Style parental, pratique éducative et formation de la personnalité

Style parental, pratique éducative
et formation de la personnalité

Ce texte est extrait du livre de:
Dessie Baggio, Ph.D., Psychologue
Mérignac, France
Attachement familial et agressivité.

Thème : Psychologie / Psychanalyse.
Nombre de pages : 370
Date de publication : 21 February 2014
https://www.psycho-ressources.com/dessie-baggio.html

(…) La question de l’éducation occupe une place considérable dans la psychologie sociale  encore pendant les années 30 de notre siècle. On en connaît plusieurs approches. 

L’approche de Rollins et Thomas, Maccoby, Purtios et Desme  s’articule  autour de deux principales dimensions de l’influence parentale.

La première en est permission – contrainte. Les principaux indices de cette dimension sont la contrainte, les ordres, les restrictions qui sont imposés par les parents aux enfants ; les responsabilités qui leur sont transmises ; la rigueur avec laquelle sont imposées les normes ; les manières dont la vie enfantine est liée à l’autorité parentale.  

La deuxième en est affection – hostilité. Elle est relative aux engagements des parents à l’avenir de leurs enfants ; la responsabilité de leur présent – mode de vie ; le temps qu’on leur consacre ; les activités conjointes ; les émotions et l’enthousiasme avec lesquels ils prennent part à la vie de l’enfant.  

La deuxième approche est celle de Baumrind et Rechling  et elle est également liée à deux axes principaux : autoritarisme et libéralisme, et, affection et hostilité. 

Y sont examinés les suivants modèles du comportement éducatif des parents.
« Le contrôle parental autoritarif (démocratique) » – est une combinaison de contrôle parental, de technique inductive et d’un soutien inconditionnel du désir de l’enfant d’être autonome et indépendant.  Tendresse, bonté et compréhension, attention, bienveillance, beaucoup de communication, contrôle et exigence de prendre conscience de son comportement. Le contrôle autoritarif (démocratique) caractérise les parents qui ont une attitude nettement rationnelle. Ils encouragent l’enfant par des moyens verbaux, mais ils tracent aussi les limites du comportement  raisonnable requis ; ils fixent les normes et les moyens de respect ; en même temps, ils stimulent l’enfant à l’indépendance ; la place principale dans l’éducation occupe l’idée de l’infantilité, respectivement, de la maturation et les droits et les obligations en découlant, surtout ceux liés à la liberté du choix. Une modalité de ce style est dénommée «  comportement harmonieux » – la différence en réside dans le contrôle qui  entre en jeu très rarement.

Le style autoritaire – « diktat », est une oppression systématique de l’initiative et de la dignité personnelle des enfants par le biais de l’ordre, de la menace, de l’autoritarisme, c’est l’insistance sur la rigueur de la punition, une moindre chaleur, compassion, et compréhension, une plus rare communication avec les enfants.   Le contrôle ferme, la violence, ne stimulent pas les enfants à exprimer leur propre opinion. Le style autoritaire caractérise les parents qui sont adeptes à l’idée du contrôle et modèlent leur rapports avec l’enfant dans la prisme de principes et de règles immuables qui ne se prêtent point à la discussion : respect de l’autorité, du pouvoir, de la tradition, du travail, de l’ordre, l’obéissance et la soumission  aux éducateurs.    

Le style permissif est propre aux parents ne reconnaissant pas les conceptions traditionnelles d’éducation et poursuivant le libre développement des enfants, qui accentuent   sur le choix de la part de l’enfant ; sur la liberté, sur l’impulsivité de l’enfant, ils punissent peu, ayant peur que de cette manière ils ne restreignent la liberté enfantine. 
Ce qui est caractéristique pour le style de « désengagement » c’est qu’on considère trop tôt que l’enfant est mature pour être indépendant. Passivité des parents. Deux univers. Le résultat en est, le plus souvent, l’individualisme et l’égoïsme ; cela se produit, très souvent, en cas de maladie ou de décès des parents. 

Baumrind désigne encore la déformation des styles familiaux : « Indulgence » et « Protection ». 
L’indulgence est le manque d’exigence, la désorganisation, le mauvais mode de vie, les parents n’encouragent pas les enfants, ils font des remarques rarement et veulement, ils ne forment pas l’enfant à l’indépendance et à la confiance en soi.   

Lors de la protection, les parents assurent par leur travail la satisfaction de tous les besoins de l’enfant, ils éliminent tous ses soucis, efforts, difficultés en les assumant eux-mêmes. Le résultat en est, très souvent, le manque d’autonomie, d’initiative, «  le despotisme en dessous ».

Une autre typologie connue est celle de Schaeffer.  Il décrit le comportement des parents suivant deux indices importants : inacceptation – sollicitation et tolérance – rigueur .

Y sont examinés quelques styles parentaux : (modèles de comportement : le modèle «  sollicitation (chaleur, affection) ». Chez ce modèle les parents considèrent que leurs enfants détiennent beaucoup de qualités positives, ils se réjouissent de la communication avec eux, ils les acceptent tels qu’ils le sont.

Un autre modèle est le modèle « rigueur (contrôle) ». Des parents sévères prescrivent de nombreuses interdictions à leurs enfants, ils les tiennent sous un contrôle continu, ils instaurent des normes de comportement obligatoires.  Les enfants sont punis rarement et non pas très sévèrement.

Habituellement, l’enfant se soumet et ne fournit pas l’occasion d’être puni. A l’âge préscolaire, les parents défendent les jeux bruyants, ils exigent l’obéissance : qu’il ne sorte pas seul loin de la maison, ils lui défendent le comportement agressif.  Dans les classes de l’école primaire ils exigent un comportement sobre, de bons résultats scolaires, l’étiquette, le maintien de la propreté. Dans les classes du secondaire, les parents veulent savoir comment est meublé le temps libre, quels sont leurs amis, quel est leur comportement sexuel, exigent de bons résultats à l’école.  

Chez le modèle « indulgence » on fait peu de remarques aux enfants manquant de retenue, on ne défend pas les jeux bruyants, les parents se soucient peu de la propreté et de l’obéissance, une liberté illimitée dans les jeux, la manifestation naturelle de l’agressivité.

Les parents, de leur part, sont aussi de quelques types : acceptant, rejetant, rigoureux, tolérant et parents de la dite « supervision démocratique ». 

Les parents acceptant aiment les enfants, ils sont chaleureux et récompensant. Le résultat de l’éducation – les enfants sont d’une humeur amicale, ils pensent aux autres, ils sont coopératifs, mais aussi, privés d’autonomie, anxieux, avec un fort sentiment de culpabilité, avec des attitudes homosexuelles.  

Les parents rejetant  sont critiques et hostiles. Le résultat de l’éducation – les enfants ont un comportement négatif, ils sont agressifs, névrotiques, schizophréniques, ils ont une mauvaise performance. 

Le résultat de l’éducation chez les parents rigoureux est :  des enfants: hostiles, amenant des troubles à l’extérieur du domicile, commettant des actes antisociaux. 
Chez les parents tolérant le résultat de l’éducation est le suivant  – des enfants: impétueux, incontrôlables, amenant des troubles à la maison. 

Comme la meilleure variante de l’attitude parentale est admise la dite » supervision démocratique ». La stratégie inclut le respect de deux principes : l’enfant donne son apport à la discussion des questions qui le concernent, et lui seul, il prend la décision qui est approuvée par les parents ; les parents tracent les limites acceptables des décisions.      

Ces théories établissent un lien entre le style éducatif et la place de la famille au sein du système social – la classe sociale des parents, le niveau des études, la profession qui déterminent les idéaux et les valeurs formatifs et éducatifs.  Les recherches fondamentales sont faites au cours des années 50-80 et leurs auteurs sont Cone, Bronfenbrenner, Hess, Gekas, Nay, Cook-Gumpertz, Baumrind, Bernstein, Henderson, Kellerhals, Vallente  .

Leurs recherches démontrent que les parents issus du milieu bourgeois évaluent prioritairement l’autocontrôle, la compétence d’autogestion, l’indépendance, la créativité, l’ambition chez leur enfant, tandis que les parents des classes inférieures ( d’origine ouvrière et paysanne) accentuent surtout sur l’ordre, la propreté, le respect, l’obéissance, la compétence d’éviter les problèmes, mais non pas sur l’autonomie. Les parents du milieu bourgeois attachent une plus grande importance à l’intention, tandis que les parents – ouvriers sont plus sensibles aux actes de leurs enfants.     

Cette différenciation est complétée par les variations relatives aux méthodes et techniques éducatives. A cet égard, sont connues les recherches sur les formes de discipliner et de punir les enfants.. La tendance à infliger plus de punitions physiques lors du contrôle de l’enfant est observée chez les familles ouvrières.  Les parents des classes supérieures planifient également plus et évaluent plus, au préalable, le type, la force, la durée et les méthodes de la punition. La dernière tendance est préférée par les enfants, d’autant plus qu’elle est combinée avec une communication plus intensive, un plus grand soutien et une ambiance, en général, plus démocratique.    

Il existe un lien entre le système des valeurs et la profession des parents.  Ceux d’entre eux, qui font partie des classes supérieures, encouragent l’initiative, mettent l’accent sur l’action individuelle et la manipulation. Cette dernière est plus variée. Ils apprécient beaucoup l’autonomie au cours de l’éducation. A la différence d’eux, les représentants des classes inférieures, qui, habituellement dans leur enfance jadis, ont été éduqués dans un style de routine, plus  monotone, traditionnel,  l’appliquent également lors de l’éducation de leurs enfants.
(…)

Lire la suite de l’extrait:
https://www.psycho-ressources.com/dessie-baggio-ext-attachement-famille.pdf 

Visionnez l’interview sur le livre : Attachement Familial et Agressivité.
https://www.youtube.com/watch?v=pYGz1qQggQE

Ce texte est extrait du livre de
Dessie Baggio Ph. D. Psychologue clinicienne.
Attachement familial et agressivité.

https://www.psycho-ressources.com/dessie-baggio.html

Prix de vente public :
25,00 € en livre papier – 15,00 € en téléchargement

Résumé. Le climat psychologique familial influence le développement du caractère de l’enfant. Il crée un modèle de comportement socialement adéquat. La conservation du système de valeurs de la famille est essentielle pour l’identité de l’individu, tout comme pour la création et la mise en œuvre de l’éducation familiale. Le sujet est actuel, par rapport au processus de réorganisation complète de la société ainsi que par rapport à la reconsidération de la famille en tant qu’unité de base. Le présent ouvrage analyse les causes du développement des comportements agressifs chez les adolescents et propose des outils pratiques aux parents, aux enseignants et aux thérapeutes.

Thème : Psychologie / Psychanalyse. Nombre de pages : 370
Date de publication : 21 February 2014


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Le borderline dans le couple

« J’ai la certitude que je vais devenir folle. Je sens que nous ne pourrons pas supporter encore une de ces périodes terribles. Je sens que je ne m’en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et ne peux pas me concentrer. Alors je fais ce qui semble être la meilleure chose à faire. Tu m’as donné le plus grand bonheur possible… »
Virginia Woolf a écrit à son mari ces mots avant de se jeter dans une rivière.


Le borderline dans le couple

Il n’est pas facile pour le borderline de vivre en couple, ni pour lui ni pour son partenaire.
Le borderline est un personnage qui dans sa relation à l’autre, même lorsqu’il s’agit d’une relation amoureuse, peut être dans une grande souffrance ; la personne vivant proche de ce borderline, se trouve elle aussi dans une forme de souffrance, mais elle essaie de rester présente à l’autre qui ne reconnaît pas ses efforts d’implication.

Dans son couple, le borderline aura tendance à adopter les comportements suivants :

  • mise en place d’une déficience identitaire ;
  • sensation de vide, ressent le besoin de se remplir de l’autre ;
  • est toujours dans la peur de l’abandon de l’autre, il veut sans cesse être rassuré, ce qui va induire à la longue un sentiment de lassitude chez le partenaire. Ce sentiment permet à la personnalité borderline de valider ses croyances « on me quitte toujours, je ne peux être aimé ».

J’ai évoqué plus haut le DSM IV, je vais à travers cette grille de lecture vous parler de ce que va faire la personnalité borderline face à son ou sa partenaire. Il va être interprétatif de ses faits et gestes, se trouver en proie à une crise de panique qui va déclencher soit une rage, soit le poser dans le désespoir, et le pousser de ce fait dans une forme d’attente élevée qu’il exprimera par des supplications visant à rester auprès de lui ou d’elle. Un patient borderline, auquel vous posez un cadre, va trouver cela violent, il va alors avoir une montée de rage à tendance destructrice, ou va manifester un désespoir culpabilisant à l’égard de l’autre, attitude qu’il adopte également dans son couple.

La personnalité multiple va souvent avoir des relations interpersonnelles particulièrement instables, fortes, ce qui va la placer dans un positionnement qui va alterner entre l’extrême idéalisation et la dévalorisation, nous pourrions appeler cela du clivage. Le borderline clive la réalité, étant noyé dans sa propre réalité, ne pouvant pas entendre, ni comprendre, ce que lui dit l’extérieur.

Il va tenter d’aller trouver à l’extérieur ce qu’il est incapable de s’offrir :

  • une estime de soi ;
  • de la reconnaissance ;
  • une approbation, et donc, pour ma part, une recherche de validation du délire de ce qu’il est et fait ;
  • une rigidité identitaire.

La personnalité borderline va être dans l’attente que l’autre lui donne l’amour infini, l’amour inconditionnel (gratuit) dont souvent il se sent exclu ou qu’il n’a pas reçu dans son enfance. S’il sent qu’il perd ce pseudo amour, ce sera vécu pour lui comme une forme de petite mort (« Si tu ne m’aimes plus, je me tue », forme de chantage que je peux entendre parfois, dans ces pathologies).

Je pourrais dire que le borderline ne s’aime pas et qu’il ne connaît pas la valeur de ce qu’est l’amour, il a des troubles et des doutes concernant sa propre estime de lui, il va aussi par conséquent nourrir des soupçons face à l’amour que va lui porter son ou sa partenaire.

Il arrive dans certains cas, que le borderline se mette dans une position de quitter pour ne pas avoir à subir la séparation lui-même, d’avoir des colères ingérables, de chercher à se mutiler, de tout faire pour captiver, ou même parfois dans certains cas, tromper son ou sa partenaire, il bascule dans une forme de mise en danger.

Angélique Dietrich
Psychosomatoanalyste, Sexologue, écrivain, Coach, Auteur.
Membre de la Fédération Française des Psychosomatothérapeutes et de l’Ordre National des Sexologues, Directrice du Centre Mosaïque Paris.
Centre Mosaïque Paris Rive Droite & Ile de la Réunion
https://www.psycho-ressources.com/sexologue/paris/angelique-dietrich.html

Texte complet PDF:
https://www.psycho-ressources.com/angelique-veillard-les-borderlines.pdf


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Les trois étapes du pardon

LES TROIS ÉTAPES DU PARDON

La colère implique toujours la projection de séparation qui doit finalement être acceptée comme sa propre responsabilité plutôt que d’en blâmer les autres. La colère ne peut pas se produire à moins de croire que tu as été attaqué, qu’en retour ton attaque est justifiée et que tu n’en es pas du tout responsable. UCSLM, T. 6-Intro, 1

Bien que la colère ne soit jamais justifiée (voir UCSLM, M. 20), il est indispensable de ne pas la nier mais au contraire d’utiliser la puissance de son énergie pour extraire des profondeurs où elles sont enfouies les opinions et les croyances que chacun entretient sur lui-même. Désirer faire ce travail intérieur en abandonnant l’attachement à ces croyances permet à l’Esprit Saint de lui venir en aide.

PREMIÈRE ÉTAPE : Renverser la projection

Quand vous percevez que quelqu’un vous a attaqué et que vous sentez en vous le puissant désir d’attaquer en retour, prenez une feuille de papier et faites une liste des accusations et reproches qui, à vos yeux, justifient vos griefs. Soyez aussi clair et précis que possible et faites un effort sérieux pour définir chaque grief séparément en condensant leur expression à un adjectif.

Puis lisez votre liste à haute voix et dites : « Voici les péchés dont je m’accuse d’être coupable. Je ne les verrais pas chez un autre si je ne m’étais pas d’abord détesté et condamné pour avoir cru qu’ils étaient miens. Ce que je perçois et juge comme étant en-dehors de moi reflète exactement ce que je pense de moi-même. Le problème que j’ai perçu à l’extérieur est en fait dans mon esprit. »

Tant que nous insisterons que le problème ne vient pas de nous mais qu’il est la faute de quelqu’un d’autre, notre attention aura été détournée efficacement de la source du problème. L’ego fixe notre attention ailleurs que sur notre culpabilité et, nous ayant persuadé qu’elle n’est pas en nous, nous consacrons tous nos efforts à corriger le problème là où il n’existe pas. Toutes nos projections ont ce même objectif : être une distraction ou un rideau de fumée pour n’avoir jamais à regarder à l’intérieur où se trouve le problème.
Le rôle de la première étape est donc d’apporter la réponse au problème. C’est reconnaître que la projection de la colère est une décision que nous avons prise en refusant notre culpabilité pour en faire porter la responsabilité à quelqu’un d’autre, une décision que nous voulons maintenant changer. (Kenneth Wapnick)

La première étape définit la nature du problème et reconnaît d’où il vient.

DEUXIÈME ÉTAPE : Reconnaître sa véritable Identité

Choisir de s’identifier à l’ego vient d’une croyance erronée concernant Dieu et vous-même. Vous avez fabriqué votre culpabilité et vos peurs mais l’Amour de Dieu vous a créé comme Lui-Même. Dieu tisse éternellement Son Amour dans l’invisible étoffe de l’Être. Accepter Sa Paternité – i.e. Sa Volonté – et renoncer à la croyance que vous vous êtes fabriqués vous-même est le but de cette étape.

Répétez lentement (même si vous n’y croyez pas encore tout à fait) : Je suis tel que Dieu m’a créé. Je suis innocent parce que je suis un enfant de l’Amour de Dieu. Ma véritable Identité est ma Source. (Voir Leçon 309)
Imaginez un fleuve qui se confondrait avec la forme du lit dans lequel il coule, le lac dans lequel il s’étale, la cascade qui le précipite ou le barrage qui le retient, oubliant que son eau est sans forme… Le fleuve est identique à sa source parce que c’est de là qu’il vient ; son essence est eau. La vôtre est Amour.

Voyant que vous vous êtes trompés en choisissant de vous identifier à votre ego (la forme), vous pouvez maintenant choisir de vous identifier à votre Soi (l’essence), votre véritable Identité.

La deuxième étape établit la décision de choisir à nouveau.

TROISIÈME ÉTAPE : Demander l’aide de l’Esprit Saint

N’assume pas Sa fonction à Sa place. Donne-Lui seulement ce qu’Il demande pour que tu apprennes combien ton rôle est infime et considérable le Sien. (…) Ne cherche jamais à ignorer ta culpabilité avant de demander l’aide de l’Esprit Saint. Cela est Sa fonction. Ton rôle est seulement de Lui offrir un peu de consentement pour Lui permettre d’effacer toute la peur et toute la haine et être pardonné. UCSLM, T. 18-IV et V

L’ego voudrait vous faire croire que vous pouvez vous débarrasser de votre culpabilité sans l’aide de l’Esprit Saint et que par conséquent vous n’avez pas besoin du salut. Vous ne pouvez rien par vous-même. Mais sans votre consentement, Lui non plus ne peut rien. Confiez donc cette dernière étape à l’Esprit Saint, sachant qu’Il remplacera la misère que vous offre votre ego par l’Amour de Dieu.

Ainsi la troisième étape reconnaît votre consentement à lâcher prise de votre investissement dans le péché, la culpabilité et la peur pour laisser place à la foi en Lui qui a charge de les effacer.

Dans le Cours, Jésus offre à ses élèves une prière à utiliser lorsqu’ils ne sont pas en paix. En fait, c’est un résumé de ces trois étapes :
Dis en toi-même aussi sincèrement que tu peux – en te souvenant que l’Esprit Saint répondra pleinement à ta plus infime invitation :

J’ai dû décider à tort parce que je ne suis pas en paix.
J’ai pris la décision moi-même mais je peux aussi décider autrement.
Je veux décider autrement parce que je veux être en paix.
Je ne me sens pas coupable parce que si je Le laisse faire l’Esprit Saint défera toutes les conséquences de ma décision erronée.
Je choisis de Le laisser faire en Lui permettant de décider pour Dieu pour moi. UCSLM, T. 5-VII, 6

Qu’est-ce que l’Esprit Saint ?

1. L’Esprit Saint est l’intermédiaire entre les illusions et la vérité. Étant donné qu’Il est le pont qui relie la brèche entre la réalité et les rêves, la perception est conduite à la connaissance par la grâce que Dieu Lui a donnée afin d’offrir Son don à ceux qui se tournent vers Lui pour trouver la vérité. De l’autre côté du pont qu’Il instaure tous les rêves sont transportés vers la vérité pour qu’ils soient dissipés à la lumière de la connaissance. C’est là que la vue et les sons sont mis de côté pour toujours. Et là où ils étaient perçus avant, le pardon rend possible la fin tranquille de la perception.

2. Le but que l’enseignement de l’Esprit Saint a mis en place se trouve juste de ce côté des rêves. Car la vue et les sons doivent être traduits pour que les témoins de la peur deviennent les témoins de l’amour. Et lorsque cet objectif est entièrement accompli l’apprentissage atteint alors le seul but qu’il avait en vérité. Car l’apprentissage tel que l’Esprit Saint le guide vers le résultat qu’Il perçoit pour lui devient le moyen par lequel il se dépasse lui-même pour être remplacé par la Vérité Éternelle.

3. Si tu savais à quel point ton Père aspire à ce que tu acceptes ton état-sans-péché tu ne laisserais pas Sa Voix appeler en vain et tu ne te détournerais pas de Sa proposition de remplacer les images et les rêves effrayants que tu as fabriqués. L’Esprit Saint comprend les moyens que tu as fabriqués et avec lesquels tu voudrais atteindre ce qui est à jamais inaccessible. Si tu les Lui offres Il utilisera ces moyens fabriqués pour ton exile afin de ramener ton esprit là où il est vraiment chez lui.

4. Depuis la connaissance où Dieu L’a placé l’Esprit Saint t’appelle à laisser le pardon se poser sur tes rêves pour que tu sois ainsi rendu à la raison et à la paix de l’esprit. Sans pardon tes rêves continueront de te terrifier et le souvenir de l’Amour de ton Père ne reviendra pas pour signifier que la fin des rêves est arrivée.

5. Accepte le don de ton Père. C’est un appel de l’Amour à l’Amour pour qu’Il ne soit que Lui-Même. L’Esprit Saint est Son don par lequel la tranquillité du Ciel est rendue au Fils bien-aimé de Dieu. Voudrais-tu refuser d’accepter la fonction de compléter Dieu alors que Sa Volonté est que tu sois complet ? UCSLM, E. Deuxième partie

Michèle-Rose Wainhouse
Psychopédagogie de l’éveil.

Un Cours sur les Miracles – Rien Que Des Songes
http://michelerosewainhouse.com/


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4e colloque international des superviseurs de coachs

Bonjour,

Mon mot de ce jour concerne le quatrième colloque international des superviseurs de coachs qui s’est tenu à Ashridge le 27 juin 2014.

Le retours sur mes précédents mails d’information recommandent une information moins détaillée et plus centrée sur l’essentiel. Ce sera donc l’essentiel qui est tout d’abord : ce fut de loin le meilleur cru depuis le premier colloque en 2011 et nous en sommes ressortis comblés.

Le lieu tout d’abord. Ashridge est une sorte de vaste château de style « harrypotterien » au milieu d’un parc immense (chevreuils, renards, bécasses). Cela crée une ambiance à laquelle tous les participants ont été sensibles et qui a joué sur la profondeur des échanges.

Les participants, 150 présents au total,  venaient de 15 pays dont certains lointains (Singapour, Indonésie, Hong Kong, Afrique du Sud, UAE, USA). Par rapport aux années précédentes, beaucoup moins d’universitaires (17) et apparition de représentants de sociétés telles que KPMG, Ernst & Young, Deloitte ainsi que des « high flying supervisors ».

Les associations de coachs (EMCC, AC, ICF) étaient présentes mais peu visibles tandis que les associations de superviseurs (AOCS, APECS, ANSE) se montraient beaucoup plus actives que par le passé. Nous n’étions que deux Français (moi-même et Florence Lamy) et deux autres francophones.

C’est au niveau du contenu que le changement a été le plus significatif : beaucoup moins de « comment ? » et beaucoup plus de « pourquoi ? » et de « pour quoi ? ». Trois grands questionnements ont marqué la journée :

– En quoi la bascule du modernisme vers le postmodernisme dans le coaching va impacter la supervision des coachs ? Le keynote de Tatiana Bachkirova sur ce thème en début de journée a structuré toutes les discussions.

– Quelles sont et comment vont se développer les différences entre continents et entre pays ?

– Va-t-on vers une forme de néoféodalisme dans le monde du coaching et de la supervision, comment l’éviter ?

En trois mots, le modernisme serait animé par une science indépendante des valeurs tandis que le postmodernisme prendrait en compte la complexité du contexte dans une vue multi perspectives, constructiviste et interprétative.

Certains coachs savent ou ont le talent de faire la part du modernisme et du postmodernisme selon les besoins de leurs clients. D’autres restent dans une position moderniste et d’autres encore font l’option d’un postmodernisme débridé.

Le superviseur se doit de tenir compte d’une évolution du coaching vers plus de postmodernisme c’est-à-dire savoir superviser les uns et les autres, ce qui demande parfois un changement de casquette qui n’est pas toujours évident.

Ceci a évidemment un impact sur la façon de former les superviseurs (processus) ainsi que, dans une moindre mesure, sur le contenu. Ainsi par exemple la notion de processus parallèle passe mal dans certains pays. Vaste sujet de réflexion qui a donné lieu à quelques échanges intéressants entre les organismes formateurs.

C’est d’ailleurs au travers des lunettes des formateurs de superviseurs que les différences géographiques ont été explorées, faute de recherches indépendantes sur le sujet : Les USA qui « découvrent » la supervision et montrent de grandes résistances (18 superviseurs formés à ce jour…). L’Asie où la supervision est focalisée sur le « bien faire ». La France où l’identité occupe une grande place. L’Australie, l’Afrique, l’Amérique du Sud ont chacune leurs caractéristiques… Dans chaque pays la posture est étroitement liée à la culture.

Là encore se pose la question de la formation en termes de processus mais aussi de contenu. A noter qu’en formant des superviseurs Italiens et Marocains nous avions déjà noté tout cela.

La question du néoféodalisme (présentation de Bob Garvey) est centrée sur celle d’un pouvoir détenu par peu de personnes, en particulier celui de décider comment la profession se structure.

Pour l’instant, ce sont surtout des groupes de travail spécialisés au sein des associations de coachs ou de superviseurs qui ont l’initiative, un peu sous la pression des clients, pas du tout à la demande des coachs eux-mêmes et bientôt beaucoup sous la pression des Pouvoirs Publics (UE en particulier). Ces groupes ne représente que quelques dizaines de personnes dans le monde et qui en outre se connaissent, fort peu en vérité. Autre vaste sujet de réflexion qui a donné lieu à de passionnantes discussions.

Bien, voilà les nouvelles. Les contenus des présentation seront disponibles sur le site de la conférence d’ici quelques jours.

Bonne journée à tous.

Michel Moral, Psychologue & Formateurs de superviseurs de coachs
https://www.psycho-ressources.com/psychologue/paris/michel-moral.html


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Art-Thérapie, Danse et Mouvement – Juillet, Parc des Vosges du Nord, Fr

Cet été, en juillet,  je vous propose deux ateliers dans les bois :

Nature et mouvement : ETE
A l’écoute de notre souffle, renouer en mouvement avec la nature. A la faveur de ce temps de vacance, retrouver du jeu en soi, avec les autres, créer en résonance. Tel un instrument de musique,  s’accorder, pour sonner mieux encore au cœur de sa vie, respirer et déployer son geste. S’assaisonner au cœur de l’été et en recevoir la sagesse.
Atelier pour adultes
Samedi 5 juillet, de 9h à 17h, Parc des Vosges du Nord
Tarif : 60 euros la journée

Danse et dessin
Danse et dessin sont des pratiques du mouvement qui, alliées, permettent une meilleure circulation du souffle, stimulent et apaisent. Dans les sous bois, l’espace offert et le jeu bruissant des éléments nous offrent un milieu exceptionnel pour vivifier notre nature et rafraîchir notre esprit.
Atelier pour adultes
Samedi 19 juillet, de 9h à 17h, Parc des Vosges du Nord
Tarif : 60 euros la journée
Matériel en sus

Ces ateliers sont destinés à ceux et celles qui ont besoin de respirer, de se relier, de cultiver leur lien avec le vivant.

Vous pouvez vous inscrire dès maintenant par retour de mail.
Pour tous renseignements, n’hésitez pas à me contacter.
Covoiturage à organiser depuis Strasbourg.
En cas de fortes chaleurs, les horaires de ces deux ateliers peuvent être modifiés.

ART-THÉRAPIE
Sabine BLANC-DE CARPENTIER
Art-thérapeute
06 21 72 37 86
sabine.blanc-decarpentier@orange.fr
https://www.psycho-ressources.com/art-therapeute/strasbourg/sabine-blanc-decarpentier.html


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Un mot sur ma pratique: Francis Bismuth, Psychologue, Psychanalyste.

Bonjour,

Cela fait quelques mois qu’Alain Rioux m’a suggéré de parler de ma pratique.

J’hésitais ; que dire d’une pratique de psychanalyste? C’est tellement aléatoire, fluctuant.

Cela a commencé à l’adolescence par mes propres problèmes existentiels qui, de gourous mal ficelés, , en soi-disant psychothérapeutes, m’ont finalement amené vers le presque dernier de mes psychanalystes, Bernard Dupérier, aujourd’hui décédé.

Nous avons travaillé deux fois sept ans ensemble, ce psychanalyste et moi. Combien de fois l’ai-je haï, combien suis-je venu inutilement tenter de m’y nicher parfois.

Le fait est que sur son divan, avec ses rares mais non parcimonieuses interventions, j’y ai appris mon « métier », que j’exerce aujourd’hui journellement, que ce soit avec des pré-ados, des ados, des qui comme nombre se pensent adultes, ou de si renaissants « seniors ».

C’est un beau métier. Difficile. Être psychologue diplômé d’état ne sert pas à grand chose : quelques examens réussis, via le prisme d’enseignants pour la plupart peu impliqués dans la profession, sinon dans leur carrière. Mais alors, quelle difficulté pour celles et ceux qui s’engagent dans une « cure » psychothérapeutique ou psychanalytique, avec des personnes qui exercent nos métiers.

Francis Bismuth
Psychologue, psychanalyste, psychothérapeute.
Plus d’information sur ma pratique professionnelle sur ma page de membre Psycho-Ressources. 
https://www.psycho-ressources.com/francis-bismuth.html


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ATELIER – Manger Pleine Conscience (Montréal)

Notre prochaine série d’ateliers
« Manger en pleine conscience »
Josée Guérin, Nutritionniste-psychothérapeute & Marielle Paradis, psychologue

Les lundis 26 mai, 02 -09 et 16 juin 2014:
17h30h à 19h00 / (Coût : $175) – 514-503-1577
Email: centresespaceconscience@gmail.com

Prochain atelier en septembre.
Jeudi 11-18-25 septembre et 02 octobre 2014 de 19h à 20h30
Inscrivez vous à notre info-lettre via notre site web : http://centreespaceconscience.com

Selon Jon Kabat-Zinn (1979), la pleine conscience signifie être attentif d’une manière particulière: délibérément, dans le moment présent et sans jugement de valeur.

Selon les chercheurs qui comme Jon Kabat-Zinn s’intéressent à la dépression, l’action de la pleine conscience réside essentiellement en ses effets sur les ruminations et l’impulsivité. C’est précisément ces effets qui nous intéressent dans le contexte des quatre (4) ateliers de « Manger en pleine conscience » que nous vous proposons.

Sans doute, vous avez  souvent entendu dire « Je mange mes émotions ».  Les pensées et les émotions douloureuses sont distraites par le fait de manger (effet de distraction selon le modèle de Cooper). Dans ce cas, on cherche naturellement à chasser cette détresse émotionnelle par le fait de manger et en réalité, on augmente notre persistance à cette détresse émotionnelle, c’est un cercle vicieux. Si bien qu’une partie de la solution ne consiste pas toujours à chercher un moyen de se soustraire à ses pensées et ses émotions, mais au contraire, à augmenter sa capacité à se maintenir dans des situations d’inconfort émotionnel. C’est précisément ce que permet la pleine conscience.

Retrouver le plaisir de manger par l’acquisition de nouvelles connaissances, de nouveaux repères et vivre des expériences qui vous permettront d’avoir une plus grande conscience dans l’acte de manger. La pleine conscience vous propose une façon toute différente de gérer nos pensées, images mentales et les émotions qu’ils éveillent. Dans ces quatre (4) ateliers nous les observerons sans jugement, sans leur chercher de solutions, avec une attitude de curiosité et de bienveillance par une introduction à la méditation en pleine conscience

Programme de 4 semaines
Les lundis 26 mai, 02 -09 et 16 juin 2014: 17h30h à 19h00
(Coût : $175).

Un dépôt remboursable de $25 est exigé pour réserver votre place.
Libeller votre chèque au nom Centre espace conscience
Faire parvenir à la :
Clinique Psychoalimentaire au :
103- 1280 Ave, Bernard, Ouest, Outremont, H2V1V9

Lieu: Centre Espace Conscience, http://centreespaceconscience.com
825, Querbes, suite 228, Outremont.

Bienvenue à tous !

Marielle Paradis est membre de Psycho-Ressources:
– https://www.psycho-ressources.com/psychologue/montreal/marielle-paradis.html


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Mourir dans la dignité ou… dans l’indignité ?

Mourir dans la dignité ou… dans l’indignité ?

À l’heure où la communication via internet bat des records de vitesse par sa diffusion immédiate des informations, nous vivons en direct un suspens tragique, sans précédent, hors norme et impudique. Un homme de trente huit ans, Vincent Lambert, tétraplégique suite à un accident de moto, git en milieu hospitalier dans un état végétatif chronique, dans un état de conscience minimale, depuis cinq ans.
Sa famille, divisée, quant à la poursuite ou la cessation de son maintien en vie, se déchire en un combat digne d’une tragédie grecque. La mère drapée dans sa souffrance, dans le déni  d’une situation irréversible, crie, hurle que l’on sauve son fils, appelle de toutes ses forces, l’intercession des dieux à travers une médecine impuissante désormais à le ramener à lui même. Des parents qui, dans leur folle obstination, exigent le maintien en vie de leur fils contre l’avis médical. Une épouse douloureuse et digne, Rachel, mère de leur enfant de cinq ans qui ne connaîtra jamais le regard de son père, s’appuie sur le bras de François, le neveu de son mari, pour faire valoir son droit à être  enfin libéré du joug d’une souffrance inutile.

Les enjeux juridiques et les clivages de cette famille décomposée surabondent, interminables et délétères : d’un côté l’intégrisme religieux, possessif, militant et aliénant des parents, d’un demi-frère et d’une soeur, de l’autre, la liberté de penser  et l’oblation d’une femme qui s’exprime également sur les déchirements au sein de la famille : « Laisser partir Vincent est ma dernière preuve d’amour. La décision du tribunal administratif rajoute  de la violence à la violence  alors que  le laisser partir est l’ultime preuve d’amour qu’on peut lui apporter. Je pense à mon mari, je me demande où il est dans tout ça, il avait clairement signifié son refus de tout acharnement.

Avec ceux qui demandent l’acharnement à tout prix et la vie coûte que coûte, le dialogue est difficile. Il y a des antagonismes trop forts et du moment qu’on nie à Vincent le droit d’être ce qu’il a été, le débat est clos « .

On oublie souvent Vincent, dépossédé de lui-même. Vincent sur lequel tout a été tenté sans amélioration, aucune. Vincent enchaîné à son lit, sur le visage duquel coulent parfois des larmes, des larmes christiques de souffrance sans parole. Vincent qui ne peut plus parler en son nom propre et qui devient l’objet d’une bataille sans merci. Vincent dont le funeste destin est devenu une affaire d’état.
 » Mon mari est où, dans tout ça ?  » interroge Rachel.

Vincent était infirmier  et connaissait ce genre de situation dont il était témoin en tant que soignant. Il avait clairement exprimé  à sa femme, elle-même infirmière et à son neveu François qu’il ne souhaiterait pas vivre ainsi. Ce dernier en a témoigné sur les ondes, dépositaire des paroles de Vincent qui lui avait déclaré :

« Si j’étais dépendant de quelqu’un, je préfèrerais mourir. Si je suis dans le coma comme ça, sans aucune vie, je ne vois pas de spiritualité là-dedans, je préfère mourir. »
Ce testament de Vincent, pourquoi n’est-il pas respecté ? Pourquoi cet acharnement idéologique et non thérapeutique autour d’un homme instrumentalisé au nom d’une vie qui n’en est plus une.
Condamné à perdurer dans cet « Outremonde », dépendant d’appareils qui ne sont plus qu’une tuyauterie assassine, peut-on parler de « sauvetage » de la vie de Vincent ? Ne sommes-nous pas en train d’assister à une querelle des anciens et des modernes, à  une folle bataille clanique qui prive les médecins de leur droit d’interrompre un acharnement thérapeutique devenu mortifère ?

Cette déraison parentale nous amène à nous poser la question du droit de vivre et du droit de mourir.
Nous ne sommes pas dépositaires de la vie de ceux que nous avons engendrés. Aimer son enfant, c’est aussi lui accorder le droit de partir lorsqu’il n’y a plus d’espoir pour lui de retrouver sa place en tant qu’être autonome et pensant. La détérioration neurologique de Vincent, sa conscience irréversiblement altérée a eu raison des tentatives médicales. Tout a été tenté.

La mort d’un enfant est un drame inconcevable et irrecevable. Un arrachement sur lequel les mots souvent perdent leur sens.

Pierre et Viviane Lambert, ouvrez-vous à l’amour, à l’amour désintéressé, au nom de l’amour que vous dites porter à Vincent. Vous le dépossédez de sa dignité d’être.

Le spirituel n’implique aucunement l’enchaînement à des croyances mais le renoncement à toute forme d’asservissement quel qu’il soit. Vous vous comportez en « dictateurs » d’une foi totalitaire qui eut,  à une autre époque, emmené au bûcher ceux qui ne prêchaient pas votre parole.

Apprivoiser l’absence est le travail du deuil.
Puisse cette période terrible, poignante et vestibulaire d’arrachement vous permettre de grandir en conscience afin de permettre à Vincent ce départ tant appelé… et mérité.
Aimer, c’est pouvoir accueillir en soi le renoncement pour laisser à l’autre la permission de s’envoler.
Ite missa est !

Martine Gercault
Psychologue, Psychanalyste, Psychothérapeute, Hypnothérapeute, EMDR et Transpersonnel, Didacticienne, Superviseure.
Membre individuel FF2P (Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse)
https://www.psycho-ressources.com/psychanalyste/paris/martine-gercault.html


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Stage Voix : Chemin de Conscience (Juillet 2014, Ardèche, Fr.)

Stage voix : chemin de conscience

du 12 au 16 juillet Aux Amanins en drôme ou  du 27 juillet au 2 aout au Domaine du Taillé en Ardèche

Animé par Sophie Dubois Musicothérapeute, thérapie vocale, psychothérapie transpersonnelle

Notre voix révèle notre intime et reflète notre être le plus profond. En nous reliant entre ciel et terre, en libérant nos blocages émotionnels ou énergétiques, nous contactons la liberté de notre «Etre chantant». Cela permet une ouverture aux possibilités de transformation et d’évolution et à ce qu’il y a de plus grand et de plus beau en Soi… avec la joie du cheminement vers plus de présence et de conscience à ce qui est.

Improvisation, chants spontanés, chants du monde, chants sacrés,  vocalises et l’ouverture à d’autre sources d’inspiration, telle que la méditation, la sensorialité des 5 sens, le collage, la danse libre et les techniques psycho-musicales permettent ainsi de révéler notre créativité et ce qui est au cœur même du sacré de la vie.

La sérénité du lieu et de la nature environnante, les moments de détente, viendront compléter ce stage de façon à vous apporter un mieux-être libérateur. Une pause au coeur de l’été pour se ressourcer et se retrouver… l’approche psycho-corporelle et artistique qui jalonne ce stage, permettront de lever les blocages en favorisant une démarche complémentaire d’une thérapie ou d’un travail vocal traditionnel.
retrouvez ttes les infos sur le site www.sophiedubois.fr ou au 06.64.25.52.32

Sophie Dubois, Musicothérapeute, Thérapeute Psycho-Corporelle
https://www.psycho-ressources.com/musicotherapeute/montelimar/sophie-dubois.html


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La Gestalt Aujourd’hui

La Gestalt aujourd’hui
Choisir sa vie
(Éditions RETZ)

Comment concilier notre désir de liberté et les contraintes ou routines qui conditionnent nos existences ? Comment affirmer notre personnalité tout en nous ajustant au monde ? Comment
nous nourrir des échanges avec autrui sans perdre notre autonomie ? C’est à ces interrogations essentielles, inscrites dans notre vécu, que répond la Gestalt-thérapie.

Courant majeur de la psychologie humaniste, cette dernière met l’accent sur l’importance de la communication et du contact, sur la façon dont nous sommes en relation avec nous-mêmes, avec les autres et avec notre environnement. Elle aide chacun à dépasser ses blocages, à développer ses potentialités et à devenir le créateur de sa propre existence, à choisir sa vie plutôt que la subir.

Un ouvrage clair et illustré qui offre une excellente synthèse des différents aspects de la
Gestalt-thérapie, si fondamentale pour la psychologie d’aujourd’hui.

Par Gonzague Masquelier …
… psychologue et psychothérapeute.
http://www.editions-retz.com/La_Gestalt_aujourd_hui-9782725627137.html


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