Le cas de l’effet Mozart

Entre 2000 et 2002, j’ai séjourné aux États-Unis en tant que chercheur postdoctoral à l’université de Stanford, en Californie. Cette période fut importante et intense pour moi, à la fois sur le plan professionnel et sur le plan personnel. J’aimerais entamer cette introduction en racontant quelques expériences que j’ai vécues pendant ce séjour, car elles permettent de comprendre comment j’en suis venu à étudier l’effet Mozart.

Tout d’abord, mes enfants (des jumeaux non-identiques) sont nés peu après notre arrivée. Nous avons reçu un cadeau de la part de l’hôpital à cette occasion, une petite sacoche contenant des échantillons de produits pour bébés. C’était un cadeau promotionnel qui contenait, entre autres, une couche jetable, de la crème, des échantillons de lait en poudre et un CD. Nous avons utilisé les échantillons et gardé le CD, qui consistait en une sélection de musique classique. Le titre du CD était Smart Symphonies (Les symphonies intelligentes). Il représentait une initiative pour favoriser le développement cérébral des nouveau-nés en leur faisant écouter de la musique classique. Sur la couverture, on mentionnait que des travaux scientifiques montraient un effet positif de la musique classique sur l’intelligence. Je ne savais pas à l’époque que cette initiative était une action concertée de la part de la Grammy Foundation (une organisation américaine dédiée à la promotion de la musique) et d’Enfamil, une entreprise fabricant de la nourriture pour bébés. Je ne savais pas non plus qu’Enfamil avait dépensé 3 millions de dollars pour financer cette initiative. Et je n’ai appris que bien plus tard que beaucoup de nouveaux parents américains reçoivent de leur entourage des CD de ce type en guise de cadeau de naissance.

Au cours de mon séjour, j’ai fait la connaissance de mon collègue Chip Heath, qui s’intéresse au « marché des idées », c’est-à-dire à la façon dont les idées se diffusent, et les facteurs qui influencent leur diffusion. Chip étudiait entre autres le cas des légendes urbaines, et, étant donné mon intérêt pour les représentations sociales et la transformation du savoir scientifique, nous avons décidé d’explorer des projets de collaboration potentiels. J’avais toujours été intrigué par les croyances populaires sur les effets soi-disant bénéfiques de la musique classique (et à l’inverse, des effets soi-disant négatifs de la musique rock) sur la croissance des plantes. C’est en surfant sur Internet pour trouver des indices de la diffusion de cette croyance que je suis tombé à nouveau sur l’idée apparentée selon laquelle la musique classique favoriserait le développement de l’intelligence. En poursuivant plus loin cette idée, j’ai rencontré pour la première fois le terme « effet Mozart ».

Nous avons alors commencé progressivement à analyser ce phénomène, en essayant d’abord de retrouver les publications scientifiques originales. À mesure que nous nous sommes plongés dans la diffusion de ce phénomène dans la presse populaire, nous avons découvert de plus en plus de facettes étonnantes, par exemple le fait que des États américains ont légiféré pour institutionnaliser l’écoute quotidienne de la musique classique dans des jardins d’enfants. Je ne me suis rendu compte que petit à petit de l’envergure du phénomène de société qu’a été l’effet Mozart dans la société américaine. À mon départ de Stanford, nous avons rédigé et publié un article décrivant la diffusion de la légende scientifique que constitue l’effet Mozart. Cet article (Bangerter & Heath, 2004) est la base empirique de nos travaux, que j’ai résumés et élargis dans ce livre. Chip est donc coresponsable de ces travaux.
À mesure que nos recherches se sont développées, j’ai commencé à remarquer de plus en plus d’aspects de la vie quotidienne américaine qui reflétaient une préoccupation avec l’intelligence et témoignaient de son importance dans la mentalité collective.

Un contraste particulièrement intéressant est constitué par une crèche privée établie près du campus de Stanford, devant laquelle je passais chaque jour sur le chemin du travail. Cette crèche était appelée Knowledge Beginnings et se vantait de « préparer votre enfant pour le nouveau millénaire ». Elle ne se décrivait pas comme une crèche mais comme un « centre de développement pour enfants ». L’exposition répétée à de tels slogans a fini par faire naître une vague inquiétude dans mon esprit, comme si j’étais en train de négliger quelque chose. Lorsque nous sommes rentrés en Suisse, nos enfants ont passé leur première année en garde dans la crèche de l’université de Neuchâtel, mon lieu de travail actuel.

J’ai été soulagé d’apprendre qu’elle s’appelait « Vanille-Fraise » et qu’elle ne proclamait aucune préparation des enfants à quoi que ce soit. Le contraste entre ces deux crèches est pour moi une illustration parlante de la pression sociale subie par des parents aux États-Unis pour favoriser, dès la naissance, le développement intellectuel de leur progéniture afin de maximiser leurs chances futures sur le marché de l’éducation et de l’emploi. Cette préoccupation est vraisemblablement une des causes de la diffusion incroyable de l’effet Mozart.

Pour en savoir plus…
LIVRE: La Diffusion des croyances populaires – Le cas de l’effet Mozart
Adrian Bangerter – Édité par PUG
https://www.psycho-ressources.com/bibli/croyances-populaires.html


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La psychologie au quotidien

Sous la direction de Simon Grondin

SOMMAIRE: Comment peut-on composer avec l’anxiété ou améliorer sa vie de couple ? Quelles formes prennent les troubles du sommeil ? L’attachement parent-enfant est-il vraiment crucial pour le développement harmonieux de la personne ? À quels signes peut-on reconnaître que notre passion pour les jeux de hasard est pathologique ? Quels sont les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence ? Comment mieux vivre avec un diagnostic de cancer ? Où peut-on aller chercher de l’aide psychologique ? C’est à ce genre de questions que ce livre permet de répondre.

Transporté de l’enfance au vieillissement, en passant par quelques-unes des épreuves de la vie, le lecteur est invité à prendre conscience de différentes problématiques psychologiques très fréquentes. Cet ouvrage définit les types de troubles afin d’aider les gens à les identifier au quotidien. Il donne aussi des pistes de solution concrètes pour aider le lecteur à composer avec ces difficultés. Ceci permet de mieux évaluer si une aide psychologique extérieure est nécessaire et, le cas échéant, où aller la chercher.

L’ouvrage est le fruit d’une collaboration entre plusieurs professeurs de l’École de psychologie de l’Université Laval initiée dans le cadre de son 50e anniversaire. Les chapitres du livre sont donc rédigés par des experts désireux de mettre la recherche scientifique en psychologie au service de la population.
 

AVEC LA COLLABORATION DE:
 
Célyne Bastien
Simon Beaulieu-Bonneau
Geneviève Belleville
Jean-Marie Boisvert
Véronique Boudreault
Tijana Ceklic
Alexandra Duchesne-Pérusse
Émilie Fortier-Brochu
Isabelle Giroux
Annie Goulet
Simon Grondin
Christian Jacques
Philippe Landreville
Simon Larose
Charles M. Morin
André Plamondon
Josée Savard
George M. Tarabulsy
 
Presses de
l’Université Laval
248 pages – Janvier 2013

ISBN : 978-2-7637-9845-5
ISBN-PDF : 9782763798462

Biographie : Simon Grondin

Simon Grondin est professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval. Détenteur d’une maîtrise en sciences de l’activité physique et d’un doctorat en psychologie expérimentale, il est spécialiste de la cognition et des neurosciences. Récemment, il a été Rédacteur en chef de la Revue canadienne de psychologie expérimentale. Il est également un passionné de hockey dont il connaît la grande et la petite histoire.


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Qu’est-ce qu’un pervers?

Perversion et narcissisme

La perversion a longtemps été comprise par le grand public comme une déviance sexuelle. C’est en effet sous cette forme que Freud en a popularisé le concept. Des psychanalystes comme Alberto Eiguer (1986), J.-C. Racamier (1992), Maurice Hurni et Giovanna Stoll (1996), ou encore Jean-Pierre Caillot1, l’ont approfondi, tandis que d’autres ont pu sensibiliser le grand public à cette question par des livres comme Les manipulateurs sont parmi nous d’Isabelle Nazare-Aga (1997) et Le harcèlement moral : la violence perverse au quotidien de Marie-France Hirigoyen (1998). Ces deux essais exposent le comportement du pervers mais ne prennent pas en compte une désagréable réalité : il n’y a pas de pervers narcissique sans un complice. Pour comprendre comment le pervers séduit son complice, il faut expliciter le terme de narcissisme.

Les narcissismes

Le narcissisme est une notion complexe étudiée par différents auteurs et écoles, mais tous soulignent qu’il y a un narcissisme normal et nécessaire, et des formes pathologiques de ce narcissisme.

Le narcissisme normal est celui que l’enfant élabore dès sa naissance à travers des relations suffisamment bonnes et sécurisantes avec son entourage. Ce narcissisme est la base d’une personnalité équilibrée et aide à se construire une bonne estime de soi.

Le narcissisme pathologique apparaît sous deux formes différentes : le narcissisme libidinal qui crée chez le patient un moi grandiose, et le narcissisme sadique à travers lequel le patient s’octroie de la valeur par sa capacité à faire du mal.
En d’autres termes, cela génère deux genres de pervers : celui que j’appellerai le « pervers honnête » qui, dépassé par ses propres mécanismes, cause des souffrances à son entourage de manière involontaire et inconsciente ; et le pervers sadique qui, au contraire, prend un véritable plaisir à faire du mal.

Avec le « pervers honnête », les relations ne sont pas forcément faciles, mais pas impossibles : des limites peuvent lui être posées et des négociations entreprises. Avec le sadique, seule la fuite doit être envisagée.
Il est difficile de différencier ces deux profils car les mécanismes mis en place sont souvent les mêmes. Le « pervers honnête » garde une certaine éthique et des limites, autres que celles imposées par la loi ou le rapport de force. Le second n’a que deux objectifs : ne pas se faire prendre et garder le dessus. Il peut être très dangereux.

Le pervers sadique est un prédateur qui attaque et utilise l’autre sur tous les plans. Depuis quelques décennies, certains psychanalystes, dans la lignée d’Alberto Eiguer et de Racamier, ont abordé cette problématique et se sont heurtés à deux obstacles majeurs :

1) La perversion ne se montre et ne se joue que dans une relation.
2) Le pervers ne se retrouve que rarement sur le divan. Il estime n’avoir besoin ni d’aide ni de soins. De plus, c’est son entourage qui est en souffrance.

C’est avec l’essor des thérapies de couple et des thérapies familiales que les psychanalystes ont pu se mobiliser pour questionner la configuration perverse et comprendre qu’il s’agissait d’une des modalités de la souffrance narcissique. Lors d’une thérapie de couple, les indices d’un comportement pervers surgissent lorsque la question de la sexualité est abordée. En effet, le pervers vise à chosifier l’autre et, par ce biais, à détruire sa santé psychique. Si le pervers accepte de venir en thérapie familiale, c’est généralement parce qu’il se sent dépassé par la situation, et qu’il souhaite l’aide d’un thérapeute (qu’il essaie de manipuler) pour reprendre le contrôle.

Le fonctionnement du pervers

Le pervers est un parasite qui met toutes ses facultés en oeuvre pour attirer et retenir celui ou celle qui va lui servir. Il sait donc toujours exactement jusqu’où il peut aller et, de ce fait, peut faire durer très longtemps la relation. Repérer le comportement du pervers et ses manipulations, apprendre à s’y soustraire, comprendre lesquelles de nos fragilités ont permis cette exploitation, tel sera notre propos.
L’approche freudienne a mis en évidence un vide intérieur chez ces personnalités perverses. Ces sujets ont en effet du mal à percevoir leurs propres émotions. Ils les refoulent et disent souvent ne ressentir d’affects que devant un film. Ils cherchent à extérioriser cette souffrance du vide : l’autre devient alors un objet dans lequel ils veulent inclure leur propre souffrance. Par ailleurs, ils cherchent à détruire chez l’autre (vis-à-vis de qui ils n’ont aucune empathie) ce qu’ils ne peuvent atteindre eux-mêmes (bonheur, désir, plaisir). Ils cherchent, par cette violence, à combler leur vide intérieur. Leur absence de culpabilité les conforte d’ailleurs dans leur toute-puissance.

Une araignée tisse sa toile

Le pervers narcissique, telle une araignée, tisse sa toile et guette sa proie. Quand celle-ci est prisonnière, il fond sur elle. Le pervers séduit sa victime et s’infiltre dans ses brèches émotionnelles. Il reste indiscernable jusqu’à ce que sa position soit suffisamment assurée. Ensuite, il sévit. Des victimes éperdues diront : « Mais il n’était pas comme cela au début ! » Le commencement de la relation lui sert à maîtriser le terrain, ce qu’il ne parviendrait à faire s’il montrait d’emblée sa véritable nature.

EXTRAIT du livre de Claire-Lucie Oziffra
Publié par les Éditions Eyrolles, Paris, France

https://www.psycho-ressources.com/bibli/relations-perverses.html


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Congrès international de zoothérapie (2013)

Congrès international de zoothérapie
– RELATIONS HUMANIMALES –
Montréal, dimanche 19 mai 2013

Le Congrès international de zoothérapie (CIZ) est un évènement rassembleur pour les futurs zoothérapeutes, les zoothérapeutes et pour toute personne intéressée par cette discipline. Y participer, c’est alimenter la puissance d’un réseau fort et contribuer à créer une communauté d’intervenants de plus en plus compétents. Le CIZ est présenté tous les deux ans.

Le CIZ vise à établir un lien créateur entre nos pratiques, nos techniques, nos croyances, nos questionnements et nos réussites. Cette troisième édition a l’honneur de vous présenter des conférenciers provenant de trois pays différents.

AU PROGRAMME:

  • Le Chien, meilleur ami de l’Homme. L’Homme, meilleur ami du Chien ? Les violences invisibles.
  • Zoothérapie et psychomotricité : deux techniques complémentaires.
  • Les chiens d’assistance : au-delà de la meilleure technologie.
  • Amour versus anthropomorphisme. 
  • La Corporation des zoothérapeutes du Québec : présente pour vous et pour la zoothérapie.
  • Film: Quand les chevaux s’en mêlent.

Tous les détails:
Programme complet; Formulaire d’inscription; Conférenciers; Et plus. 
https://www.psycho-ressources.com/congres-international-zootherapie-2013.pdf


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Le Conflit. Signes et Origines

Définition: Le mot « conflit » vient du latin « conflictus » qui signifie : heurt, choc, lutte, attaque.
Il s’applique, à l’origine, à une situation de lutte armée, de combat entre deux ou plusieurs personnes, organisations ou puissances, qui se disputent un pouvoir.
Par extension, le terme de conflit s’applique aujourd’hui à toute opposition survenant entre des parties en désaccord, l’une souhaitant imposer ses positions, à l’encontre des attentes ou des intérêts de l’autre partie.
Au sens légal, un conflit est un contentieux sur un ou des points de droit. On entend par conflit, au sens profond ou authentique du terme, l’affrontement de deux ou plusieurs volontés individuelles ou collectives qui manifestent les unes à l’égard des autres une intention hostile et une volonté d’agression, à cause d’un droit à recouvrer ou à maintenir. Ces volontés essaient de briser la résistance de l’autre, éventuellement par le recours à la violence.
« On pense souvent que le conflit entre des personnes est une « mauvaise » relation. Pourtant, de nombreux sociologues (comme Georg Simmel), philosophes (comme Hegel ou Nietzsche) ou psychologues, développent une vision plus positive du conflit comme mode de relation entre individus. Les psychologues Dominique Picard et Edmond Marc considèrent que les conflits ne sont pas des erreurs de la communication, mais qu’il est aussi normal et banal de se disputer que de bien s’entendre : « les problèmes relationnels sont inhérents à la nature et à la dynamique d’une relation parce que vivre ensemble et communiquer, c’est compliqué et difficile ». Cependant, le conflit est souvent vécu dans la souffrance et, contrairement à la bonne entente, il empêche la relation de progresser et d’être productive et les partenaires de s’épanouir. C’est pourquoi il est souvent nécessaire de le réguler et de le résoudre. » Source Wikipedia
D’un point de vue psychologique, les personnes impliquées dans un conflit ou vivant un conflit à l’intérieur de leur propre psychisme, connaissent des états émotionnels forts : colère, frustration, peur, tristesse, rancune et parfois agressivité et violence. C’est cette réalité qui est à l’origine de la connotation négative du mot conflit.
Pourtant, le conflit n’est pas forcément destructeur. Il est normal de rencontrer des conflits ou des problèmes relationnels, tant est immense la diversité des êtres humains, de l’histoire des peuples, de leur culture, du parcours individuel de chacun.
Plutôt que les conflits eux-mêmes, c’est la façon de les aborder qui peut être destructrice.
Selon le Dr Austruy, psychiatre à Paris, « toute situation relationnelle entraîne nécessairement des conflits ». Tout dépend du degré de liberté d’expression et d’égalité entre les individus. A l’origine d’un conflit, on trouve toujours des intérêts divergents, des sentiments heurtés ou des désirs différents. « En fait, le conflit pose la question de l’autre, qui a parfois la mauvaise idée de ne pas vouloir ce que l’on veut ! »
Nous sommes tous amenés à vivre des conflits ! Les moments de crise sont inévitables et souvent nécessaires pour faire bouger les lignes et initialiser une mutation vers un nouvel équilibre.

Typologie des conflits. Si les sources, les contextes et les formes de conflits sont extrêmement diverses et variées, on peut les regrouper en quatre grands domaines.

Le conflit intra personnel. Le conflit intra personnel est un combat interne à l’individu, qui peut être habité de pensées contradictoires, ressentir une ambivalence de ses sentiments, souffrir de la perte d’un être cher…
On parlera en général de « conflit psychique ».
Tout individu, quelle que soit son époque, sa culture, sa condition, doit faire face, tout au long de sa vie et à des degrés divers, à des situations génératrices de conflit psychique, lesquelles agissent sur la structuration profonde de sa personnalité.
Dans de nombreux cas, le conflit psychique, lorsqu’il n’est pas résolu, provoque chez l’individu un malaise profond qui peut le conduire jusqu’à l’automutilation voire au suicide.

Le conflit inter personnel. Le conflit inter personnel se définit par une situation dans laquelle plusieurs personnes s’affrontent.
Conflit de couple, conflit entre voisins, entre amis, entre acheteurs convoitant un même bien… tous ces conflits ont en commun la passion ou l’intérêt, qui sont à l’origine de la discorde.
Généralement, les critiques fusent, parfois les insultes qui laissent place à la violence, avec l’une des deux parties qui ne supporte pas la divergence d’opinion, la recherche d’appropriation de l’autre, ou encore la jalousie, la différence de croyance, de valeurs et de culture.
Les conflits sont souvent inévitables, notamment dans le couple. Mais s’ils sont un mauvais moment à passer, ils contiennent en eux une forme de communication qui peut être constructive.

Le conflit intra groupes. Dans un groupe constitué, les heurts peuvent être de diverses causes.
Le conflit d’autorité et de pouvoir : il s’agit souvent de personnes de même rang hiérarchique dans une organisation (entreprise, association…) qui s’opposent suite à l’empiètement par l’un sur ce qui relève des compétences de l’autre.
Le conflit de concurrence ou de rivalité : ils surviennent dans les situations où la compétitivité et la recherche du résultat par sa quantification sont rendus nécessaires.
Le conflit mimétique : l’élève apprend, pratique assidûment et finit par s’opposer au maître.

Le conflit inter groupes. Il s’agit généralement de communautés ou de groupes distincts, qui ont une culture ou une idéologie différente. Ils n’hésiteront pas à avoir recours à la violence.
Ce type de conflit est caractéristique d’oppositions entre groupes ethniques ou entre mouvements politiques.

Pour la suite… Suivez ce lien.
https://www.psycho-ressources.com/bibli/conflit-signes-et-origines.html
Témoignages; Faire face au conflit; Repérer les comportements; Et plus.

Par Richard Sada, Psychothérapeute, Maître de Yoga, France
https://www.psycho-ressources.com/richard-sada.html


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Régis Lamotte, Psychothérapeute et Formateur, France

Après avoir suivi l’Ecole d’Etudes Sociales et Pédagogiques de Lausanne, Régis Lamotte s’est formé aux approches psychocorporelles : Intégration posturale, Gestalt, Méthode Feldenkrais,… Enseignant en Programmation Neuro-Linguistique (Society of Neuro-Linguistic Programming Christina Hall), et Hypnose Ericksonienne (S. Rosen et E. Rossi), il est certifié à l’intervention systémique en thérapie brève (Institut Gregory Bateson, R. Fisch, P. Watzlawick). Co-gérant de l’Institut COMPLÉTUDE.

Riche d’une expérience thérapeutique d’une trentaine d’années, Régis Lamotte a développé un modèle unique de compréhension de la « structure systémique de l’expérience subjective » dans le cadre de sa recherche sur la pensée complexe. Il est passé maître dans l’art de relier la structure linguistique à la structure cognitive. Ses compétences, notoirement reconnues, l’amènent à travailler régulièrement en collaboration avec les Hôpitaux, Centres de la Souffrance et médecins. Il exerce en tant que psychothérapeute à Cadenet (84) et à Cols (07). Fin pédagogue, il privilégie la créativité et l’imaginaire, associés à une grande rigueur. Il transforme l’espace d’apprentissage en un lieu d’évolution et de guérison.

Régis Lamotte est membre de Psycho-Ressources.
Consultez le programme des formations offertes en 2013.
https://www.psycho-ressources.com/regis-lamotte.html


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Appel Candidature – Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues

Appel à candidature CNCDP
Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues

Les psychologues qui siègent dans cette instance sont élus par la Conseil d’Administration Fédéral (CAF) de la Fédération Française des Psychologues et de Psychologie (FFPP) après examen de leur dossier. Un poste est à pourvoir.

Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues (CNCDP).  Le principe de recrutement des membres de la CNCDP repose, dans la mesure du possible,
sur une répartition équilibrée entre universitaires et praticiens, entre hommes et femmes et
entre les différents champs d’activité.

Qui peut être candidat ?
Les membres des 28 organisations signataires du code de déontologie des psychologues,
présentés par leurs organisations ; les psychologues ou enseignants chercheurs hors
organisations, mais parrainés par une organisation. Ils sont nommés par le CAF pour 4 ans.

Comment être candidat ?
– Posséder une expérience certaine dans un des secteurs d’activité de la profession ou de la discipline,
– Posséder une implication reconnue dans la réflexion déontologique,
– Rédiger un Curriculum vitae détaillé et une lettre de motivation.
– S’engager à se rendre disponible pour participer aux travaux de la CNCDP.

Candidatures à adresser:
Par courrier postal:
FFPP – Candidature CNCDP
71 avenue Edouard Vaillant
92774 Boulogne-Billancourt cedex
Par mèl à : siege@ffpp.net
Objet du mèl : candidature CNCDP
Date de réception limite des candidatures : 15 janvier 2013


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Au Sujet des Faux Souvenirs

Une étude scientifique publiée dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology aux États-Unis a démontré que 38% des femmes victimes d’inceste durant l’enfance ne se souvenaient pas de l’abus rapporté 17 ans auparavant. Trois organisations professionnelles américaines (l’American Psychiatric Association , l’ American Medical Association et l’ American Psychological Association) reconnaissent également la réalité d’abus sexuels occultés. La plupart des thérapeutes scientifiques et chercheurs déclarent que les survivants de ces abus tendent à nier plutôt qu’à exagérer leurs souvenirs horribles et que les mécanismes de répression et d’oubli sont très bien documentés dans les articles de psychiatrie.

Par contre, dans les années 1980 se développa aux États-Unis un phénomène baptisé le « syndrome des faux souvenirs ». Des pères furent accusés d’inceste par leurs filles devenues adultes, qui suivaient une « thérapie de la mémoire retrouvée » (TMR). En 1992, s’est créée aux États-Unis la False Memory Syndrome Foundation (FMSF). De nombreux chercheurs et professeurs d’université américains ont travaillé sur ce sujet. Avec dix ans de retard, ce phénomène s’est développé en France. L’association Alerte Faux Souvenirs Induits (AFSI) a été créée en 2005. Un site internet, Francefms, a été créé en 2000. Il a pris le nom de Psyfmfrance en 2008. Si aujourd’hui le phénomène a fortement régressé aux États-Unis, il continue à se développer en Europe et en France.

Tout ceci a déclenché une controverse qui fait rage. On retrouve des cliniciens et des chercheurs des deux côtés de la barricade. L’American Psychiatric Association s’est dite particulièrement inquiète de la tournure de ce « débat passionné » qui pourrait discréditer le témoignage de personnes traumatisées par un abus sexuel. Certains psychanalystes américains ont également déploré ce «cirque médiatique » qui banalise une souffrance profonde présente depuis longtemps et qui risque de rendre certains cliniciens sceptiques face à ces souvenirs qui font surface après des décennies3. Des chercheurs du Centre de traumatologie de la clinique Harvard, auraient aussi démontré l’existence de souvenirs corporels qui ne peuvent être falsifiés.

Si la manipulation possible de la mémoire par des psys adeptes de l’abus-sexuel-cause- de-tous-les-maux pourrait faire du tort, qu’en est-il de l’impact négatif que cette « mode » a pu et peut encore avoir sur les victimes aux vrais souvenirs occultés? En effet, depuis deux décennies, il semblerait qu’on se soit plus préoccupé du sort réservé à ces victimes aux souvenirs possiblement implantés, de même qu’à, il va sans dire, leurs abuseurs injustement accusés, qu’à celui réservé aux vraies victimes aux souvenirs retrouvés. Les organisations professionnelles américaines ont sans aucun doute eu raison de s’inquiéter de cette mode. Et il est à espérer que les organisations européennes sonneront aussi l’alarme.

EXTRAIT DU TÉMOIGNAGE: Ma vie en pièce détachée (Éditions Publibook)
https://www.psycho-ressources.com/bibli/ma-vie.html


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Enseignement à de futurs psychologues en Thaïlande

C’est tout un défi que d’enseigner la psychologie transpersonnelle et la pensée de Carl G Jung à des étudiants formés à la psychologie traditionnelle.

Il y a aussi le problème de la langue. Je dois m’assurer de l’aide d’un traducteur anglais-thaï. J’ai eu le privilège d’être traduit par le doyen, le Dr Somchai, PhD en psychologie.

Ce fut une journée d’enseignement mémorable où les étudiant(e)s ont réagit abondamment. Ce n’est pas la coutume en Asie de rire, de s’étonner ouvertement ou d’exprimer ses émotions en pleine classe Pourtant, c’est ce qui se produisit à la grande surprise des professeurs présents.

Plusieurs étudiants se sont exprimés devant tout le groupe dont cette jeune fille qui nous a confié son problème avec ses parents. Elle arrive de Norvège où elle a travaillé dans une famille pendant un an. Elle a donc rapporté l’argent gagné à la famille. Toutefois elle ne veut plus retourner là-bas. Elle veut demeurer en Asie pour faire ses études en psychologie.
 
La famille priorise au contraire l’entrée de fonds. Ici le moment présent est plus important que le futur. Les parents s’attendent à ce que leurs enfants s’occupent d’eux financièrement dès qu’ils peuvent gagner de l’argent. les jeunes sont tiraillés entre leurs priorités personnelles et le devoir de respect et d’obéissance aux parents.

À plusieurs reprises, les professeurs présents semblaient dépassés par la participation active des étudiants.  Voyez plutôt la réaction de l’enseignant étonné en vert (à droite en haut) sur la photo.

En Asie, du primaire à l’universitaire, l’uniforme est obligatoire. À l’entrée en classe, on salue poliment le professeur et à la fin du cours on le remercie.


 
L’inclinaison de la tête et le wai (paumes de la main jointes) sont les signes de respect et de gratitude pour le professeur qui a communiqué son savoir. À chaque année on célèbre la journée d’appréciation de ses professeurs en priant pour eux et souvent en leur offrant un cadeau et en leur rendant visite. Ce rituel dure pendant des années.
 
Ainsi, un étudiant devenu grand-parent visite son enseignant âgé fier de lui présenter une partie de sa progéniture.
 
C’est un choc et un énorme contraste avec la mentalité occidentale où le respect et l’appréciation semblent souvent oubliés. On se plaint beaucoup plus facilement que l’on remercie.

Merci aux professeurs et aux étudiants de m’avoir permis une expérience de partage si enrichissante.

Frédéric Hurteau, M.Ps. Psychologie et Counselling Transpersonnel, Formateur et Conférencier
https://www.psycho-ressources.com/frederic-hurteau.html


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L’homme: un être d’action

EXTRAIT: « Je demande systématiquement à tous les hommes qui viennent me consulter : « Que feriez-vous si vous appreniez qu’il ne vous reste qu’un an à vivre ? » Et j’obtiens, à 90 %, la réponse suivante : « Je quitte mon emploi et je pars en voyage », confirmant ainsi la nature nomade de l’homme.

Les priorités des femmes tournent autour de l’être, celles des hommes autour du faire : pour la majorité, la carrière est leur priorité. Même au travail, les résultats priment sur la dimension relationnelle, d’où le climat de compétition que l’on retrouve généralement entre hommes. Est-ce un préjugé, un stéréotype, un conditionnement social ou une réalité biologiquement fondée ? Les tenants de l’approche culturelle y voient un cliché sexiste qu’il faut combattre ; les évolutionnistes, de simples différences inscrites dans la nature de l’homme.

Le corps de l’homme est constitué de 40 % de muscles (la femme, 23 %), d’où l’expression du « sexe fort ». Il est plus grand, court plus vite, vise mieux, voit plus loin et possède un meilleur sens de l’orientation. Ces habilités physiques lui ont permis d’assurer la survie de l’humanité contre tous les prédateurs d’antan, alors que nous étions encore nomades. De tout temps, l’homme a été un chasseur pourvoyeur de nourriture et un guerrier protégeant son territoire. Son objectif : assurer sa propre survie physique ainsi que celle des membres de son groupe. L’homme pense à lui avant de penser aux autres. On le traite souvent d’égoïste à cause de cela, mais son égoïsme est altruiste, car il a appris que, de sa survie, dépendait la survie des gens qui l’entoure. C’est pourquoi il met sa force, musculaire et intellectuelle, au service de l’humanité.

Par Yvon Dallaire
Québec, Canada.

Lire la suite:
https://www.psycho-ressources.com/bibli/homme-action.html


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