troisième groupe, pères permissifs (7.1429) nous montre que la différence est significative (P<0,01). De même, la comparaison des moyennes entre le troisième groupe, pères permissifs (7.1429) et le deuxième groupe, pères démocratiques (4.1667) nous signale que la valeur de leur différence est significative (P<0,01).

Ainsi, nous déduisons que les jeunes adolescents libanais de notre échantillon, âgés entre 14 et 16 ans et ayant un père autocratique, s’auto-agressent physiquement, verbalement et sexuellement plus que les jeunes ayant un père permissif et ceux-ci plus que ceux ayant un père démocratique.

Discussion

En effet, d’après les résultats de notre étude, le modèle du père autocratique s’avère être le plus ardu et le plus difficile. Il est caractérisé par l’absence de la participation. De plus, sa rigidité avec son fils constitue un lien agressif entre eux. Dans la même lignée, il s’agit dans le comportement auto-agressif, selon Walsh, des conduites « intentionnelles, auto-effectuées, à faible atteinte vitale corporelle, d’une nature socialement inacceptable et réalisées afin de réduire une détresse psychologique » [29].

Ensuite, le modèle du père permissif se révèle le plus ouvert dans sa relation avec son fils au cours de l’adolescence. Il répond au fils de façon non punitive, plutôt consentante, même face à des exigences peu raisonnables [30]. Puis, le père démocratique se montre le plus équilibré dans sa relation avec son adolescent. Il reste le plus positif pendant l’adolescence. En fait, avoir de l’autorité et être affectif serait l’apogée de la relation saine entre l’adolescent et son père. Le fils grandit et devient à son tour un père démocratique. Ainsi, nous déduisons que le père démocratique soutient et aide à libérer les émotions et l’agressivité de son enfant et est perçu comme un absorbeur des émotions négatives chez le jeune libanais.

Conclusion

Bandura souligne que l’être humain ne vient pas au monde agressif mais qu’il le devient par apprentissage. Pourtant, cette position ne s’accorde pas avec celle de Freud qui définit l’enfant comme un pervers polymorphe dont sa perversité se traduit dans des comportements agressifs [31]. Nous ne nions ni l’un ni l’autre des deux courants cités ci-dessus. En effet, nous observons qu’il y a toujours, durant l’adolescence, un combat pour l’affirmation de soi et une opposition aux parents. Pourtant, cela ne signifie pas nécessairement que les adolescents sont agressifs ou méchants par nature. A contrario, ils se sentent tiraillés entre l’innocence de l’enfance et l’attrait du monde adulte. De plus, ils sont déboussolés, désorientés et perdus par les différents changements physiologique et psychologique qu’ils subissent. De même, ils cherchent à marquer des points et à affronter leurs parents dans une tentative d’affirmation, par tous les moyens, y compris agressifs, pour montrer qu’ils sont autonomes et responsables. Toutefois, les parents devraient réagir en fournissant à leur adolescent des facteurs de résilience face au passage à l’acte [29]. Ainsi, il y aurait plus d’harmonie et de cohérence dans la vie de l’adolescent, avec soi-même et avec les autres.

En somme, l’adolescent libanais âgé de 14 à 16 ans cherche, d’après notre échantillon, une intervention paternelle démocratique pour comprendre, avec affection, l’importance des règles et du respect, avant d’accéder à l’âge adulte. Avec cette attitude, nous évitons de développer chez lui le comportement auto-agressif. Ainsi, en l’encadrant, nous formons le père libanais équilibré, le père de demain.

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Pas de conflit d’intérêt.


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Le cycle de 8 semaines, tel que proposé, demande un engagement important en temps de pratique, ainsi qu’une mobilisation de ressources attentionnelles et personnelles.
Les participants sont invités à pratiquer à domicile environ 40’ à 45’ par jour durant les 8 semaines.

Des notes sont remises aux participants à la fin de chaque séance, ainsi que des méditations guidées (enregistrements audio).

Emmanuelle Smolders – Gembloux (Namur), Belgique
Psychothérapeute, Psychologue, Hypnose thérapeutique, Kinésiologie, EMDR.
https://www.psycho-ressources.com/psychotherapeute/gembloux-namur/emmanuelle-smolders.html
https://www.conscience-en-soi.be


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Bien dormir sans médicaments – Enfin, je dors !

Bien dormir sans médicaments

Clémence Peix Lavallée
Éditions Odile Jacob

SOMMAIRE

En cas d’insomnie, les médicaments sont à éviter : ils aggravent le problème plus qu’ils n’y remédient. Il existe un moyen naturel de retrouver un bon sommeil : il faut observer quelques règles de base et pratiquer des exercices de sophrologie. Combinant détente, respiration et visualisation, cette méthode est parfaitement adapté pour générer un sentiment de lâcher-prise déclencheur de l’endormissement.

En s’appuyant sur l’observation de milliers de patients accompagnés dans la reconquête de leur nuit, Clémence Peix Lavallée, sophrologue, nous propose de découvrir grâce à des tests notre profil de dormeur. Occasionnelle ou chronique, l’insomnie peut venir d’un retard d’endormissement, d’un réveil nocturne ou précoce, d’un mal-être psychique (stress, tristesse…) ou physique (apnée du sommeil, alimentation…)

Pour chaque cas, les dictons de nos anciens sont revisités par les études scientifiques, des solutions pratiques vécues en cabinet et des exercices de sophrologie sont proposés dans ce livre.

Quant au CD associé, il vous plongera vite fait dans les bras de Morphée !

L’AUTEUR

Clémence Peix Lavallée – Scientifique diplômée master en chimie physique de l’université Pierre et Marie Curie de Paris, crée dès 2004 un cabinet dédié au stress, au sommeil et au burn out,  avec une approche fondée sur les neurosciences, y associant les outils de sophrologie, de cohérence cardiaque et de méditation. Praticienne, conférencière, formatrice, elle a accompagné plus d’un millier de personnes en collaboration avec le milieu médical et formé plus de 1500 dirigeants. Chroniqueuse au Huffington Post, expert APM, conférencière TEDxTours, elle est l’auteure du livre Bien dormir sans médicaments, publié aux éditions Odile Jacob.

Retrouvez ses publications, ses ateliers et ses séances téléchargeables sur le web.
http://www.bienrelax.com

Prochaine formation sophrologie et sommeil à Paris, avec deux dates disponibles le 1-2 décembre 2016 ou le 18-19 janvier 2017, et d’autres dates en province

Renseignements et inscriptions sur http://www.bienrelax.com ou directement auprès de Clémence Peix Lavallée

Clémence Peix Lavallée
Praticienne, Conférencière, Formatrice
Expert en gestion du stress et du sommeil
Sophrologie, Cohérence cardiaque, Méditation
Site web: http://www.bienrelax.com

54, av C. de Gaulle
92200 Neuilly sur Seine
Tél : 06 77 40 25 18
Courriel: bienrelax.com@live.fr

PLAN DU LIVRE

Bien dormir sans médicaments de Clémence Peix Lavallée, aux éditions Odile Jacob

INTRODUCTION

Chapitre I – Je dors mal. Quelle est l’insomnie dont je souffre ?
1. Les plaintes de l’insomnie
2. L’insomnie occasionnelle
3. L’insomnie chronique
4. L’insomnie secondaire

Chapitre II – Je veux retrouver le sommeil. Connaître les mécanismes du sommeil
1. Êtes-vous insomniaque ?
2. Quel dormeur êtes-vous ?
3. Quelle est la structure de votre sommeil ?
4. L’arrivée du train du sommeil : comment le reconnaître
5. Les synchroniseurs du rythme de sommeil
6. Les rêves et leur fonction

Chapitre III – Ce qui m’empêche de bien dormir
1. Comment la journée influe-t-elle sur la qualité de ma nuit ?
2. Les facteurs qui perturbent le sommeil
3. Les troubles de l’éveil

Chapitre IV – Je veux mieux dormir – Améliorer la qualité de son sommeil
1. Les bienfaits du sommeil
2. Pratiques pour mieux dormir

Chapitre V – La sophrologie, pourquoi ça marche ?
Tout ce que vous ne savez pas sur la sophrologie
Pourquoi la sophrologie agit-elle spécifiquement sur le sommeil ?
1. La sophrologie agit sur le système neuromusculaire
2. La sophrologie agit sur le système nerveux autonome
3. La sophrologie agit sur la fréquence des ondes cérébrales
4. Récapitulatif des effets bénéfiques de la sophrologie
5. La sophrologie agit sur les neurotransmetteurs
6. La sophrologie agit sur le cerveau
7. La sophrologie mobilise la plasticité neuronale

Notez  ici les sophro’séances qui vous font le plus de bien
+ CD offert de sophrologie et de cohérence cardiaque pour bien dormir

CONCLUSION

Bibliographie

EAN13 9782738134004
ISBN 978-2-7381-3400-4
Éditeur Odile Jacob
Date de publication 09/2016
Collection OJ.SANTE VIE PR
Nombre de pages 256
Dimensions 22 x 14 x 3 cm
Poids 392 g
Langue français


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L’Emotional Freedom Techniques (EFT) – Atelier le 26 nov 2016

Qu’est-ce que l’EFT ?

L’Emotional Freedom Techniques ou EFT permet d’apaiser les émotions négatives, de ne plus en être prisonnier et de sortir d’automatismes générés par des expériences négatives uniques ou répétées. Elle permet d’ouvrir son champ de perception. Quand on est submergé par une ou des émotions, quand on ne peut s’en défaire ou la laisser passer, quand on se sent impuissant, voire paralysé, l’EFT est une technique qui peut être extrêmement efficace.

Concrètement, cette technique consiste à stimuler sur soi des points d’acupuncture tout en se connectant aux pensées ou aux images négatives qui nous perturbent. Le fait de tapoter ces points d’acupuncture est destiné, pour Cary Craig, le fondateur de la technique, à « rééquilibrer le champ énergétique du corps », Car pour lui émotions négatives sont liées à une perturbation de ce champ énergétique.

Pour moi, on déconditionne, grâce à ces tapotements, qui relâchent l’organisme, l’association « telle pensée, telle situation = stress, émotion négative », et on obtient « telle pensée, telle situation = je suis en sécurité, je peux l’observer plus en paix ».

En réalité c’est ce que l’on fait dans la plupart des thérapies : on permet à quelqu’un de se relâcher et d’observer, avec l’aide du praticien, ce qui se passe en lui, pour que cet apaisement lui permette de « reprendre ses esprits », si je puis dire.

L’efficacité de l’EFT

Sauf que… ayant expérimenté cette technique moi-même pour commencer, j’y ai trouvé une efficacité que je n’avais trouvée avec aucune autre technique jusque-là. Au fur et à mesure de ma pratique, depuis maintenant 5 ans, je mesure la différence pour les résultats obtenus : l’EFT permet d’avancer plus vite en psychothérapie.

Cela ne fait pas tout, loin s’en faut : accueillir la personne dans toute son humanité, l’écouter, lui permettre de s’exprimer et l’aider le cas échéant à formuler ce qu’elle ressent, à comprendre ce qui se passe pour elle et autour d’elle, prendre avec elle du recul ou bien au contraire « zoomer » sur certains aspects précis, lui proposer des repères, un autre regard, un soutien : l’apport du thérapeute ne se limite pas à appliquer des techniques.

Mais l’apport de l’EFT est d’une grande efficacité pour traverser ce qu’on peut parfois comprendre mais dont on n’arrive pas à se défaire. Comprendre avec la tête ne suffit pas toujours. Parfois, notre corps, notre coeur ne « comprennent » pas. Les connaissances sur le fonctionnement du traumatisme, et ce que l’on nomme parfois dissociation nous permettent d’expliquer cela maintenant.

Les thérapies psycho-corporelles se sont développées dans ce but : toucher et remettre en mouvement ce qui est figé en nous, désamorcer des émotions décalées ou disproportionnées. Et à l’origine, ce sont toujours une ou des peurs, non déchargées, qui déclenchent ces états et comportements inappropriés. Des états ou comportements dont on dit : « c’est plus fort que moi, je le sais, je le vois, mais je n’arrive pas à changer cela ».

L’EFT est une technique psycho-corporelle dans la mesure où elle fait appel à la perception de nos pensées, de nos émotions, de nos sens (vision, mouvement, toucher, odorat etc.).

J’ai enrichi ma pratique de l’EFT de certains apports de la Somatic Experiencing : je travaille donc avec les sensations corporelles mais aussi, par exemple, avec la vue, qui est liée (entre autres) au cerveau reptilien. Ce cerveau est notre fidèle sentinelle en cas de danger, mais il reste parfois bloqué sur des informations dépassées, et il faut le « mettre à jour » en l’informant de la nouvelle situation, en quelque sorte.

Que se passe-t-il quand on est dans un état de stress, dans une émotion négative ?

Lorsqu’on est sous stress, dans la peur, dans la perception d’une menace ou d’un danger, notre vision se rétrécit : on « scanne » l’environnement à la recherche, soit du danger, pour le localiser, soit des ressources, pour s’en protéger ou faire face au danger ; mais ces ressources sont le plus souvent celles qui ont déjà été repérées, et insuffisantes, et il est difficile de s’ouvrir à de nouvelles choses. Nous ne prenons pas le temps d’explorer de nouvelles possibilités : nous avons le sentiment que le temps presse et qu’il y va de notre sécurité.

C’est aussi le cas pour la colère, la tristesse, la frustration, etc. : derrière toute émotion négative, il y a une peur (d’être agressé, abandonné, trahi, exclu, traité injustement, de perdre quelque chose de bon, etc.). Et cette peur de voir une partie de nous-même abîmée, de ne pas être dans la plénitude, nous fait rétrécir notre champ de vision, afin de survivre, d’essayer de maintenir notre intégrité.

Que se passe-t-il quand les émotions s’apaisent ?

Notre système nerveux parasympathique s’active (en même temps que les systèmes orthosympathique et parasympathique dorsal se désactivent progressivement) : nous nous détendons, le sang afflue à nouveau à nos systèmes nutritif, digestif, procréatif.

Notre regard s’ouvre, devient exploratoire : nous avons une vision plus large de notre environnement. Soudain des choses apparaissent qui étaient pourtant déjà là, mais que nous n’avions pas remarquées. Cela s’applique aussi au champ des idées, pas seulement à notre environnement concret.

Nous prenons du recul, de nouvelles pensées surgissent, de nouvelles compréhensions, au sens étymologique du terme : nous comprenons, nous englobons davantage d’éléments dans notre intellect.

Comment se déroule un « protocole » d’EFT ?

– on définit la difficulté ;
– on évalue l’intensité de la perturbation qu’elle provoque en nous sur une échelle de 0 à 10 ;
– on commence alors à tapoter un point d’acupuncture, en énonçant la difficulté ainsi qu’une phrase d’acceptation de cette difficulté (par exemple : « c’est normal que j’aie cette émotion, que j’aie ce problème »). C’est la « phrase de préparation ».
– puis on commence les « rondes » de tapotement des différents points d’acupuncture situés sur des méridiens, tout en continuant à répéter la phrase de préparation. Soit la personne elle-même, soit le thérapeute tapote sur ces points, avec un ou deux doigts.

Ceci est une présentation très schématique, l’ossature de base. Dans la réalité, ce protocole peut être décliné de multiples manières, pour s’adapter à la problématique particulière de la personne, à sa personnalité, et à l’interaction entre le patient et le thérapeute.

Quand utiliser l’EFT ?

J’utilise très régulièrement l’EFT dans beaucoup de situations différentes : pour permettre aux personnes d’abaisser l’intensité de leur émotion alors qu’elles sont « prises » dedans depuis longtemps, pour les aider au contraire à sortir d’une anesthésie émotionnelle ou sensorielle, d’une impuissance à agir dans certaines situations, pour les aider à lâcher prise lorsqu’elles en ressentent le besoin, pour tenter de comprendre une situation qu’elles trouvent confuse, etc.

Un avantage énorme de cette technique est que les patients peuvent l’apprendre et l’utiliser pour eux-mêmes, entre les séances et après leur thérapie. Ceux qui souhaitent et peuvent s’en saisir y trouvent ainsi une ressource supplémentaire, avec le bénéfice de l’autonomisation que cela leur donne.

EFT et traumatisme, séminaires pour professionnels
https://www.psycho-ressources.com/blog/physiologie-du-traumatisme-strasbourg/

Je propose des weeks-ends d’apprentissage de cette technique pour les professionnels qui souhaitent utiliser l’EFT, notamment en lien avec la problématique du traumatisme. Le traumatisme vu non pas comme un événement spectaculaire, mais comme toute situation d’impuissance vécue dans une situation de menace de son intégrité psychique ou physique. Situations régulièrement vécues dans les situations où nous sommes vulnérables : notre enfance et notre adolescence, notamment.

Pour les particuliers

J’organise également des journées d’apprentissage et de pratique destinées à tout un chacun, particuliers ou professionnels désirant bénéficier de l’énergie d’un groupe.

Valérie Joubert
Psychothérapeute, Psychologue

Strasbourg, France (Bas-Rhin, Alsace)
https://www.psycho-ressources.com/valerie-joubert.html

Quelques références :

Vous trouverez ici des articles sur des études menées par des chercheurs sur l’EFT, issus dedifférents pays :

https://www.staffs.ac.uk/assets/A_narrative_systematic%20_Review_of_the_effectiveness_of_Emotional_Freedoms_Technique_(EFT)_tcm44-45500.pdf

http://heart-circle.com/wp-content/uploads/2013/10/EFT-Effectiveness-in-Sandwell.pdf

http://www.nwmedicalhypnosis.com/documents/Study%20of%20EFT%20wholistic%20hybrid.pdf

http://www.sid.ir/en/VEWSSID/J_pdf/94320150113.pdf

Voici une revue d’études sur l’EFT :

http://www.noetic.org/sites/default/files/uploads/files/SE_Emotional_Freedom_Techniques.pdf

* * *

Journée d’EFT (Emotional Freedom Techniques)
et de conscience corporelle
le 26 nov 2016 – Strasbourg

Je vous propose une journée pour apprendre et pratiquer ensemble l’EFT (Emotional Freedom Technique), et ce que j’appelle la « conscience corporelle ».

L’EFT consiste à stimuler des points d’acupuncture sur soi tout en étant attentif à l’évocation d’une situation négative que nous souhaitons modifier.

La conscience corporelle consiste, elle, à mettre notre attention sur notre ressenti physique.
Ces deux techniques visent à favoriser les mécanismes d’auto-régulation de notre organisme.
Ce sont deux techniques que je propose souvent en consultation individuelle.

Nous pratiquerons en groupe et nous apprendrons à pratiquer seul, afin que vous puissiez vous servir de la méthode chez vous.

Nous la pratiquerons également à deux.
Accompagner la démarche d’une autre personne est en effet utile pour apprendre à pratiquer seul, pour s’accompagner soi-même…
Et les personnes accompagnées pourront expérimenter l’efficacité de la méthode lorsque quelqu’un tapote sur nous ou bien « reflète » ce que nous avons expliqué : nous pouvons nous concentrer uniquement sur notre ressenti.

Chacun apporte les difficultés qu’il souhaite travailler, je propose des démonstrations avec les personnes qui le souhaitent et qui veulent bénéficier du soutien du groupe.
Nous travaillons à certains moments en binômes ou trinômes, et je passe de binôme en binôme pour soutenir le travail.

Nous apprenons à choisir et nommer notre « problème », à élaborer la phrase de préparation et à nous laisser guider par ce qui se passe en nous.

Nous apprendrons également certaines « variations » dans la pratique (dessin, technique du film, technique du portrait chinois…).

Un stage en groupe permet de mettre en commun l’énergie, d’avancer d’une autre manière en entendant les questions et les apports des autres personnes ; une journée entière permet de traiter des difficultés pour soi, même quand c’est une autre personne qui travaille, grâce à ce qu’on appelle le « partage des bénéfices ».

J’apporterai également quelques explications théoriques sur les mécanismes psychologiques qui sont à l’origine de certains de nos problèmes, et qui peuvent nous permettre de mieux nous comprendre et de mieux appliquer ces techniques.

Le séminaire se fait dans le non-jugement et la bienveillance mutuels et en respectant la confidentialité de ce qui est apporté par chacun.

Pour qui ?
Pour tous, particuliers et professionnels, qui souhaitez vous initier ou pratiquer cette technique.

Quand ?
Le 26 nov 2016
de 10 h à 18 h 30.
(pause repas d’une heure et demie).

Le lieu :
à mon cabinet de psychothérapie au 4, rue de la 1ère Armée, Strasbourg, Fr.

Prix : 110 euros la journée (l’inscription est effective à réception de votre paiement). Pour les personnes en difficulté financière, me contacter.

Valérie Joubert
Psychologue, psychothérapeute
06 95 37 60 32
4, rue de la 1ère Armée
67000 Strasbourg
(Arrêt de tram Porte de l’hôpital)
https://www.psycho-ressources.com/valerie-joubert.html
https://www.psycho-ressources.com/valerie-joubert-psychotherapist.html

 

 


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Attitudes et comportements – Comprendre et Changer

Attitudes et comportements
Comprendre et changer

Fabien Girandola & Valérie Fointiat
Presses Universitaires de Grenobles (PUG)

SOMMAIRE

Ce que nous faisons reflète-t- il ce que nous pensons ? Dans quelle mesure nos idées et nos comportements sont- ils reliés ? Pouvons-nous changer les opinions, attitudes et comportements d’autrui ? Les nôtres ?

Autant de questions auxquelles cet ouvrage propose d’apporter des réponses. En s’appuyant sur les recherches les plus récentes en psychologie sociale, les auteurs explorent les pistes suivantes : connaître et comprendre les attitudes et les conditions de changement de nos attitudes ; connaître et comprendre les liens entre ce que nous pensons et ce que nous faisons ; connaître et comprendre les comportements et les conditions du changement de comportement ; et enfin comprendre la résistance au changement afin de pouvoir mieux la contourner.

Loin des clichés de manipulation banale, cet ouvrage met l’accent sur l’explication de ces phénomènes dont nous pouvons être témoins et acteurs.

LES AUTEURS

Fabien Girandola
Fabien Girandola est professeur de psychologie sociale (université d’Aix-Marseille, Laboratoire de Psychologie sociale, EA 849). Ses recherches portent sur l’influence sociale, le changement et la résistance.

Valérie Fointiat
Valérie Fointiat est professeure de psychologie sociale (université de Lorraine, Laboratoire de Psychologie ergonomique et sociale pour l’expérience utilisateur, EA 7312), spécialiste des questions de l’influence sociale.

LA COLLECTION

Collection Psychologie en +
Maison d’édition : PUG
Collection dirigée par Pascal Pansu

Les ouvrages de la collection « Psychologie en + » sont des essais de synthèse dans le domaine de la psychologie sociale, de la psychologie cognitive et de la psychologie clinique. Ils livrent une vision documentée et récente permettant de s’initier ou d’approfondir des théories, des concepts fondamentaux ou des méthodes.

Accompagnés d’une bibliographie ciblée, ils s’adressent à un public qui s’intéresse aux processus psychologiques (étudiants, enseignants, éducateurs, médecins, infirmiers, ressources humaines, etc.).

Site Web de la collection – http://www.pug.fr/collection/26/Psychologie

DÉTAILS

Broché: 169 pages
Editeur : Presses Universitaires de Grenoble (15 septembre 2016)
Collection : La psychologie en plus
Langue : Français
ISBN-10: 2706125810
ISBN-13: 978-2706125812
Dimensions du produit: 21 x 1 x 13,5 cm

COMMANDE
http://www.pug.fr/produit/1297/9782706125904/


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Nicolas Sarrasin: Mon livre sur la confiance en soi gratuitement

Nicolas Sarrasin: Mon livre sur la confiance en soi gratuitement

En 2015, j’ai eu le plaisir de rédiger un petit livre sur la confiance en soi. Puisque j’ai précédemment publié mes livres chez des éditeurs conventionnels, maintenant que j’ai récupéré le droit d’auteur de tous mes livres, je me suis promis de publier d’abord mes prochains livres sur mon site Internet et d’en offrir le contenu gratuitement.

Il s’agit donc d’un nouveau livre que j’ai le plaisir de vous offrir en cadeau directement sur mon blogue ! Je ne donne pas mon livre en format papier: son contenu a été ajouté au complet directement sur cette page de mon site: http://www.nicolassarrasin.com/comment-avoir-confiance-en-soi-guide.

Si vous préférez une version papier, son contenu est facile à imprimer. Le site s’adapte aussi à la taille des appareils mobiles. Vous pouvez donc tout lire de manière très confortable sur votre tablette, votre téléphone cellulaire, ou sur votre ordinateur. Et si vous préférez un ebook, la belle version pdf de mon livre est aussi disponible à l’achat avec du contenu en bonus à partir de cette page: http://www.nicolassarrasin.com/ebook-confiance-en-soi.

J’ai d’ailleurs le plaisir d’offrir un rabais exclusif aux membres de Psycho-Ressources qui aimeraient se procurer mon livre en format ebook pdf. Pour ce faire, vous n’avez qu’à aller sur la page d’achat du livre (http://www.nicolassarrasin.com/ebook-confiance-en-soi) et à cliquer sur le bouton d’achat. Dans le formulaire de paiement qui apparaît, entrez juste en-dessous de votre courriel le code promotionnel « PR » (pour « Psycho-Ressources »), ce qui fera baisser le prix de 20%. Il ne vous reste plus qu’à remplir les autres étapes de paiement et à commander. Vous recevrez le tout par courriel dans les minutes qui suivent !

Comme à l’habitude, j’ai essayé de vous être le plus utile possible. Concrètement, cela signifie que:

  • J’ai mis du contenu sérieux et pratique, mais aussi de l’humour.
  • J’ai ajouté beaucoup d’exemples concrets et de petites histoires pour vous inspirer.
  • Mon livre contient plusieurs exercices pour vous aider à cheminer dans le développement de la confiance en soi.
  • Je vous propose de nombreuses ressources et des outils complémentaires, comme des livres que j’ai lus sur la confiance, qui m’ont été utiles, et qui peuvent aussi vous aider.

Et voici deux autres références pour obtenir du contenu de psychologie et de développement personnel gratuit:

1. À partir de la page suivante, vous pouvez obtenir gratuitement mon ebook au format pdf de 60 pages Le Plan B pour Bonheur ainsi que mon programme de formation Web Objectif développement:

http://www.nicolassarrasin.com/ressources

2. J’offre aussi des vidéos de croissance personnelle sur différents sujets. Vous pouvez les consulter sur ma chaîne YouTube dont le lien se trouve ci-dessous. Je vous invite d’ailleurs à vous y abonner pour ne rien manquer aux nouvelles vidéos et aux contenus exclusifs que j’y ferai paraître:

https://www.youtube.com/c/nicolassarrasinblog

Table des matières de mon livre Comment avoir confiance en soi:

  • Pourquoi me crois-je apte à vous parler de confiance en soi ?
  • Mais d’abord, qu’est-ce donc que cette fameuse confiance en soi ?
  • Comment perdons-nous confiance ?
  • Les horribles conséquences du manque de confiance en soi
  • Prendre confiance en détruisant les peurs et en développant son courage
  • Comment transformer la peur de perdre le contrôle en un choix ?
  • Et même si le pire arrivait… Faites du catastrophisme votre meilleur ami !
  • Vous désensibiliser de la peur, comme vous feriez avec les allergies…
  • Se concentrer sur le positif pour avoir confiance en soi
  • Profiter des stratégies du Dr Frédéric Fanget dans son best-seller Oser, thérapie de la confiance en soi
  • Le préjugé à l’effet que « Je ne suis pas capable de… »
  • Le préjugé du besoin d’amour: « J’ai besoin qu’on m’aime, qu’on m’apprécie, qu’on m’approuve »
  • Et finalement, engagez-vous vers la confiance en soi et le succès !
  • Pour aller plus loin: Un résumé de toutes les ressources présentées dans ce guide

Je suis ouvert à tout ce qui permettrait à mon livre d’aider le plus de personnes possibles. Alors si vous aimeriez utiliser mon contenu ou discuter de quelle manière il pourrait être utile aux personnes de votre entourage ou à celles avec qui vous travaillez, n’hésitez pas à me contacter.

En espérant que vous apprécierez ce petit cadeau, je vous souhaite bonne lecture ! Et n’oubliez pas que vous pouvez partager vos commentaires, conseils, idées et suggestions à la fin de chaque page sur mon site, en bas de mes vidéos sur YouTube ainsi que sur ma page Facebook.

Au plaisir !
Nicolas

Nicolas Sarrasin est membre de Psycho-Ressources
https://www.psycho-ressources.com/nicolas-sarrasin.html


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6 clés pour optimiser le mental et transformer son quotidien

Pour tous ceux qui n’ont pu assister à cet événement, voici un replay de la conférence offert par le Dr Sylvain Baert.
https://sylvainbaert.learnybox.com/webinaire-replay-du-30-octobre-2016/

Aussi, le Dr Sylvain Baert est heureux de vous annoncer le lancement d’un programme de formation en ligne sur la relaxation, la méditation, sophrologie, l’imagerie mentale et certains fondamentaux (confiance en soi, etc).
Voici le lien vers ce programme :

https://sylvainbaert.learnybox.com/devenez-la-meilleure-version-de-vous-meme/

* * *

6 clés pour optimiser le mental
et transformer son quotidien

Devenez la meilleure version de vous-même !

CONFÉRENCE EN LIGNE GRATUITE
Avec Sylvain Baert

Dimanche 30 Octobre 2016
18H30 (Heure de Paris)

… à suivre en direct sur votre ordinateur !

Inscription gratuite ici !
https://sylvainbaert.learnybox.com/web-conference-30octobre2016/

La conférence en ligne se déroulera en 4 temps :

  • 3 astuces fondamentales à connaître pour votre bien-être (et votre santé) !
  • 6 clés pour OPTIMISER votre mental et transformer votre quotidien.
  • Une annonce exceptionnelle !
  • Session de questions – réponses (posez-moi vos questions en direct).

*Durée de la conférence : 1h-1h15 / Pas besoin de logiciel à installer ! Conférence gratuite !
*Conférence en ligne, diffusée en direct et à suivre depuis chez vous sur votre ordinateur !
(sous forme de « webinaire » donc plus ludique et interactive qu’une conférence « classique ».)

Stress ? Anxiété ? Manque de confiance ou de motivation ? Envie d’atteindre vos objectifs ? Améliorer votre bien-être ?

Découvrez 6 clés pour passer le niveau supérieur dans votre vie !

VOTRE CONFÉRENCIER:

Dr Sylvain BAERT
Docteur en Psychologie
Chargé de cours à l’université et conférencier
Relaxologue, Sophrologue, Préparateur mental
Diplômé Master Ingénierie Sport – Santé

Dans cette conférence, vous allez découvrir les techniques qui ont changé ma vie, et celle de nombreuses personnes. Vous aussi devenez, au quotidien, la meilleure version de vous-même ! Si vous aussi, vous souhaitez contribuez à cette campagne santé et bien-être, n’hésitez pas à diffuser au maximum cette conférence gratuite autour de vous !

Bonjour, je m’appelle Sylvain BAERT, et je suis Docteur en Psychologie, Sophrologue et Relaxologue. Je suis issu également d’un parcours sportif (préparateur physique), puisque je suis diplômé d’un MASTER STAPS Sport-Santé (Université des Sciences du Sport de Lille 2). J’ai eu un parcours très atypique et vous allez comprendre ce qui m’a amené à créer ce site.

Tout commence au début des années 2000 quand j’étais étudiant à l’université des Sciences du sport… Suite à une exposition intense au stress, cela a provoqué chez moi des troubles psychosomatiques chroniques. Il s’en est suivi des consultations chez de nombreux professionnels de la santé (allergologues, dermatologues, médecins généralistes, homéopathes, psychologue, endocrinologue, etc) mais en vain. Après plus d’1,5 an de prise en charge plurielle au niveau médical, les troubles psychosomatiques étaient encore pleinement présents et très handicapants. C’est alors que j’ai pu découvrir, à force de recherches et de lectures : la sophrologie, la relaxation (Training Autogène de Schultz, Jacobson), la méthode Coué, l’imagerie mentale, etc. En toute autodidaxie, et avec perplexité à vrai dire, je me suis entraîné personnellement à la relaxation et à l’imagerie (visualisation). Ma surprise fut énorme au lendemain de 8 semaines intensives d’entraînement mental, puisque les troubles avaient définitivement disparu (une première depuis 1,5 an).

Dès lors, j’ai compris l’importance de cet équilibre entre le corps et l’esprit. Fort de mon expérience et après avoir terminé mes études dans le domaine sportif, j’ai alors décidé de me former en psychologie, en relaxation, en sophrologie, et en de nombreuses autres techniques… Cela fait maintenant une dizaine d’années que j’interviens en relaxation, en sophrologie, en gestion du stress, en psychologie auprès d’entreprises, d’universités, et de sportifs (motivation, confiance en soi, gestion du stress, anxiété, concentration, etc). Je souhaite désormais rendre accessibles ces informations à un public plus large et à la recherche de ces informations.

Dr Sylvain BAERT
https://moncoachderelaxation.com/

Réservez votre place gratuite avant le début de la conférence en ligne :
Accès GRATUIT – 100% sécurisé

https://sylvainbaert.learnybox.com/web-conference-30octobre2016/

Inscrivez-vous même si vous n’êtes pas disponible, ainsi vous recevrez le replay par mail.


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Ecrire une psychanalyse ?

Ecrire une psychanalyse ?

Que peut-on dire d’une psychanalyse, lorsqu’on en a fait l’expérience ? Peut-on la transmettre, restituer le vécu d’une cure, témoigner de ce qu’est la psychanalyse in vivo ?
Et surtout, peut-on l’écrire ?

Ceux qui s’y sont essayé, écrivains, psychanalystes, ont-ils réussi à rendre compte de ce processus si particulier, qui les a entrainés dans une relation à la fois intime et toujours distante avec cette personne devenue familière tout en restant totalement étrangère : leur psychanalyste ? Ces écrits ont-ils permis à ceux qui ignorent les subtilités d’une cure analytique, tout en étant tentés par l’aventure, de se faire une idée plus précise du processus dans lequel ils vont s’engager ?

Ecrire la psychanalyse est une aventure à risque, celui de dévoiler trop d’intimité comme celui de rester totalement abstrait ; ou encore celui de n’écrire qu’un roman de genre autobiographique.

La psychanalyse est une expérience de vie, engageant corps et esprit de celui, ou celle, qui s’y engage. Dès lors peut-elle s’écrire ? Peut-elle user de ces instruments que sont les mots pour en rendre compte ?

Georges Pérec a écrit, à propos de son analyse, un texte au titre évocateur : « les lieux d’une ruse »… La ruse, c’est ce qui contourne, nous dit-il. Un éditeur lui ayant commandé un texte sur son analyse, Pérec traine à se mettre à la tâche. Face à la page blanche, il rêvasse, des mots et des pensées lui viennent, mais ça ne s’écrit pas. Tout comme lui-même avait parlé à son analyste – et rêvassé en regardant le plafond -, pendant les quatre années qu’avait duré sa cure, dans ce qui lui est apparu comme un mouvement infiniment lent, avant d’avoir accès à son histoire et à sa voix.

Et de ce mouvement, l’écriture ne peut rien en dire, elle ne fait que contourner, elle ne peut délivrer que le factuel de l’analyse, ces rituels nécessaires, les éléments repérables. L’analyse se passe, se vit, elle a lieu, sans qu’il ne puisse rien s’en retranscrire, ni s’en écrire.

« De ce lieu souterrain, je n’ai rien à en dire (écrit Pérec). Je sais qu’il eut lieu et que, désormais, la trace en est inscrite en moi et dans les textes que j’écris. Il dura le temps que mon histoire se rassemble : elle me fut donnée, un jour, avec surprise, avec émerveillement, avec violence, comme un souvenir restitué dans son espace, comme un geste, une chaleur retrouvée. Ce jour-là l’analyste entendit ce que j’avais à lui dire, ce que pendant quatre ans, il avait écouté sans l’entendre, pour cette simple raison que je ne lui disais pas, que je ne me le disais pas. »

De quelque côté que l’on se tourne, surgit un indicible, un lieu décrété intransmissible parce qu’intime et caché. Le récit d’une cure serait à l’instar de celui du rêve, en décalage, forcément après coup, et forcé de subir une obligatoire transformation, une retranscription, les mots semblant n’être jamais assez justes, assez précis.

Pour autant faut-il abandonner toute ambition de vouloir approcher par l’écrit, la transcription, voire la transmission de l’expérience analytique ? En cherchant du côté de la littérature, et de la fiction, ne parviendrait-on pas à construire, tel un architecte, le récit qui rendra compte de l’insaisissable psychanalyse, fera entrer le processus analytique dans une forme écrite. Suffirait-il simplement de ruser, comme nous y invite Pérec ? Et par le détour de métaphores, parvenir à faire percevoir le mouvement d’une cure tout en dynamique et en fluctuation, par-delà la barrière de la fixité du langage, de la structure grammaticale.

L’écriture d’un tel texte est nécessairement sinueuse comme le sujet dont elle cherche à rendre compte et le récit de la cure, constamment pris entre sinuosités et déviations, n’est qu’une construction qui s’étaye à la fois sur les sables mouvants du cheminement analytique et la rigueur de la structure langagière.

Est-ce ce mouvement permanent, cette fluctuation nécessaire, qui rend si difficile l’écriture d’une cure analytique ?

Marie-Pierre Sicard Devillard
http://www.unpsydanslaville.com

Note: Georges Pérec – Penser/Classer – Editions du Seuil 2003

Marie-Pierre Sicard Devillard, Psychanalyste, Psychologue


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Sur les traces du caraque – Alain Caucat

Sur les traces du caraque
Enquête sur un manuscrit clandestin

par Alain Caucat
Art-thérapeute, Écrivain
Éditions Les Clandestins

SOMMAIRE

Ce livre est l’histoire d’une enfance profanée, celle du caraque. Mais aussi l’histoire d’une assomption jubilatoire, celle de l’homme supérieur né de ces outrages.

Si les grands hommes sont ceux que la société met à mort, alors le caraque est un grand homme, en tout cas un homme admirable

Auteur : Alain CAUCAT , écrivain, plasticien, art-thérapeute

EXTRAIT

Il s’était laissé mortifier. Comment aurait-il pu faire autrement puisqu’ils étaient tous là, autour de lui, à vouloir qu’il meure. Sans aucun doute il y avait eu préméditation. Dès le début ils lui avaient fait comprendre qu’il aurait du mal à exister. Et il avait peiné à rester quelqu’un. Pour être quelqu’un il faut avoir des choses à soi, et le caraque d’avant le moment de Jonas était surtout sans choses à lui. Sans religion (c’est ainsi que commençait le manuscrit), sans parents, sans famille, sans maison, sans animaux, sans souvenirs, sans réponses, sans savoir, sans soins, sans affection… sans, sempiternellement. Ils lui avaient enlevé tant de choses qu’il ne pouvait que se dématérialiser.

D’abord enfermé, séparé du dehors par un portail qui s’ouvrait parfois et dont il ne devait pas s’approcher. Ce portail étant comme la lucarne d’une prison. Par cette lucarne il regarderait ne pas venir sa mère qu’il finirait par oublier. Enfermé et rapetissé, relégué à la pouponnière dans un lit de bébé à faire des siestes obligatoires. Il ne comprenait pas qu’il soit là à écouter des contes qui ne l’enchantaient pas du tout. Des histoires hors sujet parce qu’elles ne parlaient pas de lui. Et s’il tenait tant à ce qu’on parle de lui, c’était qu’il ne savait plus qui il était. Arraché subitement et sans ménagement à son milieu naturel, il ne pouvait que perdre connaissance. Un abandon sans explications suscitait immanquablement le questionnement, et un questionnement sans réponses devenait un véritable tourment. Des ruminations mentales génératrices de cauchemars. Quand le caraque souhaitait tout savoir sur le pourquoi des choses, c’était à ce moment- là que la force borgne décidait qu’il ne devait rien savoir. Une amputation de tout ce qu’il y avait avant l’enfermement. Coupé de sa prime enfance, n’étant plus originaire de quelque part, il était désormais de nulle part… dévitalisé, mortifié.

Une fois dépersonnalisé le caraque avait dû apprendre à vivre impersonnellement, ce qui n’était pas, à mon sens, humainement possible. Exister même de façon infime, suppose un minimum de présence. Justement, une présence d’esprit qui lui permit d’enrayer le processus de son élimination. Car s’il ne pouvait sortir indemne d’une telle situation, il pouvait limiter les dégâts, faire en sorte qu’il reste quelque chose, un résidu. J’étais convaincu que bien d’autres à sa place, aussi malmenés, se seraient laissés abattre. Extraordinairement, le caraque ne s’était jamais découragé. Bien sûr, surtout au début, il avait eu des moments de désespoir, des envies de hurler. Mais il comprit bien vite que d’être hors de lui, le rendrait encore plus coupable. Il savait qu’il ne devait pas être un sujet de discussion, ce qui aurait aggravé son cas. Pour se faire oublier, pour passer inaperçu, il ne devait pas se faire envahir par ce besoin de hurler… s’insensibiliser, rendre indolore cette partie de lui-même qui criait de souffrance. Face à ce défi, je pensais que le caraque avait choisi la seule solution qui s’offrait à lui : le dédoublement de la personnalité. Même si ce mécanisme de défense l’exposait à de graves dangers. Je savais, par déformation professionnelle, que ce faisant, il risquait la schize, la dissociation de sa personnalité.

LES ÉDITIONS LES CLANDESTINS

Les éditions les Clandestins , créées en juillet 2012 sont une maison d’édition associative , issue du mouvement culturel des Clandestins dont le promoteur est Alain Caucat . Les éditions les Clandestins sont à contre-courant d’une culture industrielle anesthésiante et militent pour une réhabilitation de l’objet livre .

DETAILS

Thème : Résilience
Genre : biographie romancée
ISBN : 979-10-92087-06-2
Éditeur : éditions les clandestins
Prix de vente : 10,00€ + 3,20€ si frais de port

INFORMATIONS ET COMMANDES

Email : editionslesclandestins@orange.fr

Adresse postale:
Éditions les Clandestins
le Mourier, 30460
Soudorgues, France

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La Tribu – Trois mamans explorent le Costa Rica avec leurs enfants.

La Tribu – Trois mamans explorent le Costa Rica avec leurs enfants.

Elles sont trois femmes avec leurs enfants ayant décider de rompre avec le quotidien de la vie québécoise pour vivre l’aventure du Costa Rica. Toutefois, pas question du tourisme sur les plages dans les hôtels tout inclus pour ces trois aventurières. Elles choisissent plutôt un voyage culturel et éducatif pour elles-mêmes et leurs neuf enfants. Un voyage où les enfants fréquenteront l’école de la ville de Grecia pour y apprendre l’espagnol, mais surtout découvrir une autre culture que la leur. Une immersion totale dans un autre mode de vie qui changera le regard que ces enfants porteront sur le monde qui les entoure. Un plongeon dans un pays aux milles couleurs dont la faune et la flore est encore riche d’une pureté que le gouvernement costaricain cherche à préserver.

En effet, le Costa Rica a adopté des politiques qui favorisent la conservation. C’est un pays où l’écotourisme est en pleine expansion.

Situé sur l’isthme reliant l’Amérique du Sud à l’Amérique du Nord, le Costa Rica est constitué d’une mince bande de terre de 200 km de largeur moyenne, qui sépare la mer des Caraïbes à l’est, de l’océan Pacifique à l’ouest. La frontière nord du pays borde le Nicaragua, et celle du sud, le Panama. La capitale, San José, se situe au centre de ce pays d’une superficie de 51 000 km carré et de plus de 5 millions d’habitants.

Mais, revenons à ces trois mamans : Claude, Marie-Josée et Patricia. C’est à Grecia, en juillet 2016, que débute leur aventure. Ville de 15 000 habitants et centre agricole du Costa Rica, Grecia est célèbre notamment pour son église réalisée uniquement en acier.

En voyage au Costa Rica, j’ai rencontré au hasard de mon itinéraire, ces trois mamans et leurs enfants. Séjournant à Grecia avec un collègue et ami, nous avons visité la capitale, San José, et exploré les environs. Pendant quelques jours, j’ai été voisin de « La Tribu » et témoin de leur aventure au Costa Rica. C’est une magnifique initiative que l’aventure de ces trois femmes avec leur enfants… Une histoire d’audace et de découvertes… Une histoire d’amour entre trois femmes et leurs neuf enfants…

Ci-dessous, vous trouverez deux extraits de leur site web : Un mot de présentation et aussi un article relatant les impressions lors de leur arrivée au Costa Rica. Je vous invite à le visiter et aussi à leur écrire un mot. Le site, construit comme un livre de bord, raconte leurs péripéties et il présente de magnifiques photos du Costa Rica et de leurs enfants.

La Tribu – http://www.latribuqc.com

À Claude, Marie-Josée et Patricia je dis « Bravo! » pour cette magnifique aventure ! Et bonne chance pour la suite de votre séjour au Costa Rica.

Alain Rioux, Ph.D., Psychologue
http://www.alainrioux.com

Projet Costa Rica
3 mamans, 9 enfants, 1 voyage… Des découvertes à l’infini.

Nous sommes trois mamans aventureuses, qui avons décidé de voyager avec notre ribambelle de neuf enfants. Un voyage qui risque d’être transformateur pour la majorité d’entre nous. Un voyage centré sur nos valeurs et inspiré du “Slow Travel”.

La Tribu est une carte de voyage au sens large où nous allons partager en toute simplicité, avec beaucoup d’humilité et d’instinct, les récits de nos aventures Nomades-sédentaires.

Nous allons vivre pleinement une immersion dans la communauté de Grecia au Costa Rica pendant 6 mois.

Au menu: L’authenticité, l’écologie, l’aventure, le respect, le partage, les plaisirs coupables et le ici-maintenant!

Claude, Marie-Josée et Patricia

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Pura Vida!
L’essentiel au Costa Rica : Pura Vida

Par Claude Cyr
14 juillet 2016
La Tribu, Style de vie

Une chose me frappe depuis que nous sommes arrivés au Costa Rica, c’est à quel point le rythme de vie est différent ici versus chez nous et à quel point nous courons tout le temps au Québec. Courir pour arriver à l’heure au travail, pour passer à l’épicerie avant de revenir à la maison et faire le souper, pour être à l’heure aux cours des enfants, pour faire nos commissions le week-end, etc etc… Ici, il n’y a que l’essentiel… aller à l’épicerie à pied pour pourvoir au besoin de base de la famille qui est de se nourrir, faire les repas dans une cuisine qui ne comprend que l’essentiel en fait de matériel et de grandeur, se laver le soir avant d’aller au dodo parce qu’il a fait tellement chaud.

Je réalise aussi à quel point nous sommes programmés pour toujours faire quelque chose et à quel point c’est difficile de ne rien faire et de se contenter d’être, juste être sans rien chercher à accomplir et simplement savourer et profiter du temps qui passe. J’imagine que cela viendra au fil des jours et des semaines, simplement être dans le moment présent.

C’est sûr que présentement nous sommes en vacances, car les enfants n’ont pas commencé l’école et nous n’avons pas débuté nos cours d’espagnol ni notre bénévolat. Donc, il n’y a pas encore de routine d’installer ni d’horaire précis à respecter. Ce sera le cas d’ici quelques jours à quelques semaines, mais je nous souhaite d’arriver à adopter le rythme des Costaricains qui est plus lent et moins axé sur le faire et sur la performance que chez nous. Ils prennent le temps de s’arrêter dans la rue pour se saluer et échanger quelques nouvelles, de prendre une pause en début d’après-midi pour se reposer un peu, ils sont souriants et toujours prêts à aider.

J’espère que nous ramènerons avec nous, après notre périple, un peu de Pura Vida et que ce rythme, qui deviendra le nôtre dans les mois à venir, nous suivra un peu de retour à la maison.

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Suivez les aventures de Claude, Marie-Josée et Patricia séjournant au Costa Rica avec leurs neuf enfants sur leur site web :
http://www.latribuqc.com

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