Formation de Superviseurs de Coachs, Paris, France

Bonjour,

Notre formation de superviseur de coachs poursuit tranquillement son chemin. Le quatrième cycle est en cours et les deux prochains sont programmés (voir plus loin).

Cette formation a reçu l’accréditation ESQA (European Supervision Quality Award) par l’EMCC (European Mentoring and Coaching Council, 5000 membres en Europe). Elle correspond donc aux standards européens les plus élevés en termes de supervision et offre ainsi à vos clients la garantie d’un haut niveau de professionnalisme.

Objectifs de la formation
– Etre en mesure de superviser des coachs quelle que soit la situation apportée
– Maitriser les 7 compétences du superviseur
– Savoir utiliser différents styles de supervision en fonction du contexte
– Etre en capacité de mener des séances de supervision individuelle ou collective
– Suivre une formation accréditée ESQA

PROGRAMME

Module 1 : 2 jours.
– Epistémologie de la supervision
– Les 7 compétences du superviseur
– Compétence 1 : le contrat
– Compétence 2 : la relation au sein du dispositif de supervision
– Les mécanismes interpersonnels identifiés par les diverses théories de l’humain
– L’alliance, le transfert, l’analyse des défenses, le reflet systémique (aussi nommé processus parallèle, isomorphie, résonnance, processus de groupe, etc), mécanismes interculturels, intelligence relationnelle, points aveugles, points sourds, points muets…
– Style du superviseur
– Représentation systémique de l’ensemble des acteurs
Mises en pratique et ateliers sur la supervision individuelle

Module 2 : 2 jours
– Etat des lieux et principaux modèles de la supervision, principes communs : Psychodynamique, AT, PNL, Gestalt, TCC, systémique, réflexive, développementale, etc…
– Le modèle « 7 eyed » : intrapsychique, interindividuel et systémique.
– Compétence 3 : développement du coach
– Identités, celle du coach et celle du superviseur
– Principes de la supervision collective
Mises en pratique et ateliers sur la supervision collective

Module 3 : 2 jours
– Compétence 4 : éthique et déontologie.
– Supervision collective, de coachings individuels ou d’équipe.
– Supervision des équipes de coachs engagés dans de grosses missions.
– Compétence 5 : posture et comportements professionnels du superviseur
Mises en pratique et ateliers sur des cas réels

Module 4 : 2 jours
– Compétence 6 : développement des compétences du superviseur
– Compétence 7 : travail de supervision avec les groupes et équipes : synthèse
Mises en pratique et ateliers : synthèse

Module 5 : 2 jours
– Consolidation des acquis
– Synthèse des méthodes et outils
– Retour sur les zones d’ombre
Mises en pratique et ateliers : situations difficiles

Module de certification : 1 jour
La certification comporte un examen théorique et un exercice de supervision individuelle avec un coach professionnel. La certification est délivrée par un jury de superviseurs professionnels externes ayant reçu une formation de superviseur afin de répondre aux plus standards des normes européennes en matière de supervision.

Les plus
– Undici est le seul organisme en France à avoir reçu l’accréditation ESQA (European Supervision Quality Award) par l’EMCC
– De très nombreux exercices pratiques qui permettent à chaque participant d’avoir réalisé à l’issue de la formation des supervisions individuelles et collectives sur des cas réels.
– L’approche pédagogique innovante et modélisante qui utilise la dynamique du groupe en permanence
– Les très nombreux modèles et outils transmis issus des dernières recherches en supervision au niveau international
– L’animation réalisée par deux superviseurs spécialistes de la supervision depuis plus de 10 ans : Florence Lamy et Michel Moral.

Public: Coach

Dates et tarifs
Durée de la formation : 11 jours, soit 77 heures
Lieu : 48, rue du Fer à Moulin – 75005 – Paris (Métro : Censier Daubenton ou Les Gobelins)
Tarif : 3 000 euros HT particuliers et indépendants, 4 000 euros HT entreprises et prise en charge par des organismes professionnels

CYCLE V
Module 1 : 12 et 13 septembre 2013
Module 2 : 10 et 11 octobre 2013
Module 3 : 14 et 15 novembre 2013
Module 4 : 12 et 13 décembre 2013
Module 5 : 16 et 17 janvier 2014
Module 6 : 14 février 2014

CYCLE VI
Module 1 : 23-24 janvier 2014
Module 2 : 27-28 fevrier 2014
Module 3 : 3-4 avril 2014
Module 4 : 15-16 mai 2014
Module 5 : 12-13 juin 2014
Module 6 : 27 Juin 2014

Cordialement
Michel Moral et Florence Lamy

Contact : mmoral@attglobal.net
Michel Moral
UNDICI International
06 73 31 27 36
Membre de Psycho-Ressources.
https://www.psycho-ressources.com/michel-moral.html


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Evénements engendrant un Stress Post-Traumatique…

EXTRAIT:  » Parmi les événements pouvant engendrer un stress exceptionnel ou un traumatisme susceptible de provoquer un trouble de stress post-traumatique (TSPT), mentionnons : les catastrophes naturelles (inondation, tornade, tremblement de terre…), les accidents graves (avion, voiture, explosion, incendie…) et ceux causés délibérément (agression, viol, prise d’otages, témoin d’un événement, guerre…).

Un trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble réactionnel qui peut apparaître à la suite d’un événement traumatique. Un événement est dit traumatique lorsqu’une personne est confrontée à la mort, à la peur de mourir ou lorsque son intégrité physique ou celle d’une autre personne a pu être menacée. Cet événement doit également provoquer une peur intense, un sentiment d’impuissance ou un sentiment d’horreur.

Au Canada, environ 830 000 Canadiennes et 370 000 Canadiens souffriraient actuellement de ce problème. »

Par Ginette Desfossés, Psychanalyste Clinique, Saint-Hubert, Québec, Canada.

Lisez la suite…
– https://www.psycho-ressources.com/bibli/syndrome-stress-post-traumatique.html


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Séminaire de développement personnel, mai 2013, Belgique

Rencontre intime avec soi et avec l’Autre
Séminaire résidentiel de développement personnel & relationnel

Prendre un temps pour Soi, pour se poser, faire le point, arrêter l’agitation qui nous éloigne de notre Etre profond, écouter son coeur et son corps, se montrer et se dire à l’Autre, en le respectant, en le rencontrant dans ce qu’il vit, dans ce qu’il est….

Le tout dans un environnement chaleureux, bienveillant, en sécurité..
et aussi dans la détente, avec légèreté, rire et bonne humeur !

Du jeudi 9 mai 2013 à 10h00 au samedi 11 mai à 18h00

Animation :
Dominique Chauvaux & Léon Servais
Nombre de participants limité à 8.

Participer à un séminaire « Rencontre avec intime Soi » est un pré requis pour suivre la formation professionnelle de Consultant/coach en Relations Humaines.

Léon Servais, Centre d’épanouissement personnel & relationnel, Belgique
https://www.psycho-ressources.com/developpement-personnel/ottignies-bruxelles/leon-servais.html


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Pourquoi l’infidélité se produit-elle ?

Pourquoi l’infidélité se produit-elle ?

Les motifs de l’infidélité peuvent être aussi variés que les situations ou les personnes, mais ils sont généralement la conséquence d’un déséquilibre affectif du couple et impliquent habituellement l’ennui, la solitude et les frustrations de toutes sortes.

L’infidélité est souvent une tentative maladroite d’équilibrer, émotivement ou sexuellement, un couple.

1. Les motifs prétextes : « C’est à la mode. Tout le monde le fait, fais-le donc. » « Il est impossible de rester monogame aujourd’hui. » « Une femme libérée se doit d’avoir des amants. » « L’être humain est un animal polygame. » « Pourquoi je m’en priverais. » « Je veux profiter de ma jeunesse. » Toutes ces argumentations sont dues à l’affaiblissement des inhibitions et à une plus grande permissivité sexuelle.

2. Motifs relationnels : tentative pour échapper au contrôle de l’autre ou pour attirer son attention ou par esprit de vengeance, suite à une importante transition de vie (naissance, décès, anniversaire…), une simple opportunité à l’occasion d’un 5 à 7, d’un congrès… besoin de distraction combiné au stress du travail et de la famille.

3. Motifs inconscients : compenser des blessures ou des frustrations de l’enfance ; problème familial non résolu qui se transmet de génération en génération.

4. Mais le motif le plus fréquent est le déséquilibre conjugal sexuel ou affectif : recherche de satisfaction sexuelle ou d’intimité affective ailleurs.

Lisez la suite complète de ce texte :
« Prévenir et survivre à l’infidélité »
https://www.psycho-ressources.com/bibli/couple-infidelite.html

Présentation de l’auteur:
Yvon Dallaire est auteur et conférencier renommé au Québec et en Europe francophone. Il exerce la thérapie conjugale et sexuelle depuis plus de 30 ans. Il est chroniqueur pour divers médias écrits et participe régulièrement à des émissions de radio et de télévision comme spécialiste des relations homme-femme. Il a créé l’approche psycho-sexuelle appliquée.


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Rencontre: Neuro Quantique et Psychosomatoanalyse

Pourquoi cette conférence à deux, Olivier Masselot et l’entreprise Neuro-Quantique, et moi-même, avec la Psychosomatoanalyse. Nous, thérapeutes, depuis toujours, avons essayé de diminuer la longueur des processus de thérapie analytique et de trouver des outils pour la rendre plus efficace. Une thérapie est un pèlerinage dans le passé pour tenter de comprendre son présent et aller vers un « à-venir » que la personne est capable de se choisir librement. Une thérapie analytique permet d’analyser le passé et cela reste insuffisant nous le savons. Une thérapie ne doit pas être la seule vérité. Une thérapie doit être utile. Ce qui caractérise et rassemble toutes les thérapies, c’est leur caractère métaphorique et leur pouvoir structurant face à notre réalité individuelle, ainsi la thérapie peut aider les patients à devenir plus grands et à créer des expériences sublimes, là où ils ne voyaient que des expériences déplaisantes ou traumatisantes. Elle peut les aider à accepter leur folie et à la transcender grâce à une rencontre privilégiée qui favorise une mise en présence de deux individus et qui ouvre un espace de dialogue, un espace où le patient pourra mettre du sens. Des outils (NeuroSciences, Neuro-Quantis, PNL, Hypnose, TCC, etc.) pour permettre le changement dans le présent sont nécessaires. J’interviens après Olivier Masselot qui présente des outils « du changement » avec Neuro-Quantis qui permettent de choisir autre chose de plus plaisant pour que l’homme favorise la réalisation individuelle de son être en tentant de re-devenir maître de sa réalité. Ainsi, grâce à ces outils de changements, l’homme va pouvoir retrouver son pouvoir créateur à partir d’un principe cognitif simple à mettre en œuvre et à intégrer : savoir prendre conscience de la réalité extérieure et de ce qui est « vraiment » pour diriger ses désirs vers le but désiré. Selon Olivier Masselot « Le monde est notre miroir, en tant que résultat de notre choix et de notre intention ». Dès lors, la question est simple : que choisissons-nous comme objectif de création et de vie pour nous, dans notre réalité et dans ce qui pourrait aussi être d’une réalité commune, et ce sans utiliser la pensée magique ou les restes de toute-puissance infantile qui mèneraient ce projet dans des tentatives de prise de pouvoir et des conduites d’échec et non pas dans « la puissance de l’être capable de faire des choix et de les mettre en actes » ?

Les thérapies et outils structurés se heurtent aux mécanismes défensifs, aux compulsions de répétition, au masochisme et aux défenses narcissiques, qui font que les personnes préfèrent rester dans leurs zones de confort et leurs bénéfices secondaires, s’enferrant ainsi dans leurs peurs limitantes, leurs croyances, leur position de victime et leurs conduites d’échec. La thérapie et les outils se confrontent  à des noyaux psychotiques qui ont un Moi morcelé et/ou un Moi face à une réalité morcelée.

Aujourd’hui, je propose une réflexion davantage axée sur les processus thérapeutiques et l’ensemble de processus de changements qui s’élaborent à partir d’une présentation mystifiée du passé personnel et/ou de l’histoire ainsi que des interdits, de la répression et de la censure. Le « patient » ne prend pas le risque d’affronter son présent, inscrivant ainsi la thérapie dans une forme de résistance qui l’enlise et l’enkyste dans le passé, passé qui est, là même, à dépasser. À ce titre, la définition que donne Heidegger du concept d’historialité illustre parfaitement ce raisonnement : « L’Histoire est une projection dans le passé, de l’avenir que s’est choisi l’homme. »

Faire une « thérapie » c’est être en route, c’est cheminer. Les questions sont plus fondamentales que les réponses. La thérapie ne s’inscrit pas dans l’enjeu d’un vouloir guérir ou d’une obligation de changement, encore moins dans une exégèse du passé, mais dans un désir d’ouverture au monde, dans un art de vivre, dans un advenir qui engage l’existence. Faire une « thérapie » n’est pas une entreprise archéologique se situant seulement dans l’ordre de la connaissance du passé, mais dans l’aménagement du « présent », de « soi » et de l’être : c’est un mouvement chaotique qui nous fait plus être, en nous rendant meilleurs vis-à-vis de nous-mêmes et donc des autres, dans un état intermédiaire où il n’y a ni sagesse, ni non-sagesse, ni bien, ni mal. Ce cheminement nous place entre le domaine de l’habituel et de la remise en question ; entre le domaine de la conscience et du discernement, dans : « saisir et permettre l’adaptation entre un passé insatisfaisant, voire mystifié, un présent inadéquat et un futur à construction incertaine » car basée sur des divagations historiques. La thérapie amène à un arrachement à la vie quotidienne : elle est une conversion, un changement total de vision, de style de vie, de comportement. L’histoire, c’est tout d’abord le récit de ce qui a eu lieu dans le passé et tente de désigner alors les événements ou les actes, leurs interdépendances, leurs enchaînements, etc.
Le domaine d’exploration pour le patient se situe dans une dimension existentielle de la vie contre l’histoire. Pour Nietzsche, « l’histoire n’a de valeur qu’en tant qu’elle sert la vie, car l’excès d’histoire est dangereux », ce qui apparaît en thérapie quand l’excès de souffrance ou de vengeance attribué à un événement passé déborde l’événement en lui-même pour se mettre au service de la pulsion de mort. Ce passé ainsi re-construit menace de rendre la pulsion de vie impuissante, soit que celle-ci soit écrasée par une histoire monumentale, soit qu’elle soit mortifiée (compulsion de répétition), soit encore qu’elle détruise les projets de vie à partir d’une histoire passée jugeante, moralisatrice et culpabilisatrice. L’homme mystifie et écrit son passé personnel et l’histoire en les manipulant, ce qui in fine va induire des « erreurs » qui façonneront un futur déjà inscrit dans l’ineptie. L’histoire et le passé deviennent des projections d’un futur que l’homme se construit pour éviter de confronter ses capacités de changement à son présent qu’il enkyste dans sa zone de confort et de sécurité. En ce qui concerne nos patients, chacun est responsable de sa prise de risque à changer dans son présent l’histoire d’un passé mystifié. Les thérapeutes sont là, non pas dans la fermeture de l’entreprise analytique mais pour aider nos patients, existentiellement et philosophiquement, et ce, avec tous les outils que nous pouvons partager avec nos collègues, à appréhender leurs pensées dans ce qu’elles ont d’inimaginable, à oser espérer l’inespérable et à affronter leur passé pour le dépasser. Il revient aux thérapeutes et analystes en tout genre, trop souvent enfermés dans leurs peurs et leur toute-puissance, d’oser travailler ailleurs et autrement, d’oser une réflexion sur le passé et la temporalité, là où est le monde de la psychose, dans l’histoire même de la genèse des psychoperversions.

Nietzsche disait : « Les hommes ne sont pas encore des animaux établis ». Dans tout processus de changement en occident, il y a deux types de patients : les patients qui essayent de mettre la thérapie au service de leurs mécanismes défensifs, de leurs formations réactionnelles et de leurs compulsions de répétition, et les patients qui essayent « d’être en thérapie » et ainsi « oser prendre le risque de changer », « oser plonger profondément en Soi pour accepter que le changement puisse venir de l’intérieur de Soi », tout en s’inscrivant dans la sérendipité.(1)

Essayons de réfléchir sur l’ensemble des processus de changement qui se heurtent à une présentation mystifiée du passé personnel et/ou de l’histoire, ici, je dirais non pas d’une histoire en tant que remémoration des faits qui sont établis et remémorés en un souvenir qui a eu lieu et qui ouvre à la signification et à la connaissance d’un événement, mais de l’histoire revisitée comme événement. Il convient donc de réfléchir sur ce que l’individu fait de cet événement « d’un passé re-composé ». L’individu pourrait faire de l’histoire et de ce qui en est advenu, une tentative défensive en résistant pour introduire dans le présent des événements d’un passé reviviscent destinés à construire un futur mortifère. Ainsi, ce qui se passe là, dans le présent, est déjà déterminé par une lecture d’un passé transformé par un futur projeté à partir d’un présent inacceptable pour la personne et qui vient détruire la notion d’intériorité.

La personne ne peut pas habiter un lieu où elle pourrait se poser pour advenir étant toujours dans le fantasme de ce qu’elle pense qu’elle veut devenir face à un passé qu’elle veut réinventer. Les mélancoliques, et certains dépressifs, dans l’articulation délirante qu’ils donnent à leur histoire, font que le passé revient sans cesse comme un à-venir, avec ainsi chez les psychotiques un passé qui est reconstruit à partir de l’avenir projeté à partir d’un présent articulé sur le passé qui est vécu comme tyrannique et frustrant. Nous pouvons voir les souvenirs se montrer à l’autre à travers la plainte, se transformer sans cesse en fonction de l’environnement, du moment présent à partir duquel ils sont évoqués et de l’époque à laquelle ils font appel.

Ces psychotiques se fixent ou se figent dans une histoire passée où la Vérité serait du côté, non pas de la raison et du Logos patiemment médité, mais du trop. Du trop tôt ou du trop tard, du trop de désir ou du trop peu, dans le tout ou rien. Ils se rendent transitoirement captifs d’un impossible possible et d’une désillusion. Les troubles de l’humeur ont trait essentiellement à une manière de vivre le temps et de s’expliquer avec lui. La décompensation psychotique survient lorsque la temporalisation se fait mal, lorsqu’interviennent dans la vie de l’homme des phénomènes de dysrythmie, d’enlisement dans le passé, de ralentissement du flux de l’Éros. Il ne suffira plus de dire que « le passé ne passe pas », mais, plus dramatiquement encore, qu’il est figé. Les outils ne peuvent pas agir, la thérapie encourt un risque d’enlisement, c’est l’ouverture et l’être même du thérapeute dans ce qu’il est dans la rencontre qui peut aider le patient. Les outils seront opérants après cette rencontre, quand le changement sera en voie d’acceptation. Prendre le risque du changement, c’est comprendre la métaphore de la chouette de Minerve qui déploie ses ailes avec le crépuscule.(2)

La névrose laisse les outils agir de manière illusoire pendant un temps. Les névrosés produisent des symptômes qui sont mémoire de l’événement traumatique en même temps qu’ils cadencent la vie du sujet. Le névrosé ne dénie pas la réalité, il ne veut rien savoir d’elle, créant ainsi dans une utilisation symbolique du monde imaginaire et fantasmatique des symptômes de conversions, des obsessions et des phobies. Chez le névrosé, le moi, confronté à la réalité, réprime la pulsion : le pouvoir du réel.

La psychoperversion inscrite dans une histoire figée déclenche des délires et des compulsions de répétition rendant les outils et la thérapie inopérants. Le délire, s’il est désigné comme tel, ou le fantasme, tente de faire œuvre de reconstruction du passé et oscille entre la tentative de trouver un sens historique aux événements infantiles et la tentative d’opérer une construction identitaire en rapport avec des événements du passé projetés depuis le présent, une oscillation angoissante entre le chaos et l’infini. Aujourd’hui je parle de psychoperversion, car dans les traumatismes archaïques, le mécanisme défensif de type schizoïde (le moi, au service de la pulsion, se coupe et dénie une partie de la réalité : toute-puissance du ça) utilise la coupure et le réagencement vers le monde intérieur (alternance psychotique) ou la coupure et une tentative de transformer le monde extérieur (alternance perverse). Ainsi, la mystification de l’histoire entraîne le psychotique dans la lecture d’événements projetés à partir de son présent avec une impossibilité de s’inscrire dans la présence. Dans les phases dépressives, la temporalité se réduit en une forme de plainte nostalgique en rétention avec un ralentissement temporel, et lors de la phase maniaque, le psychotique perd le souvenir et l’appui dans le passé pour une pulsion qui se projette hors de toute temporalité et limites ; le présent n’est pas inscrit, il est juste là à traverser pour que la pulsion se vive dans l’exclusion des événements du passé avec une accélération de la temporalité. Le schizophrène s’efforce dans son délire d’aller à la rencontre de l’événement pour tenter de comprendre et de modifier l’événement. Chez le pervers, l’événement va l’amener à réagencer le temps et l’histoire, une histoire mythique. Le vécu du psychotique va le situer dans un « hors de l’histoire et des événements », le vécu du pervers va le situer dans la reviviscence des événements historiques qu’il réagence dans une réalité destinée à la jouissance de l’autre et à une forme de temporalité du désir.

Le trait dominant de la psychose est donc la perte de l’histoire et du lien à soi-même et à l’autre. Le présent hypermnésique envahit un passé où l’histoire n’a pas eu le temps de s’élaborer, alors que le futur est débordé par des projets irrationnels. Le moi morcelé se retrouve en relation avec des fragments de réalité (du présent et de l’histoire du passé) dans une tentative de dénier la réalité et de la remplacer.

Les outils ne doivent pas être dans le champ de l’insaisissable. Penser le changement aujourd’hui impose de mettre nos moyens et nos connaissances en commun, sans les exclure, un changement à partir de l’expérience, de la connaissance et loin des peurs.

Les thérapies et différentes approches destinées à permettre le changement ont trop longtemps été vues comme :

  • soit une méthode qui impose au conscient des actings hors du champ du libre arbitre et se heurtant aux systèmes défensifs,
  • soit des approches qui pénètrent l’inconscient faisant surgir de là où ils incubaient des souvenirs traumatiques à panser plutôt que de les penser autrement, cela permettant à l’individu de survivre dans un équilibre aussi peu modifié que possible.

N’oublions pas que le système socioculturel se pose là aussi, comme limitateur du changement, car pour le système, il est toujours préférable de garder les individus dans une forme d’immaturité soutenue par un illusoire État providence qui les met sous dépendance. Le social et l’individu occidental se complètent dans l’immobilisme et la peur du changement, ce qui ne facilite pas la possibilité de « mutation », dans une société en perte de ses valeurs, de ses rites et de ses symboles qui permettaient aux jeunes le mouvement.

La principale pression à laquelle sont soumis les hommes et les femmes de cette société est aussi la prescription de conformité aux critères et aux normes.  La ligne de démarcation entre le respect de la norme et la déviance devient la cible des « réfractaires au changement » qui se  rigidifient dans le manque de perspectives et de projets résultant de leur immobilisme et leurs peurs. Comme le disait Charles Franklin Kettering : « Le monde déteste le changement, c’est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser ».

De nos jours, l’art du changement pourrait consister de plus en plus en un refus de se laisser gérer par le sociétal et son propre passé. Il revient aux thérapeutes et autres acteurs du changement d’aider ceux qui le veulent à devenir acteurs de leur propre changement. En effet, nous oublions trop souvent que les patients viennent dans une forme « d’obligation de soins » avec un tiers demandeur qui peut être : le couple, le conjoint(e), l’entreprise, des symptômes… Mais rarement pour eux dans le « j’ai décidé de changer quelque chose dans ma vie ».

En cela, l’association entre thérapie et par exemple neuro-quantis ouvre de nouvelles perspectives. Ces nouvelles perspectives annoncent également la fin de la sécurité d’autrefois, des thérapies rassurantes dans des lieux bien calfeutrés avec des thérapeutes n’osant pas s’engager sur la voie du changement car trop souvent inféodés au système.

Personne ne force les chasseurs à chasser pour se nourrir ! Nous sommes là, pour aider, celles et ceux qui veulent changer, nous pouvons leur offrir les outils de leurs possibilités à changer en sortant de la toute-puissance et la croyance que la méthode d’un tel est meilleure que celle d’un autre, qu’un diplômé est le garant de plus de qualité. Les professionnels, se pensant détenteurs d’un savoir « unique », risquent de basculer dans l’incompétence et les marchands de rêves. Dans la course actuelle à l’efficacité, l’art de faire mieux que les autres réside dans le refus d’accepter un savoir établi, de suivre des précédents, c’est reconnaître la sagesse d’une expérience accumulée et surtout apprendre à partager, à s’ouvrir avant tout à Soi et au Monde et avoir accepté un travail sur soi-même, ses doutes, ses questionnements.

Cette conférence à deux renforce pour moi la philosophie selon laquelle nous devons envisager la vie telle que nous la voulons et non telle qu’elle pourrait être plutôt que comme elle fut. Il y a deux types de thérapeutes et/ou de coachs, ceux qui sont enfermés et enfermants et ceux qui sont ouverts et ouvrants. L’immobilisme mène au désastre.
Dans un monde qui est davantage gouverné par des normes, seuls celles et ceux qui oseront s’en défaire pourront alors oser le changement.
Dans le monde qui s’ouvre aujourd’hui, prendre le risque de changer devient une valeur fondamentale, elle ne peut pas être imposée.

Erick Dietrich, Médecin, Sexologue, Écrivain
Psychosomatoanalyste, Victimologue, Paris, France

https://www.psycho-ressources.com/erick-dietrich.html

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Note:
1. Vient du terme anglo-saxon serendipity, dont l’équivalent français (sérendipité) ne figure pas encore dans nos dictionnaires. Il désigne l’action qui consiste à trouver quelque chose qui n’était pas initialement prévu par la recherche.
2. C’est-à-dire peu avant que le soleil ne se lève sur une journée différente !

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Bouddha : Un enfant et un homme

Bouddha : Un enfant et un homme

Il y a plusieurs années, j’ai eu l’occasion, de lire l’histoire du Prince Siddhartha. Une merveilleuse histoire, bien illustrée par les images féeriques de Cosey et bien écrite par le psychosociologue Jacques Salomé. Ce livre titrait : L’enfant Bouddha (1). Il s’agit d’un ouvrage qui se lit presque comme un conte. Et c’est ainsi que j’ai découvert l’histoire de Bouddha.

En fait, il s’agit de l’histoire d’un Prince… Un prince des milles et une nuits on pourrait dire. Le récit de cette enfant qui deviendra plus tard Bouddha est magique et suscite l’enchantement. La description de l’enfance silencieuse de ce petit homme, ses peurs et ses interrogations se mêlent avec quelques éléments historiques. Le portrait ainsi dressé est celui d’une personnalité troublée. Un être tourmenté dont l’accomplissement s’actualisera à travers le don de soi et l’introspection.

Fils d’un roi puissant, l’enfant Bouddha vivait dans un palais immense aux pieds de l’Himalaya. Il est né en 624 av. J.-C. à Loumbini, au nord de l’Inde dans un territoire qui fait maintenant partie du Népal. Son père était le roi Shouddhodana et sa mère, la reine Mayadévi. Siddhartha, bénéficiait d’un statut privilégié et il reçut pour l’époque une éducation très étendue. Il n’alla pas à l’école mais fût initié très jeune aux arts martiaux et aux pratiques spirituelles. Certains de ces arts sont toujours enseignés de nos jours en Extrême-Orient. Nous pouvons imaginer le jeune prince, traversant l’enfance absorbé par des enseignements variés et l’entrainement aux disciplines du corps et de l’esprit.

L’enfance de Siddhartha fût assez confortable, sans responsabilités particulières. Son père était semble-t-il plein d’affection et il maria son fils assez jeune. Selon certaines sources, il n’avait que seize ans. En Inde, à cette époque, comme généralement de nos jours, le mariage était arrangé par les parents. Ça n’était pas qu’une affaire personnelle mais aussi une affaire concernant toute la famille. Il épousa donc une cousine, et le temps venu, un fils est né de cette union.

L’enseignement ou la tradition spirituelle qu’aujourd’hui en Occident on appelle le bouddhisme a pris sa source dans l’expérience d’Éveil du Bouddha. Selon la légende, c’est sous l’arbre de la Bodhi, il y a environ deux mille cinq cents ans que l’illumination s’est produite. C’est au moment de l’Éveil que le prince Siddhartha devint le Bouddha. Et c’est avec le Bouddha que commença le bouddhisme. Pour plusieurs, la question qui se pose tout de suite et au-delà de l’histoire de l’homme est: « Qui était le Bouddha ? » Il semble utile, y compris pour ceux qui se considèrent bouddhistes depuis longtemps, de réfléchir à cette question.

Mentionnons que le mot « bouddha » n’est pas un nom propre, mais un titre qui signifie « celui qui Sait, celui qui Comprend ». On lui donne aussi le sens de « celui qui est Éveillé », celui qui s’est éveillé. L’Éveil du rêve de la vie, car le Bouddha voit la Vérité, il voit la Réalité tel qu’elle est. Ainsi, ce titre a d’abord été donné à un homme dont le nom était Siddhartha. Un homme s’étant libérer des souffrances et des illusions de la vie d’être humain.

Ce que je vous révèle aujourd’hui est peu de chose sur l’histoire du Bouddha et du Bouddhisme. Toutefois, c’est selon moi l’essentiel… L’histoire du Bouddha est l’histoire d’un homme comme vous et moi. Un homme à la recherche des réponses sur sa vie, son sens et son être. La quête du Prince Siddhartha fût si formidable qu’elle traversa les siècles. Encore de nos jours, ses paroles sont sources d’enseignement, de sagesse et de réconfort pour ceux qui cheminent et se questionnent sur leur humanité.

Voici… Pour vous inspirer, quelqu’une des citations les plus célèbres du Bouddha.
https://www.psycho-ressources.com/bibli/citations-de-bouddha.html

Par Alain Rioux, Ph. D., Psychologue
https://www.psycho-ressources.com/psychologue-quebec-ca.html

Note : (1)
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Titre : L’Enfant bouddha
Auteur :Jacques Salomé.
Editeur : Albin Michel
Parution : 30 Novembre 1999


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Atelier Lâcher-Prise, Otterburn Park au Québec, 13-14 avril 2013

Une bonne façon de prendre soin de vous!!
Faire naufrage ou LÂCHER PRISE ?

Dolores croit fermement que le lâcher prise devrait être enseigné à tous, dès le bas âge, voire même inclus dans les programmes éducatifs et scolaires. Lâcher prise n’a rien à voir avec négliger ou laisser aller. Au contraire, c’est apprendre à assouplir la rigidité mentale personnelle, pour mieux vivre chaque journée et favoriser une meilleure santé.

Lâcher prise aide à diminuer les tensions, le stress, la fatigue
et contribue à améliorer la qualité de vie.

Quittant le chapeau de directrice des soins infirmiers pour devenir auteure et conférencière, depuis elle a maintes fois dispensé ces enseignements suite à l’écriture de son premier livre en 1999 « Le temps de lâcher prise », lequel fut réédité en 2006. « Je vous invite à venir passer quelques heures avec moi, dit-elle, lors d’un séminaire de travail personnel en lequel je vous accompagne. Donnez-vous ce temps précieux pour apprendre à vous connaître, au-delà de ce que vous savez de vous.

Au début des années 90 alors que ma vie basculait, j’étais loin de me douter de tout ce que la vie me réservait de beau et de bon. Je ne comprenais pas nécessairement ce qui m’arrivait. Je suis devenue fatiguée. Ma vie a alors certes vacillé, moi aussi d’ailleurs… et ce fut le naufrage! Perdue, ne sachant pas nager dans cette mer inconnue, j’avais très peur et je me sentais seule. Je me considère aujourd’hui privilégiée de m’en être sortie avec un meilleur équilibre et d’avoir réinventé ma vie. Depuis, j’aide les autres à voir les pièges qui les mènent tout droit vers un iceberg. Je leur enseigne comment maîtriser la force de leur engin et comment utiliser leur navire en demeurant capitaine à bord ».

Quelques objectifs du séminaire :
– Permet d’approfondir la notion de lâcher prise.
– Aide à identifier ce à quoi vous avez de la difficulté à lâcher prise ainsi que certains blocages qui minent votre énergie.
– Fournit des outils pour y arriver.
– Favorise le développement d’une meilleure connaissance de vous-même par une approche psychoénergétique, spirituelle et corporelle.

Si vous vivez de l’angoisse, la peur de perdre, la peur du manque… Si vous êtes dépressif, en burnout, vivez une rupture, des relations difficiles personnelles ou au travail, apprendre à lâcher prise peut certes vous aider. Ce séminaire est offert aussi aux  personnes qui ont le goût de comprendre pourquoi tel événement difficile s’est produit dans leur vie. Comment apprendre à en décoder les leçons ainsi que comment traverser les difficultés avec équilibre.

Il est facile d’appliquer ensuite ce que vous aurez appris au travail, à la maison et dans vos diverses activités. Vous ne pouvez contrôler la température, les ouragans, mais lorsqu’il se produit une tempête dans votre vie, comment vivre celle-ci avec un minimum de stress et d’anxiété?

ATELIER DE (2) JOURS
13 et 14 avril 2013, de 9:00 à 18:00.
Lieu : Institut Dolores Lamarre  à Otterburn Park au Québec
Coût : 295$   Tx. Dépôt de 75$ confirme votre inscription. Places limitées.

– Une personne qui inscrit 3 autres personnes à l’atelier Lâcher Prise (donné à la même date), un rabais de 50%  sera offert à cette personne sur cet atelier.
– Une personne qui inscrit 5 autres personnes ou plus au stage-atelier Lâcher Prise (donné à la même date), cette personne pourra suivre cet atelier gratuitement.

Faites parvenir votre chèque de 75$, fait au nom de : Institut Dolores Lamarre.

Dolores Lamarre, Consultante en développement personnel, Formatrice et Conférencière internationale
https://www.psycho-ressources.com/consultant-en-developpement-personnel/otterburn-park/dolores-lamarre.html


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Groupe d’hommes sur Paris: Prochain regroupement le 23 mars 2013

Rencontre un samedi par mois
« Les Hommes a l’Appel »

Dates des séminaires :
Samedi 23 mars. Samedi 20 avril. Samedi 18 mai. Samedi 15 juin – Tarifs : 115€ la journée.
« hébergement et restauration en sus »
Bonjour pour  » L’Appel aux Hommes » de mars 2013 !Comme convenu, nous avons le plaisir de vous annoncer notre prochain stage qui aura lieu a Paris. Dans l’attente de cette rencontre, nous vous souhaitons de tres doux moments.


LES HOMMES A L’APPEL

Le prochain regroupement vous attend le samedi 23 mars !

“Les hommes à l’appel“ met à votre disposition un formidable moyen de dépasser vos limites à la rencontre de votre intimité d’homme.

Ce groupe continu thématique vous offre l’opportunité de vous lancer dans un nouveau départ.
C’est ce voyage que nous avons conçu en nous retrouvant un samedi par mois.

Voyage qui vous invite à secouer vos habitudes, affronter vos peurs, vos fantasmes, vos conditionnements, et vos choix.
Ce peut être des passages indispensables pour développer sa créativité, son identité et vivre pleinement au monde.

Les hommes ! Seront-ils présent au rendez vous de mars ?
Groupe qui se formera a partir de 5 participants et n’excédera pas 10 !
Fabrice et Gilles auront la joie de vous accompagner dans l’exploration de votre identité masculine.
Et fin mai debut juin, du 31 mai au 2 juin 2013
Regroupement exceptionnel des hommes pour un residenciel dans les Cevennes !
Nous vous transmetrons la plaquette sur demande

Fabrice FERON et Gilles TRIBALAT
https://www.psycho-ressources.com/gestalt-therapeute/paris/gilles-tribalat.html


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Les états de conscience modifiés.

La conscience constitue l’ensemble des relations qui relient l’individu à son monde. On appelle conscience le sentiment, la perception, la connaissance plus ou moins spécifique que l’être humain a de lui-même, de sa propre existence, ainsi que du monde extérieur. Du point de vue de la psychologie et de la philosophie, la conscience est la faculté mentale qui nous permet d’appréhender le monde dans lequel nous vivons. Chacun d’entre nous possède sa manière subjective d’interagir avec les phénomènes extérieurs (sensations) ou intérieurs (émotions) et plus généralement sa propre existence. Si j’ai peur ou je suis angoissé(e) et que je me rends compte que j’ai peur et que je suis angoissé (e), je prends alors conscience de mes états affectifs. La conscience est façonnée par le conditionnement et l’expérience de la vie. Elle évolue par rapport à notre propre histoire; nos perceptions; nos actions et notre personnalité. Ainsi; l’individu de par sa conscience; il construit une connaissance intuitive et réfléchie qui définit sa propre réalité.

Selon Freud (1929)  » Le renoncement aux pulsions, imposé du dehors par une autorité extérieure, (engendre la conscience), laquelle, en retour, exige alors (de nouveaux renoncements) » 1. En effet; cette conscience n’est pas immuable, mais au contraire; elle change tout le temps et on peut la constater sous divers « états », notamment l’état éveillé ou l’état endormi. Et plus encore sous la forme de tous les états modifiés de conscience qui différent de l’état de conscience vigile définie par » l’intégration cohérente des expériences immédiates et des expériences passées, dans une perspective temporelle où la mémoire joue un rôle organisateur ». Non seulement; on peut observer la perte de la conscience ou la voir diminuer mais on peut aussi la modifier. Les causes de modification de la conscience peuvent être diverses : à la suite de traumas, pour des raisons pathologiques, d’absorptions de substances (drogues; plantes ou champignons …) ou sous l’effet de pratiques spirituelles ( la méditation, les rites religieux, la privation de nourriture ou du sommeil…). Ils existeraient plus de vingt états modifiés de conscience tel que le rêve; le coma ; l’extase; la transe …etc. On peut ajouter à cela que toute émotion même simple peut devenir la cause d’une perte conséquente de conscience. Il n’est pas rare de constater comment nos émotions peuvent nous submerger et prendre le contrôle de notre vie. Dans le cas contraire, des fois on n’arrive même plus à réagir avec l’émotion appropriée pour vivre un moment intensément. Et ainsi, on passe à côté de l’essentiel de notre vie. On trouve plus de contrôle dans l’état de conscience ordinaire ou d’éveil que dans les états de conscience modifiés. Et à ce titre; prenons l’exemple des personnes ayant vécues des expériences spontanées d’états de conscience modifiés , et que la médecine traditionnelle définie comme des épisodes psychotiques ou classe cela comme maladies mentales. ces expériences induisent une occasion féconde et propice à une transformation profonde et à une ouverture spirituelle.

Avec un accompagnement adéquat et une bonne compréhension des phénomènes mis en jeu; l’individu voit s’ouvrir devant lui une voie le menant à une réelle transformation et par la suite à la guérison. Depuis toujours; La conscience a bien été précaire et aujourd’hui encore; on peut observer la perte ou la diminution de conscience suite à un changement violent du caractère résultant de l’intrusion des forces collectives. Certaines personnes peuvent vivre des expériences inhabituelles, et même adopter des comportements étranges et malgré cela; on ne trouve aucune explication médicale. Pour rendre compte de ces expériences, nous avons besoin d’un modèle du psychisme humain qui soit plus holistique et donc plus large, et d’une vision de la conscience qui soit révolutionnaire. Les théories trans-personnelles essentiellement basées sur la compréhension du psychisme selon C.G Jung, dans laquelle on n’a pas seulement l’inconscient individuel, mais tout cet inconscient collectif peuvent en effet; nous aider à identifier ce genre d’expériences. Prenons par exemple ce que rapportent parfois les médias comme dérapages lors d’un match de football. C.G Jung (1928) disait que « L’être abandonné par son conscient, est retombé dans ses plans inconscients collectifs, auxquels il est livré et qui assument dorénavant la direction. » 2. En effet; l’individu ne représente qu’une partie d’un tout dans cet univers. Ainsi, les influences de l’inconscient collectif, lorsqu’elles envahissent le conscient, sont à la source même de nos croyances, des pratiques et rituels religieux, des expériences extatiques mais aussi des arts et de la littérature.

En tant qu’êtres humains; nous apprenons en intégrant des conditionnements et des automatismes que nous n’avons pas choisis et qui déterminent notre existence toute entière. En effet; ce sont les choses que l’on ne choisit pas qui déterminent l’essentiel de ce qui nous sommes ( Famille, religion, quartier etc…). Tout cela nous conduit à avoir une conscience individuelle; et qui par la suite nous permet à faire des choix dans la vie. Ce sont ces choix qui définissent la singularité de chacun d’entre nous. Car c’est là que débute le processus de l’individuation. C.G Jung disait que  » L’individuation ne peut être qu’un processus qui accomplit les données et les déterminantes individuelles; en d’autres termes; qui fait; d’un individu donné; l’être que; une fois pour toutes et en lui-même; il doit être. » 3. C’est l’expression même du sens de la vie puisque ça permet le passage du « nous » à « je » en intégrant ce fameux processus de prise de conscience de l’individualité profonde, la voie que chacun de nous devra suivre afin d’échapper et déjouer tous les conditionnements de l’éducation, de la répétition et surtout des différentes identifications inconscientes. Les expériences vécues dans des états modifiés de conscience, ou états de transe, ceux que le psychiatre Stanislas Grof appelle les états « holotropiques » (mot inventé par lui, qui signifie « qui tend vers le Tout »), ne peuvent pas s’expliquer dans le cadre normal de la psychologie classique, qui se limite à l’inconscient individuel Freudien et à ce que l’on appelle le roman famillial. Dès le début de sa recherche, Grof a mis au point une cartographie élargie de la psyché qui correspond à ce besoin. Cette cartographie comprend non seulement le domaine biographique déjà établit par Freud, mais aussi le domaine périnatal, lié aux traumatismes de la naissance, et le domaine transpersonnel, concernant les phénomènes en dehors des limites spatio-temporelles du corps et de l’ego. Les états modifiés de conscience nous enseignent que les possibilités de notre cerveau sont infinies étant donné qu’il ignore l’espace et le temps. Notre cerveau emmagasine toutes les circonstances de notre naissance, ainsi que tous les traumatismes psychologiques qu’elle a pu causer. La manière dont on est venu au monde n’est pas toujours bien vécue dans l’immédiat et peut même être traumatisante.

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https://www.psycho-ressources.com/saida-mekrami.html
Saïda Mekrami
Psychologue clinicienne, Psychothérapeute, Psychanalyste
Praticienne en respiration holotropique


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Clinique de l’oralité

EXTRAIT: « L’oralité fonctionne tout d’abord sur un instinct: La faim, cet instinct est dit de conservation du corps propre. Freud dans ses: Trois traités sur la théorie sexuelle infantile nous parle de l’oralité en terme de libido sexuelle, activité érotisée chez le nourrisson. Pour des motifs que nous verrons plus loin, nous prenons le suçotement comme type des manifestations sexuelles de l’enfance. Il nous dit dans le deuxième essai : Une première organisation sexuelle prégénitale est celle que nous appellerons orale ou, si vous voulez, cannibale. L’activité sexuelle, dans cette phase, n’est pas séparée de l’ingestion des aliments, la différenciation de deux courants n’apparaissant pas encore. Les deux activités ont le même objet et le but sexuel est constitué par l’incorporation de l’objet, prototype de ce qui sera plus tard, l’identification appelée à jouer un rôle important dans le développement psychique. »

Par Dominique Cuny, Psychanalyste, Psychologue Clinicien, Poissy, France.
https://www.psycho-ressources.com/bibli/clinique-oralite.html


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