La violence faite aux hommes

Aborder le thème de la violence féminine exercée à l’encontre des hommes est un sujet extrêmement délicat qui soulève de fortes réactions émotives influencées par le préjugé de « l’homme violent et la femme victime » et du tabou de « la femme violente et de l’homme victime ». Tous ceux et celles qui ont osé abordé ce thème se sont fait accusés de minimiser la violence faite aux femmes, d’être anti-féministe, d’être masculiniste et même misogyne. Comme si le fait de parler d’un sexe voulait nécessairement dire que l’on est contre l’autre sexe, que l’on alimente la guerre des sexes et qu’on généralise à l’ensemble des femmes la violence de quelques femmes.

Je précise donc dès le départ que, pour moi, une seule femme battue est une femme battue de trop. Il n’y a aucune justification possible au fait qu’une femme soit battue dans un contexte conjugal, comme il n’y a aucune justification à ce qu’un homme soit battu. Et pourtant, c’est la réalité. L’homme battu physiquement est un impensable social (1)  : c’est pourquoi nous avons tous de la difficulté a accepté cette réalité pourtant de plus en plus documentée.

Imaginez les scènes suivantes (2):
1. Vous êtes dans un endroit public et vous voyez une femme gifler un homme. Quelle sera votre première pensée ?
2. Toujours en public, vous apercevez un homme et une femme en train de se battre ? Qui défendrez-vous, si vous vous interposez ?
3. Vous appelez la police parce que vous entendez des hurlements dans l’appartement d’à côté. Qui croyez-vous que les policiers vont menotter et conduire en prison ?
4. Prenez le risque de dire autour de vous que votre amie ou votre femme vous bat et observez les réactions.
5. Dites autour de vous qu’il y a autant de femmes violentes que d’hommes violents.
6. Comment croyez-vous que les intervenants d’un CLSC vont réagir si un homme leur déclare qu’il est battu par sa femme depuis des années ?
7. Demandez autour de vous si les gens connaissent des hommes battus.

Répondez spontanément et honnêtement à ces questions, osez faire les expériences suggérées et vous saurez ce qu’est un préjugé et un tabou.

Maintenant, rappelez-vous par qui, papa ou maman, vous avez vous-même été battu, si tel est le cas. Vous-même, que vous soyez homme ou femme, avez-vous déjà été giflé, poussé, égratigné, pincé, roué de coups de poing ou de pied… par une amie ou par une conjointe ? Vous a-t-on déjà lancé des objets par la tête ? Regardez autour de vous et écoutez.

La définition de la violence conjugale

La violence conjugale est une tentative intentionnelle d’un partenaire à maîtriser l’autre partenaire ou à l’intimider. Le couple peut être marié ou ne pas l’être, et les partenaires peuvent être du même sexe. Une personne peut être victime de plus d’une forme de violence.

La travailleuse sociale suisse Sophie Torrent, dans son livre L’homme battu, rapporte cinq types de violence :

1. La violence physique : Il s’agit d’une atteinte à l’intégrité corporelle. Elle comprend l’ensemble des atteintes physiques au corps de l’autre.
2. La violence sexuelle : Elle comprend l’atteinte ou la tentative d’atteinte à l’intégrité sexuelle. Elle correspond au fait d’imposer son désir sexuel au partenaire, d’influencer par la violence la relation sexuelle.
3. La violence psychologique : Il s’agit de l’atteinte à l’intégrité psychique, toute action qui porte atteinte ou essaie de porter atteinte à l’intégrité psychique ou mentale de l’autre (son estime de soi, sa confiance en soi et son identité personnelle).
4. La violence verbale : Elle comprend le contenu des paroles et le mode de communication, parfois révélateur de violence, qui consiste à humilier l’autre par des messages de mépris, d’intimidation ou de menaces d’agression physique.
5. La violence économique : Elle se traduit par le contrôle économique ou professionnel de l’autre.

Dans cet article, je ne parle que de la violence physique, laquelle comprend les gestes suivants : le fait de frapper, de donner des coups de poing, de battre, de pousser, de pincer, de donner des coups de pied, d’infliger des brûlures, de tirer du fusil, de poignarder, de couper quelqu’un ou de le tuer. Du point de vue de la loi, la violence physique est considérée comme une voie de fait. Une personne commet une voie de fait lorsqu’elle utilise la force intentionnelle ou qu’elle tente d’utiliser la force contre une personne et contre son gré.

Des statistiques surprenantes

Pour la majorité des gens, parler d’hommes battus est incroyable, inconcevable ou, pire, risible. Lorsque, autour de moi, je rapporte les statistiques officielles concernant la violence faite aux hommes, on a peine à me croire. Le sujet est tabou. Les médias n’en parlent pas, sauf à de très rares exceptions. Tous mes collègues psychologues à qui j’ai demandé des références sur le sujet n’en connaissaient pas et la majorité ne savait pas qu’il en existait.

Basé sur les rapports de police ou les statistiques d’agences en service social, il y aurait de 12 à 15 femmes battues pour un homme victime de violence conjugale. Ces rapports ne décrivent pas la réalité, car ils ne compilent que les cas qui ont fait l’objet de plaintes et non pas tous les cas de violence conjugale. Ces rapports ne décrivent pas la réalité parce que les hommes vont rarement déclarer à la police ou à un travailleur social qu’ils viennent de se faire battre par leur femme. Ils ont peur du ridicule, avec raison.

Lorsque l’on compare, par contre, les statistiques officielles concernant les meurtres entre époux (qui eux sont tous compilés), l’on sait depuis plus de 50 ans que la différence est minime. Des études récentes démontrent un ratio de 1.3 femmes assassinées par son conjoint contre 1.0 homme. En fait, toutes les études statistiques représentatives de la population prouvent que la violence conjugale des femmes envers leur conjoint est en hausse, alors que celle des hommes envers leur conjointe est en baisse. Et cela est particulièrement vrai pour la violence sévère, même si les médias publicisent davantage les meurtres commis par les hommes. Un mari assassinant sa femme fera la Une, surtout si, en plus, il tue ses enfants, alors que l’inverse est inscrit dans les faits divers.

L’idée de la violence féminine à l’endroit des hommes est difficile à accepter parce qu’elle va à l’encontre du stéréotype. Comment une « faible femme » pourrait-elle être l’initiatrice de comportements violents envers son conjoint, fort et plein de muscles ? Entretenir le mythe de la « faible femme victime de l’homme violent » manifeste non seulement, à mon avis, une attitude méprisante envers les femmes, mais c’est aussi faire fi des réalités suivantes  :

1. Le rapport de Daly & Wilson, en 1988, basé sur les statistiques canadiennes, démontre que 54 % des meurtres des enfants sont perpétrés par les mères. D’autres statistiques anglaises et américaines arrivent aux mêmes conclusions. De plus, les garçons sont tués une fois et demie plus souvent que les filles, soit trois garçons pour deux filles. L’autre personne la plus susceptible de tuer un enfant est le nouvel amant de la mère. C’est avec son père naturel que l’enfant est le plus en sécurité.

2. Les mauvais traitements infligés aux enfants sont le fait des mères dans 57 à 61 % des cas selon le Statistical Abstract of the United States. On peut admettre que les mères soient plus susceptibles d’être l’initiatrice de mauvais traitements aux enfants parce que plus souvent en contact avec eux que leurs conjoints, mais on ne peut certainement pas parler de légitime défense.

3. Que dire de la violence des couples lesbiens ? La psychologue Vallerie Coleman, dans sa thèse de doctorat, démontre que 46 % des femmes membres de couples lesbiens ont vécu des incidents violents à répétition. Ce pourcentage est beaucoup plus élevé si on le compare à la violence des couples hétérosexuels. La violence des couples lesbiens est un sujet évidemment très tabou puisqu’il ne correspond pas à l’image de la « douce femme ».

4. Des études réalisées sur la violence pré-maritale démontrent, là aussi, que les femmes ont plus souvent agressé leur partenaire que l’inverse. Les différences sont de l’ordre de 5 à 10 %, selon les études.

5. Les hommes âgés sont aussi plus souvent victimes de violence conjugale que la femme âgée.

6. Lorsque interrogées, 39 % des femmes mariées ou en union libre admettent avoir menacé ou maltraité physiquement leur conjoint, contre 26 % des hommes qui reconnaissent la même chose.

7. Des anthropologues (Malinoski, Mead) ont démontré au cours de leurs observations la violence des femmes : des Mélanésiens sont violés par des groupes de femmes ; les Iroquoises arrachaient le cœur et le foie des ennemis attachés au poteau ; des religieuses ont torturé les enfants de Duplessis ; des Thaïlandaises forcent leurs filles à se prostituer sous menace de tortures ; des mères ferment les yeux, nient ou assistent à l’inceste de leurs fillettes ; l’excision du clitoris est effectuée par des femmes, transmettant ainsi cette tradition barbare ; des Pakistanaises approuvent leurs fils qui brûlent leurs femmes à l’acide, quand ce ne sont pas elles qui exécutent cet acte barbare ; dans plusieurs cultures asiatiques, les femmes sont soumises à leur belle-mère, pas à leur mari… Des hommes ont été assassinés par des femmes pour s’être opposés à ces coutumes.

8. L’histoire de la criminalité comporte aussi de nombreuses tueuses en série (3), quoique beaucoup moins nombreuses.

9. Quoique les enlèvements d’enfants par leur père soient davantage médiatisés, la réalité est que, pour la décennie 1992 à 2001, 66 % des enfants enlevés et amenés en terre étrangère le furent par leur mère.

Il existe actuellement plus de deux cents recherches scientifiques basées sur des échantillons représentatifs démontrant que les deux sexes initient également la violence conjugale. Ces recherches sont mises de côté parce que « politiquement embarrassantes » ou « non politically correct ».

Évidemment, les stratèges féministes réfuteront ces statistiques. Elles s’en prennent même parfois aux chercheurs qui ont réalisé ces études. Suzanne K Steinmetz, M. A. Stauss et R. J Gelles qui arrivent à la conclusion que « le crime le moins souvent rapporté n’est pas celui de la femme battue, mais plutôt celui de l’homme battu » ont reçu des menaces verbales et des appels téléphoniques, menaces parfois adressées à leurs enfants. Un appel à la bombe les empêcha un jour de donner une conférence sur le sujet. Quel paradoxe : des mouvements féministes anti-violence utilisant la violence pour faire passer leur message, au même titre que les mouvements pro-vie vont assassiner des médecins avorteurs.

La schismogenèse complémentaire

Pour de plus en plus d’intervenants, la violence est la conséquence d’une dynamique relationnelle interactive due à l’incapacité des deux partenaires à développer une intimité empreinte de respect et d’appréciation des différences existant entre l’homme et la femme. Comment expliquer, autrement, que la violence a tendance à se répéter à l’intérieur d’un même couple ? Comment expliquer qu’une femme battue par un conjoint se retrouve avec un deuxième conjoint, parfois même un troisième, qui exercera lui aussi de la violence ? En accusant tous les hommes d’être des violents (ou des violeurs) en puissance ? Ou en supposant une co-responsabilité des deux conjoints dans la construction d’une situation qui mène immanquablement et inexorablement à l’explosion émotive et physique ?

Est-ce si difficile d’admettre qu’en dehors des situations (2 à 3 %) où l’agresseur(e) puisse être mentalement et profondément perturbé(e), il y a toujours deux victimes dans les cas de violence conjugale (sans compter les enfants témoins de cette violence) et deux co-créateurs de cette escalade vers l’explosion physique, peu importe le sexe de celui ou celle qui passe finalement à l’acte. Le refus ou la négation de cette double responsabilité constitue, à mon avis, un obstacle à la prévention de la violence conjugale.

Gregory Bateson, dans La nature et la pensée, a nommé « schismogenèse complémentaire » la réaction en chaîne par laquelle la réponse de l’un des partenaires à la provocation de l’autre entraîne des comportements réciproques toujours plus divergents. Cette escalade se produit parce que les hommes et les femmes ont des sensibilités différentes et des attentes et des croyances différentes face au couple.

Tant et aussi longtemps que les femmes ne prendront pas leur part de responsabilité dans la genèse de la violence conjugale, elles resteront impuissantes, dépendantes des changements de leur partenaire et soumises à leur bonne volonté. Est-ce vraiment cela que les femmes désirent ? J’ose croire que non. J’ose croire que les femmes peuvent prendre conscience qu’elles ont des besoins, des priorités et des ressources qui leur sont propres et qu’elles prendront la responsabilité des stratégies à utiliser pour satisfaire ces besoins, faire valoir leurs priorités sans « sataniser » celles de l’homme, et exploiter positivement leurs ressources au profit d’elles-mêmes, du couple, de leurs enfants et de la vie en général. Ne pourrait-on pas exploiter l’expertise des centres d’accueil pour femmes au profit des hommes battus et l’expertise des groupes d’entraide pour hommes violents au profit des femmes violentes ?

Les féministes réagissent fortement à la responsabilisation de la femme dans le cycle de la violence, criant au lavage de cerveau cherchant à culpabiliser la femme et lui faire croire que c’est elle qui provoque la violence dont elle est victime. Non seulement cette réaction est paranoïde, mais, en refusant la part de responsabilité des femmes, cette attitude les convainc qu’elles n’ont aucun pouvoir sur la situation à la source de la violence. Les hommes ne peuvent être accusés de garder les femmes dans la dépendance si elles-mêmes ne se reconnaissent pas comme des êtres autonomes, responsables de leurs conditions de vie et dignes de respect et d’estime.

Un certain discours féministe explique que la violence conjugale est la conséquence d’une domination patriarcale et qu’il faut défendre les femmes, qui se responsabilisent dans la genèse de la violence, contre elles-mêmes. Comme les féministes en général acceptent cette analyse des rapports homme – femme basés sur un rapport de domination, elles n’ont qu’une seule issue : secouer leurs chaînes et enchaîner à leur tour leurs soi-disant dictateurs. Ce qui ne mène nulle part, sauf à la confrontation, comme dans la violence conjugale.

Mise en garde

L’objectif de cet article n’est pas de partir un débat à savoir lequel de l’homme ou de la femme est le plus violent, mais plutôt de susciter une réelle prise de conscience de toute la réalité de la violence domestique afin, qu’ensembles, hommes et femmes puissent arriver à l’éradiquer. Pour ce faire, il importe de connaître les réelles dimensions de cette violence plutôt que de rechercher un coupable à punir ou une soi-disant victime à défendre. Il importe d’ouvrir les deux yeux sur la réalité de la violence conjugale, pas seulement un.

Saviez-vous que le mot agresseur est défini comme un adjectif et un nom masculins dans la plupart de nos dictionnaires, sauf dans Antidote.

NOTE
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1. Cette expression d’impensable social vient de Sophie Torrent, auteure de L’homme battu. Un tabou au cœur du tabou, publié chez Option Santé (Québec) en 2002.

2. Vous trouverez les références des données de ce texte à travers les différents documents compilés à http://www.optionsante.com/pdf/LA_VIOLENCE_CONJUGALE.pdf, consulté le 29 juillet 2013.

3. Pour en savoir davantage : http://www.tueursenserie.org/spip.php?article45 et http://fr.wikipedia.org/wiki/Catégorie:Tueuse_en_série, consultés le 29 juillet 2013.

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Pour en savoir davantage:
Dallaire, Yvon, La violence faite aux hommes.
Une réalité taboue et complexe, Éd. Option Santé, Québec, 2002, 64 p.

Torrent, Sophie, L’homme battu. Un tabou au cœur du tabou, Éd. Option Santé, Québec, 2002, 166 p.

Par Yvon Dallaire
https://www.psycho-ressources.com/yvon-dallaire.html


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Cours de relaxation par les mouvements d’éveil corporel MLC

Session de 6 semaines aux mouvements d’éveil corporel par la méthode de libération des cuirasses dès le samedi 14 septembre 10h15 à 11h30.

Bienfaits:  dénouer les tensions physiques dans son corps; entrer à l’écoute de son monde intérieur; faire l’équilibre entre la voix du coeur, du corps, de la tête; retrouver son énergie. Les cours auront lieu au 15 jours pour se terminer le 23 novembre 2013.

Lieu: Clinique de Relation d’Aide Psychologique de Verchères.

Inscription immédiate:  Brigitte St-Martin (450) 583-5477

Brigitte St-Martin offre un service de relation d’aide psychologique aux adultes; elle offre des classes en méthode de libération des cuirasses MLC.
Clinique de Relation d’Aide Psychologique de Verchères
24, St-Étienne, Verchères, Québec, Canada, J0L 2R0
https://www.psycho-ressources.com/brigitte-st-martin.html


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Parcours de Hélène Harvey, Praticienne Néo-Reichienne

Hélène Harvey a d’abord reçu une  formation professionnelle en approche psychocorporelle Néo-Reichienne Radix®, accréditée par le Radix® Institute (USA), sous la supervision de Richard Côté, Ph. D., professeur titulaire au département de psychopédagogie de l’Université Laval.

Membre de L’APPER. (Association des praticiens et praticiennes en Radix®) au Québec et du Radix® Institute aux USA.  Praticienne en MLC©, Praticienne en Libération des Images Intérieures IT© (Formateurs Marie Lise Labonté et Nicolas Bornémisza), Harmonisation Énergétique ANSCHMA© Niveau 1 (Formatrice Manon Verrette) et en « Accompagnement d’Âmes. » (Formateurs Marie Lise Labonté et Jérôme Angers.). Membre de l’Association MLC©-Québec. (Association des praticiens et praticiennes en approche globale du corps – Méthode de libération des cuirasses MLC©).

Œuvre en approche psychosomatique depuis 20 ans, Mme Harvey reçoit en consultation individuelle et de couple et anime des sessions de groupe intensives.  Elle propose aussi des ateliers thématiques (Culpabilité, Colère, Dépression, Délimiter ses frontières corporelles et émotionnelles, l’Enracinement et autres thèmes). Elle anime des classes et ateliers en Mouvements d’Éveil Corporel MLC© ainsi que des ateliers d’introduction à la Libération des Images Intérieures IT©  et sur la ‘’Connaissance de Soi par les Rêves’’. A collaboré avec Nicolas Bornémisza, Psychothérapeute d’orientation Jungienne dans l’interprétation des rêves. Animation jusqu’en 1997 d’un atelier au sein d’Albatros Charny pour les personnes en fin de vie sur le thème ‘Aimer’ Durant deux années (1998 et 1999) la Société d’Alzheimer de Québec lui a confié l’animation de l’atelier Pertes et Deuils. De 2000 à 2003 a été chargée de cours (L’Estime de soi, L’écoute, Les relations interpersonnelles) au Collège Mérici de Québec dans le cadre de l’Attestation d’Enseignement Collégial.

Ses articles déjà publiés dans le journal le  »Lien Vital » de l’APPER au Québec www.radix.itgo.com   et  www.radix.org   et   www.terre-inipi.com /Revue de presse, font foi de sa profonde connaissance  du potentiel émotionnel et énergétique de l’être humain.  

Hélène Harvey, Formation professionnelle en approche psychocorporelle Néo-Reichienne Radix®,accréditée par le Radix® Institute (USA)

Hélène Harvey est Membre de Psycho-Ressources
https://www.psycho-ressources.com/praticien-relation-daide/cap-rouge/helene-harvey.html


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Le cadre et les règles dans les processus thérapeutiques et de coaching

Le cadre et les règles dans les processus thérapeutiques et de coaching

Suite à l’analyse de nombreux cas cliniques au cours de ces dernières années (Paris et île de La Réunion) par Erick Dietrich en collaboration avec Angélique Veillard.

« La seule tragédie, c’est de ne pouvoir se concevoir soi-même comme tragique. J’ai toujours vu clairement ma coexistence avec le monde. Je n’ai jamais ressenti clairement mon besoin de coexister avec lui ; c’est en quoi je n’ai jamais été un être normal. Agir, c’est connaître le repos. Tous les problèmes sont insolubles. Par essence, l’existence d’un problème suppose l’inexistence d’une solution. Chercher un fait signifie qu’il n’existe pas de fait. Penser, c’est ne pas savoir exister ».

Dans ce texte, nous utiliserons les termes suivants :

Le professionnel : pour désigner le thérapeute et/ou le coach et/ou tout professionnel impliqué dans une négociation et/ou une stratégie de la communication ou managériale.
L’Autre : désigne la personne en souffrance qui vient demander de l’aide.
Le transfert : ce que vit, ressent et émet sur quelque mode que ce soit l’Autre.
Le contre-transfert : ce que vit, ressent et émet sur quelque mode que ce soit le professionnel face au transfert.

Pour un professionnel, ce n’est pas que la formation et/ou le nombre d’années d’exercice qui comptent, ni les diplômes qu’il pourrait avoir et/ou la reconnaissance renvoyant à des positions narcissiques de toute-puissance et de pensée magique. Pour entrer dans le dialogue avec l’Autre, le professionnel doit pouvoir déposer sa toute-puissance et prendre sa soi-disant bienveillance avec lui pour pouvoir être dans la présence de cet autre-là, qui vient exprimer l’inexprimable de sa souffrance, évoquer son symptôme, son trouble, ses peurs et ses doutes sur la vie. Le plus important est la qualité de son travail d’implication personnelle, de son travail continu en supervision et surtout de son ouverture philosophique, humaniste et spirituelle sur le monde et sa qualité d’être là, dans le dialogue avec l’autre, dans une écoute pour aider la personne en demande de cheminement.

Quand un professionnel reçoit une personne pour la première fois, qui fait une démarche lourde de sens et importante pour lui, cette personne a besoin de cet autre-là pour pouvoir se sentir accueillie dans son discours (avec ses dires et non-dits) et quant à la raison de sa présence là, à cet instant et dans ce lieu si angoissant. Le professionnel posé là dans une attitude de pensée ouverte, à écouter, savoir entendre l’inattendu, l’imprévisible, l’inexprimable, le possible comme l’impossible, peut s’intéresser aux mots, aux maux, aux vécus et aux perceptions en ne collant rien de lui dessus. La personne peut, comme dans le délire de Mozart (Amadeus) percevoir en ce lieu étrange le professionnel sous la forme d’une figure fantasmagorique vêtue d’une grande cape noire et d’un masque à deux visages. Le professionnel porte ces deux visages, le côté bon, le côté effrayant.
Il faut se méfier des règles posées dans certains cadres par les professionnels qui tentent d’éviter de se retrouver confrontés à quelque chose de dérangeant pour eux dans leur contre-transfert. Nous constatons chez beaucoup de professionnels des parts d’immaturité, des zones d’ombre, des peurs et des fantasmes limitants qui persistent.  Contre quoi se protègent-ils ?
Une crise profonde ébranle depuis des dizaines d’années le monde de la thérapie, du coaching et du développement personnel, une crise des valeurs et d’une civilisation de la médiocrité qui se fige dans l’inertie. En voulant instaurer une pensée unique, la pensée moderne se retrouve sans anthropologie et en perte de sens. Notre société française, sorte d’État-providence, d’État sécuritaire, d’État rendant l’individu dépendant, invente de nouvelles lois qui ne veulent rien dire, qui n’ont pas forcément de sens. Les professionnels n’ayant aucun suivi thérapeutique personnel et/ou de supervision sont souvent des « robots désaffectisés étant trop souvent passés par le formatage universitaire » qui n’essaient pas et ne peuvent pas entendre ce que dit cet Autre assis là, face à eux, parlant de ses souffrances dans un lieu inconnu vécu comme singulier.

Que ce soit dans la thérapie, le coaching, la communication, les interactions, il y a toujours relation transférentielle car l’inconscient est une structure réactive et dynamique, lieu de pulsions et de conflits internes. L’appareil psychique (inconscient) est composé de plusieurs systèmes et fonctionne selon deux logiques opposées : le processus primaire (principe de plaisir-libido) et le processus secondaire (principe de réalité). Le processus primaire répond aux exigences du principe de plaisir, il réagit plus rapidement et avec force. Le mot « primaire » désigne à la fois son antériorité et sa suprématie sur le processus secondaire. Le processus primaire va donc utiliser le réagencement, le rêve, le fantasme, le délire et/ou la confusion ainsi que les lapsus, les actes manqués et l’utilisation du langage à l’autre ainsi que le passage à l’acte pour atteindre une forme de satisfaction. L’inconscient utilise aussi l’absence de contradiction, l’atemporalité, un réagencement de la réalité et il a des effets sur le corps (comportementaux, symptômes hystériques de conversion, maladie psychosomatique, hypochondrie).

L’inconscient utilise aussi un ensemble de mécanismes défensifs, dont certains comme les formations réactionnelles, les compulsions de répétitions et le masochisme représentent une mise en échec des différents outils utilisés. Les mécanismes de défense se mettent en place quand émergent une angoisse et/ou une pulsion importante : les défenses archaïques (schizoïde, paranoïde/paranoïaque, narcissique & le masochisme) puis post-archaïques (les défenses névrotiques : hystériques, obsessionnelles et/ou phobiques). Le système transférentiel appartient à l’inconscient et doit particulièrement être mis à jour. Ainsi, nous verrons que l’utilisation du cadre est un des outils les plus importants pour mettre à jour une partie des processus primaires et secondaires. Le cadre favorise l’émergence des transferts, des mécanismes défensifs, des répétitions des conflits infantiles, des mécanismes d’échec (…). Dans le cadre est posé l’interdit du passage à l’acte : tout peut se dire mais tout ne peut pas se faire et il y est fait référence à la loi  symbolique (interdit de l’inceste, interdit du meurtre, interdit du cannibalisme).

Dans la relation transférentielle archaïque, il se forme une sorte de symbiose entre la personne et le professionnel (comme dans les liens de couple et/ou institutionnels) à partir d’un Moi fragmenté et/ou de fragments de la réalité, où vont se re-jouer les jeux et les enjeux des liens archaïques. La relation transférentielle est souvent frénétiquement montrée à voir dans un manifeste masquant un latent qui se cache. Quand tout va vers le débordement, rien ne semble y aller. Le professionnel ne doit pas laisser les choses se figer mais aider la personne à s’autoriser le Rien et le Tout, le débordement enfin dévoilé. Ainsi, ne pas empêcher le travail de l’intelligence et de la compréhension, c’est-à-dire de l’interprétation. Il convient pour le professionnel de trouver une posture d’être qui ne trahisse pas son sens d’être. Tel est certainement un des rôles que jouent la philosophie et l’humanisme dans la pratique : ne pas se laisser emporter par le courant vaniteux ou inféodé pour, au moment même où l’Être se voile, se protège, où le sens s’échappe sans cesse pour y revenir, aider la personne à appréhender la chose elle-même. Les professionnels devraient comprendre que ce n’est pas seulement le fait de dominer, de maîtriser et de se former (à outrance) pour se rassurer avec des « résultats » maîtrisables qui sera bénéfique pour l’Autre, mais c’est aussi savoir être dans des interrogations et entrer dans un dialogue permanent avec la personne qui chemine.

La loi, ce ne sont pas que des règles qui peuvent être mises dans le cadre en fonction des outils utilisés (coaching, thérapies…). À l’intérieur de ce cadre, on peut installer d’autres cadres. Cela va permettre à la personne de faire des liens et de trouver comment faire du nouveau avec son histoire grâce à une confrontation au cadre. Le cadre n’est pas là pour protéger le professionnel mais pour aider la personne à se découvrir. Un cadre mis en place au profit du professionnel aurait donc une tendance à enfermer la personne dans ses mécanismes défensifs et ainsi de refouler et/ou névrotiser encore plus.

Lorsqu’une personne parle, et ici entendez bien que le discours appartient à la personne qui l’énonce, son discours est donc à analyser et à comprendre dans la distance en analysant les microcomportements, les émotions, les sentiments, les sensations et les affects qui l’accompagnent. Ainsi, il convient de ne jamais prendre le discours pour ce qu’il est ou veut nous faire passer, mais de se mettre à distance et de se dire : pourquoi cette personne parle, que dit-elle vraiment ? L’homme a besoin de mettre en mots pour donner sens à ce qu’il vit ou pense vivre, c’est la fonction symbolique.
Ainsi, le cadre est une forme d’outil second (im)posé à la personne, représentation substitutive mise en place par ce professionnel tiers qui permet de faire émerger, l’impossible possible, ce qui est refoulé et représentant un danger pour les croyances de la personne et ses constructions comportementales, les mécanismes de défense. Ce processus se fait dans une lenteur « magique », une forme de métaphore imprécise qui va éclore au regard de la personne. Le cadre permet de tenter de faire prendre conscience à la personne que sa zone de confort n’est pas celle qu’elle pensait lui convenir, et que, dépassant ses peurs limitantes et ses croyances, elle peut sortir de cette zone pour aller vers un ailleurs où tout peut ad-venir. Le cadre est aussi là pour permettre parfois de laisser évoluer l’Autre dans un hors-cadre qui se situe dans le cadre, une forme de décadrage, comme les poupées russes, un cadre dans un cadre, restant dans le cadre général à condition que le professionnel sache se situer clairement et rester dans une position empathique et déontologique. Pour ce faire il ne doit pas être plongé dans sa toute-puissance ou la pensée magique. Toute relation est transfert et contre-transfert. Un cadre général qui est posé dans l’exercice et la stratégie permet de travailler avec à l’intérieur d’autres cadres qui permettent d’inscrire des jeux, des actions symboliques et/ou imaginaires qui permettent le travail de l’Autre. Les règles vont permettre de soumettre la personne à une scène psychique dans laquelle il peut se voir agir et ainsi s’analyser. En aucun cas, ces règles ne doivent se transformer en une vérité dominatrice imposée par le professionnel et qui placerait la personne en permanence dans l’attaque ou l’agression du cadre, renvoyant ainsi le professionnel à l’analyse uniquement du transfert (donc une forme unilatérale de travail intolérable) sans que le professionnel dévoile son contre-transfert de façon à ce que le travail puisse alors ad-venir dans la dialectique même de la séance. En osant utiliser son contre-transfert, le professionnel qui sait « proposer » un cadre va permettre à la personne de s’emparer d’une règle pour en faire un espace psychodramatique de répétition de sa problématique et de résurgence de ses mécanismes défensifs et de ses compulsions de répétition ; les règles et le cadre sont ainsi mis en place au profit de la personne. Il pourrait apparaître délirant de voir  des professionnels dans une certaine forme de passage à l’acte n’arrivant pas à faire travailler la personne quant au cadre et aux règles. Le cadre ne doit pas être une limite pour la personne comme étant posé pour le profit du professionnel qui comme Ulysse, pour éviter le chant des sirènes, s’enfermerait dans sa toute-puissante théorie, connaissance et/ou technique risquant alors de transgresser les lois en passant en position incestueuse, dévoratrice et/ou abandonnique, voire violente. Tel est le risque pour un professionnel qui n’aurait pas fait un travail sur lui-même suffisant et qui ne serait pas en supervision donc dans la reproduction de son vécu du cadre au sein de son contre-transfert. Le cadre renvoie toujours à la triangulaire : la personne, le professionnel et la réactualisation des transferts pour aider la personne à tenter de faire le lien dans ce jeu des scènes psychiques et de bien prendre conscience que pour la personne qui va découvrir qu’entre la parole, l’agir et l’être qui se dévoile et qui se découvre, il y a un espace où les dimensions psychiques et les contre-transferts du professionnel s’inscrivent. Ainsi, le cadre c’est l’objet avec ses bords, qui va servir à l’Autre à travailler en sécurité dans des limites. Si ce cadre est débordé, le professionnel l’est aussi et l’Autre ne peut plus être dans la sécurité de son travail. Les limites d’une prise en charge sont celles du professionnel et ces limites influencent les aménagements du cadre.
Ainsi, que ce soit dans le cadre d’une thérapie, d’un coaching ou dans le couple et/ou le monde du travail, toute loi-cadre comprenant des règles va activer tout ce que nous venons de voir ci-dessus avec des revendications portées par les acteurs mis en cause. Ce qui amène à se poser la question d’une loi-cadre, c’est la volonté par les différents acteurs de vouloir se faire reconnaître dans leurs besoins d’être aimés, d’être reconnus et d’être désirés et de faire reconnaître l’économie psychique et systémique comme un mode d’expression. Ce qui nous intéresse en tant que formateurs, c’est de vous aider à comprendre l’importance de la relation transférentielle et qu’il est nécessaire que le professionnel sache gérer et utiliser ses contre-transferts dans le cadre ou analyser ce qu’il peut voir et entendre.

Ainsi le professionnel et toute personne qui s’intéresse à l’être humain et aux relations humaines, s’il n’a pas travaillé ses propres carences affectives surtout archaïques, s’il n’a pas travaillé la résolution du complexe d’Œdipe, s’il n’a pas une formation conséquente, ne peut apporter une réponse correcte, à la demande d’aide et de compréhension de l’individu souffrant.

Donc si ce professionnel-là, dans un lieu de confrontation à l’Autre, n’a pas osé aborder sa propre folie, risque de conforter cet Autre-là dans la similitude ou la complémentarité des folies en miroir et de toutes les compulsions de répétition qui pourraient se produire.

Un professionnel doit pouvoir savoir se remettre vite en question, c’est la raison pour laquelle nous insistons sur les Supervisions et les Intervisions des professionnels.

« Le transfert c’est de l’amour qui s’adresse au savoir. » (Lacan)

Le travail sur la relation transférentielle est le vecteur d’un espace de sens et de reconstruction dans l’espace d’interfantasmatisation et d’intersymbolisation entre deux personnes.
Le cours sur les relations transférentielles et/ou le transfert et le contre-transfert ne peut pas faire l’objet d’un article mais se doit d’être « transmis » lors d’un séminaire car la pratique, la clinique et l’implication personnelle sont essentielles pour en saisir le sens dans le laisser se dire ou s’exprimer là où le corps ou la parole habite le lieu de l’indicible.

La relation transférentielle invite l’Autre avec son univers affectif, émotionnel, imaginaire, subjectif et projectif dans une relation de dialogue habitée entre le corps  et la parole. Le professionnel en tant qu’être humain dans sa dimension de présence au monde et à l’Autre se doit de se pencher et d’introspecter sa propre conscience pour appréhender la réalité extérieure au travers de sa réalité intérieure dont il a connaissance. Il est un moment, dans l’acception d’oser changer, où le professionnel va pouvoir entrer dans la subtilité de la relation transférentielle à travers le langage et le corps. Dans cet espace toute la dramaturgie de l’Autre va tenter de se dévoiler, exigeant non seulement d’être écoutée, reconnue et surtout rencontrée, mais surtout d’être soutenue par le professionnel. Pour cela, grâce au cadre et à une technique humaniste, le professionnel, en laissant émerger et en acceptant son contre-transfert pour le transformer plutôt que d’en répéter les mécanismes défensifs, va le mettre au service du transfert de l’Autre. Nous pouvons ainsi réfléchir sur « l’espace intime de la relation transférentielle » utilisée comme outil dans la thérapie et/ou le coaching en termes d’efficacité.
Le transfert est un phénomène qui se produit dans toutes les relations (thérapeutique, coaching, couple, amicale…)  avec tous les supports projectifs qui font partie de l’entourage de la personne. C’est la projection d’images de représentations symboliques et/ou imaginaires qui résident dans l’inconscient.

Dans le cadre professionnel, si le transfert négatif latent n’émerge pas, là où le référent professionnel habite ses lieux de peurs et d’immaturité, alors, la transformation du transfert ne pourra pas se faire et la résolution du complexe d’Œdipe non plus.

Le transfert, dont le processus est répétitif (dans la cure, dans le couple, dans l’entreprise…), désigne le processus psychologique par lequel des comportements et des pensées inconscients et infantiles viennent s’actualiser dans une relation présente. Il dévoile donc une duplicité : erreur sur la personne et erreur sur le temps. Le transfert émerge dans la relation à l’Autre, in fine, c’est une forme de mise en acte de la réalité inconsciente déplaçant les affects d’une surface projective à l’autre, répétant ainsi le passé dans divers signifiants. Dans le couple, l’institution, l’entreprise, le transfert n’est que le résultat de la répétition d’un échec dans les choix.
Lors du séminaire, nous abordons les différents types de transferts : déplacement, sublimation, projections, introjections, identification, transfert et renouvellement remémoratifs et d’élaboration.
Or, travailler avec le transfert, ne doit pas consister, à notre sens, à réduire la relation au transfert. En effet, à la composante transférentielle répétitive, la rencontre peut ajouter une dimension possible d’innovation et de renouvellement.

Le contre-transfert

Le contre-transfert est la réaction inéluctable face au transfert de l’Autre. Le professionnel est la seule personne apte à gérer la dynamique appelée transfert/contre-transfert, d’où l’importance de la maturité du professionnel.

Au cours du séminaire, nous aborderons les points suivants :

* Le catalyseur du transfert : le transfert ne dépend pas toujours uniquement de l’Autre. L’environnement, le mode d’être et/ou la stratégie du professionnel peuvent activer le transfert. Le professionnel doit avoir conscience qu’il influence toujours la situation de transfert, hors de tout processus d’interprétation.

* Les contre-transferts :
– sentiments humains, empathie ;
– résonnance ;
– réactivation et contagion affective ;
– capacité à évoluer dans le cadre de référence de l’Autre ;
– percevoir l’Autre de l’intérieur ;
– de l’intérêt de s’impliquer dans la rencontre et de la réciprocité ;
– être à l’écoute de l’Autre existant et de sa dimension humaine ;
– ne pas juger ou demeurer enfermé ou inféodé dans ses croyances et ses peurs.

Erick Dietrich, Médecin, Sexologue, écrivain
Psychosomatoanalyste, Victimologue
Membre de la Fédération Française des Psychosomatothérapeutes
https://www.psycho-ressources.com/erick-dietrich.html


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Comment être malheureux en amour…

Comment être malheureux en amour
ou  Comment réussir son divorce

Plus de trente ans de pratique en thérapie conjugale me permet aujourd’hui de vous transmettre une recette infaillible pour assurer votre séparation ou votre divorce dans les quatre ou cinq années suivant votre union. On dit souvent, à la blague, que le mariage est la première cause du divorce, encore faut-il y trouver les ingrédients suivants. Dépendant de la présence ou non de certains de ces éléments, nous pouvons même évaluer votre pourcentage de chances de réussir à divorcer.

Le coup de foudre

Prenez tout d’abord deux individus diamétralement opposés, ne partageant aucun intérêt commun, ou si peu, et mettez-les ensemble. Comme le dit si bien la psychologie populaire, les contraires s’attirent : vous verrez alors un véritable feu d’artifice provoqué par ces différences. Ce coup de foudre intense durera un certain temps, puis la polarité s’inversant, cette intensité se retrouvera dans les conflits suscités, justement, par ces mêmes différences.  Ce qui avait attiré les deux individus l’un vers l’autre deviendra, à plus ou moins longue échéance, leur principale source de mésententes et de conflits. Une formule qui ne rate jamais et que vous pouvez recommencer jusqu’à épuisement. Denise, l’une de mes clientes en était rendue au 15e « homme de sa vie », une véritable experte en coups de foudre, sans calculer toutes les rencontres d’un soir, et elle n’avait que 38 ans la dernière fois que je l’ai reçue en consultation.

Le coup de foudre mène très rarement à la stabilisation d’un couple parce qu’il confirme que la passion (on ne parle pas d’amour ici, mais bien d’un coup de foudre) est aveugle. Ce n’est pas véritablement la personne que l’on aime, mais plutôt les sensations que l’on éprouve devant tant de nouveautés et de différences, devant l’illusion d’avoir enfin trouvé la personne qui pourra réellement nous compléter, notre « âme sœur », celle qui nous permettra de régler tous nos problèmes, qui remplira notre vide intérieur et réalisera tous nos rêves. Enfin ! Mais la réalité nous rattrape vite. La réalité, c’est que la personne qui devait régler tous nos problèmes devient inévitablement notre principale source de problèmes. Une fois la foudre tombée, on ne peut que constater les dégâts : perte des illusions (le prince se retransforme en crapaud, la princesse critique), certitude de s’être trompé (encore une fois !), perte d’estime de soi, rancœur contre l’autre sexe (ils-elles sont tous-tes pareil-les)… et un vide intérieur de plus en plus grand qui ne peut évidemment être comblé que par une nouvelle passion qui devra être foudroyante afin d’oublier le passé. Tomber en amour n’est donc pas synonyme de « s’élever » en amour.

Même si votre relation amoureuse ne débute pas par un coup de foudre, vous pouvez aussi augmenter vos chances de divorce en forçant votre partenaire à correspondre point par point à l’idéal que vous vous faites du prince charmant ou de la princesse charmante. Prenez-le en mains et modelez-le dès le début, même à son corps défendant. Faites-lui comprendre que, vous, vous savez comment les choses fonctionnent et ce qu’il faut faire pour vivre en couple. Culpabilisez toute initiative de sa part ; isolez-le de sa famille et de ses amis ; obligez-le à se rapporter continuellement ; soyez possessif et envahissant. Faites-lui croire qu’il doit être parfait et répondre à toutes vos attentes et critiquez-le à la moindre faute. Ne lui laissez rien passer. Avec cette stratégie, vous aurez des chances de battre le record de ma cliente.

Les illusions romanesques

Pour augmenter vos chances de réussir votre divorce, entretenez les différents mythes suivants :

1. Croyez dur comme fer que la communication est le meilleur moyen de parvenir à se connaître, se comprendre et s’aimer. Utilisez toutes vos ressources pour faire comprendre à l’autre ce que vous attendez de votre couple. Revenez à la charge régulièrement. Obligez votre partenaire à utiliser l’écoute active et à écouter tranquillement et affectueusement votre point de vue. Exprimez vos sentiments plutôt que d’accuser ; transformer vos reproches en critiques positives : elles se digèrent mieux. Si votre partenaire, malgré tous vos efforts, continue de ne rien comprendre, essaie de se justifier ou vous impose son propre point de vue, soyez assuré qu’il(elle) est de mauvaise foi.

2. Utilisez les techniques de résolution de conflits véhiculés par les thérapeutes conjugaux traditionnels. Ne faites pas comme ces couples heureux qui acceptent d’être en désaccord et d’avoir des différends insolubles. Discutez avec votre partenaire jusqu’à ce que vous parveniez à un compromis. Par exemple, entendez-vous pour faire l’amour trois fois par semaine et non pas une, comme vous le souhaiteriez, ou cinq, comme l’exige votre partenaire. Mettez de l’eau dans votre vin, peu importe le prix que vous avez payé pour acheter la bouteille de vin. Ne croyez pas la nouvelle rengaine des thérapeutes conjugaux qui affirment que 69 % des conflits de couple sont insolubles. Faites-les mentir.

3. Assurez-vous de choisir un partenaire parfait, sans défaut et ne lui permettez aucune erreur. Votre partenaire ne doit avoir aucun comportement névrotique ou aucun problème de personnalité. Il n’a pas le droit d’altérer votre désir de perfection. Ce serait réellement dommage de vous retrouver avec un partenaire dont vous tolérer les défauts, le couple pourrait survivre.

4. Essayez de tout faire ensemble. Ayez les mêmes amis, les mêmes loisirs, les mêmes sorties. Par exemple, allez skier au Mont Ste-Anne et suivez-le dans les pistes 1A et 1B, même si vous n’avez jamais pris de cours de ski. C’est si bon d’être ensemble. À quoi sert le couple si ce n’est pour être ensemble et fusionner ?

5. Utilisez la formule donnant-donnant. Il faut toujours être à égalité dans un couple, c’est pourquoi il faut tenir les comptes. Ne lui donnez pas l’attention qu’elle attend, si elle ne vous donne pas tout le sexe que vous voulez. Assurez-vous que le partage des tâches ménagères soit vraiment équitable et que chacun investisse autant que l’autre dans le couple et ce, de la même façon. La formule donnant-donnant est une formule gagnante pour ceux qui veulent divorcer.

6. N’ayez aucun secret l’un pour l’autre. Dites-vous tout et videz tous les conflits possibles. Mettez-vous complètement à nu devant l’autre. Racontez-lui toutes vos erreurs passées ; cherchez à tout savoir de lui ; poursuivez-le dans ses ultimes retranchements. N’entretenez aucun mystère et assurez-le que vous serez toujours là, à la vie, à la mort.

7. Si jamais, vous sentez que votre partenaire s’éloigne de vous, qu’il est moins affectueux, ayez une aventure extraconjugale. Cela le réveillera certainement et il verra ce qu’il risque de perdre : sa flamme pour vous ne pourra que renaître.

8. Rappelez-vous continuellement que les hommes ne sont pas conçus biologiquement pour la monogamie, contrairement aux femmes. Donc, n’excusez aucune incartade féminine et soyez tolérant pour les faibles hommes.

9. Relisez Les hommes viennent de Mars, Les femmes viennent de Vénus du célèbre Dr John Gray pour vous convaincre que les différences homme-femme sont vraiment la principale source de conflits et que, quelque part, les hommes et les femmes ne sont pas faits pour vivre ensemble. Ne croyez pas ceux qui vous disent que les couples heureux sont aussi composés d’un Martien et d’une Vénusienne.

Théoriquement, avec toutes ces croyances, vous devriez réussir à créer un tel climat de tension et de paranoïa que votre partenaire, à moins d’être réellement masochiste ou dépendant affectif, ne pourra tolérer une telle vie de couple et s’enfuira à toutes jambes. Vous croyez que ce n’est pas suffisant, faites appel aux quatre cavaliers de l’Apocalypse.

Les cavaliers de l’Apocalypse

Pour mettre encore plus de chances de votre côté, vous disposez de quatre stratégies qui ont fait leurs preuves. Utilisez-les à profusion et, à elles seules, ces techniques vous donneront de 92 à 95 % de chances de réussir votre divorce dans l’année qui vient, sinon dans les six mois.

1. La critique. Ne lui dites pas que vous n’appréciez pas tel ou tel comportement, attaquez sa personnalité : « Tu n’es qu’un(e) égoïste. » « Tu fais exprès pour ne pas comprendre. » « C’est essentiellement de ta faute si ça va mal dans notre couple. » « Je ne peux vraiment pas me fier à toi. » « Tu es un(e) irresponsable. » Commencez votre critique de façon brutale, ne lui laissez surtout pas le temps de se tourner de bord. Sautez sur lui dès que la porte se referme : « Ah ! Te voilà, toi. Tu sais que t’en as fait toute une bonne. Mais à quoi as-tu pensé, bon dieu ? »

2. Le mépris. Exprimez vos critiques avec un air de dégoût : « Et tu voudrais que je fasse l’amour avec toi, Non, mais t’es-tu vu l’allure ?  T’es crotté(e). ». Regardez-le de haut : « Tu voudrais que je te fasse une liste, tu crois que ça suffit avec toi ? T’es incapable de quelque initiative que ce soit. » Riez de lui et tournez-le en ridicule : « T’es ben comme ta mère ! Frigide ! » « Hey, savez-vous quoi ? Mon chum a fait patate hier soir. Si vous lui aviez vu la binette. » (À l’occasion d’un souper chez des amis.)

3. La défensive. Si votre partenaire a le malheur de vous critiquer, contre-attaquez immédiatement : « Le problème, ce n’est pas moi, c’est toi. C’est toi qui critiques tout le temps après tout le monde. » « Mais qu’est ce que j’ai fait au Bon Dieu pour me retrouver avec ÇA ! » « Penses-tu que j’avais le temps de t’appeler pour te dire que j’allais être en retard. Je travaille, moi ! » « C’est toujours toi qui commences. » « Bon ! C’est reparti ! »

4. La dérobade. Si vous voulez vraiment faire exploser votre partenaire, faites semblant que vous ne l’entendez même pas : ne laissez pas la pluie de ses injures atteindre le parapluie de votre indifférence. Exemple classique de dérobade : Le mari rentre du travail, se fait accueillir par un feu nourri de critiques et, sans mot dire, se retranche derrière son journal. Moins il réagit, plus elle hurle. Finalement, il se lève et quitte la pièce. Ce scénario dure parfois des années, dépendant de la résistance à la souffrance des deux partenaires.

Si vous êtes une femme, vous avez une longueur d’avance en utilisant les deux premiers chevaliers. Si vous êtes un homme, vous ne devriez pas trop avoir de difficultés à devenir expert avec les deux derniers. Et renvoyez-vous la balle. Ne faites jamais quelque tentative de rapprochement que ce soit, du genre : « Chéri(e), je crois que notre discussion est mal partie. Veux-tu, on va la reprendre. » « Vu de cette façon, cela a de l’allure. » « Tu as raison. » Ne vous excusez jamais, ce serait donner du pouvoir à votre partenaire. N’utilisez jamais l’humour pour désamorcer une querelle. Un petit truc supplémentaire : ressassez les mauvais souvenirs. Réécrivez en pire votre histoire d’amour et rappelez à votre partenaire toutes les fois où il a été fautif.

Si tout va bien, votre mariage deviendra une véritable torture. Vous serez en alerte rouge continuelle. Vous vous détacherez lentement et sûrement l’un de l’autre. Vos problèmes conjugaux deviendront insurmontables. Vous aurez l’impression qu’il est tout à fait inutile d’en parler à la « tête dure » qu’est devenu votre conjoint. Vous essayerez tant bien que mal de vous y adapter en trouvant par vous-même des solutions qui vous satisferont. Tranquillement (plus rapidement si vous savez manier les quatre chevaliers de l’Apocalypse), la solitude s’installera et vous arriverez à mener des vies parallèles. Pour vous aider à endurer tout ça, vous chercherez des compensations ailleurs et entretiendrez de nouvelles illusions sur votre amant(e). Ne consultez surtout pas un psychologue, vous êtes en bonne voie : votre couple court à sa perte à court ou moyen terme. Ce serait dommage d’avoir fait tout ce boucan pour démissionner à la dernière minute et risquer de sauver votre couple à cause d’un intervenant extérieur qui aurait le goût et l’expertise pour vous aider.

Le choix du partenaire

Pour vous assurer d’être malheureux en amour, choisissez une personne inaccessible. Par exemple, une personne déjà engagée ou mariée avec quelqu’un d’autre. Persévérez dans vos tentatives de séduire une personne qui vous répète qu’elle ne veut pas s’engager ou qui ne peut vous consacrer que très peu de temps à cause de sa profession. Laissez-vous attirer par des personnes d’un autre milieu social, d’un autre pays, d’une autre couleur, d’un milieu socio-économique très différent du vôtre, ou avec une philosophie de vie très éloignée de la vôtre… Surtout, évitez les personnes tendres, franches qui pourraient vous donner du support affectif. Non, recherchez plutôt des personnes avec qui vous pourrez partager un territoire vide, dénudé, qui deviendra un véritable champ de bataille rempli de haine, de colères, d’insultes. Pour augmenter vos chances, trouvez-vous un manipulateur qui vous retiendra par la jalousie (Je n’ai de valeur qui si tu t’occupes de moi et tu n’as pas le droit d’exister en dehors de moi), par le chantage (Tu agis comme je le veux, sinon je te quitte), par la faiblesse (Je ne suis rien sans toi, tu ne peux donc me quitter, j’en mourrais), par la servitude (Je te suis tellement utile que tu ne pourras jamais me quitter) ou par la culpabilité (Tout est de ta faute si ça ne marche pas entre nous). Ne quittez jamais de telles personnes car vous possédez, avec elles, une garantie de malheur à vie. Vous en mourrez probablement.

Statistiques

Soyez confiant dans la réussite de votre malheur en couple. De toute façon, vous partez gagnant. Eh, oui ! Sur une période de quarante ans de vie commune, vous avez 67 % de chances de divorcer. Et ajoutez 10 % de plus, pour une deuxième union. Si vous voulez faire partie des 50 % de couples qui divorcent à l’intérieur de cinq ans de vie commune, perfectionnez les techniques décrites ci-dessus. Comme l’espérance de vie continue de s’allonger (les biologistes nous prédisent 120 ans en 2050), vous pourriez vous faire inscrire dans le Guinness World Records pour le nombre de divorces. Un divorce à tous les cinq ans totalisera vingt divorces sur une période de 100 ans.

En réussissant votre objectif d’être malheureux en couple, vous obtiendrez aussi des bénéfices marginaux très intéressants. En étant malheureux dans votre couple, vous augmentez vos chances de maladies de 35 % et écourtez votre vie de quatre ans.  En effet, un mariage malheureux plonge les deux partenaires dans un état d’irritation physiologique chronique et diffuse, augmentant ainsi le stress physique et psychologique. À la longue, ce stress affaiblira votre système immunitaire : vous développerez des affections physiologiques (hypertension, problèmes cardiaques, problèmes respiratoires…) et des désordres psychiques (anxiété, dépression, violence, toxicomanies…). Autres avantages non négligeables, vos enfants seront sujets à l’absentéisme et aux échecs scolaires, au drop-out, à la dépression, à la délinquance, au rejet social… De plus, ils augmenteront leurs chances d’être, eux aussi, malheureux en amour et de divorcer. Si vous êtes vraiment, mais alors là vraiment, chanceux, vous pourriez trucider votre partenaire et vos enfants et vous suicider par la suite. Quel sublime ! Quelle fin extatique !

Évidemment, si vous changez d’idée et décidez de réussir votre vie de couple et de famille, vous devrez utiliser les stratégies inverses de celles qui sont décrites ci-dessus et modifiez vos croyances en conséquence. Ce ne sera certes par facile : vous devrez faire des efforts, apprendre à être tolérant, accepter votre partenaire tel qu’il est, vous rappeler les bons souvenirs, vous faire des compliments, cultiver l’estime réciproque, évoluer dans la même direction, vous regarder, accepter de vous faire influencer par votre partenaire, résoudre les conflits solubles et accepter les désaccords permanents. Mais vous devriez y arriver, car si vous avez été capable d’apprendre à être malheureux, cela prouve une chose : vous êtes capable d’apprendre. Vous pourriez apprendre à être heureux.

Yvon Dallaire est consultant, conférencier et auteur canadien de nombreux livres sur les relations homme – femme.

Lisez d’autres articles de Yvon Dallaire…
https://www.psycho-ressources.com/yvon-dallaire.html


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Soirée d’information en relation d’aide, Blainville, Qc. Ca.

Soirée d’information en relation d’aide, Blainville, Qc. Ca.

Vous désirez une nouvelle carrière?
Une formation en relation d’aide vous intéresse ?

Venez rencontrer les représentants du collège et ils se feront un plaisir de répondre à vos questions.
En plus, vous pourrez recevoir l’information complète sur notre formation, les coûts, le contenu de la formation, la durée, les pré-requis… Joignez-vous à nous pour cette soirée d’information, veuillez réserver votre place en téléphonant à

La soirée d’information se déroulera au collège des thérapeutes spécialisés situé au 1107, boulevard Curé-Labelle, suite 202, Blainville. Si vous désirez, vous pouvez aussi communiquer avec nous pour une rencontre privée, selon vos disponibilités.

Le 7 aout 2013 à 19h00 ou le 4 septembre 2013 à 19h00

Renée-Claude Chalifour
Thérapeute spécialisée, Hypnothérapeute
Clinique Médicale Global Santé

https://www.psycho-ressources.com/therapeute/blainville/renee-claude-chalifour.html


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Stage résidentiel: Guérir par la Méditation (Québec, Ca.)

Stage résidentiel:  Guérir par la Méditation (Québec, Ca.)
Vendredi 23 août 2013 – 19h au Dimanche 25 août 2013 – 15h30
Lieu: Sainte-Adèle(Les Laurentides – Canada)
L’adresse sera donnée lors de l’inscription officielle.

Méditer pour aller mieux… pour moins souffrir… pour guérir… Méditer pour être plus heureux… pour être davantage en paix avec soi-même… Méditer pour explorer la profondeur de son être… Méditer pour entrer en union avec son Essence Divine.

Programme du stage:
Pendant ce stage les participant-e-s seront invité-e-s à expérimenter différentes méditations. De la Méditation Personnalisée (MP) à la méditation silencieuse aux méditations plus actives accompagnées par la musique, la respiration, le son, le mouvement et même le rire, nous permettront d’entrer dans un processus de nettoyage énergétique et émotionnel, afin d’ouvrir la voie et se connecter à un espace intérieur plus paisible, plus harmonieux, plus vivifiant, plus inspirant.

Objectif de ce stage:
En toute SIMPLICITÉ et INTÉGRITÉ, ce stage est un véritable tremplin pour être à l’écoute de ce qui EST… (pensées, images, émotions, sensations) à ce moment-ci de votre VIE… Vous aurez le loisir de découvrir des méditations comme outils thérapeutiques puissants permettant de nettoyer… d’épurer… de purifier… vos blessures dans un esprit d’amour-compassion, sans jugement. Apprendre à relaxer, observer, accueillir… Un processus alchimique du COEUR en profondeur… pour INTÉGRER le PASSÉ au PRÉSENT… en toute CONSCIENCE… Devenir un témoin conscient de son expérience pour redécouvrir sa Vraie Nature qui est Divine.

La préparation:
Tout simplement venir avec un esprit d’ouverture à ce qui EST… Quelques jours avant le stage, entre 3 à 5 jours manger légèrement.

Si vous avez un instrument de musique apportez-le… Une chanson qui vous touche… apportez le CD. Des vêtements confortables et légers. Les danses et les méditations en mouvements font monter la chaleur corporelle. Grand cahier (journal personnel), crayons de couleurs, pastels ou feutre pour dessiner et écrire, un châle, une couverture que vous aimée…

Coûts: 400$ Avant le 12 juillet 2013: 350$ Acompte: 125$
Repas: Vous apportez votre nourriture et breuvage (léger)
Hébergement: En sus (Vous apportez votre literie et effets personnels)
Participants: 6 participant-e-s (minimum) 8 participant-e-s (maximum)
Informations et inscriptions: (819) 322-2142 contact@blanchelandry.com

L’inscription à ce stage est effective lors de la réception de l’acompte.

Une liste d’attente est établie si le groupe est complet.
*** L’acompte est remboursable seulement si l’animatrice est dans l’obligation d’annuler ce stage.

Blanche Landry
Thérapeute, Conférencière, Formatrice, Auteure

https://www.psycho-ressources.com/blanche-landry.html


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Quelques pensées et citations de Gandhi

Mahatma Gandhi

Surnommé le Mahatma (« la Grande Âme »)
Homme politique et guide spirituel indien
1869 – 1948

QUELQUES CITATIONS

Sur la non-violence…
« Alors qu’une bonne action doit appeler l’approbation, et une mauvaise, la réprobation, le fauteur de l’acte, qu’il soit bon ou mauvais, mérite toujours respect ou pitié, selon le cas. « Hais le péché, non le pécheur » – c’est là un précepte que l’on applique rarement, s’il est aisé à comprendre ; et c’est pourquoi le venin de haine se répand si vite dans le monde. L’ahimsâ est le fondement de la quête de vérité. Il n’est pas de jour où je ne m’aperçoive, en réalité, que cette quête est vaine, si elle ne se fonde pas sur l’ahimsâ. S’opposer à un système, l’attaquer, c’est bien ; mais s’opposer à son auteur, et l’attaquer, cela revient à s’opposer à soi-même, à devenir son propre assaillant. Car la même brosse nous a peints ; nous avons pour père le même et unique Créateur, et de ce fait les facultés divines que nous recélons en nous sont infinies. Manquer à un seul être humain, c’est manquer à ces facultés divines, et par là même faire tort non seulement à cet être, mais, avec lui, au monde entier. «  Gandhi – Autobiographie ou mes expériences de vérité

Sur la non-coopération (Satyagraha)
« Le satyagraha est la force née de la vérité et de l’amour ou non-violence. La recherche de la vérité ne doit admettre qu’aucune violence ne soit infligée à un adversaire, mais qu’il doit sortir de l’erreur par la patience et la sympathie. Parce que ce qui apparaît comme la vérité à l’un peut apparaître comme erreur à l’autre. Et patience signifie auto-souffrance. Donc la doctrine est revendication de la vérité, pas en infligeant des souffrances à son adversaire, mais à soi-même. » Gandhi

Citations et pensées variées

Comment peut-on apprendre à se connaître soi-même ? Par la méditation, jamais, mais bien par l’action.
de Gandhi – Extrait du Sentences en prose

Ma vie est mon seul enseignement.
de Gandhi

Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.
de Gandhi

La vérité, la non-violence et la lutte pour leur succès étaient un tout indissociable et trahir un aspect de cet ensemble était trahir son idéal tout entier.
de Gandhi

C’est une erreur de croire qu’il n’y ait pas de rapport entre la fin et les moyens, et cette erreur a entraîné des hommes considérés comme croyants à commettre de terribles crimes. C’est comme si vous disiez qu’en plantant des mauvaises herbes on peut récolter des roses.
de Gandhi

Quand je désespère, je me souviens qu’à travers toute l’histoire, les chemins de la vérité et de l’amour ont toujours triomphé. Il y a eu des tyrans et des meurtriers, et parfois ils ont semblé invincibles, mais à la fin, ils sont toujours tombés. Pensez toujours à cela.
de Gandhi

Je n’aime pas le mot tolérance, mais je n’en trouve pas de meilleur.
de Gandhi

Sans doute serais-je chrétien, si les chrétiens l’étaient vingt-quatre heures par jour.
de Gandhi

La véritable éducation consiste à tirer le meilleur de soi-même. Quel meilleur livre peut-il exister que le livre de l’humanité ?
de Gandhi – Extrait du Tous les hommes sont frères

En opposant la haine à la haine, on ne fait que la répandre, en surface comme en profondeur.
de Gandhi – Extrait du Tous les hommes sont frères

La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu’au plus fort.
de Gandhi – Extrait du Tous les hommes sont frères

Appeler les femmes « le sexe faible » est une diffamation ; c’est l’injustice de l’homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes.
de Gandhi – Extrait du Tous les hommes sont frères

Il vaut mieux mettre son coeur dans la prière sans trouver de paroles que trouver des mots sans y mettre son coeur.
de Gandhi – Extrait du Le Jeune Inde

Prier n’est pas demander ; c’est une aspiration de l’âme.
de Gandhi – Extrait du Le jeune Inde

Si un homme atteint le coeur de sa propre religion, il atteint également le coeur des autres religions.
de Gandhi – Extrait du Tous les hommes sont frères

La règle d’or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu’une partie de la vérité et sous des angles différents.
de Gandhi – Extrait du Tous les hommes sont frères

La vie est un mystère qu’il faut vivre, et non un problème à résoudre.
de Gandhi

Croire en quelque chose et ne pas le vivre, c’est malhonnête.
de Gandhi

Lorsqu’il faut choisir entre liberté et érudition, qui ne dira que l’on doit mille fois préférer la première à la seconde ?
de Gandhi – Extrait du Expériences de vérité

Donner un verre d’eau en échange d’un verre d’eau n’est rien ; la vraie grandeur consiste à rendre le bien pour le mal.
de Gandhi – Extrait du Discours et écrits

La vie sans religion est une vie sans principe, et une vie sans principe est comme un bateau sans gouvernail.
de Gandhi – Extrait du Lettres à l’Ashram

Dès que quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’homme d’obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l’asservir. 
de Gandhi – Extrait du Discours et écrits

On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités.
de Gandhi

Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses.
de Gandhi

Pour en savoir plus sur Gandhi.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Mohandas_Karamchand_Gandhi/120779


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14 juillet, Fête de la France!

Fête de la Fédération française.

Journée révolutionnaire parisienne devenue fête nationale, le 14 juillet associe aujourd’hui la solennité des défilés militaires et la convivialité des bals et des feux d’artifice. Bien que généralement associé à la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, c’est la fête de la Fédération (14 juillet 1790)qui est commémorée en France depuis plus d’un siècle. ( voir le site du Sénat sur ce sujet)

La prise de la Bastille
En ces premiers mois de la Révolution française, une grande agitation règne à Paris. Au printemps 1789, les Etats Généraux ont refusé de se dissoudre et se sont transformés en Assemblée nationale constituante. En juillet, le roi Louis XVI fait venir de nouvelles troupes et renvoie Necker, ministre populaire. Le matin du 14 juillet, le peuple de Paris prend des armes aux Invalides puis se dirige vers une vieille forteresse royale, la Bastille. Après une fusillade sanglante, il s’empare et délivre les quelques prisonniers qui y étaient enfermés.

La prise de la Bastille est une première victoire du peuple de Paris contre un symbole de l’Ancien Régime. L’édifice est d’ailleurs intégralement démoli dans les mois qui suivent.

La « fête de la Fédération », le 14 juillet 1790, célèbre en grande pompe le premier anniversaire de l’insurrection. A Paris au Champ de Mars, une messe est dite par Talleyrand sur l’autel de la patrie.

La fête nationale
Par la suite, la commémoration du 14 juillet 1789 est abandonnée, jusqu’à ce que la IIIème République, notamment Gambetta, cherche à célébrer les fondements du régime. Sur proposition du député de la Seine, Benjamin Raspail, la loi du 6 juillet 1880 fait du 14 juillet la fête nationale de la République.

L’accent est mis, dès le début, sur le caractère patriotique et militaire de la manifestation, afin de témoigner du redressement de la France après la défaite de 1870. Toutes les communes sont concernées. La fête débute par une retraite aux flambeaux le 13 au soir. Le lendemain, les cloches des églises ou les salves annoncent le défilé, suivi d’un déjeuner, de spectacles et de jeux. Les bals et feux d’artifice terminent la journée.

Après l’austérité de la guerre de 1914-1918, le 14 juillet 1919 est une grande célébration de la victoire. Dans le même esprit, le 14 juillet 1945 est précédé par trois jours de réjouissances civiques.

Le 14 juillet aujourd’hui
Le 14 juillet connaît toujours un grand succès. A Paris, le traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées fait l’objet d’une préparation minutieuse. Partout en France se déroulent bals, illuminations ou feux d’artifice.

Les présidents de la Vème République ont apporté quelques modifications au déroulement de la journée. Pour renouer avec la tradition du Paris révolutionnaire.

De 1974 à 1979, le lieu de célébration du défilé varie :
– 14 juillet 1974 : Bastille-République
– 14 juillet 1975 : cours de Vincennes
– 14 juillet 1976 : Champs-Élysées
– 14 juillet 1977 : École militaire
– 14 juillet 1978 : Champs-Élysées
– 14 juillet 1979 : République-Bastille
Depuis 1980, les Champs-Élysées sont redevenus le cadre du défilé.

Le 14 juillet 1989 a été un moment fort de la célébration du bicentenaire de la Révolution française. De nombreux chefs d’Etat étrangers ont pu assister notamment à « la Marseillaise », spectacle de Jean-Paul Goude.

En 1994, des soldats allemands de l’Eurocorps participent au défilé sur les Champs-Elysées en signe de réconciliation.

http://www.elysee.fr


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Êtes-vous assez fous pour être heureux?

Êtes-vous assez fous pour être heureux?

Rien de mieux qu’une dose de folie créatrice pour mettre du lousse dans ses cercles vicieux et s’ouvrir à des possibilités inespérées!

La 1ère fois où, des cœurs dessinés sous les pieds, j’ai décidé d’offrir une danse improvisée à une participante bloquée, j’avais le cœur battant, les joues rouges piment, et mes pensées couraient dans tous les sens en criant sauve-qui-peut !

Vous dire comment j’avais peur d’être ridicule, que ça finisse en queue de poisson ou de me retrouver ligotée dans la camisole de force des jugements!

Mais, ce n’est pas en restant vissée au connu et au prévisible que je peux aider l’autre à laisser émerger ses aspects les plus libres : les inventifs et les festifs, les épris et les gratuits, les curieux et les amoureux, les délicieusement ordinaires et les libres de déplaire, les vrais de vrais et les sans regrets, les hors pairs et les pas piqués des vers !

Et puis, j’ai remarqué au fil des ans que quand on tourne en rond dans un problème insoluble ou un malheur récalcitrant, il y a toujours trop de sérieux et d’exigence dans l’air.
J’ai donc bravement fait jouer une chanson de Gurrumul, me suis couchée sur le dos comme un chiot enjoué et ai invité ma participante à se laisser hypnotiser par ma p’tite-danse-de-pieds-fous-d’amour pour se mettre en état de découverte amoureuse.
Un vrai saut en Bungee dans l’inconnu!

Après un fou rire de circonstance, comme si j’avais crié « Sésame ouvre-toi! », son cœur a fondu et la caverne de ses richesses intérieures s’est ouverte pour lui offrir des pistes chaudes et vibrantes.
J’étais aussi ravie que surprise de réaliser qu’une douce folie peut être aussi contagieuse que fructueuse!

Trop souvent, on essaie de la dompter pour se mouler aux attentes extérieures ou éviter toute possibilité de faire des erreurs et on éteint l’étincelle qui fait de nous des humains inoubliables, des artistes de la joie, des créateurs juteux et des amoureux succulents!
Cette bienheureuse folie, je vous invite à la pratiquer régulièrement pour prendre les bons plis des joyeux vivants.

La pratique

Au lieu de jouer un tour aux autres, que diriez-vous de vous jouer un bon tour pour vous surprendre vous-même et métamorphoser vos vieilles habitudes en possibilités nouvelles?
Je vous invite à laisser s’exprimer votre fou du roi qui révèle au grand jour ce qui est caché, votre clown sacré qui déjoue vos calculs et vos reculs et votre bouffon irrévérencieux qui dénoue le corset de vo fixations et crispations.

Comme l’a écrit Rumi  : « Vivez où vous avez peur de vivre. Détruisez votre réputation. Soyez notoires. J’ai essayé d’être prudent pendant assez longtemps. À partir de maintenant, je vais être fou. »

Vous êtes prêts ? Alors, demandez-vous :

… si je commençais à me foutre de ce que je pense de moi et de ce que les autres pensent, qu’est-ce que je permettrais d’être, d’exprimer ou d’offrir ?

  • quel envie folle j’écouterais avec joie?
  • qu’est-ce que j’offrirais de bon coeur sans calculer ?
  • qu’est-ce que j’oserais exprimer sans me préparer ou me censurer ?
  • quel masque je laisserais tomber comme une vieille peau morte ?
  • quelle vérité inattendue je laisserais s’échapper en riant ?
  • quel inconfort j’accueillerais pour oser être moi-même ?
  • quelle  belle question idiote je poserais avec sans-gêne ?
  • quelle erreur ou quel faux pas je pourrais célébrer?
  • quel impulsion taquine je suivrais pour la plus grande joie de tous ?
  • quelle aventure j’entreprendrais sans savoir où ça va me mener ?
  • quelle passion je laisserais gambader en toute liberté ?

Suivez-ce qui vous vient, sans vous attacher pas au résultat, en restant dans la gratuité.
Rappelez-vous qu’il y a une seule personne au monde comme vous et que vous êtes les seuls à pouvoir la mettre au monde; que c’est dans notre vraie nature d’être amoureux et créateurs !
Refaites cette pratique régulièrement pour libérer votre folie fructueuse et contagieuse et donnez-m’en des nouvelles !

Par Denise Noël, Intervenant en créativité.
– https://www.psycho-ressources.com/denise-noel.html

Denise est intervenante en création et en relations humaines. Ex-Directrice du Centre de Focusing de Montréal, elle aussi l’auteur d’ouvrages de développement personnel: Le coeur créateur & Bungee, vibrato et tango. Elle pratique le coaching axé sur la créativité dans la région de Montréal et elle est aussi l’auteur de plusieurs textes présentés sur Psycho-Ressources dont: Pourquoi on n’arrive pas à jouir des bons moments? ; La raison ou la vie ; Cultivez votre génie comme des tomates ; Exigences de perfection ; et quelques autres… 


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