Un Guide pour les familles de personnes atteintes de maladie mentale

Guide d’information et de soutien destiné aux membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale

Un outil longtemps espéré des familles et des proches pour les soutenir dans leur rôle d’accompagnement

Peu importe le diagnostic, l’âge, le sexe, la classe sociale ou le lieu de résidence, la grande majorité des familles et des proches d’une personne atteinte d’une maladie mentale font face aux mêmes problèmes et présentent les mêmes besoins en terme d’information et de soutien. Devant la complexité de la maladie, du circuit des services en santé mentale, les familles s’essoufflent, étant trop souvent isolées, épuisées et démunies. Mal outillées pour faire face à la situation, certaines sont plus exposées que d’autres à vivre des drames qui auraient pu être évités.

Soucieux de venir en aide à ces milliers de familles, de les informer et de briser leur isolement, l’Institut universitaire en santé mentale de Québec s’est associé à plusieurs partenaires du réseau de la santé et des services sociaux. La mise en commun de leur expertise respective et de leur expérience terrain a permis de concevoir un outil pratique de référence dans lequel sont regroupés les informations indispensables pour toute famille qui accompagne un proche dans son long et difficile processus vers le rétablissement. Ainsi, le Guide contient :

  • des conseils judicieux sur les attitudes à adopter et sur les limites qu’elles doivent s’imposer, pour aider efficacement, mais aussi pour éviter la spirale de la détresse qui trop souvent finit par les affecter (faire appel à la raison plutôt qu’aux sentiments)
  • des pistes pour favoriser la communication, pas toujours évidente, et pourtant essentielle, entre la personne atteinte d’une maladie mentale, l’équipe traitante et les membres significatifs de l’entourage qui occupent un rôle primordial dans le rétablissement de la personne
  • des informations sur l’organisation des services de santé mentale
  • des notions de base sur la confidentialité et le secret professionnel
  • la liste des ressources d’aide aux familles aux prises avec un proche atteint de maladie mentale oeuvrant dans chacune des régions administratives de la province, en collaboration avec la Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM).

Mieux outillées, les familles du Québec seront en mesure de s’investir plus adéquatement dans l’accompa- gnement de leur proche atteint de maladie mentale, un processus complexe, exigeant, qui chaque jour, rapproche un peu plus d’une vie citoyenne entière et épanouie.
 
Disponibilité du Guide
 
Téléchargez gratuitement le Guide d’information et de soutien destiné aux membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale (version pdf)
https://www.psycho-ressources.com/guide-famille-maladie-mentale.pdf


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Un bataille d’oreilliers pour la Santé Mentale

Dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale qui aura lieu du 6 au 12 mai prochain, le Service des communications et la Fondation de l’Institut universitaire vous proposent de prendre part à une activité de sensibilisation des plus originales visant à changer le regard du public envers la maladie mentale.

Nous vous convions à venir prendre part, à rien de moins qu’un combat d’oreillers, à la salle Marie-Renouard ce jeudi, 2 mai, de 12 h 30 à 13 h. Ce brin de folie sera capté pour créer une vidéo d’environ deux minutes qui sera diffusée sur Youtube afin de créer un buzz (un phénomène viral) sur les réseaux sociaux chez les 18 à 45 ans.

Pourquoi un combat d’oreillers? Parce que cette activité ludique envoie un message d’ouverture, un regard inusité qui permet de piquer la curiosité du public et de partager un message sur notre responsabilité collective à livrer bataille aux préjuges persistants sur la maladie mentale. Les personnes allergiques aux plumes doivent s’abstenir; la bataille donnera lieu à une pluie de plumes pour faire tomber les préjugés!!!

Nous sommes conscients du court préavis, mais il est nécessaire si nous désirons garder un effet de surprise. Nous avons l’intention de publier cette vidéo le 6 mai pour marquer le début de la semaine nationale de la maladie mentale.

Plus il y aura de participants à l’activité, plus le message sera fort! Alors, réservez votre jeudi midi et contribuez à changer le regard sur la maladie mentale!

Si vous souhaitez participer à la bataille, nous vous prions de confirmer votre présence auprès de Mme Audrey Baribeau, par téléphone au poste 6480 ou par courriel, audrey.baribeau@institutsmq.qc.ca avant 14 h, demain le 1er mai. Si vous souhaitez simplement y assister, vous êtes les bienvenus! Nous vous demandons votre discrétion afin de créer l’effet de surprise souhaité pour la semaine prochaine.

L’équipe de la Fondation et du Service des communications.
Institut Universitaire en Santé Mentale de Québec (IUSMQ)
2601, de la canardière,
Québec
Québec, Canada.

http://www.institutsmq.qc.ca


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L’adolescent et son image dans le regard de l’autre.

[…] A l’adolescence , à l’instar de la période de la petite enfance, le sujet va s’identifier par un mécanisme de captation imaginaire du double. La relation à ce niveau s’établit grâce à un élément média, qu’il s’agisse de l’image spéculaire (le modèle, le petit autre) ou du symbole (langage, places et rôles) ou de l’idéal (Autre comme idéal du moi). Le regard a son importance à ce stade, puisque c’est lui qui à la fois conduit le sujet vers ses identifications imaginaires et symboliques. Mais il a aussi son importance en tant que reste de la pulsion scopique, à cette place il introduit le sujet à l’objet du désir. La fonction du miroir est donc sollicitée chaque fois que l’Autre nous est nécessaire pour avoir accès à quelque chose de nous- même et qui nous est inaccessible. La fonction miroir sous-tend toute l’instauration des rôles et statuts sociaux. C’est le regard d’autrui qui nous confère notre identité à l’origine, ainsi que le plaisir de voir et d’être vu.

La résurgence pulsionnelle qui attaque l’adolescent dans ses idéaux de l’enfance, l’oblige à trouver de nouvelles limitations corporelles et psychiques (Nouveaux fantasmes, nouveaux scénarios imaginaires, nouveaux repères identitaires, nouveaux idéaux), cela relève d’un travail d’imaginarisation du corps, et d’inscription symbolique du désir dans relation à l’Autre définitivement sexué.

C’est ainsi nous voyons certaines adolescentes s’habiller de façon sexy, provocante, comme pour attirer le regard de l’Autre et son désir, comme si elle se faisait objet fétiche, vêtues d’une parure phallique. D’autres se dissimulent sous des vêtements trop longs qui cachent leurs formes, elles voilent leur regard sous des fards fort appuyés ou à l’aide de franges couvrant leurs yeux. Les garçons ne sont pas en reste en mettant en avant leur torse bien sculpté et leurs biceps gonflés en parure virile. Qu’il se voile ou se dévoile, l’adolescent se constitue au travers de l’Autre par le regard. Il se donne à voir et se cache, se fait objet désirable dans la présence et l’évanescence, il se joue du regard comme trace du désir.

Par Dominique Cuny, Psychologue Clinicien, Psychanalyste, Poissy, France
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https://www.psycho-ressources.com/bibli/developpement-adolescence.html


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Les troubles alimentaires: Anorexie, Boulimie…

Accablées par les critères de beauté véhiculés dans les  magazines et les médias, les jeunes filles sont de plus en plus confrontées à leur poids. Lorsque ces critères sont reliés à une minceur extrême, il leur est difficile de ne pas vouloir ressembler à ces images. Ces mannequins anorexiques, chanteuses modernes  revêtant des habits griffés,  faisant de l’argent facilement et dont le succès semble être immédiat donnent une fausse image de la réalité.

Cependant, les jeunes filles en quête de leur identité physique et psychologique peuvent se laisser atteindre par toutes ces illusions. Elles sont plus vulnérables et deviennent donc des cibles de choix. La mode n’est-elle pas faite pour les jeunes filles minces ? Dès qu’une adolescente  assume un surplus de poids ne devient-elle pas la risée de son école ? La pression est énorme pour ces jeunes filles.

Que sont les troubles de l’alimentation ?
L’anorexie, la boulimie et l’hyperphagie boulimique sont des syndromes qui présentent de multiples symptômes caractérisés par des attitudes et des comportements mésadaptés face à la nourriture, le poids et l’image corporelle. Ils impliquent aussi des perturbations au niveau de l’image de soi, de l’humeur, du contrôle des impulsions et des relations interpersonnels.
Les troubles de l’alimentation coexistent souvent avec d’autres problèmes potentiellement graves comme la dépression, l’anxiété, l’abus d’alcool ou de drogue. Ils vont bien au-delà de la simple «diète hors de contrôle» et doivent être traités pour éviter des conséquences sérieuses aux niveaux physique, psychologique et social.

L’anorexie nerveuse
L’anorexie nerveuse est caractérisée par la poursuite acharnée de la minceur et une peur maladive des conséquences de s’alimenter, comme prendre du poids ou devenir obèse. Le résultat est une restriction alimentaire obstinée et parfois dangereuse.

La personne qui souffre d’anorexie nerveuse s’impose une perte de poids graduelle pouvant parfois mener à la maigreur extrême. Au cœur des comportements anorexiques, il y a une véritable phobie de prendre du poids, tellement intense qu’elle pousse la personne à éviter les situations ou les comportements qui pourraient amener une prise de poids: manger des aliments inconnus, manger sans faire d’exercice physique, etc. Par conséquent, la personne perd progressivement du poids.

La boulimie nerveuse
La boulimie nerveuse est caractérisée par la consommation excessive et parfois en énorme quantité de nourriture, accompagné d’un sentiment terrifiant de perte de contrôle. La personne qui souffre de boulimie compense ses excès en se faisant vomir, en utilisant des laxatifs, en faisant de l’exercice physique intense, en jeûnant ou par tout autres moyens.

Le fait de s’empiffrer peut provoquer un profond sentiment de honte, de l’anxiété ou de la dépression. Il peut aussi affecter l’estime de soi, le bien-être et la maîtrise de soi autour de la nourriture.
Contrairement aux anorexiques, les boulimiques ont un poids normal ou font de l’embonpoint. Mais comme les anorexiques, elles sont préoccupées par le poids et la forme de leur corps et ne peuvent s’empêcher de faire des régimes.

L’hyperphagie boulimique
L’hyperphagie boulimique est caractérisée par des épisodes d’orgie alimentaire. Mais contrairement à la boulimie, elle n’est pas accompagnée de geste compensatoire comme se faire vomir, faire de l’exercice ou jeûner. Pour cette raison, les gens qui en souffrent sont souvent obèses.

Les comportements associés à l’hyperphagie boulimique sont :
– manger plus vite que normal
– manger même quand l’estomac est plein
– manger même quand on n’a plus faim
– manger seul pour cacher aux autres la quantité de nourriture absorbée
– sentir de la détresse (remords, dégoût ou dépression) après avoir mangé

Les troubles de l’alimentation apparaissent généralement au cours de l’adolescence ou au début de l’âge adulte et sont plus communs chez les jeunes des sociétés industrialisées. Toutefois, les troubles de l’alimentation, particulièrement l’anorexie, sont présents dans toutes sortes de cultures, même celles où le culte de la minceur est absent.

L’anorexie et la boulimie affectent plus les filles et les femmes que les garçons et les hommes. Les hommes représentent environ 10% des personnes affectées. L’hyperphagie boulimique est mieux distribuée parmi les sexes et affecte 2 hommes pour 3 femmes environ. Elle touche les personnes plus âgées qui sont en moyenne dans la quarantaine.

Comme dans les autres pays industrialisés, le taux des troubles de l’alimentation chez les femmes et les filles québécoises âgées de 13 à 30 ans est d’environ 3% (30 000 personnes). Ce chiffre peut tripler si on ajoute les formes partielles de ces troubles, qui ont néanmoins un impact significatif sur ceux qui en souffrent.

Les experts s’entendent pour dire qu’il y a de plus en plus de personnes aux prises avec des troubles de l’alimentation. Si les statistiques permettent de dégager une incidence plus élevée chez les femmes occidentales d’âge scolaire, il est aussi vrai que nul n’est à l’abri des troubles de l’alimentation.

Les causes
Les recherches de Steiger et Bruce, celles de Treasure et celles de Striegler-Moore montrent que les troubles de l’alimentation sont causés par une combinaison de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux.
Concrètement, les gènes affecteraient l’humeur, le contrôle des comportements, les mécanismes de récompense, le métabolisme et l’appétit.

Les facteurs environnementaux, comme un stress périnatal ou un événement traumatique durant l’enfance auraient aussi un impact. De même, l’état mental et nutritionnel de la personne ainsi que la pression sociale à faire des régimes joueraient un rôle.

Les facteurs biologiques. Ils incluent entre autres : l’hérédité, les antécédents familiaux de dépression, d’anxiété, de troubles de l’alimentation et les problèmes de poids.

Plusieurs recherches ont permis de démontrer le rôle des facteurs génétiques dans les troubles de l’alimentation. En effet, ils sont clairement transmis à l’intérieur d’une famille, c’est-à-dire que l’hérédité y joue un rôle. Or, ces données ne peuvent prouver que le trouble de l’alimentation est transmis automatiquement de mère en fille, mais permettent de dire qu’il peut y avoir transmission de traits de tempérament ou d’une vulnérabilité à d’autres perturbations qui augmenteraient le risque de développer un tel trouble.

Certaines anomalies au niveau des neurotransmetteurs régulant l’appétit et l’humeur, auraient une influence sur le développement des troubles alimentaires. Les chercheurs au Douglas réalisent actuellement des études de pointe sur la question.

Les facteurs sociaux. On a toujours véhiculé un modèle idéal de beauté, mais avec les années, ce modèle est devenu de plus en plus mince, voire maigre. Les médias contribuent à véhiculer plusieurs clichés et normes qui font pression sur les femmes et les poussent souvent à suivre des régimes draconiens néfastes pour leur santé.

Le culte de la minceur s’inscrit dans une stratégie de mise en marché de plusieurs billions de dollars. La femme doit paraître soumise : on valorise la femme-objet, fragile et dépendante. Bref, ces idéaux de minceur sont des outils marketing qui permettent de faire rouler une industrie prolifique.

Les pressions sociales sont davantage liées aux différentes formes de boulimie, plutôt qu’à l’anorexie. En effet, c’est un trouble qui semble avoir augmenté sensiblement au cours des dernières années et qui serait plus localisé dans les sociétés industrialisées. L’anorexie en revanche est présente partout, sur tous les continents et depuis très longtemps; on y associe donc moins les facteurs sociaux comme cause.

Les régimes. Les médias diffusent énormément de publicité quant aux fameux régimes miracles et autres diètes infaillibles. En fait, dans le cas des personnes dont les prédispositions génétiques sont favorables aux troubles de l’alimentation, les régimes agiront souvent en tant que déclencheur du trouble. Le premier geste à poser est sans doute d’arrêter les régimes.

Les régimes ont aussi un effet physique néfaste : un régime modéré de 3 semaines altère les fonctions cérébrales et réduit les substances qui contrôlent l’humeur, la pensée, et la satiété.

Les facteurs psychologiques. Les troubles de l’alimentation cohabitent souvent avec des troubles affectifs, des troubles anxieux et des troubles du contrôle des impulsions. Parfois, les troubles de l’alimentation coexistent aussi avec des problèmes de contrôle du comportement, de l’émotivité négative, de l’autocritique ou du perfectionnisme mésadapté.

En d’autres termes, les troubles de l’alimentation touchent toutes sortes de personnes. Ces différences laissent croire que les troubles de l’alimentation résultent de différentes expositions à des risques divers, et plus important encore, que les traitements doivent être individualisés.

Les conséquences
Les conséquences autant psychologiques que physiques sont nombreuses.
– Anxiété
– Impulsivité
– Repli sur soi
– Perturbation du sommeil
– Pensées obsessionnelles
– Changements émotionnels
– Problèmes de concentration
– Préoccupations alimentaires
– Humeur dépressive, irritabilité
– Capacités intellectuelles détériorée
– Problèmes menstruels
– Fatigue
– Perte de cheveux

Traitements
– Une hospitalization est nécessaire une fois sur deux
– Psychothérapie cognitive-comportementale
– Psychothérapie psychodynamique
– Psychothérapie familiale

Liens externes
Anorexie Nerveuse et Boulimie (ANEB Québec)
http://www.anebquebec.com
National Eating Disorder Information Centre (en anglais)
http://www.nedic.ca

Ginette Desfossés
Psychanalyste et Psychothérapeute, Saint-Hubert, Ca.

https://www.psycho-ressources.com/psychanalyste/saint-hubert/ginette-desfosses.html


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Apprivoiser les singes… Méditation Pleine Conscience

Apprivoiser les singes…

Notre mental est animé d’incessants bavardages, semblables à des singes qui sautent de branche en branche, sans répit. Imaginons que nous voulons calmer ces singes. Comment s’y prendre ? En nous battant contre eux ? Cela ne fera que les exciter davantage… Il en est de même pour notre mental. Avez-vous déjà essayé de vous calmer quand votre esprit est ainsi agité ? Généralement cela ne fonctionne pas, car plus nous tentons de nous apaiser, plus l’agitation a d’emprise sur nous.

Rapidité, complexité, distractions de toutes sortes… Nous aussi nous sautons d’une activité à l’autre sans trouver la paix, la sérénité à laquelle nous aspirons. Malheureusement, cette agitation continuelle a un prix élevé : stress, anxiété, épuisement, perte de sens, appauvrissement des relations humaines, états dépressifs ou maladies chroniques (nerveuses et physiques). Il nous est difficile d’en sortir avec nos techniques habituelles quand nous entretenons un cercle vicieux, dans lequel nos réactions ne font que renforcer le(s) problème(s). Il convient alors de dire stop ! Car la réponse réside dans une attitude plus globale de compréhension et d’action.

L’intention de ce programme de Mindfulness est d’observer et de comprendre les conditions qui favorisent cette agitation et ce déséquilibre dans notre vie. La pratique de la méditation telle qu’elle est proposée dans ce manuel nous permet d’adopter une perspective plus large, en apprenant à vivre le moment présent avec bienveillance et en changeant les comportements qui ne nous conviennent plus.

Comment ? Il n’y a pas de miracle, car c’est un cheminement, une manière d’être qui demande de la discipline et une bonne dose de motivation (45 minutes de méditation 6 jours sur 7). Pour changer, nous allons apprendre à « être » plutôt qu’à faire, à ne plus avoir peur de ce que nous ne pouvons pas contrôler. Pour ce faire nous allons développer un esprit de curiosité, d’expérimentation et de bienveillance, qui teintera ainsi notre vie quotidienne. Les améliorations dans notre vie se produiront naturellement.

Le chemin à suivre n’a rien de compliqué, la Mindfulness est à la portée de tous grâce aux exercices guidés, aux apports pédagogiques hebdomadaires, aux CD audio clairs et progressifs.
Alors, vous êtes prêt ?

Qu’est-ce que la Mindfulness ?

La vocation de ce manuel est de nous amener à une expérience concrète de ce qu’est la Mindfulness ou pleine conscience, c’est-à-dire l’art de vivre le moment présent. Cela est plus facile à dire qu’à faire, car nous sommes souvent ballottés entre le passé et le futur, et le présent nous échappe souvent. Vivre le moment présent, c’est être pleinement conscient de nous-mêmes et  de notre expérience à l’instant même où nous la vivons. La pleine conscience se vit, elle ne se pense pas. C’est une pratique d’accueil, d’acceptation, de liberté, dont les bienfaits ont fait l’objet de centaines d’études depuis les années 80.

Quels objectifs ?

Cet entraînement intensif à la pleine conscience vise à changer notre relation aux souffrances physiques et mentales, et au « stress » de la vie en général. La Mindfulness fait partie de ces pratiques qui unifient le corps et l’esprit, en nous permettant de nous reconnecter à l’instant présent par la respiration et les sensations corporelles. Découvrir les dimensions de notre potentiel personnel nous donne plus de paix, de force et d’efficacité dans notre vie quotidienne.

« La pleine conscience signifie porter son attention d’une certaine manière : délibérément, au moment présent, sans jugement de valeur. »
Jon Kabat-Zinn

Extrait de:
Manuel de Mindfulness – Pratiques et méditation de pleine conscience
(avec un CD audio MP3 offert)

Par Laurence Bibas, Publié par les Éditions Eyrolles, Paris, France
Lisez la suite de l’introduction…
https://www.psycho-ressources.com/bibli/mindfulness-meditation-pleine-conscience.html


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Formation de Superviseurs de Coachs, Paris, France

Bonjour,

Notre formation de superviseur de coachs poursuit tranquillement son chemin. Le quatrième cycle est en cours et les deux prochains sont programmés (voir plus loin).

Cette formation a reçu l’accréditation ESQA (European Supervision Quality Award) par l’EMCC (European Mentoring and Coaching Council, 5000 membres en Europe). Elle correspond donc aux standards européens les plus élevés en termes de supervision et offre ainsi à vos clients la garantie d’un haut niveau de professionnalisme.

Objectifs de la formation
– Etre en mesure de superviser des coachs quelle que soit la situation apportée
– Maitriser les 7 compétences du superviseur
– Savoir utiliser différents styles de supervision en fonction du contexte
– Etre en capacité de mener des séances de supervision individuelle ou collective
– Suivre une formation accréditée ESQA

PROGRAMME

Module 1 : 2 jours.
– Epistémologie de la supervision
– Les 7 compétences du superviseur
– Compétence 1 : le contrat
– Compétence 2 : la relation au sein du dispositif de supervision
– Les mécanismes interpersonnels identifiés par les diverses théories de l’humain
– L’alliance, le transfert, l’analyse des défenses, le reflet systémique (aussi nommé processus parallèle, isomorphie, résonnance, processus de groupe, etc), mécanismes interculturels, intelligence relationnelle, points aveugles, points sourds, points muets…
– Style du superviseur
– Représentation systémique de l’ensemble des acteurs
Mises en pratique et ateliers sur la supervision individuelle

Module 2 : 2 jours
– Etat des lieux et principaux modèles de la supervision, principes communs : Psychodynamique, AT, PNL, Gestalt, TCC, systémique, réflexive, développementale, etc…
– Le modèle « 7 eyed » : intrapsychique, interindividuel et systémique.
– Compétence 3 : développement du coach
– Identités, celle du coach et celle du superviseur
– Principes de la supervision collective
Mises en pratique et ateliers sur la supervision collective

Module 3 : 2 jours
– Compétence 4 : éthique et déontologie.
– Supervision collective, de coachings individuels ou d’équipe.
– Supervision des équipes de coachs engagés dans de grosses missions.
– Compétence 5 : posture et comportements professionnels du superviseur
Mises en pratique et ateliers sur des cas réels

Module 4 : 2 jours
– Compétence 6 : développement des compétences du superviseur
– Compétence 7 : travail de supervision avec les groupes et équipes : synthèse
Mises en pratique et ateliers : synthèse

Module 5 : 2 jours
– Consolidation des acquis
– Synthèse des méthodes et outils
– Retour sur les zones d’ombre
Mises en pratique et ateliers : situations difficiles

Module de certification : 1 jour
La certification comporte un examen théorique et un exercice de supervision individuelle avec un coach professionnel. La certification est délivrée par un jury de superviseurs professionnels externes ayant reçu une formation de superviseur afin de répondre aux plus standards des normes européennes en matière de supervision.

Les plus
– Undici est le seul organisme en France à avoir reçu l’accréditation ESQA (European Supervision Quality Award) par l’EMCC
– De très nombreux exercices pratiques qui permettent à chaque participant d’avoir réalisé à l’issue de la formation des supervisions individuelles et collectives sur des cas réels.
– L’approche pédagogique innovante et modélisante qui utilise la dynamique du groupe en permanence
– Les très nombreux modèles et outils transmis issus des dernières recherches en supervision au niveau international
– L’animation réalisée par deux superviseurs spécialistes de la supervision depuis plus de 10 ans : Florence Lamy et Michel Moral.

Public: Coach

Dates et tarifs
Durée de la formation : 11 jours, soit 77 heures
Lieu : 48, rue du Fer à Moulin – 75005 – Paris (Métro : Censier Daubenton ou Les Gobelins)
Tarif : 3 000 euros HT particuliers et indépendants, 4 000 euros HT entreprises et prise en charge par des organismes professionnels

CYCLE V
Module 1 : 12 et 13 septembre 2013
Module 2 : 10 et 11 octobre 2013
Module 3 : 14 et 15 novembre 2013
Module 4 : 12 et 13 décembre 2013
Module 5 : 16 et 17 janvier 2014
Module 6 : 14 février 2014

CYCLE VI
Module 1 : 23-24 janvier 2014
Module 2 : 27-28 fevrier 2014
Module 3 : 3-4 avril 2014
Module 4 : 15-16 mai 2014
Module 5 : 12-13 juin 2014
Module 6 : 27 Juin 2014

Cordialement
Michel Moral et Florence Lamy

Contact : mmoral@attglobal.net
Michel Moral
UNDICI International
06 73 31 27 36
Membre de Psycho-Ressources.
https://www.psycho-ressources.com/michel-moral.html


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Evénements engendrant un Stress Post-Traumatique…

EXTRAIT:  » Parmi les événements pouvant engendrer un stress exceptionnel ou un traumatisme susceptible de provoquer un trouble de stress post-traumatique (TSPT), mentionnons : les catastrophes naturelles (inondation, tornade, tremblement de terre…), les accidents graves (avion, voiture, explosion, incendie…) et ceux causés délibérément (agression, viol, prise d’otages, témoin d’un événement, guerre…).

Un trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble réactionnel qui peut apparaître à la suite d’un événement traumatique. Un événement est dit traumatique lorsqu’une personne est confrontée à la mort, à la peur de mourir ou lorsque son intégrité physique ou celle d’une autre personne a pu être menacée. Cet événement doit également provoquer une peur intense, un sentiment d’impuissance ou un sentiment d’horreur.

Au Canada, environ 830 000 Canadiennes et 370 000 Canadiens souffriraient actuellement de ce problème. »

Par Ginette Desfossés, Psychanalyste Clinique, Saint-Hubert, Québec, Canada.

Lisez la suite…
– https://www.psycho-ressources.com/bibli/syndrome-stress-post-traumatique.html


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Séminaire de développement personnel, mai 2013, Belgique

Rencontre intime avec soi et avec l’Autre
Séminaire résidentiel de développement personnel & relationnel

Prendre un temps pour Soi, pour se poser, faire le point, arrêter l’agitation qui nous éloigne de notre Etre profond, écouter son coeur et son corps, se montrer et se dire à l’Autre, en le respectant, en le rencontrant dans ce qu’il vit, dans ce qu’il est….

Le tout dans un environnement chaleureux, bienveillant, en sécurité..
et aussi dans la détente, avec légèreté, rire et bonne humeur !

Du jeudi 9 mai 2013 à 10h00 au samedi 11 mai à 18h00

Animation :
Dominique Chauvaux & Léon Servais
Nombre de participants limité à 8.

Participer à un séminaire « Rencontre avec intime Soi » est un pré requis pour suivre la formation professionnelle de Consultant/coach en Relations Humaines.

Léon Servais, Centre d’épanouissement personnel & relationnel, Belgique
https://www.psycho-ressources.com/developpement-personnel/ottignies-bruxelles/leon-servais.html


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Pourquoi l’infidélité se produit-elle ?

Pourquoi l’infidélité se produit-elle ?

Les motifs de l’infidélité peuvent être aussi variés que les situations ou les personnes, mais ils sont généralement la conséquence d’un déséquilibre affectif du couple et impliquent habituellement l’ennui, la solitude et les frustrations de toutes sortes.

L’infidélité est souvent une tentative maladroite d’équilibrer, émotivement ou sexuellement, un couple.

1. Les motifs prétextes : « C’est à la mode. Tout le monde le fait, fais-le donc. » « Il est impossible de rester monogame aujourd’hui. » « Une femme libérée se doit d’avoir des amants. » « L’être humain est un animal polygame. » « Pourquoi je m’en priverais. » « Je veux profiter de ma jeunesse. » Toutes ces argumentations sont dues à l’affaiblissement des inhibitions et à une plus grande permissivité sexuelle.

2. Motifs relationnels : tentative pour échapper au contrôle de l’autre ou pour attirer son attention ou par esprit de vengeance, suite à une importante transition de vie (naissance, décès, anniversaire…), une simple opportunité à l’occasion d’un 5 à 7, d’un congrès… besoin de distraction combiné au stress du travail et de la famille.

3. Motifs inconscients : compenser des blessures ou des frustrations de l’enfance ; problème familial non résolu qui se transmet de génération en génération.

4. Mais le motif le plus fréquent est le déséquilibre conjugal sexuel ou affectif : recherche de satisfaction sexuelle ou d’intimité affective ailleurs.

Lisez la suite complète de ce texte :
« Prévenir et survivre à l’infidélité »
https://www.psycho-ressources.com/bibli/couple-infidelite.html

Présentation de l’auteur:
Yvon Dallaire est auteur et conférencier renommé au Québec et en Europe francophone. Il exerce la thérapie conjugale et sexuelle depuis plus de 30 ans. Il est chroniqueur pour divers médias écrits et participe régulièrement à des émissions de radio et de télévision comme spécialiste des relations homme-femme. Il a créé l’approche psycho-sexuelle appliquée.


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Rencontre: Neuro Quantique et Psychosomatoanalyse

Pourquoi cette conférence à deux, Olivier Masselot et l’entreprise Neuro-Quantique, et moi-même, avec la Psychosomatoanalyse. Nous, thérapeutes, depuis toujours, avons essayé de diminuer la longueur des processus de thérapie analytique et de trouver des outils pour la rendre plus efficace. Une thérapie est un pèlerinage dans le passé pour tenter de comprendre son présent et aller vers un « à-venir » que la personne est capable de se choisir librement. Une thérapie analytique permet d’analyser le passé et cela reste insuffisant nous le savons. Une thérapie ne doit pas être la seule vérité. Une thérapie doit être utile. Ce qui caractérise et rassemble toutes les thérapies, c’est leur caractère métaphorique et leur pouvoir structurant face à notre réalité individuelle, ainsi la thérapie peut aider les patients à devenir plus grands et à créer des expériences sublimes, là où ils ne voyaient que des expériences déplaisantes ou traumatisantes. Elle peut les aider à accepter leur folie et à la transcender grâce à une rencontre privilégiée qui favorise une mise en présence de deux individus et qui ouvre un espace de dialogue, un espace où le patient pourra mettre du sens. Des outils (NeuroSciences, Neuro-Quantis, PNL, Hypnose, TCC, etc.) pour permettre le changement dans le présent sont nécessaires. J’interviens après Olivier Masselot qui présente des outils « du changement » avec Neuro-Quantis qui permettent de choisir autre chose de plus plaisant pour que l’homme favorise la réalisation individuelle de son être en tentant de re-devenir maître de sa réalité. Ainsi, grâce à ces outils de changements, l’homme va pouvoir retrouver son pouvoir créateur à partir d’un principe cognitif simple à mettre en œuvre et à intégrer : savoir prendre conscience de la réalité extérieure et de ce qui est « vraiment » pour diriger ses désirs vers le but désiré. Selon Olivier Masselot « Le monde est notre miroir, en tant que résultat de notre choix et de notre intention ». Dès lors, la question est simple : que choisissons-nous comme objectif de création et de vie pour nous, dans notre réalité et dans ce qui pourrait aussi être d’une réalité commune, et ce sans utiliser la pensée magique ou les restes de toute-puissance infantile qui mèneraient ce projet dans des tentatives de prise de pouvoir et des conduites d’échec et non pas dans « la puissance de l’être capable de faire des choix et de les mettre en actes » ?

Les thérapies et outils structurés se heurtent aux mécanismes défensifs, aux compulsions de répétition, au masochisme et aux défenses narcissiques, qui font que les personnes préfèrent rester dans leurs zones de confort et leurs bénéfices secondaires, s’enferrant ainsi dans leurs peurs limitantes, leurs croyances, leur position de victime et leurs conduites d’échec. La thérapie et les outils se confrontent  à des noyaux psychotiques qui ont un Moi morcelé et/ou un Moi face à une réalité morcelée.

Aujourd’hui, je propose une réflexion davantage axée sur les processus thérapeutiques et l’ensemble de processus de changements qui s’élaborent à partir d’une présentation mystifiée du passé personnel et/ou de l’histoire ainsi que des interdits, de la répression et de la censure. Le « patient » ne prend pas le risque d’affronter son présent, inscrivant ainsi la thérapie dans une forme de résistance qui l’enlise et l’enkyste dans le passé, passé qui est, là même, à dépasser. À ce titre, la définition que donne Heidegger du concept d’historialité illustre parfaitement ce raisonnement : « L’Histoire est une projection dans le passé, de l’avenir que s’est choisi l’homme. »

Faire une « thérapie » c’est être en route, c’est cheminer. Les questions sont plus fondamentales que les réponses. La thérapie ne s’inscrit pas dans l’enjeu d’un vouloir guérir ou d’une obligation de changement, encore moins dans une exégèse du passé, mais dans un désir d’ouverture au monde, dans un art de vivre, dans un advenir qui engage l’existence. Faire une « thérapie » n’est pas une entreprise archéologique se situant seulement dans l’ordre de la connaissance du passé, mais dans l’aménagement du « présent », de « soi » et de l’être : c’est un mouvement chaotique qui nous fait plus être, en nous rendant meilleurs vis-à-vis de nous-mêmes et donc des autres, dans un état intermédiaire où il n’y a ni sagesse, ni non-sagesse, ni bien, ni mal. Ce cheminement nous place entre le domaine de l’habituel et de la remise en question ; entre le domaine de la conscience et du discernement, dans : « saisir et permettre l’adaptation entre un passé insatisfaisant, voire mystifié, un présent inadéquat et un futur à construction incertaine » car basée sur des divagations historiques. La thérapie amène à un arrachement à la vie quotidienne : elle est une conversion, un changement total de vision, de style de vie, de comportement. L’histoire, c’est tout d’abord le récit de ce qui a eu lieu dans le passé et tente de désigner alors les événements ou les actes, leurs interdépendances, leurs enchaînements, etc.
Le domaine d’exploration pour le patient se situe dans une dimension existentielle de la vie contre l’histoire. Pour Nietzsche, « l’histoire n’a de valeur qu’en tant qu’elle sert la vie, car l’excès d’histoire est dangereux », ce qui apparaît en thérapie quand l’excès de souffrance ou de vengeance attribué à un événement passé déborde l’événement en lui-même pour se mettre au service de la pulsion de mort. Ce passé ainsi re-construit menace de rendre la pulsion de vie impuissante, soit que celle-ci soit écrasée par une histoire monumentale, soit qu’elle soit mortifiée (compulsion de répétition), soit encore qu’elle détruise les projets de vie à partir d’une histoire passée jugeante, moralisatrice et culpabilisatrice. L’homme mystifie et écrit son passé personnel et l’histoire en les manipulant, ce qui in fine va induire des « erreurs » qui façonneront un futur déjà inscrit dans l’ineptie. L’histoire et le passé deviennent des projections d’un futur que l’homme se construit pour éviter de confronter ses capacités de changement à son présent qu’il enkyste dans sa zone de confort et de sécurité. En ce qui concerne nos patients, chacun est responsable de sa prise de risque à changer dans son présent l’histoire d’un passé mystifié. Les thérapeutes sont là, non pas dans la fermeture de l’entreprise analytique mais pour aider nos patients, existentiellement et philosophiquement, et ce, avec tous les outils que nous pouvons partager avec nos collègues, à appréhender leurs pensées dans ce qu’elles ont d’inimaginable, à oser espérer l’inespérable et à affronter leur passé pour le dépasser. Il revient aux thérapeutes et analystes en tout genre, trop souvent enfermés dans leurs peurs et leur toute-puissance, d’oser travailler ailleurs et autrement, d’oser une réflexion sur le passé et la temporalité, là où est le monde de la psychose, dans l’histoire même de la genèse des psychoperversions.

Nietzsche disait : « Les hommes ne sont pas encore des animaux établis ». Dans tout processus de changement en occident, il y a deux types de patients : les patients qui essayent de mettre la thérapie au service de leurs mécanismes défensifs, de leurs formations réactionnelles et de leurs compulsions de répétition, et les patients qui essayent « d’être en thérapie » et ainsi « oser prendre le risque de changer », « oser plonger profondément en Soi pour accepter que le changement puisse venir de l’intérieur de Soi », tout en s’inscrivant dans la sérendipité.(1)

Essayons de réfléchir sur l’ensemble des processus de changement qui se heurtent à une présentation mystifiée du passé personnel et/ou de l’histoire, ici, je dirais non pas d’une histoire en tant que remémoration des faits qui sont établis et remémorés en un souvenir qui a eu lieu et qui ouvre à la signification et à la connaissance d’un événement, mais de l’histoire revisitée comme événement. Il convient donc de réfléchir sur ce que l’individu fait de cet événement « d’un passé re-composé ». L’individu pourrait faire de l’histoire et de ce qui en est advenu, une tentative défensive en résistant pour introduire dans le présent des événements d’un passé reviviscent destinés à construire un futur mortifère. Ainsi, ce qui se passe là, dans le présent, est déjà déterminé par une lecture d’un passé transformé par un futur projeté à partir d’un présent inacceptable pour la personne et qui vient détruire la notion d’intériorité.

La personne ne peut pas habiter un lieu où elle pourrait se poser pour advenir étant toujours dans le fantasme de ce qu’elle pense qu’elle veut devenir face à un passé qu’elle veut réinventer. Les mélancoliques, et certains dépressifs, dans l’articulation délirante qu’ils donnent à leur histoire, font que le passé revient sans cesse comme un à-venir, avec ainsi chez les psychotiques un passé qui est reconstruit à partir de l’avenir projeté à partir d’un présent articulé sur le passé qui est vécu comme tyrannique et frustrant. Nous pouvons voir les souvenirs se montrer à l’autre à travers la plainte, se transformer sans cesse en fonction de l’environnement, du moment présent à partir duquel ils sont évoqués et de l’époque à laquelle ils font appel.

Ces psychotiques se fixent ou se figent dans une histoire passée où la Vérité serait du côté, non pas de la raison et du Logos patiemment médité, mais du trop. Du trop tôt ou du trop tard, du trop de désir ou du trop peu, dans le tout ou rien. Ils se rendent transitoirement captifs d’un impossible possible et d’une désillusion. Les troubles de l’humeur ont trait essentiellement à une manière de vivre le temps et de s’expliquer avec lui. La décompensation psychotique survient lorsque la temporalisation se fait mal, lorsqu’interviennent dans la vie de l’homme des phénomènes de dysrythmie, d’enlisement dans le passé, de ralentissement du flux de l’Éros. Il ne suffira plus de dire que « le passé ne passe pas », mais, plus dramatiquement encore, qu’il est figé. Les outils ne peuvent pas agir, la thérapie encourt un risque d’enlisement, c’est l’ouverture et l’être même du thérapeute dans ce qu’il est dans la rencontre qui peut aider le patient. Les outils seront opérants après cette rencontre, quand le changement sera en voie d’acceptation. Prendre le risque du changement, c’est comprendre la métaphore de la chouette de Minerve qui déploie ses ailes avec le crépuscule.(2)

La névrose laisse les outils agir de manière illusoire pendant un temps. Les névrosés produisent des symptômes qui sont mémoire de l’événement traumatique en même temps qu’ils cadencent la vie du sujet. Le névrosé ne dénie pas la réalité, il ne veut rien savoir d’elle, créant ainsi dans une utilisation symbolique du monde imaginaire et fantasmatique des symptômes de conversions, des obsessions et des phobies. Chez le névrosé, le moi, confronté à la réalité, réprime la pulsion : le pouvoir du réel.

La psychoperversion inscrite dans une histoire figée déclenche des délires et des compulsions de répétition rendant les outils et la thérapie inopérants. Le délire, s’il est désigné comme tel, ou le fantasme, tente de faire œuvre de reconstruction du passé et oscille entre la tentative de trouver un sens historique aux événements infantiles et la tentative d’opérer une construction identitaire en rapport avec des événements du passé projetés depuis le présent, une oscillation angoissante entre le chaos et l’infini. Aujourd’hui je parle de psychoperversion, car dans les traumatismes archaïques, le mécanisme défensif de type schizoïde (le moi, au service de la pulsion, se coupe et dénie une partie de la réalité : toute-puissance du ça) utilise la coupure et le réagencement vers le monde intérieur (alternance psychotique) ou la coupure et une tentative de transformer le monde extérieur (alternance perverse). Ainsi, la mystification de l’histoire entraîne le psychotique dans la lecture d’événements projetés à partir de son présent avec une impossibilité de s’inscrire dans la présence. Dans les phases dépressives, la temporalité se réduit en une forme de plainte nostalgique en rétention avec un ralentissement temporel, et lors de la phase maniaque, le psychotique perd le souvenir et l’appui dans le passé pour une pulsion qui se projette hors de toute temporalité et limites ; le présent n’est pas inscrit, il est juste là à traverser pour que la pulsion se vive dans l’exclusion des événements du passé avec une accélération de la temporalité. Le schizophrène s’efforce dans son délire d’aller à la rencontre de l’événement pour tenter de comprendre et de modifier l’événement. Chez le pervers, l’événement va l’amener à réagencer le temps et l’histoire, une histoire mythique. Le vécu du psychotique va le situer dans un « hors de l’histoire et des événements », le vécu du pervers va le situer dans la reviviscence des événements historiques qu’il réagence dans une réalité destinée à la jouissance de l’autre et à une forme de temporalité du désir.

Le trait dominant de la psychose est donc la perte de l’histoire et du lien à soi-même et à l’autre. Le présent hypermnésique envahit un passé où l’histoire n’a pas eu le temps de s’élaborer, alors que le futur est débordé par des projets irrationnels. Le moi morcelé se retrouve en relation avec des fragments de réalité (du présent et de l’histoire du passé) dans une tentative de dénier la réalité et de la remplacer.

Les outils ne doivent pas être dans le champ de l’insaisissable. Penser le changement aujourd’hui impose de mettre nos moyens et nos connaissances en commun, sans les exclure, un changement à partir de l’expérience, de la connaissance et loin des peurs.

Les thérapies et différentes approches destinées à permettre le changement ont trop longtemps été vues comme :

  • soit une méthode qui impose au conscient des actings hors du champ du libre arbitre et se heurtant aux systèmes défensifs,
  • soit des approches qui pénètrent l’inconscient faisant surgir de là où ils incubaient des souvenirs traumatiques à panser plutôt que de les penser autrement, cela permettant à l’individu de survivre dans un équilibre aussi peu modifié que possible.

N’oublions pas que le système socioculturel se pose là aussi, comme limitateur du changement, car pour le système, il est toujours préférable de garder les individus dans une forme d’immaturité soutenue par un illusoire État providence qui les met sous dépendance. Le social et l’individu occidental se complètent dans l’immobilisme et la peur du changement, ce qui ne facilite pas la possibilité de « mutation », dans une société en perte de ses valeurs, de ses rites et de ses symboles qui permettaient aux jeunes le mouvement.

La principale pression à laquelle sont soumis les hommes et les femmes de cette société est aussi la prescription de conformité aux critères et aux normes.  La ligne de démarcation entre le respect de la norme et la déviance devient la cible des « réfractaires au changement » qui se  rigidifient dans le manque de perspectives et de projets résultant de leur immobilisme et leurs peurs. Comme le disait Charles Franklin Kettering : « Le monde déteste le changement, c’est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser ».

De nos jours, l’art du changement pourrait consister de plus en plus en un refus de se laisser gérer par le sociétal et son propre passé. Il revient aux thérapeutes et autres acteurs du changement d’aider ceux qui le veulent à devenir acteurs de leur propre changement. En effet, nous oublions trop souvent que les patients viennent dans une forme « d’obligation de soins » avec un tiers demandeur qui peut être : le couple, le conjoint(e), l’entreprise, des symptômes… Mais rarement pour eux dans le « j’ai décidé de changer quelque chose dans ma vie ».

En cela, l’association entre thérapie et par exemple neuro-quantis ouvre de nouvelles perspectives. Ces nouvelles perspectives annoncent également la fin de la sécurité d’autrefois, des thérapies rassurantes dans des lieux bien calfeutrés avec des thérapeutes n’osant pas s’engager sur la voie du changement car trop souvent inféodés au système.

Personne ne force les chasseurs à chasser pour se nourrir ! Nous sommes là, pour aider, celles et ceux qui veulent changer, nous pouvons leur offrir les outils de leurs possibilités à changer en sortant de la toute-puissance et la croyance que la méthode d’un tel est meilleure que celle d’un autre, qu’un diplômé est le garant de plus de qualité. Les professionnels, se pensant détenteurs d’un savoir « unique », risquent de basculer dans l’incompétence et les marchands de rêves. Dans la course actuelle à l’efficacité, l’art de faire mieux que les autres réside dans le refus d’accepter un savoir établi, de suivre des précédents, c’est reconnaître la sagesse d’une expérience accumulée et surtout apprendre à partager, à s’ouvrir avant tout à Soi et au Monde et avoir accepté un travail sur soi-même, ses doutes, ses questionnements.

Cette conférence à deux renforce pour moi la philosophie selon laquelle nous devons envisager la vie telle que nous la voulons et non telle qu’elle pourrait être plutôt que comme elle fut. Il y a deux types de thérapeutes et/ou de coachs, ceux qui sont enfermés et enfermants et ceux qui sont ouverts et ouvrants. L’immobilisme mène au désastre.
Dans un monde qui est davantage gouverné par des normes, seuls celles et ceux qui oseront s’en défaire pourront alors oser le changement.
Dans le monde qui s’ouvre aujourd’hui, prendre le risque de changer devient une valeur fondamentale, elle ne peut pas être imposée.

Erick Dietrich, Médecin, Sexologue, Écrivain
Psychosomatoanalyste, Victimologue, Paris, France

https://www.psycho-ressources.com/erick-dietrich.html

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Note:
1. Vient du terme anglo-saxon serendipity, dont l’équivalent français (sérendipité) ne figure pas encore dans nos dictionnaires. Il désigne l’action qui consiste à trouver quelque chose qui n’était pas initialement prévu par la recherche.
2. C’est-à-dire peu avant que le soleil ne se lève sur une journée différente !

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