Le Moment Présent – Conférence Gratuite – Montréal

Le Moment Présent

Conférence gratuite
Mardi, le 19 février 2013 à 19h
Au restaurant Le Commensal, 1720 rue St-Denis, Montréal (métro Berri-UQAM)

Bienvenu à tous !

Cette conférence est suivie d’un échange sur le mode de questions-réponses.

Le moment présent contient tout : nos désirs, nos besoins, nos rêves, les autres, la nature, le monde physique et l’invisible… Tout. Rien n’existe d’autre que cet instant. On ne peut qu’être ici, maintenant, là où il y a la réalité, même illusoire. Même les pensées et l’agitation mentale sont dans le moment, mais l’attention que l’on porte sans cesse sur les scénarios mentaux intenses nous empêche de bien saisir le reste de la vie qui nous entoure.

Le présent inclut tout, mais malgré les enseignements des sages et d’une multitude d’auteurs, nous semblons l’éviter.

Passionné des philosophies monistes et des arts, Alain Colpron se consacre entièrement à son amour de la sagesse. En plus d’offrir de l’accompagnement thérapeutique aux personnes en démarche de connaissance de soi et de prononcer des conférences sur ce thème, il a publié le livre L’Être inconditionnel et le roman Denak (Éditions Perspectives, 2008 et 2012).

Alain Colpron, Consultations en Connaissance de soi, Praticien en psychothérapie, Auteur, Conférencier
Montréal, Québec, Canada
https://www.psycho-ressources.com/alain-colpron.html


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Vacances Tantriques à Corfou (Grèce)

Vacances Tantriques à Corfou (Grèce)
L’intimité sacrée : « Du plaisir à l’extase »
du 20 au 27 juillet 2013

Une semaine pour célébrer l’intimité sacrée au sein de votre couple dans un lieu magique et sauvage, loin des stations balnéaires touristiques. Nous travaillons avec une agence qui s’occupera de votre voyage. En vous inscrivant tôt vous bénéficiez de prix avantageux aussi bien pour les vols que pour l’hébergement. Ce stage s’adresse aux couples établis, mariés ou pas mais qui ont ce projet commun d’approfondir leur relation ou de la re-romantiser. Il n’est pas nécessaire de connaître le Tantra. Un entretien téléphonique avant votre inscription nous permettra de faire connaissance et de parler de ce stage.

Pour toute réservation ferme avant le 15 février : Fr. 995.– Ch. Fr. 795.–

Plus de détails sur le site web.
http://www.espacetantrayoga.com/stages-tantra/

Catherine Delorme, Thérapie psycho-corporelle par l’approche centrée sur la personne (C. Rogers) – Focusing (E. Gendlin) et l’EFT (C. Craig). Animation de stages tantra pour couples en France et en Suisse.
https://www.psycho-ressources.com/catherine-delorme.html


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Les héritages transgénérationnels

En plus des aspects physiques, comme la couleur des cheveux ou la morphologie, ce sont des traits de caractère, des problèmes existentiels ainsi que des aptitudes particulières qui se transmettent d’une génération à l’autre. Ces transmissions, qui sautent parfois une génération, ne vont cependant pas de soi. Au contraire, elles opèrent généralement malgré soi.

Constater des similitudes entre les générations peut par-fois nous surprendre, alors que, d’autres fois, ces ressemblances semblent normales, comme si cela « coulait de source ». Notre rapport au monde et nos modes de vie sont en grande partie dépendants d’un conditionnement familial et culturel. Serait-il possible de mieux comprendre ces répétitions pour, au lieu de les subir passivement, y jouer un rôle actif ? Ces héritages sont-ils une fatalité de la condition humaine ? Comment pourrions-nous mesurer l’importance de leurs impacts dans notre vie quotidienne ?

Il est certain que notre rapport au monde et nos modes de vie sont en grande partie dépendants d’un conditionnement familial et culturel. L’héritage des vécus non intégrés par nos aïeux véhicule également des « casseroles » collectives et culturelles. Conscients et inconscients, ces héritages oeuvrent dans notre présent et dans nos destinées, ne manquant pas de nous affecter.
Avec les héritages transgénérationnels, ce sont des vécus non intégrés qui se répètent dans nos vies. Pour ne pas les subir passivement, serait-il possible de mieux comprendre ces répétitions ? De quelles manières pouvons-nous nous libérer de ces héritages en les intégrant ?

Un des buts de ce livre est de montrer l’importance du rôle joué par le sujet en soi pour intégrer les héritages transgénérationnels au lieu de les subir. En effet, l’intégration de nos origines et de nos héritages transgénérationnels sollicite le sujet en nous pour conduire dans le même sillage vers une meilleure connaissance de soi et nous émanciper de nos aliénations. Le fameux précepte des anciens Grecs, « connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux et l’univers » résume bien cette philosophie. Avec eux, nous devrions nous interroger sur ce qui nous appartient en propre, c’est-à-dire ce qui relève du sujet en nous qu’il faudra distinguer de ce qui provient de notre entourage, familial et culturel. La question de savoir jusqu’à quel point nous sommes conditionnés est légitime, salutaire parfois. Au lieu de nous servir, nos héritages ne limitent-ils pas le développement de notre potentiel ? Du reste, quelle est la marge de manoeuvre d’un individu, nécessairement influencé par son contexte familial, social et culturel ?

Nous ignorons généralement à quel point nous sommes tributaires de nos aliénations transgénérationnelles, familiales autant que culturelles. Lorsque nos capacités habituelles d’intégration s’avèrent inopérantes, sans doute pouvons-nous envisager un manque de connaissance de soi. Aujourd’hui, l’expérience thérapeutique a montré que nous héritons d’un bagage inconscient qui ne se rapporte pas seulement à notre seule histoire, mais également aux vécus non intégrés par nos parents, par nos grands-parents, par nos aïeux et plus fondamentalement encore par notre culture. Que nous le voulions ou pas, nous sommes nécessairement les héritiers d’un « passé non passé », resté présent d’une manière ou d’une autre dans nos vies. A travers nos symptômes et nos destins, nous revivons des histoires qui perpétuent d’anciens événements non assimilés.

Depuis Freud, les psychanalystes ont constaté que les événements tragiques (guerres, abus, déportations, etc.) affectent également les descendants des personnes impliquées, criminelles ou victimes. Il est bien compréhensible que confrontés à des situations dites « inhumaines », des individus soient amenés à substituer au processus sain d’intégration psychologique des mécanismes de défense archaïques qui dénient, refoulent ou occultent les vécus insupportables. Mais ce faisant, l’impact émotionnel et psychologique qui leur est associé n’a pas été intégré. Le soi-disant passé, resté en suspens, ne rejoint pas vraiment l’histoire. Il ne s’écrit pas au passé, mais reste bien présent, surtout s’il est devenu inconscient. Ces manques d’intégration restent chargés d’émotions non libérées, lesquelles se rejouent dans les relations avec l’entourage et plus particulièrement avec les enfants. Autrement dit, les événements non intégrés psychologiquement, et que l’on ne saurait évoquer sans déni ni malaise, conservent une charge pathogène potentiellement aliénante. À cause d’une dénommée « loyauté familiale inconsciente » il arrive que des enfants absorbent ces difficultés inconscientes non résolues. Comme nous le verrons, une autre réaction consisterait à ériger un « faux self », ou « persona », sorte de carapace qui protégerait des relations trop intrusives.

Extrait du livre de Thierry Gaillard, Psychothérapeute, Psychanalyste, Genève, Suisse
Intégrer ses héritages transgénérationnels – Et mieux se connaître (Écodition)
https://www.psycho-ressources.com/bibli/heritages-transgenerationnels.html


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Le yoga du froid

Depuis la diffusion des « Pouvoirs extraordinaires du corps humain » sur France 2, une question m’est régulièrement posée :

Comment est-ce possible ?

Je tiens à rassurer tout le monde. Je n’ai ni pouvoirs surnaturels, ni prédispositions à résister au froid.

J’ai au contraire grandi dans la phobie du froid. Phobie qui m’a poussé, au départ, à m’intéresser au Toumo ou Yoga du froid. C’est dans « Mystiques et magiciens du Tibet » ( Alexandra David-Neel ) que j’ai entendu parler pour la première fois du Toumo.

Le récit de ces ascètes méditants pratiquement nus dans la neige a été un choc pour moi. Je suis parti à la recherche de leurs techniques dans l’espoir de surmonter ma peur du froid. Il n’existe pas une, mais des techniques, pour obtenir ce résultat, tout comme il existe plusieurs façons d’obtenir du feu par friction. Les deux techniques sont d’ailleurs très proches. Les adeptes de la survie en nature produisent une braise par la friction de deux morceaux de bois. Les adeptes du Toumo ne procèdent pas autrement. La chaleur à l’intérieur du corps est amorcée par un travail musculaire et les frictions qui en résultent sur certaines articulations. La chaleur doit ensuite être répartie dans le corps tout comme on souffle sur des braises pour produire un feu.

On peut se représenter le corps comme une maison avec une pièce centrale. Si on chauffe la pièce centrale et que les portes sont fermées, on aura sans doute trop chaud, tandis qu’on gèlera dans les autres pièces. 

Pour répartir la chaleur dans toute la maison, il faudra :
– ouvrir les portes de la pièce centrale;
– faire circuler l’air grâce à un système de ventilation.

C’est à ce stade que le yoga du froid se distingue d’une simple gymnastique.

En jouant sur la capacité de relâchement du corps pour permettre aux fluides de circuler librement et sur la respiration, cette pratique permet, à la façon d’un forgeron, d’activer le feu de sa forge à l’aide d’un soufflet.

Je dois préciser que la pratique du Toumo comporte des aspects dangereux. Les exercices qui permettent de faire monter la température du corps réclament trois à quatre ans de travail quotidien pour être maitrisés.

Je ne conseille à personne de se lancer dans cet exercice sans être encadré par un expert. Je pratique ce yoga depuis plus de 25 ans. Ça n’a rien d’un exploit. Tous les mammifères ont la capacité de s’adapter au froid. L’homme a simplement oublié.

Le seul exploit est de surmonter sa peur.

Wilfred Delnord
http://www.yogadufroid.com


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L’EMT : un outil stratégique en thérapie brève.

Beaucoup de psychothérapeutes sont appelés à travailler dans une perspective à court terme. En effet, le nombre de séances auquel ont droit les clients est souvent restreint (ex. : CLSC, PAE) ou bien le budget des clients se trouve limité. Dans de tels contextes, les thérapeutes ont alors avantage à maîtriser des techniques de thérapie brève. Je me propose de vous en faire découvrir une des plus utiles : l’EMT (Eye Movement Technique) du psychologue états-unien Fred Friedberg, Ph. D.

Qu’est-ce que l’EMT?

Il s’agit d’une technique de psychothérapie simple et efficace qui permet de gérer les émotions négatives au moyen de stimulations bilatérales semblables à celles utilisées en EMDR (p. ex. : tapotements en alternance sur les genoux, mouvements oculaires). Une séance, rarement plus, suffit pour gérer la ou les émotions négatives associées à une situation présente ou future de nature non traumatique. Vu la simplicité de la technique, les thérapeutes peuvent l’enseigner progressivement à leurs clients afin que ces derniers puissent l’utiliser de façon autonome en dehors des consultations.

Stéphane Migneault
Psychothérapeute, conférencier, superviseur en IMO
Formateur en EMT

Pour en savoir plus…
https://www.psycho-ressources.com/stephane-migneault.html


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Le cas de l’effet Mozart

Entre 2000 et 2002, j’ai séjourné aux États-Unis en tant que chercheur postdoctoral à l’université de Stanford, en Californie. Cette période fut importante et intense pour moi, à la fois sur le plan professionnel et sur le plan personnel. J’aimerais entamer cette introduction en racontant quelques expériences que j’ai vécues pendant ce séjour, car elles permettent de comprendre comment j’en suis venu à étudier l’effet Mozart.

Tout d’abord, mes enfants (des jumeaux non-identiques) sont nés peu après notre arrivée. Nous avons reçu un cadeau de la part de l’hôpital à cette occasion, une petite sacoche contenant des échantillons de produits pour bébés. C’était un cadeau promotionnel qui contenait, entre autres, une couche jetable, de la crème, des échantillons de lait en poudre et un CD. Nous avons utilisé les échantillons et gardé le CD, qui consistait en une sélection de musique classique. Le titre du CD était Smart Symphonies (Les symphonies intelligentes). Il représentait une initiative pour favoriser le développement cérébral des nouveau-nés en leur faisant écouter de la musique classique. Sur la couverture, on mentionnait que des travaux scientifiques montraient un effet positif de la musique classique sur l’intelligence. Je ne savais pas à l’époque que cette initiative était une action concertée de la part de la Grammy Foundation (une organisation américaine dédiée à la promotion de la musique) et d’Enfamil, une entreprise fabricant de la nourriture pour bébés. Je ne savais pas non plus qu’Enfamil avait dépensé 3 millions de dollars pour financer cette initiative. Et je n’ai appris que bien plus tard que beaucoup de nouveaux parents américains reçoivent de leur entourage des CD de ce type en guise de cadeau de naissance.

Au cours de mon séjour, j’ai fait la connaissance de mon collègue Chip Heath, qui s’intéresse au « marché des idées », c’est-à-dire à la façon dont les idées se diffusent, et les facteurs qui influencent leur diffusion. Chip étudiait entre autres le cas des légendes urbaines, et, étant donné mon intérêt pour les représentations sociales et la transformation du savoir scientifique, nous avons décidé d’explorer des projets de collaboration potentiels. J’avais toujours été intrigué par les croyances populaires sur les effets soi-disant bénéfiques de la musique classique (et à l’inverse, des effets soi-disant négatifs de la musique rock) sur la croissance des plantes. C’est en surfant sur Internet pour trouver des indices de la diffusion de cette croyance que je suis tombé à nouveau sur l’idée apparentée selon laquelle la musique classique favoriserait le développement de l’intelligence. En poursuivant plus loin cette idée, j’ai rencontré pour la première fois le terme « effet Mozart ».

Nous avons alors commencé progressivement à analyser ce phénomène, en essayant d’abord de retrouver les publications scientifiques originales. À mesure que nous nous sommes plongés dans la diffusion de ce phénomène dans la presse populaire, nous avons découvert de plus en plus de facettes étonnantes, par exemple le fait que des États américains ont légiféré pour institutionnaliser l’écoute quotidienne de la musique classique dans des jardins d’enfants. Je ne me suis rendu compte que petit à petit de l’envergure du phénomène de société qu’a été l’effet Mozart dans la société américaine. À mon départ de Stanford, nous avons rédigé et publié un article décrivant la diffusion de la légende scientifique que constitue l’effet Mozart. Cet article (Bangerter & Heath, 2004) est la base empirique de nos travaux, que j’ai résumés et élargis dans ce livre. Chip est donc coresponsable de ces travaux.
À mesure que nos recherches se sont développées, j’ai commencé à remarquer de plus en plus d’aspects de la vie quotidienne américaine qui reflétaient une préoccupation avec l’intelligence et témoignaient de son importance dans la mentalité collective.

Un contraste particulièrement intéressant est constitué par une crèche privée établie près du campus de Stanford, devant laquelle je passais chaque jour sur le chemin du travail. Cette crèche était appelée Knowledge Beginnings et se vantait de « préparer votre enfant pour le nouveau millénaire ». Elle ne se décrivait pas comme une crèche mais comme un « centre de développement pour enfants ». L’exposition répétée à de tels slogans a fini par faire naître une vague inquiétude dans mon esprit, comme si j’étais en train de négliger quelque chose. Lorsque nous sommes rentrés en Suisse, nos enfants ont passé leur première année en garde dans la crèche de l’université de Neuchâtel, mon lieu de travail actuel.

J’ai été soulagé d’apprendre qu’elle s’appelait « Vanille-Fraise » et qu’elle ne proclamait aucune préparation des enfants à quoi que ce soit. Le contraste entre ces deux crèches est pour moi une illustration parlante de la pression sociale subie par des parents aux États-Unis pour favoriser, dès la naissance, le développement intellectuel de leur progéniture afin de maximiser leurs chances futures sur le marché de l’éducation et de l’emploi. Cette préoccupation est vraisemblablement une des causes de la diffusion incroyable de l’effet Mozart.

Pour en savoir plus…
LIVRE: La Diffusion des croyances populaires – Le cas de l’effet Mozart
Adrian Bangerter – Édité par PUG
https://www.psycho-ressources.com/bibli/croyances-populaires.html


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La psychologie au quotidien

Sous la direction de Simon Grondin

SOMMAIRE: Comment peut-on composer avec l’anxiété ou améliorer sa vie de couple ? Quelles formes prennent les troubles du sommeil ? L’attachement parent-enfant est-il vraiment crucial pour le développement harmonieux de la personne ? À quels signes peut-on reconnaître que notre passion pour les jeux de hasard est pathologique ? Quels sont les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence ? Comment mieux vivre avec un diagnostic de cancer ? Où peut-on aller chercher de l’aide psychologique ? C’est à ce genre de questions que ce livre permet de répondre.

Transporté de l’enfance au vieillissement, en passant par quelques-unes des épreuves de la vie, le lecteur est invité à prendre conscience de différentes problématiques psychologiques très fréquentes. Cet ouvrage définit les types de troubles afin d’aider les gens à les identifier au quotidien. Il donne aussi des pistes de solution concrètes pour aider le lecteur à composer avec ces difficultés. Ceci permet de mieux évaluer si une aide psychologique extérieure est nécessaire et, le cas échéant, où aller la chercher.

L’ouvrage est le fruit d’une collaboration entre plusieurs professeurs de l’École de psychologie de l’Université Laval initiée dans le cadre de son 50e anniversaire. Les chapitres du livre sont donc rédigés par des experts désireux de mettre la recherche scientifique en psychologie au service de la population.
 

AVEC LA COLLABORATION DE:
 
Célyne Bastien
Simon Beaulieu-Bonneau
Geneviève Belleville
Jean-Marie Boisvert
Véronique Boudreault
Tijana Ceklic
Alexandra Duchesne-Pérusse
Émilie Fortier-Brochu
Isabelle Giroux
Annie Goulet
Simon Grondin
Christian Jacques
Philippe Landreville
Simon Larose
Charles M. Morin
André Plamondon
Josée Savard
George M. Tarabulsy
 
Presses de
l’Université Laval
248 pages – Janvier 2013

ISBN : 978-2-7637-9845-5
ISBN-PDF : 9782763798462

Biographie : Simon Grondin

Simon Grondin est professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval. Détenteur d’une maîtrise en sciences de l’activité physique et d’un doctorat en psychologie expérimentale, il est spécialiste de la cognition et des neurosciences. Récemment, il a été Rédacteur en chef de la Revue canadienne de psychologie expérimentale. Il est également un passionné de hockey dont il connaît la grande et la petite histoire.


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Qu’est-ce qu’un pervers?

Perversion et narcissisme

La perversion a longtemps été comprise par le grand public comme une déviance sexuelle. C’est en effet sous cette forme que Freud en a popularisé le concept. Des psychanalystes comme Alberto Eiguer (1986), J.-C. Racamier (1992), Maurice Hurni et Giovanna Stoll (1996), ou encore Jean-Pierre Caillot1, l’ont approfondi, tandis que d’autres ont pu sensibiliser le grand public à cette question par des livres comme Les manipulateurs sont parmi nous d’Isabelle Nazare-Aga (1997) et Le harcèlement moral : la violence perverse au quotidien de Marie-France Hirigoyen (1998). Ces deux essais exposent le comportement du pervers mais ne prennent pas en compte une désagréable réalité : il n’y a pas de pervers narcissique sans un complice. Pour comprendre comment le pervers séduit son complice, il faut expliciter le terme de narcissisme.

Les narcissismes

Le narcissisme est une notion complexe étudiée par différents auteurs et écoles, mais tous soulignent qu’il y a un narcissisme normal et nécessaire, et des formes pathologiques de ce narcissisme.

Le narcissisme normal est celui que l’enfant élabore dès sa naissance à travers des relations suffisamment bonnes et sécurisantes avec son entourage. Ce narcissisme est la base d’une personnalité équilibrée et aide à se construire une bonne estime de soi.

Le narcissisme pathologique apparaît sous deux formes différentes : le narcissisme libidinal qui crée chez le patient un moi grandiose, et le narcissisme sadique à travers lequel le patient s’octroie de la valeur par sa capacité à faire du mal.
En d’autres termes, cela génère deux genres de pervers : celui que j’appellerai le « pervers honnête » qui, dépassé par ses propres mécanismes, cause des souffrances à son entourage de manière involontaire et inconsciente ; et le pervers sadique qui, au contraire, prend un véritable plaisir à faire du mal.

Avec le « pervers honnête », les relations ne sont pas forcément faciles, mais pas impossibles : des limites peuvent lui être posées et des négociations entreprises. Avec le sadique, seule la fuite doit être envisagée.
Il est difficile de différencier ces deux profils car les mécanismes mis en place sont souvent les mêmes. Le « pervers honnête » garde une certaine éthique et des limites, autres que celles imposées par la loi ou le rapport de force. Le second n’a que deux objectifs : ne pas se faire prendre et garder le dessus. Il peut être très dangereux.

Le pervers sadique est un prédateur qui attaque et utilise l’autre sur tous les plans. Depuis quelques décennies, certains psychanalystes, dans la lignée d’Alberto Eiguer et de Racamier, ont abordé cette problématique et se sont heurtés à deux obstacles majeurs :

1) La perversion ne se montre et ne se joue que dans une relation.
2) Le pervers ne se retrouve que rarement sur le divan. Il estime n’avoir besoin ni d’aide ni de soins. De plus, c’est son entourage qui est en souffrance.

C’est avec l’essor des thérapies de couple et des thérapies familiales que les psychanalystes ont pu se mobiliser pour questionner la configuration perverse et comprendre qu’il s’agissait d’une des modalités de la souffrance narcissique. Lors d’une thérapie de couple, les indices d’un comportement pervers surgissent lorsque la question de la sexualité est abordée. En effet, le pervers vise à chosifier l’autre et, par ce biais, à détruire sa santé psychique. Si le pervers accepte de venir en thérapie familiale, c’est généralement parce qu’il se sent dépassé par la situation, et qu’il souhaite l’aide d’un thérapeute (qu’il essaie de manipuler) pour reprendre le contrôle.

Le fonctionnement du pervers

Le pervers est un parasite qui met toutes ses facultés en oeuvre pour attirer et retenir celui ou celle qui va lui servir. Il sait donc toujours exactement jusqu’où il peut aller et, de ce fait, peut faire durer très longtemps la relation. Repérer le comportement du pervers et ses manipulations, apprendre à s’y soustraire, comprendre lesquelles de nos fragilités ont permis cette exploitation, tel sera notre propos.
L’approche freudienne a mis en évidence un vide intérieur chez ces personnalités perverses. Ces sujets ont en effet du mal à percevoir leurs propres émotions. Ils les refoulent et disent souvent ne ressentir d’affects que devant un film. Ils cherchent à extérioriser cette souffrance du vide : l’autre devient alors un objet dans lequel ils veulent inclure leur propre souffrance. Par ailleurs, ils cherchent à détruire chez l’autre (vis-à-vis de qui ils n’ont aucune empathie) ce qu’ils ne peuvent atteindre eux-mêmes (bonheur, désir, plaisir). Ils cherchent, par cette violence, à combler leur vide intérieur. Leur absence de culpabilité les conforte d’ailleurs dans leur toute-puissance.

Une araignée tisse sa toile

Le pervers narcissique, telle une araignée, tisse sa toile et guette sa proie. Quand celle-ci est prisonnière, il fond sur elle. Le pervers séduit sa victime et s’infiltre dans ses brèches émotionnelles. Il reste indiscernable jusqu’à ce que sa position soit suffisamment assurée. Ensuite, il sévit. Des victimes éperdues diront : « Mais il n’était pas comme cela au début ! » Le commencement de la relation lui sert à maîtriser le terrain, ce qu’il ne parviendrait à faire s’il montrait d’emblée sa véritable nature.

EXTRAIT du livre de Claire-Lucie Oziffra
Publié par les Éditions Eyrolles, Paris, France

https://www.psycho-ressources.com/bibli/relations-perverses.html


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Congrès international de zoothérapie (2013)

Congrès international de zoothérapie
– RELATIONS HUMANIMALES –
Montréal, dimanche 19 mai 2013

Le Congrès international de zoothérapie (CIZ) est un évènement rassembleur pour les futurs zoothérapeutes, les zoothérapeutes et pour toute personne intéressée par cette discipline. Y participer, c’est alimenter la puissance d’un réseau fort et contribuer à créer une communauté d’intervenants de plus en plus compétents. Le CIZ est présenté tous les deux ans.

Le CIZ vise à établir un lien créateur entre nos pratiques, nos techniques, nos croyances, nos questionnements et nos réussites. Cette troisième édition a l’honneur de vous présenter des conférenciers provenant de trois pays différents.

AU PROGRAMME:

  • Le Chien, meilleur ami de l’Homme. L’Homme, meilleur ami du Chien ? Les violences invisibles.
  • Zoothérapie et psychomotricité : deux techniques complémentaires.
  • Les chiens d’assistance : au-delà de la meilleure technologie.
  • Amour versus anthropomorphisme. 
  • La Corporation des zoothérapeutes du Québec : présente pour vous et pour la zoothérapie.
  • Film: Quand les chevaux s’en mêlent.

Tous les détails:
Programme complet; Formulaire d’inscription; Conférenciers; Et plus. 
https://www.psycho-ressources.com/congres-international-zootherapie-2013.pdf


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Le Conflit. Signes et Origines

Définition: Le mot « conflit » vient du latin « conflictus » qui signifie : heurt, choc, lutte, attaque.
Il s’applique, à l’origine, à une situation de lutte armée, de combat entre deux ou plusieurs personnes, organisations ou puissances, qui se disputent un pouvoir.
Par extension, le terme de conflit s’applique aujourd’hui à toute opposition survenant entre des parties en désaccord, l’une souhaitant imposer ses positions, à l’encontre des attentes ou des intérêts de l’autre partie.
Au sens légal, un conflit est un contentieux sur un ou des points de droit. On entend par conflit, au sens profond ou authentique du terme, l’affrontement de deux ou plusieurs volontés individuelles ou collectives qui manifestent les unes à l’égard des autres une intention hostile et une volonté d’agression, à cause d’un droit à recouvrer ou à maintenir. Ces volontés essaient de briser la résistance de l’autre, éventuellement par le recours à la violence.
« On pense souvent que le conflit entre des personnes est une « mauvaise » relation. Pourtant, de nombreux sociologues (comme Georg Simmel), philosophes (comme Hegel ou Nietzsche) ou psychologues, développent une vision plus positive du conflit comme mode de relation entre individus. Les psychologues Dominique Picard et Edmond Marc considèrent que les conflits ne sont pas des erreurs de la communication, mais qu’il est aussi normal et banal de se disputer que de bien s’entendre : « les problèmes relationnels sont inhérents à la nature et à la dynamique d’une relation parce que vivre ensemble et communiquer, c’est compliqué et difficile ». Cependant, le conflit est souvent vécu dans la souffrance et, contrairement à la bonne entente, il empêche la relation de progresser et d’être productive et les partenaires de s’épanouir. C’est pourquoi il est souvent nécessaire de le réguler et de le résoudre. » Source Wikipedia
D’un point de vue psychologique, les personnes impliquées dans un conflit ou vivant un conflit à l’intérieur de leur propre psychisme, connaissent des états émotionnels forts : colère, frustration, peur, tristesse, rancune et parfois agressivité et violence. C’est cette réalité qui est à l’origine de la connotation négative du mot conflit.
Pourtant, le conflit n’est pas forcément destructeur. Il est normal de rencontrer des conflits ou des problèmes relationnels, tant est immense la diversité des êtres humains, de l’histoire des peuples, de leur culture, du parcours individuel de chacun.
Plutôt que les conflits eux-mêmes, c’est la façon de les aborder qui peut être destructrice.
Selon le Dr Austruy, psychiatre à Paris, « toute situation relationnelle entraîne nécessairement des conflits ». Tout dépend du degré de liberté d’expression et d’égalité entre les individus. A l’origine d’un conflit, on trouve toujours des intérêts divergents, des sentiments heurtés ou des désirs différents. « En fait, le conflit pose la question de l’autre, qui a parfois la mauvaise idée de ne pas vouloir ce que l’on veut ! »
Nous sommes tous amenés à vivre des conflits ! Les moments de crise sont inévitables et souvent nécessaires pour faire bouger les lignes et initialiser une mutation vers un nouvel équilibre.

Typologie des conflits. Si les sources, les contextes et les formes de conflits sont extrêmement diverses et variées, on peut les regrouper en quatre grands domaines.

Le conflit intra personnel. Le conflit intra personnel est un combat interne à l’individu, qui peut être habité de pensées contradictoires, ressentir une ambivalence de ses sentiments, souffrir de la perte d’un être cher…
On parlera en général de « conflit psychique ».
Tout individu, quelle que soit son époque, sa culture, sa condition, doit faire face, tout au long de sa vie et à des degrés divers, à des situations génératrices de conflit psychique, lesquelles agissent sur la structuration profonde de sa personnalité.
Dans de nombreux cas, le conflit psychique, lorsqu’il n’est pas résolu, provoque chez l’individu un malaise profond qui peut le conduire jusqu’à l’automutilation voire au suicide.

Le conflit inter personnel. Le conflit inter personnel se définit par une situation dans laquelle plusieurs personnes s’affrontent.
Conflit de couple, conflit entre voisins, entre amis, entre acheteurs convoitant un même bien… tous ces conflits ont en commun la passion ou l’intérêt, qui sont à l’origine de la discorde.
Généralement, les critiques fusent, parfois les insultes qui laissent place à la violence, avec l’une des deux parties qui ne supporte pas la divergence d’opinion, la recherche d’appropriation de l’autre, ou encore la jalousie, la différence de croyance, de valeurs et de culture.
Les conflits sont souvent inévitables, notamment dans le couple. Mais s’ils sont un mauvais moment à passer, ils contiennent en eux une forme de communication qui peut être constructive.

Le conflit intra groupes. Dans un groupe constitué, les heurts peuvent être de diverses causes.
Le conflit d’autorité et de pouvoir : il s’agit souvent de personnes de même rang hiérarchique dans une organisation (entreprise, association…) qui s’opposent suite à l’empiètement par l’un sur ce qui relève des compétences de l’autre.
Le conflit de concurrence ou de rivalité : ils surviennent dans les situations où la compétitivité et la recherche du résultat par sa quantification sont rendus nécessaires.
Le conflit mimétique : l’élève apprend, pratique assidûment et finit par s’opposer au maître.

Le conflit inter groupes. Il s’agit généralement de communautés ou de groupes distincts, qui ont une culture ou une idéologie différente. Ils n’hésiteront pas à avoir recours à la violence.
Ce type de conflit est caractéristique d’oppositions entre groupes ethniques ou entre mouvements politiques.

Pour la suite… Suivez ce lien.
https://www.psycho-ressources.com/bibli/conflit-signes-et-origines.html
Témoignages; Faire face au conflit; Repérer les comportements; Et plus.

Par Richard Sada, Psychothérapeute, Maître de Yoga, France
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