On entend qu’un élève frappe un autre élève dans la cour d’un établissement scolaire… qu’un enseignant humilie ses élèves cours après cours…. Un homme bat sa compagne. Une femme rabaisse son compagnon. Un manager harcèle ses collègues. Un automobiliste s’en prend physiquement aux autres pour une place de parking. Toutes ces situations où la violence n’est plus seulement un mot malheureux ou un accès de fureur sans lendemain, mais un réflexe, un langage, une manière d’être. Que dire des violences qui touchent des catégories importantes de populations marginalisées ou vulnérables, qu’elles en soient auteur ou victime.
Que dire, encore, de la violence des états, des violences d’états ? C’est un environnement propice aussi à des violences souterraines, insidieuses, rampantes… entre violence réactive et désespoir social… Se propagent alors des relations « en faux » où la confiance n’est plus possible en famille ou dans l’entreprise, l’état et la religion. De plus en plus, on peut dire que ce siècle, est devenu celui de la violence « spectacle »… les médias se faisant à chaque fois « complices » de ce « spectacle »…
« Notre société n’aime pas les enfants » nous disait René Roussillon , en préparant ce carrefour, car on observe « des formes de maltraitances généralisées contre des enfants comme première cause des violences », par non reconnaissance de leurs besoins spécifiques. Il rejoint, peut être, là les hypothèses qu’Alice Miller exposait, déjà en 1985, dans ses livres, mettant en évidence une vérité qui a si souvent été (volontairement ?) mal interprétée. L’opinion publique est loin d’avoir pris conscience que ce qui arrivait à l’enfant dans les premières années de sa vie se répercutait inévitablement sur l’ensemble de la société, et que la psychose, la drogue et la criminalité étaient (au moins en partie) des expressions codées des expériences traumatiques de la petite enfance.
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– https://www.psycho-ressources.com/bibli/violence-verbale.html
De Joyce Aïn, Psychanalyste, Toulouse, France
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