Le Métier d’Aider – Michel Dorais

Le Métier d’Aider
Michel Dorais
VLB Éditeur

SOMMAIRE

Accompagner les autres dans la recherche de solutions aux problèmes qu’ils éprouvent est à la fois un art et une science.

Comment s’y préparer ? Quelles sont les aptitudes et les connaissances requises pour aider les gens à faire face aux difficultés personnelles, relationnelles ou sociales auxquelles ils sont confrontés?

Favorisant la résilience, la capacité d’agir et la mobilisation des forces des individus et de leur milieu, Le métier d’aider expose des principes clés. En s’appuyant sur des savoirs, des savoir-être et des savoir-faire éprouvés en sciences humaines et sociales, mais aussi sur de saisissants cas vécus, Michel Dorais cherche à comprendre ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, et pourquoi.

Critique et pragmatique, cet ouvrage intéressera toute personne avide de connaître les ficelles et les subtilités du métier d’aider, quel que soit son degré d’expérience, sa formation ou sa profession.

EXTRAIT

« J’ai voulu mettre l’accent dans ce livre sur des attitudes et des connaissances qui permettent d’agir autrement ou plus efficacement pour régler des problèmes persistants. Se préoccuper du bien-être des gens et au moins s’assurer de ne pas leur nuire est une première mesure, incontournable. Savoir écouter ce qu’ils ont à dire et, pour ce faire, poser les bonnes questions constitue assurément une bonne entrée en matière. Apprendre à dissocier le symptôme, qui est la partie visible du problème, de sa partie cachée, la plus importante, comme dans le cas des icebergs, permet de travailler avec plus d’efficacité. Dissocier la personne de son problème empêche de l’étiqueter en raison de ce problème, ce qui encourage sa résilience. Comprendre que la plupart des conduites humaines visent à satisfaire des besoins renforce cette distanciation nécessaire entre la personne et les comportements à changer.

L’art de recadrer les problèmes demeure sans doute la compétence la plus utile en relation d’aide?: en représentant autrement un problème en apparence insoluble, on ouvre la porte à des solutions imaginatives. Mettre l’accent sur les forces de la personne aidée contribue beaucoup à sa reprise en main. Tout comme le font ses anticipations positives, qu’il faut savoir stimuler. Personne n’aime changer, on le constate assez rapidement?; au lieu de voir cela comme une résistance déplacée, on doit envisager la chose comme faisant partie intégrante de toute relation d’aide. Et puisque le changement est parfois ardu à obtenir, aussi bien apprendre à le reconnaître et à l’évaluer. On saura ainsi quand, les objectifs poursuivis étant obtenus, notre aide ne sera plus requise.

Tout en étant tourné vers l’action, tout thérapeute, tout intervenant social, tout aidant doit comprendre que la solution du problème réside ultimement dans les décisions prises par les personnes concernées. Nous avons parfois des pistes à suggérer, mais pas à imposer, d’autant que beaucoup de solutions dépendent des valeurs, des choix et des circonstances de vie des personnes qui consultent. Nous sommes là pour accompagner les gens dans leur cheminement?; ils ne changent vraiment que lorsqu’ils y croient. C’est pourquoi un bon réseau de soutien, qui encourage le changement, fera souvent la différence entre le statu quo et un avenir meilleur.

Que votre principal outil de travail soit vous-même impose une exigence élevée. Avant de travailler sur le sort des autres, il faut savoir travailler sur soi. C’est un prérequis si on veut notamment composer avec la menace et la séduction, ces intrus malveillants, d’où qu’ils proviennent. Un souci de cohérence dans nos actions doit aussi traduire notre engagement envers les autres?; il ne s’agit pas d’être des modèles à suivre, mais de faire en sorte que nos actes ne soient pas en contradiction avec nos paroles. La volonté d’aider nous pousse parfois à être, en apparence, déraisonnables, dans la mesure où elle nous amène à sortir des sentiers battus?: pourquoi pas, si les résultats sont au rendez-vous?? Avoir une perspective pro-clientèle encourage aussi la défense des intérêts et des droits des personnes, fût-ce à l’encontre d’institutions qui les briment, consciemment ou non (y compris celles qui nous emploient).

Les liens entre la théorie et la pratique constituent le point faible de nombreux intervenants et thérapeutes de toutes les écoles de pensée. Concevoir la théorie et la pratique comme les faces d’une même médaille aide à surmonter cet écueil. Dans la mesure où ils tentent de comprendre un problème à régler ou une situation à débloquer, ceux et celles qui font le métier d’aider sont, qu’ils le veuillent ou non, des scientifiques en action. Reconnaître l’utilité des savoirs développés à travers l’expérience et, plus encore, être en mesure de les soumettre à l’épreuve des faits afin de les raffiner, voilà qui constitue un pas important dans le développement de son expertise. Enfin, tout esprit critique et scientifique sait bien qu’anticiper n’est pas forcément prédire. Un tel ensemble de circonstances influencent le devenir d’un problème qu’il serait bien téméraire de nous transformer en Nostradamus. »

L’AUTEUR

Michel Dorais est professeur titulaire à l’École de service social de l’Université Laval, à Québec. Auteur de nom- breux ouvrages, il enseigne l’intervention psycho-sociale depuis plus de trente-cinq ans.

DÉTAILS

Le Métier d’Aider
Auteur: Michel Dorais
VLB Éditeur
Prix: 24,95 $
240 pages
ISBN : 978-2-89005-829-3

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http://www.edvlb.com/metier-aider/michel-dorais/livre/9782890058293


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Une Résistance du côté du thérapeute

Une Résistance du côté du thérapeute

Marie-pierre Sicard Devillard
Psychologue & Psychanalyste
Paris, France

Quel thérapeute ne s’est pas interrogé sur ses propres résistances dans l’exercice de sa pratique ?

Question suvenant à l’occasion du départ d’un patient par exemple, et dont les réponses que l’on cherchera à élaborer ne peuvent que contribuer à enrichir et élargir sa propre position thérapeutique

Un jour un patient vient avec une demande de consultation en hypnose. Au premier rendez-vous, se présente un homme envahi par la douleur et l’anxiété, presque terrorisé. Il souffre physiquement. Dans sa vie professionnelle  son inquiétude est omniprésente et sa relation conjugale est violente, insatisfaisante.

Au deuxième rendez-vous, le patient parle de son père, mort brutalement alors qu’il avait 6 ans et dont on lui a dit qu’il était parti en voyage.
Durant cette séance, tous deux, thérapeute et patient, partagent la très forte émotion déclenchée par le récit de l’histoire de cet homme, dans une forme de résonance intime et profonde. C’est un peu comme si la mort de ce père, jamais vraiment dite à l’enfant, se matérialisait entre le thérapeute et son patient.
La neutralité et la présence du thérapeute permettent d’accueillir enfin l’émotion empêchée mais suscitée par la mort du père, de lui donner une réalité.
Petit enfant, le patient n’avait pas vu le corps de son père mort, il n’avait pas fait le deuil. Et là, la disponibilité et l’écoute de son interlocuteur, centrées sur le contexte sensoriel de l’échange,   donnent corps à la réalité et la vérité du deuil.

Commence ensuite un travail thérapeutique hebdomadaire, centré sur les difficultés conjugales et professionnelles, en particulier les difficultés à intégrer un nouveau travail.
Les choses s’améliorent pour le patient, en particulier sur le plan professionnel, il se sent mieux dans les choix à faire, les décisions à prendre. Il s’investit en parallèle dans d’autres activités et d’autres relations. Cependant la souffrance physique est toujours présente.

Puis, il souhaite arrêter la thérapie.
Mais en l’absence d’amélioration des douleurs physiques, le thérapeute estime que l’arrêt de la thérapie serait prématuré, qu’il est nécessaire de poursuivre le travail, avec sans doute le recours à l’hypnose, recentrer sur la sensation physique immédiate, revenir à la douleur corporelle en quelque sorte.
Cependant, tout en percevant cette nécessité, le thérapeute se sent incapable de la mettre en œuvre. A chaque fin de séance, il se dit « la prochaine fois… » sans comprendre ces résistances personnelles d’abord, ni sa propre colère de ne pas trouver le moyen de conduire ce patient vers plus de confort de vie, voire un véritable changement.
Le patient commence à venir irrégulièrement, s’enlise dans son conflit conjugal et dans ses difficultés à mener à bien ses projets.
Thérapeute et patient s’enlisent tous deux, de concert, chacun dans son coin et sa problématique.
Un jour, l’homme arrive en colère à une séance, revient sur ce qui n’avance pas dans sa vie, s’en prend au thérapeute, cite un de ses amis qui lui a dit « qu’est-ce que tu fous dans ta thérapie pour en être encore là ? ». L’ami en question lui a donné une autre adresse. Le patient annonce qu’il a pris rendez-vous avec cette autre thérapeute, qu’il ne reviendra pas.

Comment, alors que le contexte initial de la thérapie y était favorable, le thérapeute n’a-t-il pas su conduire son patient vers une issue bénéfique ?
Pourquoi n’a-t-il pas su proposer les gestes qui auraient permis de le soulager de certains symptômes, entrevus comme  psychosomatiques, alors que dans des situations similiares, il avait su les expérimenter à bon escient ?
Qu’est-ce qui a donc résisté ? résisté non seulement à répondre à la demande explicite du patient, mais résisté à mettre en œuvre ce que le thérapeute ressentait comme étant ce qu’il y avait à faire ?

Les réponses – ou les hypothèses de réponses- à ces questions, il a paru intéressant d’aller les chercher, non pas du côté de la personne même de ce patient, mais dans la dynamique de la relation et dans la manière dont le thérapeute s’y est placé.

L’intention

En premier lieu vient la question : pourquoi être resté dans l’intention ? comme si l’on avait eu, pour ce patient, toujours un objectif, un projet, qu’il devait se passer quelque chose d’une certaine façon.
En restant dans l’attente du moment propice, de la bonne occasion, le risque était de rester figé dans la position d’un guetteur aux aguets, immobile, n’accompagnant plus le mouvement. Et rien ne s’est manifesté en dehors de la montée d’une impatience croissante de la part du patient.
En maintenant l’intention du geste adéquat pour la séance suivante, ce dernier était maintenu dans sa demande et dans son attente, dans une dépendance à l’égard de son thérapeute. Mais cela peut également s’entendre du point de vue de la résistance du thérapeute, car ce patient s’était présenté avec une demande d’hypnose, une demande qui risque d’instrumentaliser en quelque sorte son thérapeute, de l’enfermer : il n’a plus la liberté d’aller et venir entre une possibilité et une non possibilité, il reste posté dans une place où un seul type de réponse est attendue.
La demande d’hypnose elle-même, présentée et entendue parfois comme méthode thérapeutique « miracle » peut restée enfermée par le vouloir de l’autre.

Le sinologue Jean-françois Billeter développe ces notions de vouloir et non-vouloir, et nous donne un éclairage pertinent de l’hypnose contemporaine à travers la lecture du philosophe chinois Tchouang-Tseu. (1)
Pour Tchouang-Tseu la conscience est continuellement animée par « de l’intention » : tout l’art, pour le thérapeute, est de ne plus avoir d’intention pour que son « action » soit thérapeutique. Une des causes principales d’erreur et de souffrance est que notre conscience est constamment assujettie à de l’intentionnalité. Il s’agit de lever cette intentionnalité pour se libérer, oublier l’idée d’action, de stratégie, d’intention. Faire que le « vouloir » s’annule.
Cette idée est largement reprise par François Roustang, comme nous le verrons plus loin.
Mais également dans son célèbre ouvrage « le transfert » le psychanalyste Michel Neyraut écrivait déjà : penser fait résistance. (2)

Dans la pensée chinoise, la clé est en soi, ce que l’on nomme la Voie ou le Tao.
Il convient de revenir à soi, en soi, se soumettre aux forces internes, l’émotion et l’affectivité, qui viennent de soi et qui sont fécondes.
Et se détacher du pouvoir, ou du vouloir, qui ne permet pas de se laisser transformer par ces forces intérieures, afin de se détacher de toute représentation de ce que nous allons faire et de la façon dont nous allons le faire. Ainsi se libérer de l’intention.
J-F Billeter considère que l’hypnose thérapeutique est la pratique thérapeutique occidentale par laquelle se vérifie cette loi humaine décrite par le philosophe chinois il y a plus de 2000 ans. Car, écrit-il, « dans ce domaine, le moment essentiel est la rencontre d’une subjectivité (celle du thérapeute) entièrement disponible, ouverte et réceptive, donc absolument non intentionnelle, et d’une subjectivité (celle du patient) qui accepte de proche en proche cette non intentionnalité. »

François Roustang, avance l’idée de laisser se former, dans le cadre thérapeutique, « un non-savoir, c’est-à-dire un savoir dénué d’intention et de volonté » (3) . Nous, thérapeutes, n’aurions que faire de savoir pour agir, d’expliquer les causes des maux pour les guérir. Au contraire, pour que notre geste thérapeutique porte, nous devons faire appel à un savoir qui soit déjà action. Etre dans le mouvement.
« Qu’est-ce que le changement si ce n’est l’accès progressif à la coordination de tout ce qui entre en jeu dans l’existence ? Aller bien c’est ne rien laisser à l’abandon, ne rien laisser au dehors, de ce qui fait une personne et de ce qui la relie à son environnement proche ou lointain. Changer c’est donc s’approprier encore et encore. C’est de l’ordre du faire et non du comprendre. Autant dire que le changement ne s’opère que par le changement.»(4)
Il suffit d’être dans l’expérience et dans l’action, ne pas la penser tant qu’elle se vit, être plongé dans l’acte de changer, dans l’acte d’accompagner le patient. La transe, expérience non objectivable, qui ne peut se décrire et se penser qu’après coup, est le lieu privilégié où lâcher l’intentionnalité. Il importe de savoir s’arrêter à un moment donné, suspendre l’intention, afin de basculer dans l’expérience subjective.

L’absence d’intentionnalité n’a rien du laisser-aller. C’est au contraire le résultat d’un long travail sur soi, une sorte de vigilance, d‘éveil permanent.

Pour rejoindre la pensée occidentale qui est la notre, la lecture que fait François Roustang du magnétisme animal de Hegel, ancêtre reconnu de l’hypnose, nous propose d’autres axes de réflexion. Avec le magnétisme animal, on sort du registre de la pensée, de l’entendement, pour entrer dans celui de la vie, le sentir du vivant. Il y aurait une sensorialité sans conscience sentir, percevoir, sont dans certaines expériences, premiers et se passent de l’entendement. Des expériences non objectivables comme l’existence fœtale, le rêve, et la transe hypnotique relèvent de cet état..

« Il existe donc, dans la veille, un état de l’âme sentante dont relèveraient le fœtus, le rêve et le génie. Mais si cet état existe, il est possible de le retrouver, c’est-à-dire que la conscience d’entendement doit pouvoir s’effacer, qu’elle doit pouvoir s’abaisser jusqu’à laisser la place à l’âme sentante dans la veille. Cet abaissement est réalisé dans l’état du magnétisme animal. » (5)
Et, pour le citer encore :
« …le non-contrôle de la conscience ou de l’entendement laisse venir au jour, laisse entrer dans le jeu, des potentialités qui étaient jusque là tenues à l’écart. Elles étaient en attente, mais aussi en réserve ; elles sont réintégrées grâce à la liberté de mouvement qui leur est octroyée et elles élargissent et intensifient les capacités de l’individu. »(6)

Il y aurait deux types de sensorialité : l’une qui établit des rapports immédiats avec ce qui nous entoure, qui est première dans le développement de la vie, dans laquelle il n’est nul besoin de faire appel à nos sens pour percevoir, qui nous met dans un état d’indétermination généralisée où tout est présent. L’autre type est celui qui fait appel à nos sens, qui a besoin des médiations que sont les sens pour entrer en contact avec les formes déterminées de notre environnement, c’est par exemple l’objet que nous ne voyons que par nos yeux.

L’hypnose permet d’accéder à ce premier type de sensorialité immédiate qui permet au patient de renouer les fils de son passé, de son présent et de son futur. Pour que l’expérience soit complète et possible, il est nécessaire que le thérapeute accède également à l’état de sensorialité immédiate. Là est la condition pour que le thérapeute puisse percevoir ce qu’éprouve son patient.
Dans la deuxième séance avec l’homme dont il a été question plus haut, le thérapeute  avait trouvé un état de réceptivité totale, sans y penser. Il est possible que, par la suite, il ait trop cherché à le retrouver…
Sa résistance à  se libérer de l’intentionnalité, sans doute pour une large part très cartésienne, a mis à mal le processus de changement.

Comment oser, nous, thérapeutes, ne plus penser, comment se laisser aller à seulement sentir, sortir de l’objectivable ? S’extraire de ma fonction.
En travaillant à sa liberté.

La liberté

Lors de la deuxième séance, le thérapeute était dans cette posture d’écoute, et d’accueil de la personne qui se tient en face de lui. Agissant comme réceptacle, son corps est totalement au travail dans un bain, un champ de sensorialité. Il est là pour se laisser envahir et habiter par la sensorialité de son patient.
La liberté du thérapeute aurait à voir avec l’aptitude à jouer, dans le sens de laisser du jeu, entre les différents états de sensorialité et les différents niveaux de perception. Il y aurait à les apprécier en sachant se laisser atteindre, servir de « réceptacle » mais savoir aussi s’en départir.
La liberté serait dans ce jeu de va et vient, cette possibilité d’aller et venir : oublier sa propre position de thérapeute, son savoir, son expérience, et d’autre part rester vigilant, être capable de distinguer, d’intervenir, rester en contact objectif avec le patient. C’est de l’ordre de choisir, et de ne pas choisir. Mais c’est aussi se libérer soi-même de ce qui nous entrave.

Devenir un thérapeute libre c’est se mettre dans une disponibilité totale à ce que veut son patient. Comme le disait François Roustang : « utiliser ce que lui apporte le patient peut tout simplement vouloir dire que le thérapeute qui est libre, c’est-à-dire prêt à tout entendre mais rien de particulier, va donner force de réalité à ce dire et ce faire ».
Aller vers la liberté, ce n’est pas un trajet linéaire, en continu. Mais on peut le décider, comme d’entrer dans un pays après avoir passé la frontière de ses peurs et de ses angoisses.

Le « contre-transfert »

Qu’est-ce qui, dans cette résistance rencontrée par le thérapeute, peut relever de ce que la psychanalyse nomme le contre-transfert.
Le thérapeute est en mesure de se demander ce qui, de lui, de sa personne, est venu influencer sa posture et empêcher le déroulement fluide du processus thérapeutique.
Au sens littéral, dans la littérature psychanalytique, le contre-transfert est ce qui vient à l’encontre du transfert (le transfert étant le mode privilégié de relation au monde que le patient reproduit dans la situation thérapeutique comme dans toute situation de sa vie). Il contient une idée de réciprocité : c’est à dire, le contre-transfert est une réponse, ou une réaction, du thérapeute au transfert du patient sur sa personne.
Cependant dans la littérature psychanalytique même, et dans lhistoire du mouvement psychanalytique, le contre-transfert prend d’autres sens. Le terme, ou plutôt la formule, peut même paraitre inapproprié, voire réducteur, comme le dit la psychanalyste Margarett Little, « malencontreux », comme s’il ne pouvait rendre compte de la dimension qu’il recouvre. Mais c’est sous ce terme-là que des choses sont écrites, et en l’absence d’un autre, prenons le comme une convention.

Lorsque Freud parle pour la première fois du contre-transfert, en 1910, il est question de « l’influence du patient sur la sensibilité inconsciente du médecin»(7) . La nécessité de maîtriser cet effet s’impose sur cette première génération de psychanalystes : le médecin se doit de « surmonter la part animale de son moi », « être opaque et ne rien montrer ».
L’idée était que pour qu’une thérapie soit réussie il fallait être le plus neutre possible, se garder de tout risque d’influence, de suggestion, comme si la personne pouvait s’effacer au profit du médecin, garant de la technique thérapeutique.
Férenczi semble être un des premiers à émettre une réserve à l’endroit de cette idéal de neutralité. Dès 1918 dans un article qui s’intitule « la technique psychanalytique » il pose les deux termes de l’équation, d’un côté l’enthousiasme (c’est son terme) du jeune médecin qui connaît des résultats thérapeutiques parce qu’il se laisse aller à être lui-même, de l’autre le danger de trop se retenir et de devenir froid, rejetant à l’égard de son patient. D’où la nécessité, pour le thérapeute, de se placer dans un entre-deux : « cette oscillation permanente entre le libre jeu de l’imagination et l’examen critique demande au médecin ce qui n’est exigé dans nul autre domaine de la thérapeutique : une liberté et une mobilité des investissements psychiques exemptes de toute inhibition. » (8)

Plus tard (1927), il avance la question du tact psychologique, défini comme la faculté de sentir avec (9). En s‘appuyant sur cette faculté, le thérapeute s’engage dans la relation thérapeutique, peut être juste dans ses dires, ses gestes, ses silences à l’endroit du patient.

C’est dans la deuxième génération de psychanalystes et plus particulièrement chez ceux de l’école anglaise, à la suite de Mélanie Klein, que le contre-transfert n’est plus considéré comme un élément à combattre à tout prix, mais comme l’ensemble des composantes de la personne du thérapeute qui fait réponse à la demande d’un patient : sa pensée, sa sensorialité, son caractère, son psychisme.
Winnicott s’est appuyé sur les aspects positifs du contre-transfert dans le cadre du traitement de patients pour lesquels une régression à un stade de dépendance infantile s’avérait nécessaire. Ce sont des patients dont il dit qu’ils mettent le médecin à l’épreuve. Seul le retour à un état vécu très tôt dans la vie peut permettre l’accès au vrai self de la personne. Mais pour cela le patient doit être soutenu, comme un bébé, « l’analyste devra être capable d’assumer le rôle de la mère envers le patient redevenu nourrisson » dit-il (10).
Cette position thérapeutique implique souplesse et mobilité, de façon à passer d’une attitude professionnelle, objective, orientée vers la réalité extérieure, à une posture plus vulnérable pouvant aller jusqu’à fusionner avec le patient.

Margaret Little, élève de Winnicott, appelle cet état de réceptivité « la réponse totale de l’analyste au besoin du patient » (11)  qu’elle conceptualise par réponse R. Une des conditions indispensable de la thérapie serait cette capacité à se laisser atteindre par le patient, se laisser défaire jusqu’à épouser sa forme psychique. Et pouvoir aller dans cette position et en revenir. Le contre-transfert est en fluctuation permanente.
Il y aurait presque danger à refouler ces éléments de soi, ce contre-transfert, car on bascule alors dans le contrôle de la situation thérapeutique, proche d’une situation de toute-puissance.

Plus récemment, des psychanalystes reconsidèrent la place du contre-transfert comme première, il précède la mise en place de la relation. Ce qui revient à dire que ce qui est là d’emblée c’est la nature même du thérapeute, sa personne, ses désirs, ses faiblesses, son énergie, etc. éléments qui servent de points d’appui, d’ancrage pour le patient. Le tout dans un mouvement dynamique car l’un n’évolue pas sans l’autre.
Dans la manifestation de résistance qui nous interpelle à l’endroit de ce patient insatisfait, nous pouvons faire l’hypothèse que le contre-transfert du thérapeute a produit la résistance, autrement dit il était lui-même résistance.
Il est habituel de considérer qu’en psychanalyse, le transfert est « un auxiliaire et une résistance au traitement » mais il est plus novateur de penser, comme l’écrit le psychanalyste François Lévy « le contre-transfert, également auxiliaire et résistance, comme une autre modalité de résistance (12)» à la thérapie, autrement dit une résistance qui n’est pas chez le patient.

Dans toute pratique thérapeutique, et sans aucun doute dans la pratique de l’hypnose, il semble particulièrement improbable d’échapper aux manifestations du contre-transfert, d’échapper à soi-même. Car en effet c’est le corps du thérapeute qui est à l’œuvre, en première ligne oserai-je dire. Tout ce qui est là de soi, dont nous avosn à nous méfier mais en quoi nous devons faire confiance pour être ce levier et ce point d’appui dont F.Roustang dit qu’il est et qu’il permet l’état d’hypnose. « comment  la thérapie en arrive-t-elle à cet instant où un choix est possible ?… pour qu’il y ait choix ou décision, il faut une force qui y pousse et un lieu d’impact où cette force puisse s’exercer à bon escient. Pour le dire tout de suite, la force est donnée dans et par l’état d’hypnose, le point d’appui, par la perspicacité du thérapeute ou du patient. (13) »

La liberté du thérapeute aurait à voir, disions-nous, avec l’aptitude à jouer entre les différents états de sensorialité et les différents niveaux de perception, mettre de l’espace, donner du souffle. Et nous pourrions avancer, pour conclure, que cette liberté aurait à voir également avec l’aptitude à jouer avec les effets de contre-transfert, à ne plus avoir peur de ce que nous sommes, de ce que nous ressentons, afin qu’advienne ce qui doit advenir, parole, geste, ou tout autre mouvement…

Marie-Pierre Sicard Devillard
Psychologue clinicienne – Psychanalyste
Paris, France

NOTES:
1 –  J-F Billeter – Etudes sur Tchouang-Tseu
2 –  M.Neyrault – Le Transfert
3 –  F.Roustang – Savoir attendre pour que la vie change – p.104
4 –  F.Roustang – ibid
5 –  Hegel – Le Magnétisme Animal – p.
6 –  ibid p.23
7 – S.Freud – La technique psychanalytique – p.
8 – S.Ferenczi – Psychanalyse 2 – p.
9 – S.Ferenczi – Psychanalyse 4 – p.
10 – D.W.Winnicott – De la Pédiatrie à la Psychanalyse – p.
11 – M. Little – Des Etats-limites – p.
12 – F.Levy – Le moment analytique – Lettres de la SPF n°17 – p.
13 – F.Roustang – Savoir attendre pour que la vie change – p.34

Bibliographie

BILLETER Jean-François – Etudes sur Tchouang-Tseu – ALLIA 2006
BILLETER Jean-François – Leçons sur Tchouang-Tseu – ALLIA 2004
FERENCZI Sandor – « la technique psychanalytique » in Psychanalyse 2 – PAYOT 1978
FERENCZI Sandor – « Elasticité de la technique psychanalytique » in Psychanalyse 4 – PAYOT 1982
FREUD Sigmund – La technique Psychanalytique – PUF 2007
LAPLANCHE J. & PONTALIS J.B. – Vocabulaire de la Psychanalyse – PUF 1978
LEVY François – « le moment analytique » in Les lettres de la SPF – n°17 2007
LES LETTRES de la Société de Psychanalyse Freudienne : le « contre »-transfert  – n°17 2007
LITTLE Margaret – Des Etats-Limites – Editions des Femmes 1991
NEYRAUT Michel – Le Transfert – PUF 1974
ROUSTANG François – Savoir attendre pour que la Vie change – Odile Jacob 2006
ROUSTANG François – Traduction et Introduction : Le Magnétisme Animal, Hegel – PUF 2005
ROUSTANG François – « l’apprentissage de la liberté » – conférence au colloque de l’AFEHM – 15 septembre 2007 – inédit
WINNICOTT D.W. – « le contre-transfert » in De la Pédiatrie à la Psychanalyse – PAYOT 1969
WINNICOTT D.W. – «La haine dans le contre-transfert » in De la Pédiatrie à la Psychanalyse – PAYOT 1969


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Voir au-delà de la vision périphérique – En quête de sens ! (Québec, fev. 2016)

Voir au-delà de la vision périphérique
– En quête de sens !

À Trois-Rivières
sur le bord de la rivière St-Maurice

Cet atelier CréeActif d’évolution de conscience alliant l’Art en SOI, le ThéÊtre, le CinéMA conscience et le Toucher à Soi permet de nous éveiller à la réalité en    redé-couvrant notre pouvoir intérieur, notre relation à l’argent, à la loi, à la politique, à l’éducation, à l’alimentation, à la santé, à la famille et à la communauté.

À travers ce processus créatif, cet atelier favorise l’abandon à Soi, l’introspection, la créatrice en Soi, le sens à sa vie, le contact avec notre essence, avec notre âme pour agir en conscience et en sens vers la transformAction intérieure de conscience.

Partir à l’aventure de Soi !  Un atelier avec hébergement qui nous amènent hors des balises et du train-train quotidien dans un climat de ressourcement avec la nature et sans jugement et à l’écoute de Soi. Ainsi que de vivre l’expérience enrichissante avec un petit groupe de 4 personnes par condo regorgeant de création. Le tout dans un climat propice au laisser-aller à la joie intérieure sans avoir peur du ridicule, avec un effet libérateur.

Pour un aperçu des lieux, voir le lien www.BordoloCondArt.blogspot.ca

En prime, venez partager le sens des sens avec une alimentation saine, disponible localement, biologique et équitable.

Dates de l’atelier de groupe sur 3 fins de semaine :
12-13-14 février 2016, 11-12-13 mars 2016 et les 8-9-10 avril 2016.

Durée : Vendredi soir 18h30 à 21h30, samedi 9h00 à 21h00 et le dimanche 9h00 à     16h00 avec hébergement dans un lit douillet et confortable.

Coût atelier : 775$ d’ici le 29 janvier 2016  Après cette date, 825$ pour les 3 fins de semaine et le matériel d’art sauf 1 toile à acheter de 25$.

Hébergement et 15 repas santé bio :
330$ pour les 3 fins de semaine – chambre en occupation double / lits simple.

Inscription : 150$ non remboursable sauf annulation (inclus dans le prix de la session).  Pour gestion administrative et pour créer un engagement envers soi et envers le groupe.

Le nombre de places étant limité, les premiers arrivés seront donc les premiers accueillis !

Pour information : 819-378-8488 ou natasha@xittel.ca
À l’Abandon à Soi !

Natasha Francoeur
www.CreeAction.blogspot.ca
***À noter : Aucune habileté artistique n’est requise !

Natashe Francoeur est membre de Psycho-Ressources:
https://www.psycho-ressources.com/art-therapeute/trois-rivieres/natasha-francoeur.html


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Des chercheurs pensent avoir trouvé une des causes de la schizophrénie

Jounal Métro – 27/01/2016
Des chercheurs pensent avoir trouvé
une des causes de la schizophrénie
Par Malcolm Ritter
THE ASSOCIATED PRESS

EXTRAIT : […] Selon Bruce Cuthbert, de l’Institut nationale de la santé mentale, un organisme américain qui a contribué financièrement à la recherche, elle pourrait même “modifier radicalement” la compréhension de la schizophrénie.

Un expert, qui n’a pas participé à cette recherche, affirme que les conclusions de l’étude, si elles ne sont pas encore prouvées, demeurent plausibles.

La maladie frappe environ 1 pour cent de la population. Ceux qui en souffrent peuvent avoir des hallucinations, des idées délirantes, entendre des voix et se croire victimes d’un vaste complot. Personne ne connaît les causes de la maladie. La nouvelle étude, dont les résultats ont été publiés mercredi dans la revue Nature, peut jeter un nouvel éclairage sur la schizophrénie.

L’auteur principal de l’article, Steven McCarroll, de l’Institut Broad de MIT et de Harvard à Cambridge, dit que cette découverte peut concerner « une partie très substantielle des cas, si ce n’est pas la majorité d’entre eux ».

La schizophrénie serait causée par un dérèglement du cerveau pendant l’adolescence ou au début de l’âge adulte. À cette époque de la vie, le cerveau réduit le nombre de synapses, ces zones de contact qui établissent la communication entre ses cellules. La nouvelle étude tend à suggérer un lien entre la schizophrénie et ce dysfonctionnement qui éliminerait trop de synapses.

« C’est comme un jardinier qui, en taillant les buissons, ferait un excès de zèle, observe M. Cuthbert. À la fin, la taille des buissons est beaucoup trop réduite. »[…]

Lire l’article au complet:
http://journalmetro.com/plus/sante/910069/des-chercheurs-pensent-avoir-trouve-une-des-causes-de-la-schizophrenie/


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Au delà des rêves – Un roman de Carole Bérubé

Au-delà des rêves (roman)
Auteure : Carole Bérubé

SOMMAIRE

Julie est une jeune femme, début trentaine, qui travaille comme serveuse dans un café- bistro depuis dix ans. 

Elle a depuis longtemps mis de côté son projet de devenir archéologue, non pas par manque d’intérêt, mais plutôt dû à ses nuits entrecoupées par des rêves inusités, qui l’empêchent de bien se reposer et d’être attentive à ses cours universitaires.

Ces fameuses nuits qui l’envahissent, l’obligeant à survivre au lieu de vivre, puisqu’elles sont empreintes de messages incompréhensibles, éveillant en Julie des angoisses profondes.

Depuis les dix dernières années, elle a tout de même réussi à ignorer ses rêves pour avoir une vie semblable à celle de tout le monde.

Cependant, voilà quelques semaines, ces expériences nocturnes réapparaissent. D’une nuit à l’autre, Julie a des messages l’invitant à replonger dans cet univers mystique pour apprendre de ces événements vécus en rêve.

C’est ainsi qu’elle franchira différentes étapes, se plaçant à l’écoute des messages et des signes qui lui seront offerts, lui permettant de porter un regard différent sur ses expériences passées, présentes et futures.

Julie aura une décision à prendre … Acceptera-t-elle de faire ce qui lui est demandé, un voyage en Europe pour vivre une forme d’initiation? Ou désirera-t-elle demeurer dans sa zone de confort, et ne pas s’ouvrir à la vie? 

Au fil de ce livre, vous cheminerez avec cette jeune femme attachante et vivrez avec elle, ces étapes de vie, vous ouvrant à une plus grande conscience de la vie.

L’AUTEURE

Depuis plusieurs années, Carole Bérubé accompagne les gens à développer leur autonomie intérieure par le biais d’ateliers, de conférences et d’écritures.
Elle anime de nombreux groupes aux travers de différents ateliers, allant de l’exploration créative aux méditations progressives sur les chakras, enseignant également à être à l’écoute des signes de la vie.

Carole a précédemment édité 3 livres avec la maison d’édition québécoise Dauphin Blanc :

  • En 2011 La Puissance de L’Amour 
  • En 2012, Votre guide spirituel
  • Et en 2013, Les Chakras traditionnels et multidimensionnels, accompagné d’un cahier de mandalas à colorier sur le même thème.

REJOINDRE L’AUTEUR

Site web : http://www.caroleberube.com
Courriel : caroleb_angel@hotmail.com

DÉTAILS

Prix :  32,95 $ 
Catégorie :  Romans québécois et canadiens
Auteur :  carole bérubé
Titre :  Au-delà des rêves
Date de parution :  janvier 2016
Éditeur : PERSEE
Pages : 234
Sujet : LITTERATURE QUEBECOISE
ISBN : 9782823113044 (2823113045)
Référence Renaud-Bray : 100001098
No de produit : 1804392


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Les consultations médicales en santé mentale sont en hausse

LaPRESSE.ca
Publié le 26 janvier 2016 à 13h26

Les consultations médicales
en santé mentale sont en hausse

[…] La dépression, les troubles de l’anxiété et les problèmes liés au stress sont les motifs de consultation médicale dont la croissance est la plus rapide, selon 63% des médecins canadiens consultés dans le cadre d’une enquête de Morneau Shepell, une firme de services-conseils en ressources humaines.

De plus, la dépression était le principal motif pour lequel des gens vont consulter, ont indiqué 24% des médecins qui ont participé au sondage.

Cette maladie mentale est désormais à égalité avec l’hypertension artérielle, qui est aussi la raison principale de consultation relevée par 24% des médecins répondants, contre seulement 11% pour des problèmes musculo-squelettiques.

Il s’agit d’une enquête nationale menée en octobre 2015 auprès de médecins, d’employés et d’employeurs partout au Canada. La firme indique que 1223 personnes ont participé à l’étude, toutes catégories confondues, mais sans les détailler. […]

Lisez la suite sur la Presse.ca …
http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201601/26/01-4943933-les-consultations-medicales-en-sante-mentale-sont-en-hausse.php


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Changer, c’est enfin devenir soi-même. Yvan Phaneuf, Sur le web.

Changer, c’est enfin devenir soi-même
CONFÉRENCE SUR LE WEB

Animé par: Yvan Phaneuf
TRA, porte-parole de l’ANDC

Sommaire

Changer, c’est paradoxalement arrêter de se changer, pour redevenir soi-même. Changer, c’est apprendre à récupérer le pouvoir que nous donnons au regard des autres dans le but de recommencer à vivre en fonction de soi. Changer, c’est laisser mourir le personnage qui nous étouffe, pour faire renaître la personne que nous sommes vraiment. Changer, selon l’ANDC créée par Colette Portelance, comporte 7 étapes regroupées dans le processus de changement créateur, qui une fois intégrées, est une inspiration au succès et à la prospérité à tous les niveaux. Changer est le processus essentiel d’amour et d’acceptation de soi qui devient une source intarissable de satisfaction, de passion et de vie.

Biographie de Yvan Phaneuf

Décrit comme un être passionné et d’une grande simplicité, aimé et proche du public, Yvan Phaneuf, TRA, Thérapeute en Relation d’Aide, invite l’homme et la femme à sortir du silence afin de recréer le contact avec soi, dans le but de récupérer le pouvoir sur leur vie, par la satisfaction des besoins affectifs fondamentaux et l’accessibilité à un plus grand bonheur. Sa réflexion documentée sur le silence émotif de l’homme lui a inspiré l’écriture du livre Devenir un homme vrai plutôt qu’un vrai homme, trois fois best-seller, ainsi que plusieurs conférences. Il a publié, en 2009, son deuxième ouvrage intitulé Un couple fort, une famille unie.

Porte-parole de l’ANDC, formateur au Centre de relation d’aide de Montréal, Yvan Phaneuf est un conférencier de réputation internationale. C’est grâce à ses talents, à sa capacité d’aller au bout de lui-même et de ses relations avec les autres qu’il communique sa passion et ses messages d’espoir. Son oeuvre rejoint les préoccupations quotidiennes de tous en misant sur l’ouverture du coeur.

COORDONNÉES DE LA CONFÉRENCE

Vous pouvez suivre la conférence en direct sur votre ordinateur (image et son) en téléchargeant un logiciel gratuit ou par téléphone si vous n’êtes pas informatisé.

Horaire et lieu
SUR LE WEB
Cette conférence aura lieu en ligne.
22 février 2016

Durée: environ 1h30
Début à 20h (heure de Paris)
Début à 14h (heure de Montréal)

Coûts
•15$CAN / 10 EUROS  / Personne
Les taxes sont incluses.

Date limite d’inscription: 22 février à 14h (heure de Paris)
Vous recevrez par email, avant la conférence, tous les détails sur l’accès à la conférence (lien, identifiant, mot de passe).

INSCRIPTION EN LIGNE SUR LE SITE DU CRAM
https://www.cramformation.com/developpement-personnel/conferences/

Cette conférence proposée par le CRAM

Le Centre de Relation d’Aide de Montréal Inc., créé en 1985, offrait sa première formation à l’automne 1986 à 18 étudiants québécois. Dix années plus tard, en 1995, fut fondée l’École Internationale de Formation à l’ANDC Inc., qui dès l’été 1996, offrait sa première session intensive de formation de thérapeutes non directifs créateurs à Montréal à 24 étudiants étrangers provenant de France, de Suisse, de Belgique, d’Autriche et des Antilles.

Aujourd’hui, les deux écoles comptent plus de 600 étudiants par année.

Les nombreux étudiants qui se sont inscrits à nos programmes depuis 1986 l’ont fait, dans le but de changer de carrière, dans le but précis de se perfectionner sur le plan professionnel et personnel ou encore dans la perspective de faire sur eux-mêmes un travail approfondi de connaissance, d’acceptation et de changement.

Quelle qu’ait été leur motivation, la poursuite de toutes les étapes de cette formation a fait d’eux des profession nels de la relation d’aide et des spécialistes des relations humaines.

Le CRAM est membre de Psycho-Ressources
https://www.psycho-ressources.com/toile/cram.html


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Phobies : de quoi avez-vous peur ?

Phobies : de quoi avez-vous peur?
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Radio-Canada – Entrevue de Stéphane Parent
[ Lundi 18 janvier, 2016 ]

EXTRAIT :

« Tous les Canadiens ont peur de quelque chose

La peur est à la base un phénomène sain et naturel de notre vie, car c’est une réaction instinctive qui nous protège du danger.

Parmi les peurs les plus fréquentes chez les Canadiens il y a notamment la peur des hauteurs, de prendre l’avion, de certains animaux ou insectes, de l’eau, des aiguilles, des tunnels, des ponts et des espaces ouverts.

Toutefois, lorsque la peur devient une force dominante qui entrave notre capacité de fonctionner au quotidien, elle peut provoquer de véritables phobies et des troubles de paniques.

Les phobies des autres peuvent souvent nous faire sourire, telles la tératophobie, la peur des monstres ou la coulrophobie, la peur des clowns. Mais, pour ceux qui en souffrent, ces phobies peuvent mener à des crises d’anxiétés et de sérieux troubles de panique.

Le saviez-vous?

Plusieurs de nos phobies au Canada touchent de près à la mort:

  • Gérascophobie – Peur de vieillir
  • Achluophobie – Peur de l’obscurité et du noir
  • Nyctophobie – Peur du noir
  • Asthénophobie – peur de s’évanouir
  • Cancérophobie – Peur du cancer
  • Phasmophobie – Peur des fantômes
  • Taphophobie – Peur des tombes ou d’être enterré vivant
  • Thanatophobie – Peur de la mort

Une peur incontrôlée est une forme de maladie

Selon l’Association Médicale canadienne, les phobies et les troubles de panique font partie d’un groupe de maladies mentales appelées « troubles anxieux ». Ces troubles anxieux sont parmi les problèmes de santé mentale les plus courants qui affectent un Canadien sur dix. »

[…]

Lisez la suite sur Radio-Canada.net
ARTICLE COMPLET:
http://www.rcinet.ca/fr/2016/01/18/de-quoi-avez-vous-peur/


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Contes philosophiques – Danielle Perrault, Psychologue

Contes philosophiques 
(s’adressant aux adultes)
– Livraison céleste
– La Veilleuse
– La vie est injuste

Danielle Perrault, Auteure et Psychologue
Jacques Desrochers, Illustrateur

Un mot de l’auteur

Le recueil que je vous présente contient trois contes à caractère philosophique.

Chacun d’eux s’adresse à notre âme quand elle traverse des périodes un peu difficiles.

Comme je les utilise dans ma pratique, je dirais que « Livraison céleste » est une ode à notre besoin ainsi qu’à notre désir de réalisation ainsi qu’une réponse au désespoir qui nous assaille quand on est déçu des résultats que l’on espérait.

« La Veilleuse » décrit la détresse d’une âme qui se met en veilleuse afin de répondre aux dictats et aux aléas de la vie reléguant sans cesse à plus tard, ses aspirations et sa créativité.

Le conte de « La vie est injuste » quant à lui, traite de la victimisation qui devient très souvent une réponse à l’inaction, au désespoir d’une personne et même d’une communauté face aux inégalités auxquelles elles se voient confronté. Ou bien on se conforme, ou bien on se désole, ou bien on réfléchit, on se rassemble, et on entreprend tous ensemble de trouver des solutions. 

Chacun de ces contes répond à sa façon aux cris émis par notre âme quand elle traverse des difficultés, des épreuves, des remises en question. Ils nous invitent à poser un regard neuf sur elles, à mobiliser notre énergie de manière plus habile et plus efficace.

Préface de Michel Kerouac*

C’est pour moi, un bonheur de faire la préface du premier recueil de contes destinés à des adultes, de Danielle Perrault. Je connais Danielle, comme collègue, et j’ai eu le bonheur d’être l’un de ses formateurs, dans le domaine de sa profession de psychologue et de psychothérapeute.

Elle forme une équipe solide avec son conjoint Jacques Desrochers qui illustre ses récits de façon ingénieuse et complémentaire.

Comme elle se présente comme une descendante de son illustre aïeul Charles Perrault auteur « du Petit chaperon rouge, le Chat botté, Barbe bleue, la Belle au bois dormant… »nous sentons qu’elle a en elle, les gènes du génie de l’art de créer des contes.

Ses histoires rejoignent l’enfant que nous sommes tous et viennent nous toucher au fond de notre être. Comme elle le dit si bien « Tous ses contes sont des outils qui parlent et qui aident à parler… »

Au-delà de ses fables, elle nous transporte dans son monde où l’imaginaire domine et triomphe de l’humain tout en gardant l’humanité en soi, pour soi, et son rayonnement magique.

Vous toucherez sa générosité et son savoir-être par plus que le transfert (faire) des contes, par ce que j’appelle, chez elle, son « Transêtre »…

Je vous laisse sans plus tarder à son monde de la mère qui veille en elle (la merveilleuse)…
Bonne Lecture…

Michel Kerouac, Psychothérapeute.

* Michel Kerouac Psychothérapeute, thérapeute conjugal et familial, superviseur clinique et formateur. Fondateur de l’Institut Milton H. Erickson du Québec, il a parrainé six autres Instituts reconnus par la Fondation Milton H. Erickson de Phoenix, Arizona. Sa réputation de clinicien intuitif, généreux et dynamique dans sa pratique et dans l’art d’utiliser certains outils en thérapie et en pédagogie le précède à travers le monde.

À propos de l’auteure

Maman, éducatrice, enseignante, psychosociologue, psychologue et grand-maman. Danielle Perrault est une idéaliste. Elle a travaillé auprès d’une clientèle diversifiée qui s’étend des enfants aux personnes âgées. Créative et dynamique, elle a touché à la radio, à l’écriture journalistique, au théâtre et à la télévision. Elle a mis sur pied et dirigé un Carrefour Jeunesse Emploi. La prévention est son dada. Elle croit en l’humain et invente depuis toujours mille façons de susciter l’intérêt des marginaux de ce monde afin qu’ils se réconcilient avec eux-mêmes qu’ils se découvrent et se développent en mettant leur potentiel au service de la société et contribuent ainsi à la faire évoluer.

Jacques Desrochers, peintre, sculteur, illustrateur, papa, grand-papa, ami des enfants, est ce que l’on appelle un artiste indiscipliné (patenteux en tous genre) il accompagne Danielle à travers ses oeuvres.

Quelques infos.

ISBN 978-2-924296-30-1
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2016
Dépôt légal – Bibliothèque et Archives Canada, 2016
Livraison Céleste, La Veilleuse et La Vie est Injuste (Les nouveaux contes de Perrault)
Auteure : Danielle Perrault
Illustrateur : Jacques Desrochers
Conception graphique : Danielle Perrault
Infographie : Jean-Bastien Gouin
ISBN PDF : 978-2-924296-22-6
ISBN EPUB : 978-2-924296-40-0
Éditions : Les nouveaux contes de Perrault
Courriel: lesnouveauxcontesdeperrault@gmail.com
Site web : www.lesnouveauxcontesdeperrault.com


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De la femme blessée à la femme lumière

De la femme blessée à la femme lumière

Bianca Saury
Éditions Le Souffle d’Or

SOMMAIRE

Il s’agit d’un itinéraire de guérison à partir d’un grave trauma. Toute blessure peut être guérie !

Je donne à voir cette histoire qui est la mienne à partir de mes ressentis, mais aussi en y posant le regard de la thérapeute que je suis devenue depuis une quinzaine d’années.

La narration est légère et poétique alors qu’il s’agit d’un inceste. J’ai écarté toute approche malsaine et voyeuriste pour éclairer les étapes de la guérison, afin de donner espoir à toutes les personnes qui pourraient alimenter la croyance que l’on garde à vie les séquelles de ses souffrances de l’enfance.

J’ai ensuite développé ces thématiques dans mon nouveau livre récemment paru.

EXTRAITS

« J’ai toujours admiré l’aptitude des êtres à survivre à des épreuves difficiles, voire intolérables. Il y a malheureusement un prix à payer en relation avec cette survivance : celui de l’amoindrissement de leur puissance de vie. J’ai rencontré des femmes et des hommes qui se croyaient détruits ou irrémédiablement abîmés en raison de leurs souffrances. Je sais que ce n’est pas la réalité ; nul ne peut être brisé. L’histoire que vous allez découvrir est la mienne ; j’ai choisi de la dévoiler avec fierté afin que soit partagée au plus grand nombre, la capacité de guérison qui réside en chacun de nous, si nous acceptons de la laisser naître. Puissent ces mots déposés au long de ces pages, vous aider à accoucher de vous-même dans la joie et la liberté »

« Dans la construction du deux, tu viens me révéler où je suis. Jusqu’où pourrais-je le voir ? Je crois savoir qui est l’homme auprès de moi, mais ne le sais pas vraiment. Peut-être pourrai-je retrouver la chaleur, le câlin ?
Peut-être pourrai-je tout sauver, contenir toutes les souffrances, avec lui ? Peut-être pourrai-je tout figer afin d’être protégée à jamais des monstres ? J’ ignore qu’ils sont à l’intérieur. »

« Mon chemin thérapeutique me permet de découvrir ces fils invisibles et de m’en détacher. Ils représentent pour moi les conditionnements, les traumatismes, les manques qui ont pu s’accumuler dans mon enfance et m’emprisonner au point de me restreindre à l’ombre de moi-même. Des mécanismes manipulateurs m’asservissaient. La découverte progressive de mes potentialités et de ma créativité, me mène vers d’autres dimensions inconnues. Je ne suis plus coupable : j’apprends à aimer la vie. Je ne suis pas sale : je peux peut-être aimer mon corps. Je ne sais rien faire : je découvre et j’ose essayer. »

« Le départ de mon compagnon m’avait précipitée dans un néant duquel je commençais à émerger : son absence équivalait pour moi à ma non existence. Je revis alors la terreur de mon enfance : la nuit, seule, j’ai des insomnies pendant des mois. Comment je peux encore me faire mal. Dans un ouvrage de A. Marquier, Le pouvoir de choisir, je découvre la « victimite ». Cette nouvelle notion va beaucoup m’aider afin de mettre en œuvre que je choisis de n’être plus victime mais responsable de ma vie. Je réalise que je suis créatrice de façon inconsciente et subtile des événements qui surviennent. Apprendre à lâcher une vieille croyance : je n’ai pas droit au bonheur, il est dangereux. Nouveau paradigme : et si je me mettais à créer de façon consciente de la joie dans ma vie ? »

« L’être en devenir, tel un oignon dont les innombrables membranes recèlent un diamant. »

TÉMOIGNAGES

« Merci de tous ces partages qui me touchent et m’invitent à la confiance, l’ouverture, l’écoute intérieure, la créativité… »
Véronique

« Une renaissance grâce à un parcours du cœur authentique… »
Joeliah

« J’ai beaucoup aimé l’écriture, délicate, poétique sur un sujet de transformation… Bravo ! Je le mettrai dans les livres que je recommande ! »
Christophe

« Bravo à vous pour ce témoignage à la fois touchant, discret et poétique ! »
Sophie F

« Je suis en train de relire tellement ces mots me parlent et me touchent. ce livre m’a déjà permis de mettre le mot « inceste » sur mon histoire personnelle, mot qui, même après les révélations que j’ai eues restait tabou pour moi (j’ai compris qu’il était important de « nommer » pour guérir). Ensuite, j’ai été sidérée de lire beaucoup de « mes » comportements dans l’histoire d’une autre femme, et ne plus être isolée, anormale dans une détresse, ce qui m’apporte un réconfort profond : merci à vous ! »
J.

« Que de trésors…Merci de tous ces partages qui me touchent et m’invitent à la confiance, l’ouverture, l’écoute intérieure +++, la créativité, en une étape de gros virage de vie. »
Odile

COMMANDER
http://www.souffledor.fr/boutique/produits_de-la-femme-blessee-a-la-femme-lumiere_3_3042.html

INFORMATIONS

Editeur : Le Souffle d’Or
ISBN : 978 2 84058 340 0
Format : 12,5 x 19,5 cm
Nb de pages : 97

Site Web : http://lechantducoeur.org
Blog : http://lechantducoeur.org/blogs/

Autre livre de Bianca Saury :
Les clefs de la joie et de la liberté
Une vision quantique du bonheur
https://www.psycho-ressources.com/blog/joie-liberte-bonheur/


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